Il y a 75 ans : les troupes de l’Axe contraintes à la retraite en Tunisie

Un soldat britannique blessé, à gauche, partage une cigarette avec un soldat allemand également blessé, durant la Bataille de la Ligne Mareth.

Le 26 mars 1943, la 8ᵉ armée britannique remporte la victoire dans la Bataille de la ligne Mareth, forçant près de 75 000 soldats allemands et italiens à reculer loin vers le Nord de la Tunisie. Cette action fut la dernière bataille rangée importante de la 8ᵉ armée et a éliminé les derniers restes notables des positions défensives de l’Axe au Sud de la Tunisie.

Cette bataille faisait suite à une retraite prolongée des troupes de l’Axe à travers l’Afrique du Nord qui avait commencée en décembre 1942. Emmenés par le maréchal Erwin Rommel, les troupes allemandes et italiennes avaient abandonnées la plus grande partie de la Libye, dont Tripoli, dans les premiers mois de 1943, établissant une nouvelle position défensive sur la ligne Mareth, une ligne de défense qui s’étendait de la côte jusqu’aux collines de Matmata. Elle fut construite à l’origine par les colonisateurs Français pour protéger la Tunisie contre d’éventuelles attaques italiennes lancées depuis la Lybie.

Début mars, Rommel a monté sa dernière offensive contre la 8ᵉ armée dans la bataille de Medenine. Cette action a abouti à une défaite des troupes allemandes et au rappel de Rommel en Allemagne. Elle est largement considérée comme le début de la fin pour les forces de l’Axe en Afrique du Nord.

Un assaut frontal des alliés sur la ligne Mareth a échoué le 20 mars. Les commandants britanniques ont établi un nouveau plan, impliquant un bombardement massif et une manœuvre de débordement complexe avec les troupes néo-zélandaises en première ligne. Le 25 mars, les alliés ont commencé les attaques d’artillerie ainsi que les bombardements massifs. Le 26 mars, des soldats néo-zélandais, suivant une colonne de chars Crusaders, ont pénétré les positions défensives allemandes, précipitant une retraite générale les jours suivants. Les troupes alliées ont fait près de 7000 prisonniers allemands.

Cette défaite de l’Axe allait précipiter les divisions entre les puissances alliées – Grande-Bretagne, France, et États-Unis – pour savoir qui bénéficierait du nouveau partage impérialiste de l’Afrique du Nord après la seconde guerre mondiale.

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