Perspectives

Construisons des comités de base dans les usines et sur les lieux de travail! Il faut empêcher la transmission du virus Covid-19 et sauver des vies!

La pandémie de coronavirus continue d’imposer de terribles pertes autour du monde. On a déjà confirmé presque 1,9 million de cas de COVID-19 en Europe dont 182.000 en France; le nombre de décès approche 170.000 dont plus de 28.000 en France. Chaque jour, il y a des dizaines de milliers de nouveaux cas à travers l’Europe.

À l’échelle du monde, le coronavirus a tué près de 330.000 personnes et en a infecté plus de cinq millions. C’est ce qu’indiquent les statistiques officielles qui sous-estiment largement l’impact réel de la maladie. Le taux d’infection s’accélère rapidement en Europe de l’Est, en Asie, et en Amérique latine, en particulier au Brésil, pays qui a dépassé l’Espagne en tant que troisième pays le plus infecté.

Le coronavirus ne connaît pas de frontières nationales. La croissance des infections ailleurs dans le monde impactera inévitablement l’Europe et la France.Robert Redfield, le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains, a déclaré au Financial Times de Londres que la propagation rapide du virus dans l’hémisphère sud signifiera probablement une nouvelle flambée au cours de l’année.

«Nous avons des indices que les craintes d’une propagation [du virus] dans l’hémisphère sud, comme pour la grippe, se réalisent», a déclaré Redfield, «et vous voyez ce qui se passe au Brésil en ce moment. Et quand il sera passé dans l’hémisphère sud, je pense qu’il reprendra dans le nord».

Ces avertissements montrent que l’affirmation du gouvernement Macron selon laquelle le pic pandémique est passé est un mensonge. En France comme dans les autres pays d’Europe, la pandémie n’est pas maitrisée. Le gouvernement Macron lance le déconfinement alors que la propagation du virus s’accélère en Russie, et que de nouveaux foyers de la maladie se déclarent dans les abattoirs et dans les écoles rouvertes prématurément par l’État.

Selon des études publiées par les Hôpitaux de Paris et l’INSERM, le virus ferait entre 33.500 et 87.100 morts supplémentaires avant la fin de l’année suite au déconfinement, même avec les mesures de distanciation sociales prévues par le gouvernement. Ceci provoquerait un nouvel engorgement des services d’urgence en juillet ou en août.

Le danger d’une accélération rapide du taux d’infection est aggravé par la campagne internationale irresponsable pour reprendre le travail. Aux États-Unis, une grande partie des médias et les forces d’extrême droite applaudissent la Maison-Blanche, qui a coupé les crédits à l’Organisation mondiale de la santé et incite au non-respect des mesures de confinement. En Grande-Bretagne, un membre du Parti conservateur, au pouvoir, a résumé ainsi la position du gouvernement: «Immunité collective, protéger l’économie, si les retraités meurent tant pis.»

À la base de cette campagne, il y a la notion d’«immunité collective». Dans la pratique cela signifie l’abandon de tous les efforts visant à arrêter la propagation du virus. En permettant à la maladie de se propager sans contrainte, la classe dirigeante fait en sorte que des dizaines ou des centaines de milliers de personnes de plus mourront.

Ce qui impulse cette campagne c’est la volonté de rétablir le flux des profits patronaux. Sans un plan méticuleux pour effectuer un retour au travail sûr, reposant sur la science et rigoureusement appliqué, il y aura une augmentation massive du taux d’infection, causant des malades graves et des morts.

Le virus se propagera rapidement dans les usines, les entrepôts, les immeubles de bureaux, les centres commerciaux et tous les autres endroits où beaucoup de gens se trouvent rassemblés. Le danger est immense que des travailleurs, infectés sans le savoir sur leur lieu de travail et ne présentant pas encore de symptômes, retournent chez eux et dans leur quartier, transmettant la maladie à leur famille, à leurs proches et à leurs amis.

Dans les services, on incite à une reprise du travail dans des conditions dangereuses. En France 70 écoles maternelles et primaires ont dû être fermées à cause de cas de COVID-19 après une réouverture déconseillée par de nombreux experts, alors qu’au moins 150 cas du syndrome de Kawasaki liés au coronavirus sont recensés chez des enfants en France. Alors que les transports reprennent leur activité, les travailleurs des compagnies aériennes et des transports en commun sont confrontés à des situations périlleuses. Déjà il y a cinq morts parmi les agents des transports parisiens.

