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L'internationalisme marxiste et le point de vue de la protestation radicale.

Une réplique à la critique de la mondialisation du professeur Chossudovsky

Par Nick Beams
21 février 2000

Ce texte est la première partie de trois de l'article que Nick Beams, secrétaire national du Parti de l'égalité socialiste en Australie et membre du comité éditorial du WSWS, a écrit en réplique à l'article de Michel Chossudovsky, publié sur le WSWS le 15 janvier 2000, «Seattle and Beyond: disarming the New World Order» (Seattle et après: désarmer le Nouvel ordre mondial). Beams a écrit plusieurs articles sur l'économie capitaliste moderne, y compris Le marxisme et la globalisation de la production ainsi que La signification et les implications de la globalisation: un point de vue marxiste.

Deuxième partie
Troisième partie

Première partie

L'échec de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui avait lieu à Seattle en décembre dernier fut un événement politique significatif quant à deux aspects cruciaux. Le premier: l'échec des négociations, dites du cycle du millénaire, sur le commerce a marqué une nouvelle étape dans le développement du conflit commercial et financier entre les principales puissances capitalistes: les États-Unis, l'Union européenne et le Japon.

Le deuxième: les protestations et les manifestations qui ont pris place sur le site de la conférence, les plus importantes du genre depuis les soulèvements des années 1960 et 1970 contre la guerre du Vietnam, révèlent les tensions sociales explosives qui se développent aux États-Unis et à travers le monde, résultat de la polarisation sociale grandissante. Elles reflètent que l'hostilité grandit de plus en plus devant la domination des entreprises transnationales et des institutions financières sur la vie de la population travailleuse et sur la société en son entier.

À la suite des protestations, la question la plus importante est de dresser le bilan politique de ces événements et de développer un programme et une perspective pour les luttes sociales et politiques qui viendront. C'est pourquoi nous accueillons la contribution du professeur Michel Chossudovsky intitulée «Seattle et après: désarmer le Nouvel ordre mondial» publié sur le World Socialist Web Site ce 15 janvier.

Depuis plusieurs années le professeur Chossudovsky a entrepris un important travail en amenant au grand jour l'impact social et économique qu'ont les politiques du «libre marché» des transnationales et des banques tel qu'imposées par des organismes comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l'OMC. En particulier, il a expliqué comment elles ont aggravé la pauvreté dans le monde et provoqué des désastres comme le massacre au Rwanda en 1994 et comme les conflits qui ont suivi le partage de l'ancienne Yougoslavie.

Fait significatif, il s'est clairement opposé à la guerre de l'OTAN contre la Serbie. Il a exposé la véritable nature de l'Armée de libération du Kosovo, contrairement à plusieurs sections du milieu radical des classes moyennes qui l'ont décrit comme un mouvement de «libération nationale» luttant contre l'impérialisme, pour mieux se ranger derrière l'OTAN et sa campagne de bombardement.

Dans son article sur l'OMC, le professeur Chossudovsky a encore une fois cherché à faire la lumière sur les véritables objectifs des organisations de la grande entreprise, des banques et des gouvernements des principales puissances capitalistes, objectifs cachés derrière les phrases sur la démocratie, l'ouverture et la participation. Mais de façon générale, son article est basé sur une confusion fondamentale sur laquelle nous avions attiré l'attention dans la déclaration du comité éditorial «Principes politiques premiers pour un mouvement contre le capitalisme global.»

Nous avions écrit: «Dans le débat politique contemporain, restreint et très carencé en information, «capitalisme global» et «mondialisation» sont pratiquement synonymes. Toutefois, il importe de différencier d'une part le caractère de plus en plus global de la production et de l'échange des marchandises, un développement progressif en soi, dont le moteur est les avancés révolutionnaires du domaine des sciences informatiques, des télécommunications et du transport, et d'autre part les conséquences désastreuses sur le plan social qui ne résultent pas de la mondialisation comme tel, mais de la subordination continuelle de la vie économique à un système basé sur la recherche anarchique du profit privé, et lié à la forme dépassée de la nation en tant qu'organisation politique.»

