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Canada: Martin et Chrétien témoignent dans un scandale de corruption

Par Keith Jones
19 février 2005

Le premier ministre du Canada Paul Martin et son prédécesseur à la tête du Parti libéral, Jean Chrétien, ont tous deux témoigné sous serment la semaine dernière lors d'une enquête publique sur les allégations de corruption à l'intérieur du gouvernement. C'est arrivé seulement une fois qu'un premier ministre canadien, ancien ou en poste, ait à témoigner publiquement dans un procès judiciaire. C'était en 1873, lorsque le premier ministre canadien, Sir John A. Macdonald, a répondu à des accusations que son gouvernement avait accordé un contrat pour bâtir une voie ferrée en échange d'une contribution importante à la campagne électorale du Parti conservateur.

À la demande de Martin, le juge John Gomery a entrepris une enquête sur un programme du gouvernement fédéral à l'aide duquel Ottawa avait versé 250 millions de dollars entre 1996 et 2002 pour commanditer des évènements culturels et sportifs. Une grande partie de l'argent a été canalisée dans des firmes de publicité proches du Parti libéral. Ce n'est pas inhabituel pour les gouvernements canadiens, qu'ils soient fédéraux ou provinciaux, de diriger la publicité et les services d'expertise du gouvernement vers des firmes reconnues pour être proches du parti au pouvoir. Mais dans ce cas-ci, des vérificateurs internes du gouvernement ont trouvé le programme mal géré, avec des registres financiers inexistants ou remplis d'erreurs et d'omissions.

Une étude gouvernementale sur des contrats octroyés au Groupe Polygone Editeurs, qui a reçu 40 millions de dollars en commandites, a déclaré qu'il semblait y avoir eu des « excès systématiques et énormes pour ce qui avait été livré. » Une enquête subséquente réalisée par la vérificatrice-générale du Canada a trouvé que plusieurs instances du Groupe Polygone et d'autres firmes ont reçu de gros montants d'argent pour aucun ou presque aucun travail. Des accusations criminelles ont été portées à l'endroit de plusieurs présidents de compagnies publicitaires.

Il y a peu de doute que certaines personnes ont profité du programme des commandites. Il y a aussi de bonnes raisons de penser que le programme - dont le but apparent était d'augmenter la visibilité du gouvernement fédéral au Québec et, en même temps, de contrer le mouvement indépendantiste québécois - était utilisé pour financer la section québécoise du Parti libéral. Selon Alfonso Gagliano, qui fut pendant une bonne partie de cette période le ministre responsable du programme des commandites et le chef de la machine libérale au Québec, le Parti Libéral n'était « pas riche. » Il a reçu, cependant, d'importants dons de la part de plusieurs firmes et présidents de firmes qui ont bénéficié de contrats de commandite alloués par le Ministère des Travaux Publics de Gagliano ou comme sous-traitants.

Cela dit, le scandale des commandites - les manchettes sensationnalistes et les supposées colères des politiciens de l'opposition - ressemble à de la petite bière. Comme le doyen du journalisme politique canadien, Peter C. Newman, l'a admis, le favoritisme a toujours été partie intégrante du fonctionnement des partis politiques majeurs au Canada. « Le favoritisme », écrit Newman dans un de ses récents commentaires, « est la vache à lait de la démocratie canadienne. Il a fait partie de la politique canadienne depuis que Sir John A. Macdonald, notre Père Fondateur, avait accepté des pots-de-vin provenant de soi-disants constructeurs du chemin de fer transcanadien. »

Toute l'encre et tout le temps d'antenne que les médias ont dédiés au scandale des commandites et la place qu'il a occupée dans le débat politique officiel est en flagrant contraste avec le traitement que les médias ont accordé à d'autres cas de corruption politique. Prenons, par exemple, les millions de dollars en contrats douteux que des hauts fonctionnaires du gouvernement tory ontarien et du Parti conservateur ontarien ont reçu de la part des compagnies hydroélectriques de la couronne entre 1995 et 2003. Tout comme dans le scandale des commandites, plusieurs des contrats étaient donnés pour peu ou pas de travail. Mais, la presse a eu tôt fait d'abandonner cette histoire.