Les travailleurs de la santé, dont plus de 20.000 ont contracté le COVID-19 et qui seront confrontés à une forte augmentation des nouveaux cas dans les semaines à venir, travaillent avec des matériels de protection inadéquats ou périmés pendant qu’il y a pénurie de masques.

Et, signe inquiétant pour l’avenir, alors que des milliers de travailleurs de l’automobile reprennent le travail en France, on signale plusieurs cas de COVID-19 dans des usines de production et de pièces détachées à travers le monde.

Le Parti de l’égalité socialiste (PES) s’oppose à cette campagne irresponsable de retour au travail et à la réouverture de lieux de travail non essentiels alors que la pandémie continue de s’étendre. Si l’on veut empêcher l’infection, la maladie et la mort, il est nécessaire de créer une nouvelle forme d’organisation des lieux de travail qui supervise et fasse respecter des conditions de travail sûres.

C’est pourquoi le PES conseille aux travailleurs de former des comités de sécurité de base dans chaque usine, bureau et lieu de travail. Ces comités, contrôlés démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes, doivent formuler, mettre en œuvre et superviser les mesures nécessaires pour protéger la santé et la vie des travailleurs, de leurs familles et de la communauté au sens large.

On ne peut pas faire comme si tout était normal! La pandémie met en évidence la nécessité urgente d’une restructuration complète des processus de production, de distribution, et de l’activité économique en général. La vie des travailleurs et de leurs familles ne doit pas être sacrifiée pour les profits du patronat et la richesse privée d’oligarques milliardaires.

En réponse aux ministres, aux partis parlementaires et aux médias qui exigent une «réouverture de l’économie», il faut poser la question: «l’économie de qui?» L’économie de Bernard Arnault, du clan Bettencourt, des traders et des 1 à 5 pour cent les plus riches de la population? Ou l’économie des travailleurs, qui produisent toute la richesse de la société, sans pouvoir arriver à la fin du mois – s’ils ont même un salaire.

La réponse du gouvernement Macron-Philippe à la pandémie

La situation dangereuse à laquelle sont confrontés les travailleurs est le produit d’une politique de classe délibérée. Les épidémiologistes ont averti pendant des décennies qu’une pandémie était non seulement possible, mais inévitable. L’élite dirigeante les a ignorés. Plutôt que d’investir dans la recherche virale et bactérienne et de construire des hôpitaux, l’Union européenne et une série de gouvernements austéritaires ont mené sans relâche des attaques contre l’hôpital public et l’infrastructure sanitaire en France et à travers l’Europe.

La subordination des besoins sociaux au profit entraîne chaque année des centaines de milliers d’accidents de travail en France. Même avant la pandémie, plus de 500 travailleurs mouraient chaque année de blessures ou de maladies professionnelles évitables. Les travailleurs n’ont confiance ni en l’inspection du travail ni en la médecine du travail, censées conserver les données sur les contaminations au COVID-19 sur les lieux de travail. Plus de 60 plaintes ont été déposées contre le gouvernement pour sa gestion de la pandémie.

Alors que la pandémie se propageait à travers l’Europe et le monde en janvier et février, la classe dirigeante française a tenté de la dissimuler aux Français. Face à une grève historique des cheminots et des transports contre sa casse des retraites, le gouvernement Macron ne voulait pas mettre en cause le programme d’austérité imposé en France et à travers l’Europe en augmentant massivement les dépenses de santé. L’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a donc soutenu publiquement qu’il n’y avait pas de danger de pandémie. Plus tard, elle allait traiter cette position de «mascarade», car elle avait «peur à chaque meeting» du coronavirus.

Face à l’ampleur de la pandémie en Europe, la colère générale – notamment l’éruption de grèves sauvages dans l’industrie automobile en Italie – a forcé la main des gouvernements européens. Ils ont dû mettre en œuvre des mesures élémentaires pour contenir le virus. Mais ils n’ont ni fourni les moyens de dépistage nécessaires pour détecter tous les cas ni offert les moyens financiers nécessaires pour permettre aux travailleurs et aux petites ou moyennes entreprises de survivre à une longue période de confinement.

