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Canada: Des milliers de personnes manifestent contre la guerre qui se prépare contre l'Irak

Par notre correspondant
19 novembre 2002

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Des milliers d'ouvriers et d'étudiants ont pris les rues dans plus de deux douzaines de villes canadiennes le week-end passé pour s'opposer à l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis.

Les plus grandes manifestations ont eu lieu dans les trois plus grandes villes du pays. Le 16 novembre, plus de 5.000 personnes ont marché sur le consulat des États-unis à Toronto. Le jour suivant, il y avait au moins de 3.000 manifestants à Montréal et Vancouver.

Les manifestations étaient composées de diverses couches sociales, y compris des jeunes, des professeurs et d'autres professionnels, et des ouvriers immigrés. Beaucoup de syndicats, y compris le Syndicat canadien de l'automobile, la Fédération des infirmières du Québec (FIIQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont donné un appui officiel aux manifestations, mais il n'y a eu aucune délégation de syndicat ou section locale à l'exception d'un contingent du syndicat des cols bleus de la ville de Montréal.

Le sentiment régnant parmi les manifestants était qu'en attaquant l'Irak, les États-Unis visaient à prendre le contrôle des gisements de pétrole irakiens et à renforcer leur position géopolitique mondiale.

En même temps, plusieurs des manifestants anti-guerre ont exprimé l'espoir que le gouvernement canadien pourrait freiner les ardeurs belliqueuses de l'administration Bush. Beaucoup demandent également l'intervention de Nations Unies pour favoriser une solution pacifique.

Ces conceptions politiques ont été favorisées par les organisateurs des manifestations.

Des représentants du Nouveau parti démocratique (NPD) se sont adressés aux manifestants à Vancouver et à Toronto. Pendant des mois, le NPD social-démocrate a soutenu l'intervention de l'ONU pour déterminer si l'Irak a des armes de destruction de masse, soutenant que c'était le seul moyen d'empêcher l'action unilatérale des États-Unis. Maintenant que les États-Unis ont réussi à extorquer des autres grandes puissances membre du Conseil de sécurité de l'ONU une résolution contre l'Irak, conçue pour lui fournir un prétexte pour le lancement de la guerre, le NPD tient mordicus à sa position : les ouvriers et les jeunes devraient compter sur la diplomatie de l'ONU pour contrôler l'impérialisme effréné.

Des supporteurs World Socialist Web Site sont intervenus à plusieurs des manifestations, distribuant des copies d'une déclaration arguant que la lutte contre la guerre peut seulement être menée avec succès par la mobilisation de la classe ouvrière comme force politique indépendante et internationale. La déclaration a explicitement mis en garde contre ceux, comme le NPD, qui canaliseraient le mouvement anti-guerre derrière le gouvernement canadien, les autres puissances impérialistes, ou les dirigeants nationaux de bourgeois traîtres du Moyen-Orient et des autres pays du tiers monde.

Le gouvernement libéral du Canada se rend bien compte de l'opposition publique répandue à la guerre et craint les conséquences socialement incendiaires qu'une invasion des États-Unis en Irak pourrait avoir tant au Moyen-Orient que sur les relations de classe au Canada. Mais il craint encore plus de mettre en périls les rapports privilégiés de l'élite régnante canadienne avec Wall Street et Washington. Alors que publiquement il exprime l'espoir que la guerre puisse être évitée, dans les coulisses, le Canada organise déjà une contribution substantielle en troupes et en armements en prévision d'une invasion américaine contre l'Irak.

S'il y avait quelques doutes que les États-Unis demanderaient une aide militaire canadienne, il a été dissipé la semaine dernière, lorsque le secrétaire d'état des États-Unis, Colin Powell, a visité Ottawa et a publiquement dit que si Washington constatait que l'Irak ne se conformait pas à la résolution récente du Conseil de sécurité de l'ONU, le Canada serait invité à participer à l'action militaire des États-Unis contre Bagdad. "Au moment opportun," a dit Powell, "nous parlerons au Canada à ce sujet."

Pour sa part, Bill Graham, ministre des Affaires extérieures du Canada, a réitéré le soutien du Canada à la résolution conçue par les États-Unis et adoptée par le Conseil de sécurité. «Je suis convaincu que s'il y a des violations en Irak, le Conseil de sécurité... sera obligé moralement de prendre les mesures nécessaires pour en imposer» le respect - en d'autres termes, appuyer une guerre des États-Unis contre l'Irak.



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