Que dire aussi des révélations selon lesquelles Karlheinz Schreiber, un fabricant d'armes canado-allemand que le gouvernement allemand cherche à extrader, avait payé l'ancien premier ministre du Parti progressiste-conservateur, Brian Mulroney, la somme de 300 000 dollars (en liquide dans une chambre d'hôtel) peu après qu'il ait quitté son poste ? Même si l'explication de Mulroney - que l'argent avait été donné en retour de conseils qu'il avait donné à Schreiber pour un plan de fabrication de pâtes - est, au mieux, peu plausible, seulement quelques journaux ont écrit sur les paiements de Schreiber à Mulroney. Aucun n'a poursuivi l'enquête.

Si le scandale des commandites a pris une telle importance politique, c'est parce qu'il a servi de mécanisme par lequel l'élite économique et politique canadienne s'est bagarrée pour tenter de régler des questions de leadership et de perspective.

Le néo-conservateur National Post et l'opposition officielle - constituée maintenant d'une fusion entre l'Alliance canadienne et le Parti conservateur pour former le Nouveau Parti Conservateur - accusent depuis longtemps le gouvernement de gaspillage et de corruption dans ses dépenses. Ils ont agi ainsi dans le but de discréditer leurs rivaux libéraux et, plus fondamentalement, de dépeindre les dépenses du gouvernement comme étant hors de contrôle, pour mettre davantage à profit leur croisade pour des coupures d'impôts et pour « enlever du poids à l'État » par la privatisation et la dérégulation. Dans cette stratégie, ils ont été inspirés, s'ils n'ont pas été directement conseillés, par les républicains américains qui ont forgé des scandales financiers, l'affaire Whitewater ainsi que l'affaire Monica Lewinsky dans le but de déstabiliser le gouvernement Clinton et de le déloger.

Paul Martin et ses supporteurs dans le Parti libéral et dans des sections de la classe dirigeante qui voient encore les Libéraux comme étant le parti le mieux positionné pour gouverner au nom de ses intérêts (en raison d'une illusion populaire résiduelle qui croit que les Libéraux sont un parti du « peuple » et aussi en raison du dévouement des Libéraux pour un État fédéral fort) ont aussi utilisé le scandale des commandites et d'autres allégations d'inconvenances pour forcer Chrétien à quitter son poste.

Également, depuis la publication du rapport accablant de la vérificatrice-générale sur le programme des commandites en février dernier, Martin et les Conservateurs, sans parler des pro-indépendantistes du Bloc québécois, ont tous trouvé, à différents moments, qu'il était dans leurs intérêts de diriger l'attention publique sur le scandale des commandites. Ceci dans le but d'éviter des discussions sur leurs propres dossiers, leurs propres programmes et leurs propres intentions.

Le choix des moyens n'est pas, bien sûr, sans importance. Il y a une grande insatisfaction populaire envers tous les partis officiels, c'est-à-dire du Parti conservateur, qui est ouvertement pour la grande entreprise, jusqu'aux sociaux-démocrates du Parti néo-démocrate, parce que tous ces partis ont attaqué les services sociaux et publics ainsi que les droits syndicaux et démocratiques. Parce qu'il n'y a pas de base populaire au programme de la grande entreprise visant à détruire ce qui reste de l'État-providence, abolir toutes les régulations qui restreignent le capital et amener le Canada dans un partenariat économique et géopolitique plus étroit avec Wall Street et Washington, la grande entreprise et ses représentants politiques ont eu de plus en plus recours à la politique des scandales et des subterfuges et à des appels nationalistes ainsi qu'à d'autres stratégies nocives pour mouler et manipuler l'opinion publique.

