Des membres du Parti de l’égalité socialiste (Royaume-Uni) menacés et exclus d’une collecte de fonds pour les victimes de Grenfell

Samedi, des militants du Socialist Equality Party (UK) (Parti de l’égalité socialiste (Royaume-Uni)) ont été exclus d’une collecte de fonds pour les victimes de l’incendie de la tour Grenfell, qui se tenait dans un espace public, le parc Emslie Horniman Pleasance, près de la tour calcinée. Ils ont été intimidés et menacés d’être arrêtés par les agents de sécurité et les représentants du conseil local.

En entrant dans l’événement, les militants du PES ont demandé aux organisateurs de l’événement s’ils pouvaient distribuer des tracts d’un article du World Socialist Web Site dans le parc. L’article détaille l’opposition des résidents du quartier et des survivants au fait que la police métropolitaine n’a toujours pas arrêté les responsables après une enquête qui dure depuis déjà quatre semaines. Après avoir lu l’article, « La colère monte en l’absence de poursuites judiciaires contre les responsables du brasier de Grenfell Tower », les organisateurs ont demandé aux quatre militants de sortir du périmètre du parc, ce que les militants ont fait.

Environ 30 minutes plus tard, les membres du PES ont été interpellés par deux agents de sécurité qui ont exigé qu’ils quittent le trottoir public à l’extérieur du parc et cessent de distribuer les articles ou de parler aux membres du public participant à l’événement.

Lorsque les militants du PES ont demandé à savoir sur quelle base légale les agents de sécurité cherchaient à leur faire quitter un espace public, plusieurs organisateurs de l’événement, des agents de sécurité et des représentants du conseil local ont cerné de façon menaçante l’équipe de campagne. Une représentante du conseil a déclaré qu’il était « inapproprié » de diffuser le tract et a menacé d’appeler la police, affirmant que les journalistes « harcelaient les organisateurs de l’événement ».

Utilisant un langage de plus en plus provocateur et intimidant, les agents de sécurité et une autre organisatrice de l’événement – qui a dit s’appeler Helen et s’est présentée comme déléguée du Parti travailliste et candidate potentielle aux élections du conseil local de l’année prochaine – a escorté l’équipe de campagne pour les éloigner de l’entrée du parc, a menacé encore une fois d’appeler la police et a prétendu que les membres du SEP causaient un « trouble public ».

Interrogé sur la base légale du harcèlement des membres du PES, l’un des organisateurs a déclaré avoir reçu un Avis d’événement temporaire du conseil pour l’événement. Lorsqu’on lui a demandé de consulter cet avis, l’organisateur a refusé de le fournir, même s’il l’affichage de ces avis est obligatoire, comme expliqué sur le site Web gov.uk.

De fait, les militants du PES ont été informés que le permis accordé par le conseil aurait donné aux organisateurs le droit de contrôler les espaces publics environnant le parc, y compris le sentier public, en réalité ces permis ne font qu’accorder un droit d’assemblée à des personnes, ils ne confèrent aucun droit sur le domaine public, contrairement à une servitude de passage par exemple.

Les militants du PES ont ensuite été informés par l’un des agents de sécurité bénévoles qu’ils avaient à trois reprises violé l’article 5 de la Loi de 1986 sur l’ordre public en posant de telles questions et en distribuant des tracts et en s’adressant aux gens. Cette infraction est définie comme l’utilisation de mots ou de comportements menaçants, de comportements désordonnés ou toute représentation menaçante ou offensante.

Toutes les questions posées par les militants du PES ont été posées de manière calme et responsable. À aucun moment, les personnes ayant assisté à l’événement ne se sont plaintes de la présence du PES, et toutes les discussions étaient d’un caractère amical et respectueux. Le PES a envoyé une réclamation écrite au conseil local, le Royal Borough of Kensington and Chelsea.

 

(Article paru en anglais le 19 juillet 2017)

 

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