Sur les questions de la perspective et du programme politique qui découlaient de cette analyse, nous continuions: «La grande question à l'ordre du jour n'est pas comment revenir à l'époque largement mythique d'une vie économique nationale et isolée, mais plutôt qui contrôlera l'économie globale et au nom de quels intérêts sera décidé comment utiliser ses immenses possibilités techniques et culturelles? L'unique force sociale capable d'organiser l'économie globale de façon progressive est la classe ouvrière internationale.»

Les différences des vues entre le professeur Chossudovsky et le WSWS tournent autour de ces questions fondamentales. Il ne fait aucun doute que Chossudovsky s'oppose aux dépravations du capitalisme. Mais dans la mesure où ses critiques ne sont pas dirigées contre le système du profit lui-même, et contre les rapports sociaux sur lesquelles ce dernier repose, mais plutôt contre le processus de mondialisation en tant que tel, il en vient nécessairement à appuyer le retour à des formes antérieures de l'économie capitaliste.

En définitive, alors que le programme du Comité International de la Quatrième Internationale, et de son site web, le WSWS, cherche à développer la lutte de la classe ouvrière pour la conquête du pouvoir politique et pour la réorganisation de la société selon une orientation socialiste, le programme de Chossudovsky, en dépit de toutes ses critiques du capitalisme, n'arrive qu'à donner une plate-forme théorique pour ceux qui ne souhaitent rien de plus que de rénover et fortifier l'un des mécanismes politiques cruciaux du capitalisme, à savoir l'État-nation.

Le programme mis de l'avant par le WSWS est orienté vers l'avenir et la nécessité pour la classe ouvrière internationale, qui est elle-même le produit du caractère globalisé de l'économie moderne, de se baser sur l'énorme potentiel qu'offre le système global de production pour faire avancer l'humanité dans son ensemble. En opposition à cette perspective, Chossudovsky regarde plutôt vers un passé qu'il idéalise, appelant à un retour aux politiques keynésiennes de régulation de l'économie sur une base nationale et aux réformes sociales qui ont formé la base de la domination capitaliste à une époque antérieure.

Étant donné la confusion politique qui prévaut généralement de nos jours, ces vues trouvent sans aucun doute un certain écho chez la majorité des manifestants anti-OMC à Seattle et des personnes ou organisations à travers le monde qui ont suivi et appuyé leur campagne. Il n'en devient que plus important pour le WSWS d'offrir une critique détaillée de l'article de Chossudovsky. Cette discussion est vitale parce que, selon nous, l'analyse et le programme qui forment l'épine de l'article du professeur Chossudovsky ne peuvent en aucun cas promouvoir la cause du mouvement naissant contre le capitalisme global mais, bien au contraire, auront tendance à le faire dérailler.

En soumettant le point de vue du professeur Chossudovsky à une analyse et une critique détaillées, nous sommes confiants que peu importe la sévérité de nos conclusions, la discussion sera accueillie par Chossudovsky et tous ceux qui cherchent véritablement à clarifier les questions politiques les plus importantes de notre époque.

Selon Chossudovsky, la «grande division» à Seattle était entre «ceux véritablement opposés au Nouvel Ordre mondial et ces organisations civiles 'partenaires' qui ont toutes les apparences d'être 'progressives' mais qui en fait sont les créatures du système» et qui «servent à dévier l'articulation des 'vrais' mouvements sociaux contre le Nouvel Ordre mondial.»