Pour les gouvernements européens, la question décisive était de renflouer les banques et ainsi accorder d’innombrables milliards d’euros aux banques et à l’aristocratie financière. Des plans de sauvetage de 750 milliards puis de 540 milliards d’euros ont été approuvés par la Banque centrale européenne, puis 300 milliards par le gouvernement Macron et 756 milliards par le gouvernement allemand. Cela a alimenté une nette reprise des marchés européens, alignés sur l’envolée faramineuse de Wall Street, sur fond de mort et de dévastation sociale croissantes.

L’aristocratie compte imposer le coût du renflouement des riches en intensifiant massivement l’exploitation de la classe ouvrière. Déjà, le Medef, l’Institut Montaigne et d’autres représentants du patronat exigent la suppression des congés payés et du paiement des heures supplémentaires, visant à casser ainsi tous les droits établis à travers les luttes de classe au 20e siècle. De plus, l’État français s’aligne sur la propagande de guerre que mène Washington contre la Chine, dont l’impérialisme américain veut faire un bouc émissaire afin de détourner l’attention de la responsabilité des puissances américaines et européennes pour la pandémie.

En même temps, le gouvernement utilise la détresse sociale massive causée par le fait qu’on affame les travailleurs pour les forcer à retourner au travail. Si on a accordé des sommes illimitées aux riches, des millions de travailleurs eux, n’ont reçu que des miettes. Les entreprises reprenant leurs activités, le gouvernement menace de couper le financement du chômage partiel afin d’éliminer l’aide aux travailleurs qui refuseraient de se mettre, eux et leur famille, en danger.

Si le gouvernement Macron est le fer de lance de cette campagne, toute la classe politique y compris les appareils syndicaux la soutiennent. Les syndicats approuvent les conditions d’une reprise du travail, et leurs alliés politiques comme La France insoumise ou le Nouveau Parti anticapitaliste font le silence sur leur rôle.

Quant aux médias, ils font tout ce qu’ils peuvent pour minimiser le danger du virus. On entend souvent parler d’un «nouvel espoir» concernant un vaccin ou un remède comme la chloroquine, dont les vertus contre le COVID-19 ne sont pas établies. Mais la possibilité d’un vaccin viable qui, selon les scientifiques, ne sera pas prêt avant l’année prochaine n’est pas un argument pour le retour au travail. Si un vaccin est mis au point, la perte de centaines de milliers de vies suite à la campagne de retour au travail sera d’autant plus tragique.

La nature du coronavirus

Les intérêts de deux classes sont en opposition directe. L’objectif des directions d’entreprises qui agissent dans l’intérêt des investisseurs du CAC-40 est d’augmenter les profits et d’extraire la plus grande quantité de travail dans le laps de temps le plus court. Pour les travailleurs, il s’agit de maintenir un environnement sûr qui garantisse leur santé et leur sécurité.

Des comités de sécurité de base doivent être organisés pour exiger et mettre en œuvre des mesures visant à protéger la vie des travailleurs. Ces mesures doivent s’appuyer sur une compréhension scientifique de la nature de la maladie.

Le coronavirus est très contagieux et se propage par le biais de gouttelettes liquides lorsque les gens parlent, respirent, toussent ou éternuent. Les personnes se trouvent infectées lorsque des particules du virus pénètrent dans leur bouche, leur nez ou leurs yeux par transmission directe ou après avoir touché une surface où les particules sont tombées.

Les scientifiques ont montré que l’agent pathogène est également présent dans de minuscules particules en suspension dans l’air. Elles portent le nom d’aérosols. Elles peuvent se trouver en suspension dans l’air pendant de plus longues périodes et voyager bien plus loin que les deux mètres de distance sociale recommandés. La distance que le virus peut parcourir dépend également de la force avec laquelle une personne parle.

Les grandes usines où des milliers d’ouvriers travaillent à proximité les uns des autres sur une chaîne de montage sont particulièrement susceptibles de devenir des vecteurs d’une propagation rapide de la maladie. «L’usine est un environnement très bruyant. Les gens doivent crier pour être entendus, il est probable que beaucoup de virus se transmettent par l’air», a déclaré Julia Heck, épidémiologiste, professeure associée et chercheuse à la l’École Fielding de santé publique de l’Université de Californie au «World Socialist Web Site».