De Chrétien à Martin

Jean Chrétien, dans un long discours d'ouverture devant l'enquête du juge Gomery, a défendu passionnément les actions de son gouvernement, argumentant explicitement que son gouvernement a donné plus de force au Canada et implicitement qu'il a bien servi les intérêts de la grande entreprise canadienne. Le Wall Street Journal, a-t-il observé, avait averti, peu après qu'il soit entré en fonction, que le Canada serait réduit à un statut de pays du tiers-monde. Mais, son gouvernement a pris des mesures décisives pour remettre les finances fédérales à l'ordre. « Nous avons eu dix belles années où nous avons tout remis en ordre. Nous sommes passés des déficits aux surplus et nous avons payé la dette nationale », s'est vanté Chrétien.

En fait, en termes de politique fiscale et socio-économique, le gouvernement libéral de Jean Chrétien fut, de loin, le gouvernement fédéral le plus à droite depuis la Grande crise. Il a coupé des dizaines de millions dans les services de santé et dans d'autres services publics; il a réécrit les lois concernant le programme canadien d'assurance-emploi afin de ne pas allouer de bénéfices à la majorité des chômeurs; et, une fois que le déficit budgétaire fut éliminé, il a annoncé des baisses de l'impôt personnel et corporatif profitant aux riches et visant à priver l'État des ressources nécessaires pour investir dans les services publics.

Néanmoins, la grande entreprise est devenue de plus en plus insatisfaite de Chrétien, spécialement après l'arrivée au pouvoir de l'administration Bush en 2001. Le nationalisme canadien de Chrétien digne de l'ère Trudeau, avec sa dose d'anti-américanisme, son refus d'hausser massivement les dépenses militaires de plusieurs milliards de dollars et son incapacité à promouvoir publiquement la privatisation et la dérégulation, étaient tous des choses vues comme hostiles aux intérêts de la grande entreprise.

Dans des conditions où l'autre parti de la bourgeoisie, le Parti progressiste-conservateur, a été relégué à l'arrière-plan, les sections les plus puissantes de l'entreprise canadienne s'en sont remises à Martin (lui-même un homme d'affaires multimillionnaire et ministre des Finances sous Chrétien) comme étant le meilleur moyen de déloger Chrétien et de mener le gouvernement encore plus vers la droite.

Martin a donc été incité pendant sa campagne à se saisir de la tête du parti libéral et du poste de premier ministre. C'était la première fois qu'un premier ministre était délogé à partir d'un candidat de son propre parti. Bien que Martin n'ait pas directement soulevé la question des commandites pendant sa campagne pour devenir premier ministre, il a certainement bénéficié des allégations des médias qui soutenaient que la corruption financière avait eu lieu sous les yeux de Chrétien et il a fait allusion au scandale en promettant de faire la politique différemment.

Ce qui a amené le scandale des commandites à l'avant-plan fut la décision de Martin d'exacerber la colère du public suite au rapport de la vérificatrice-générale critiquant le programme. Au lieu de minimiser l'importance du rapport, Martin s'est déclaré furieux. Il a félicité l'auteur du rapport, Sheila Fraser, comme une héroïne nationale; il a affirmé qu'il avait dû y avoir une « direction politique » derrière le fait que les procédures gouvernementales normales n'avaient pas été suivies dans le décernement et dans la gestion des contrats; il a congédié Gagliano de son poste d'ambassadeur du Canada au Danemark et il a aussi congédié de vieux Libéraux de leurs postes de dirigeants de différentes sociétés de la couronne.

Invariablement, les chroniqueurs ont présenté la réponse de Martin au rapport de la vérificatrice-générale comme un règlement de compte entre Chrétien et sa section du Parti libéral. Sans aucun doute, des rivalités personnelles et des luttes de pouvoir étaient en jeu. Mais, la décision de Martin de mettre en évidence le scandale des commandites trouvait aussi sa motivation dans son anxiété à démontrer à la grande entreprise que son gouvernement était un nouveau régime, et non une continuation du gouvernement libéral de Chrétien.