Alors qu'il soulève des points importants sur le financement gouvernemental de ces soi-disant organisations non-gouvernementales, de leur infiltration par les agences d'espionnage occidentales et de leur rôle pour donner «un visage humain» à l'OMC, la véritable division ne se trouve pas là où Chossudovsky la met. Bien sûr, il est nécessaire d'exposer les liens entre les gouvernements et les groupes d'opposition des ONG et de retracer d'où viennent les fonds et les ressources. Mais cela n'est en aucun cas suffisant. La question clé à laquelle il faut répondre pour déterminer le rôle de toute organisation, et en dernière analyse les intérêts qu'elle sert vraiment, est celle de son programme et de son analyse politique.

La tentative de Chossudovsky d'établir une «division fondamentale» entre les «créatures du système» et de l'opposition «véritable» , (c'est-à-dire entre les organisations qui entretiennent et celles qui n'entretiennent pas de dialogue avec l'OMC), repose sur une contradiction. Les soi-disant «organisations non-gouvernementales partenaires», écrit-il, ont «déjà accepté de ne pas mettre en question 'la légalité' ou la légitimité de l'OMC en tant qu'institution.» Après avoir fait ce point, il continue: «Cela ne signifie pas que le 'dialogue' avec l'OMC et les gouvernements devraient être rejetés en tant que moyen de négociation. Au contraire, le 'lobbying' doit être vigoureusement exercé en conjonction avec les mouvements sociaux constitutifs» avec l'objectif de «renforcer plutôt que d'atténuer les actions de la base.»

Mais plus loin dans son article Chossudovsky semble rejeter le type de «lobbying» et de «dialogue» auquel il a donné sa sanction dans le passage précédent. Dans l'examen qu'il fait de la création de l'OMC en 1994, il écrit que «nous devons baser nos actions sur 'l'iniquité' et 'l'illégalité' originelle de l'Acte final du cycle de l'Uruguay qui créait l'OMC en tant qu'organisation 'totalitaire.' Il ne peut y avoir d'autre alternative que de rejeter l'OMC en tant qu'institution internationale, pour bien marquer l'OMC comme une organisation illégale. En d'autres mots, la totalité du processus doit être rejeté.» (accentué dans l'original)

La faille fondamentale de l'approche de Chossudovsky est qu'il transforme l'OMC en une espèce de démiurge de l'histoire mondiale. Il en fixe les origines dans les activités «illégales» des banques et des transnationales pour contrôler l'économie mondiale et pour miner les activités des institutions et gouvernements nationaux. Mais cette approche soulève la question de savoir pourquoi l'OMC a-t-elle été créée en 1994, et pas avant? Quelles forces ont poussé à sa formation? Examiner l'OMC et appeler à son démantèlement, sans porter attention à ces questions est, comme Marx le remarquait dans un autre contexte, chercher à se débarrasser du pape sans abolir l'Église catholique.

Il ne fait aucun doute que la formation de l'OMC a signifié une transformation décisive du système des lois et règlements du GATT (Accord général sur les tarifs et le commerce) qui ont régi le commerce mondial pendant le demi-siècle précédent. Établi en 1948 et regroupant 23 membres, le GATT voulait éliminer progressivement les tarifs sur une gamme de produits industriels et empêcher les politiques commerciales coupe-jarrets qui avaient mené aux guerres commerciales destructives de la Grande dépression des années 1930.

Toutefois, l'expansion même de l'économie capitaliste globale pendant l'après-guerre, dans laquelle le GATT n'a pas joué un petit rôle, a soulevé de nouveaux problèmes. Au cours des années 80, le cadre du GATT est devenu trop étroit pour le niveau de développement qu'atteignait l'économie globale. L'ère dans laquelle le GATT était né, alors que les relations économiques internationales étaient principalement des relations commerciales entre économies nationales, était maintenant chose du passé. Le développement de systèmes productifs globaux, et l'importance croissante des industries des services et du savoir, sans oublier l'importance grandissante des institutions financières internationales, signifiait que de nouveaux mécanismes devaient être développés pour réguler les affaires d'une économie capitaliste toujours plus globalisée.

