Il y a 75 ans : défaite finale des puissances de l’Axe en Afrique du Nord

Carte du théâtre d’opérations de l’Afrique du Nord durant la seconde guerre mondiale

Le 13 mai 1943, ce qu’il restait des troupes allemandes et italiennes en Tunisie s’est rendu aux troupes britanniques et américaines, marquant la fin de la campagne d’Afrique du Nord, une série de batailles durant trois ans pour le contrôle d’une région d’une importance majeure du point de vue géostratégique comme pour ses ressources.

Les combats dans la région avaient commencé en juin 1940, avec une déclaration de guerre italienne. Les Britanniques, inquiets pour leurs possessions coloniales lucratives, avaient immédiatement consacrés des effectifs importants pour repousser les troupes italiennes et allemandes qui tentaient de pénétrer en Égypte depuis la Libye occupée par l’Italie.

En novembre 1942, les forces anglo-américaines avaient lancées l’opération Torch, un débarquement et une offensive de grande ampleur dans la partie de l’Afrique du Nord contrôlée par les Français. Les alliés avaient rapidement débordé les positions des troupes françaises fidèles à Vichy. Le même mois, les forces britanniques avaient infligées une défaite majeure aux forces allemandes et italiennes à El Alamein, à l’ouest de l’Égypte, commençant par une contre-offensive qui s’empara d’une série de villes en Libye.

En mars 1943, les attaques combinées par l’Est et par l’Ouest avaient confiné les forces de l’Axe dans un petit saillant en Tunisie. En mai, les troupes britanniques et américaines lançaient leur dernière attaque, avec des bombardements aériens et d’artillerie, et une avancée des troupes, qui ont paralysées ce qu’il restait des défenses de l’Axe. Les alliés avaient imposé un blocus naval visant à empêcher toute évacuation des troupes de l’Axe. Celles-ci étaient bientôt à court de ravitaillement, y compris de munitions et de carburant, les rendant largement immobiles. La capitulation de l’Axe le 13 mai, après avoir perdu 40 000 hommes, donna aux alliés un nombre de prisonniers de guerre estimés à 275 000.

Cette défaite a intensifié la crise des régimes fascistes, qui avaient subi une série de coups sévères, notamment les revers des nazis sur le front de l’Est face à l’Armée rouge. Elle a également intensifié les conflits déjà en cours entre les puissances alliées pour se partager le butin en Afrique du Nord.

(Article paru en anglais le 7 mai 2018)

Loading