Les études montrent qu’une personne infectée peut être contagieuse deux jours ou plus avant de présenter des symptômes. C’est pourquoi les mesures mises en œuvre sur de nombreux lieux de travail, comme la prise quotidienne de température et la distribution de masques de qualité inférieure, sont inadéquates. Lorsqu’une personne a une température élevée, elle peut déjà avoir propagé la maladie dans toute l’usine.

Dans les abattoirs, on soupçonne largement que le virus, qui a infecté plus de 12.000 travailleurs et en a tué plus de 50, se propage par le biais de climatiseurs à haute pression projetant des particules en suspension dans l’air à travers un espace de travail clos.

En plus du danger qu’ils encourent lorsqu’ils se rassemblent pour entrer et sortir des usines ou pendant les pauses repas et les pauses toilettes, les travailleurs d’une chaîne de montage, d’un entrepôt ou d’un commerce de détail manipulent les mêmes outils et déplacent les mêmes produits. Le virus peut rester sur des surfaces pendant des durées variables: métal (cinq jours), verre (jusqu’à cinq jours), plastique (2-3 jours), acier inoxydable (2-3 jours), carton (24 heures) et aluminium (2-8 heures).

Les tâches des comités de sécurité de base

Quelle sera la fonction des comités de sécurité de base?

Ils représenteront la sécurité des travailleurs et lutteront pour elle, en opposition aux exigences de la direction et au principe du profit. Ils élaboreront des règlements et des normes détaillés qui devront être contrôlés et appliqués. En cas de violation des conditions, il faut organiser un arrêt de travail.

Les objectifs fondamentaux de ces comités devraient être:

1. Contrôler les heures de travail et la vitesse des chaînes. Dans chaque usine, entreprise, bureau et lieu de travail, des comités de sécurité de la base, travaillant en collaboration avec un groupe de scientifiques et d’experts de santé de confiance, doivent déterminer les conditions de travail, les cadences et les calendriers de production. Les heures de travail et les cadences doivent être réduites pour permettre un repos suffisant, un contrôle sanitaire et un nettoyage en profondeur régulier.

2. Garantir des équipements de protection individuelle. Chaque travailleur doit être correctement équipé avec des masques de la plus haute qualité (y compris N-95, N-100 ou P-100, selon les conditions) ainsi qu’avec des gants, des écrans faciaux et d’autres Équipements de protection individuelle (ÉPIS) nécessaires. Ceux-ci doivent être changés régulièrement, afin de s’assurer qu’ils continuent à fournir une protection maximale. Les travailleurs doivent également suivre une formation pour mettre et enlever les EPIS.

3. Garantir des conditions de travail sûres et confortables. La quantité d’équipements de protection n’est pas la seule source de préoccupation. Pour être en sécurité, les travailleurs doivent pouvoir porter un équipement de protection pendant de longues périodes. Toutes les usines doivent disposer d’une climatisation et d’une ventilation adéquates. En particulier avec le début de l’été, celles-ci doivent être organisées de manière à ne pas contribuer à la propagation du virus.

4. L’application de tests réguliers. Tous les travailleurs doivent avoir accès à des tests réguliers de dépistage du coronavirus. Les calendriers de production doivent être organisés de manière à permettre les tests et la recherche des contacts. Si un travailleur est testé positif, l’installation doit être fermée pendant au moins 48 heures pour un nettoyage en profondeur.

5. Exiger des soins de santé universels et un revenu garanti. Tout travailleur dont le test est positif doit être isolé et doit recevoir un traitement médical immédiat, tout en ayant la garantie d’un revenu complet. Tous les travailleurs qui ont été en contact avec les travailleurs infectés doivent être mis en quarantaine et soumis à des tests réguliers, tout en percevant la totalité de leurs revenus. En outre, si les membres de la famille d’un travailleur présentent des symptômes, celui-ci doit être testé et isolé jusqu’à ce qu’il soit déclaré sain par un professionnel de la santé – sans perte de salaire.

6. Assurer la diffusion de l’information. Pour préserver leur sécurité, les travailleurs doivent avoir accès à toutes les informations sur les travailleurs infectés afin que des mesures appropriées puissent être prises, y compris l’arrêt de la production si nécessaire. La direction d’Amazon et d’autres sociétés ont délibérément dissimulé des informations sur des collègues dont le test de dépistage était positif et ont licencié des travailleurs ayant dévoilé des conditions dangereuses.