La création de l'OMC a représenté une tentative par les puissances capitalistes les plus importantes de créer une organisation plus en accord avec la mondialisation de la production et de la finance engendrée par les développements révolutionnaires du transport et des communications, plus en accord aussi avec l'immense croissance des forces productives rendue possible par l'application de nouvelles découvertes scientifiques aux technologies de la production.

La mondialisation de la production sous le capitalisme est hors de tout doute un moyen d'intensifier l'exploitation de la population travailleuse à travers le monde, ce qui résulte en une dégradation des conditions sociales pour les masses des pays avancés aussi bien que moins développés. Chacune des réformes sociales auparavant en place a été érodée par les pressions incessantes du capital global pour augmenter ses profits et pour faire tomber toute contrainte sur son activité.

Mais il n'en suit pas qu'il faille s'opposer à la mondialisation elle-même. Le capitalisme, à toutes les étapes de son développement historique, et par-dessus tout dans la phase actuelle, est un système d'exploitation de classe. Mais plus encore, il est aussi une forme d'organisation de la production qui demande le développement continuel des forces productives, à la fois par des avancées technologiques et par le développement de la division internationale du travail. C'est en prenant en considération ces questions que les questions fondamentales de perspective apparaissent.

En dernière analyse, ce qui est à la base de la société, ce n'est pas une forme particulière d'organisation de classe, mais bien les forces productives, puisque c'est sur le développement tout au long de l'histoire de ces dernières que les classes se créent, prennent forme et se reforment, et que les rapports entre elles sont déterminés.

Évidement, tout au cours de l'histoire moderne les forces productives ont été déployées de sorte à assurer la domination de classe capitaliste, en commençant par la classe des propriétaires de manufactures et des propriétaires fonciers au début du capitalisme industriel jusqu'aux vastes compagnies transnationales et aux institutions financières qui s'étendent sur le monde d'aujourd'hui. Mais les forces productives en elles-mêmes ne sont pas uniquement qu'un moyen de domination économique pour la classe des propriétaires: à un niveau plus fondamental, elles incarnent aussi le développement économique et technique de l'humanité, elles sont l'expression matérielle du progrès social et économique.

Alors que les forces productives ont servi sous le capitalisme comme moyen d'exploitation, elles incarnent aussi les prérequis matériels pour l'abolition de cette exploitation et pour l'avancement de l'humanité dans son ensemble. C'est sur cette contradiction que Chossudovsky, comme beaucoup d'autres avant lui, a trébuché.

Dans sa célèbre préface à Contribution à la critique de l'économie politique, Marx explique la relation dynamique entre les forces productives et l'organisation des classes de la société de la manière suivante: «À un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de production existants, ou, ce qui n'en est que l'expression juridique, avec les rapports de propriété au sein desquels elles s'étaient mues jusqu'alors. De formes de développements des forces productives qu'ils étaient, ces rapports en deviennent des entraves. Alors s'ouvre une époque de révolution sociale.»

La signification historique de la mondialisation de la production, en réponse à laquelle l'OMC fut formée, ne peut être saisie que par une analyse du processus du développement capitaliste, processus déterminé par des lois objectives. La mondialisation n'est pas qu'un développement supplémentaire de l'exploitation qui survient en réaction à la poussée incessante du capital pour accumuler et s'approprier la plus-value. Elle signifie aussi un accroissement des forces productives dû à l'application des découvertes scientifiques et à une division internationale du travail plus poussée, et du même coup, une intensification de la contradiction entre ces forces productives, résultant du travail de l'humanité, et les rapports sociaux du capitalisme qui reposent sur la propriété privée et le système des États-nations.

Ces considérations théoriques ont de profondes implications sur la formulation d'une perspective et d'un programme pour la classe ouvrière. Depuis sa naissance à la fin du dix-huitième siècle, le capitalisme industriel s'est développé en révolutionnant continuellement les forces productives ce qui a provoqué, pour reprendre les mots de Marx, «un dérangement ininterrompu de toutes les conditions sociales» qui a fait en sorte que «tous les rapports fixes, cristallisés avec leur cortège de préjugés de vénérables et anciennes opinions sont balayés.»

