Un Mistral français rejoint la flotte américano-japonaise qui menace la Corée du nord

Alors que Washington fait monter les tensions militaires sur la péninsule coréenne, le gouvernement PS a envoyé un vaisseau Mistral rejoindre des exercices des marines américaine et japonaise dans le Pacifique. Les Mistrals sont des porte-hélicoptères qui ont participé à la guerre de l'OTAN en Libye en 2011.

Samedi, le vaisseau est arrivé à la base navale de Sasebo, dans l'île de Kyushu au Japon, pour se joindre à l'armada américaine qui menace la Corée du nord et la Chine. Il participera à des exercices dans les deuxième et troisième semaines de mai, avec des vaisseaux américains, japonais, et britanniques près des îles de Guam et Tinian, à environ 2.400 km du Japon.

C'est une menace sans ambiguïté contre la Corée du nord et son protecteur, la Chine. L'agence Reuters a d'ailleurs conclu que Paris envoyait « un message clair à la Chine ».

Le PS et son allié, le candidat présidentiel Emmanuel Macron, sont complices de la politique belliciste de l'administration du milliardaire d'extrême-droite Donald Trump. Après avoir bombardé la Syrie le 7 avril, Washington s'est retourné vers la Corée du nord, une puissance nucléaire que Trump a ensuite menacée d'une « conflit majeur, majeur ». Le Mistral intervient donc dans un conflit qui pourrait déclencher une guerre entre l'Otan et la Corée du nord, et qui vise derrière la Corée du nord la Chine.

Dans le dos du peuple français, l'armée et l'élite dirigeante menacent des pays qui n'ont mené aucune action militaire contre la France. Alors que les médias exigent que les électeurs votent Macron pour faire barrage à Marine Le Pen et au Front national, ils font le silence sur le fait que le programme militariste de Macron fait partie d'une offensive impérialiste qui emmène le monde au bord du précipice d'une guerre nucléaire.

Le PS a passé des années à développer ses liens avec les principaux alliés de Washington dans son « pivot vers l'Asie » qui cible la Chine : l'Inde, l'Australie, le Singapour, la Malaisie, et le Japon.

Se faisant l'écho de responsables australiens et américains qui disent qu'ils envoient des vaisseaux patrouiller autour de la Chine afin de maintenir « la liberté de navigation », le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian a promis l'année dernière que la France était prête à envoyer des avions et des bâtiments partout en Asie, selons les besoins opérationnels.

Afin de mener cette politique réactionnaire, Hollande a dépensé des milliards sur l'armée et sur la construction d'un nouveau QG, l'Hexagone-Balard, pour les armées à Paris. En même temps, il a imposé des mesures d'austérité qui ont coûté des dizaines de milliards d'euros aux travailleurs.

Afin d'imposer cette politique réactionnaire face à une colère sociale explosive, le PS a imposé et perpétué l'état d'urgence, envoyé l'armée patrouiller à l'intérieur de la France, et invité Le Pen à l'Elysée. La poussée du PS pour rejoindre la guerre en Asie souligne que, à l'international comme à l'intérieur de la France, Macron est tout aussi dangereux pour les travailleurs que Le Pen.

Macron propose de rétablir le service militaire et augmenter massivement l'effort de défense. Il représente la volonté des classes dirigeantes et des banques de tous les pays impérialiste, dont la France, de se partager violemment les profits et de menacer de faire la guerre à des pays dont la Syrie, la Corée du nord, la Russie, et la Chine. Comme leurs ancêtre pendant les Première et Deuxième Guerres mondiales, Macron et la bourgeoisie française veulent utiliser les jeunes en tant que chair à canon pour des guerres impérialistes.

Ceci souligne la justesse de l'appel du Parti de l'égalité socialiste (PES) à un boycott actif des présidentielles. Il n'y a pas de moindre mal dans cette élection. Les deux candidats, tant Macron que Le Pen, représentent une minuscule élite financière qui prépare la dictature et la guerre, et qui pose des dangers mortels aux travailleurs.

La seule voie pour aller de l'avant pour les travailleurs, comme l'a expliqué le PES dans sa déclaration, est un boycott actif des présidentielles. Ceci signifie boycotter l'élection, encourager la plus large opposition politique des travailleurs et des jeunes aux deux candidats réactionnaires, et appeler à des grèves et à des manifestations pour mobiliser une opposition révolutionnaires des travailleurs au candidat réactionnaire qui remportera l'élection, que ce soit Macron ou Le Pen.

Les exigences de paix et d'égalité sociale qui soustendent la colère populaire face aux élections vont provoquer une collision explosive entre les travailleurs et la course à la guerre menée par la classe dirigeante, tant ses fractions social-démocrates que ses fractions néo-fascistes.

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