Le professeur Piers Robinson exige la libération de Julian Assange

Le professeur Piers Robinson est une personnalité de premier plan du groupe Media on Trial (Procès des médias). Il occupe une chaire en politique, société et journalisme politique à l'Université de Sheffield et son livre de 2002, The CNN Effect: The Myth of News Media, Foreign Policy and Intervention (L'effet CNN: le mythe des médias, la politique étrangère et l'intervention), a passé en revue une série d'interventions «humanitaires» en Irak, en Somalie, en Bosnie, au Kosovo et au Rwanda.

 

Il était l'auteur principal de Pockets of Resistance: British News Media, War and Theory in the 2003 Invasion of Iraq (Poches de Résistance: Médias d'information britanniques, Guerre et théorie dans l'invasion de l'Irak de 2003) paru en 2010, une analyse ambitieuse et méticuleuse de la couverture télévisuelle et de la presse pendant l'invasion.

Le Manuel Routledge sur les médias, les conflits et la sécurité (2016 – The Routledge Handbook of Media, Conflict and Security), rédigé par Robinson avec Philip Seib et Romy Frohlich, relie le corpus croissant de recherches sur les médias et les conflits au domaine des études sur la sécurité.

Il est membre du Groupe de travail sur la Syrie, la propagande et les médias. Le groupe a été créé en 2017 pour «faciliter la recherche et le débat sur la guerre de 2011 en Syrie et le rôle des médias et de la propagande». En janvier, Hayward a dénoncé le quotidien TheGuardian pour avoir calomnié le «débat critique» sur les Casques blancs et affirmé que celui-ci était l’oeuvre de «militants anti-impérialistes, de théoriciens du complot et de trolls ayant le soutien du gouvernement russe».

Robinson et un autre membre du Groupe de travail sur la Syrie, la propagande et les médias, le professeur Tim Hayward, figuraient parmi les personnes ciblées dans les articles de chasse aux sorcières dirigés par le Times en avril. En mai,il a répondu à ces attaques dans une interview en trois parties publiée sur le World Socialist Web Site.

* * *

Nous vivons des jours très sombres pour la démocratie et la liberté d'expression. Les voix de la raison et du calme sont implacablement dénigrées et intimidées tandis que les lanceurs d'alerte courageux tels que Julian Assange sont soumis à des tentatives de plus en plus coercitives pour les faire taire.

Il est essentiel que tous ceux d'entre nous qui reconnaissent l’importance de la démocratie et de la liberté de parole se lèvent pour défendre Assange et exigent que ce harcèlement scandaleux et honteux mené par l'État soit levé.

Notre liberté de dire la vérité au pouvoir, de nous opposer aux guerres immorales et illégitimes, et de faire campagne pour la vérité et la responsabilité, se perd à une vitesse effrayante. Enrayer cette décadence démocratique commence par exiger la liberté de Julian Assange.

(Article paru en anglais le 14 juin 2018)

Loading