Ces transformations continuelles et les soulèvements sociaux qui en résultent ont vu, à chaque nouvelle étape, apparaître deux tendances politiques fondamentalement opposées.

La tendance marxiste répond aux changements du mode de production capitaliste en se basant sur la logique inhérente du développement des forces productives, qui en dernière analyse, est la force motrice des transformations sociales. Autrement dit, le marxisme examine comment ces changements intensifient les contradictions entre les forces productives et les rapports sociaux du capitalisme, et ainsi développe un programme cohérent pour faire avancer la lutte de la classe ouvrière internationale pour la conquête du pouvoir politique et pour l'établissement du socialisme.

Cette approche est basée sur la compréhension que la classe ouvrière n'est pas simplement une classe exploitée, mais une classe révolutionnaire en ce qu'elle est l'unique force sociale, produit du développement du capitalisme lui-même, qui peut libérer les forces productives des contraintes des rapports sociaux capitalistes et permettre le développement de la civilisation.

Cette perspective s'est toujours élaborée par une lutte contre le programme politique avancé par des sections de la petite-bourgeoisie, et même des parties de la classe capitaliste elle-même, qui répondent à la crise sociale en demandant un retour au vieil ordre. Depuis que l'économiste suisse Sismondi s'est horrifié de l'impact de la révolution industrielle en Angleterre au début du dix-neuvième siècle et a appelé à la sauvegarde de l'économie de village basée sur les paysans, la réponse de l'opposition petite-bourgeoise au capitalisme n'a pas vraiment rien inventé.

À la fin du dix-neuvième siècle, la formation de gigantesques trusts et cartels de capitalistes, période qu'on appelle parfois la seconde révolution industrielle, a entraîné des appels pour le retour à la compétition libre entre des firmes capitalistes plus petites qui caractérisait la période antérieure. Et maintenant, à la fin du vingtième siècle, la réponse de cette tendance à la mondialisation de la production est d'appeler à un retour des politiques de régulation économique nationale et de réforme sociale qui ont marqué le boum d'après-guerre des années 1950 et 1960.

Alors qu'il n'avait vu que le début de cette tendance dans les formations petites-bourgeoises dont Sismondi était le représentant théorique le plus important, l'analyse que Marx avait faite de l'essence de son point de vue n'a rien perdu de sa pertinence.

«Ce socialisme», a-t-il écrit dans le Manifeste du Parti communiste, « analysa avec beaucoup de sagacité les contradictions inhérentes au régime de la production moderne. Il mit à nu les hypocrites apologies des économistes. Il démontra d'une façon irréfutable les effets meurtriers du machinisme et de la division du travail, la concentration des capitaux et le la propriété foncière, la surproduction, les crises, la fatale décadence des petits bourgeois et des paysans, la misère du prolétariat, l'anarchie dans la production, la criante disproportion dans la distribution des richesses, la guerre d'extermination industrielle des nations entre elles, la dissolution des vieilles moeurs, des vieilles relations familiales, des vieilles nationalités.»

« À en juger toutefois d'après son contenu positif, ou bien ce socialisme entend rétablir les anciens moyens de production et d'échange , et, avec eux, l'ancien régime de propriété et toute l'ancienne société, ou bien il entend faire entrer de force les moyens modernes de production et d'échange dans le cadre étroit de l'ancien régime de propriété qui a été brisé, et fatalement brisé, par eux. Dans l'un et l'autre cas, ce socialisme est à la fois réactionnaire et utopique.»

Bien que ces lignes aient été écrites il y a plus de 150 ans, il ne se trouve pas d'énoncé plus clair de l'essence de la méthode et du point de vue du professeur Chossudovsky.


 

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