7. Garantir la sécurité de l’emploi. Aucun travailleur ne devrait être persécuté pour avoir attiré l’attention sur des conditions de travail dangereuses ou avoir refusé de travailler. Tout travailleur qui s’est fait licencier pour avoir dénoncé des conditions dangereuses doit être réembauché avec salaire rétroactif complet.

Quel sera le coût de mise en œuvre de ce programme? Qui va le payer?

On ne peut pas faire payer la classe ouvrière pour assurer sa sécurité. Les coûts nécessaires à la garantie de conditions de travail sûres, à la fourniture des soins de santé et d’un revenu complet à tous les travailleurs doivent être supportés par les entreprises et par l’élite capitaliste au pouvoir.

Le maintien d’un environnement de travail sûr est une tâche immensément complexe qui ne peut être réalisée que grâce à un plan scientifique et rationnel, en consultation active et régulière avec les experts en soins de santé sur chaque lieu de travail.

On ne peut faire confiance à la direction des entreprises pour assurer la sécurité des travailleurs. Ceux-ci ne peuvent pas non plus compter sur les syndicats. Seule une petite minorité de travailleurs est syndiquée, et les syndicats qui existent ne sont qu’une division des directions d’entreprise. Même quand certains délégués critiquent les conditions de la reprise du travail, les appareils syndicaux soutiennent cette reprise et collaborent avec les entreprises pour l’imposer.

C’est pourquoi les travailleurs ont besoin de leurs propres organisations. Dans chaque usine, lieu de travail et bureau, ils doivent s’organiser et élire des travailleurs de confiance et respectés qui les représenteront. Ils doivent utiliser tous les outils disponibles, comme les médias sociaux, pour atteindre les travailleurs de toute leur industrie et d’autres secteurs afin de coordonner leurs activités et de partager les informations.

Une des tâches essentielles de ces comités est d’organiser les travailleurs au niveau international. Dans chaque pays, on observe un nombre croissant de grèves et d’actions de grève de la part d’infirmières, de travailleurs de l’industrie de la viande, des transports en commun, de l’automobile et d’autres secteurs, réclamant des conditions de travail sûres.

La lutte pour le socialisme

La mobilisation des ressources de la société contre la pandémie nécessite une planification scientifique, qui entre à chaque instant en conflit avec la recherche du profit privé et de la richesse individuelle.

Le PES insiste sur le fait que la lutte contre la pandémie est inséparablement liée à la lutte des travailleurs contre la classe dominante – l’oligarchie des entreprises et des finances – et sa dictature sur la vie économique et politique. Il s’agit donc d’une lutte contre le capitalisme et pour le socialisme, de la restructuration de la société sur la base de la nécessité sociale et non du profit privé.

Cette lutte est par sa nature même, mondiale. La pandémie est un problème mondial et ne peut être combattue que par la collaboration internationale des travailleurs et de tous ceux qui s’engagent à défendre la vie humaine. Dans la lutte contre la pandémie, les travailleurs doivent rejeter tous les efforts visant à les diviser selon des critères raciaux, ethniques ou nationaux. Il faut en particulier s’opposer à la campagne menée par la classe dirigeante américaine pour rejeter la responsabilité de la crise sur la Chine et détourner l’attention de son propre rôle criminel.

La pandémie a révélé la réalité et la faillite du système capitaliste, qui est un obstacle au progrès humain et à la survie même de l’espèce humaine. La réponse de la classe dirigeante à la pandémie produira une opposition et une résistance sociale énormes.

Il faut construire une direction politique socialiste dans la classe ouvrière! Cette direction est le Parti de l’égalité socialiste. Le PES fait partie d’un mouvement international, le Comité international de la IVe Internationale, qui publie le «World Socialist Web Site».

Le Parti de l’égalité socialiste, le CIQI et le «World Socialist Web Site» apporteront toute l’aide possible aux travailleurs qui souhaitent créer des comités de sécurité de base. Nous invitons tous les travailleurs à étudier notre programme et à prendre la décision de rejoindre le PES.

Remplissez le formulaire ci-dessous pour être contacté par un représentant du PES et pour recevoir des mises à jour sur la pandémie et les luttes de la classe ouvrière. Nous invitons également les travailleurs à nous envoyer des informations sur les conditions de travail dans leurs entreprises. Toute demande d’anonymat sera respectée.

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