Les premières actions de Martin après son entrée en fonction annoncent toutes un approfondissement du virage à droite. Il a annoncé qu'il passerait immédiatement en revue toutes les dépenses gouvernementales et qu'il gèlerait des dépenses récemment annoncées. Il a fait savoir son intention d'améliorer les relations avec l'administration Bush et, après un premier rendez-vous avec Bush, il a déclaré que tous les différends entre les gouvernement canadien et américain sur la guerre en Irak étaient maintenant choses du passé.

Cependant, la nécessité d'obtenir le mandat de la population contraint Martin à ne pas satisfaire pleinement aux demandes de la grande entreprise pour un déplacement important vers la droite, spécialement dans la forme d'une nouvelle ronde de coupures d'impôts, de l'éradication des engagements du Canada envers les Accords de Kyoto et d'un partenariat plus étroit avec les Etats-Unis. Lui et ses conseillers ont plutôt décidé d'amplifier le scandale des commandites dans le but de démontrer, en attendant les élections du printemps, qu'une nouvelle équipe avec de nouvelles idées étaient au pouvoir.

Cette ruse n'a pas fonctionné. Martin a apparemment cru le battage publicitaire qui laissait entendre qu'il était le leader politique le plus populaire du Canada et qu'il entretenait une relation unique avec les Canadiens. Mais le vibrant appel de Martin pour répandre le scandale des commandites a jeté les Libéraux en chute libre dans les sondages.

Pendant ce temps, les Conservateurs et le Bloc québécois se sont cramponnés au scandale des commandites. Les deux partis ont fait de la bataille contre la corruption dans le gouvernement la partie centrale de leur campagne des élections fédérales du 30 juin dernier. Pour les Conservateurs, leurs dénonciations de la corruption des Libéraux servent comme moyens pour détourner l'attention populaire de leur programme de droite et de l'idéologie néoconservatrice de leur chef de parti Stephen Harper

L'élection a permis aux Libéraux d'accéder au pouvoir, mais il leur manquait plus de 20 sièges pour avoir une majorité dans la Chambre des Communes. De plus, la marge de manoeuvre de Paul Martin a été réduite par une grosse augmentation des votes pour des partis qui se présentent comme des opposants de gauche aux partis politiques majeurs : les Néo-démocrates, le Bloc québécois et les Verts.

Chrétien et Martin devant la commission

Chrétien était le premier des deux chefs du Parti libéral à comparaître devant la commission Gomery. Il a affiché clairement à tout le monde son dédain pour la commission en ne cédant à aucune critique et en insistant sur le fait que son programme de commandites a été une composante essentielle de la stratégie de son gouvernement fédéral pour combattre le séparatisme québécois.

Plus tôt, les avocats de Chrétien avaient exigé du Juge Gomery qu'il quitte son poste de chef de la commission, affirmant que des commentaires adressés à la presse et critiques envers Chrétien prouvaient qu'il avait jugé l'affaire d'avance et que son embauche de Bernard Roy, un des plus proches associés de Brian Mulroney, comme l'avocat en chef de la commission montrait que le juge Gomery n'était pas impartial. (Roy était parrain au mariage de Mulroney. Il a par la suite été employé comme son chef de cabinet et il travaille présentement pour la même firme d'avocats que Mulroney.)

Chrétien a terminé son témoignage avec un petit spectacle d'humour visant à mettre en évidence son dédain pour la commission. Il a répondu à la pointe de Gomery qui sous-entendait que les balles que le gouvernement avait achetées avec sa signature imprimée dessus était des balles « à bon marché » en sortant de sa valise des balles de golf qu'il avait reçues des présidents Bush et Clinton avec leurs signatures imprimées dessus. Il en avait aussi une de la firme d'avocats où Mulroney et Bernard Roy travaillent.

Pendant que Chrétien et la commission étaient à couteaux tirés, le juge Gomery et les avocats de la commission ont donné à Martin toutes les opportunités de faire passer son message qu'il ne savait rien des détails du programme des commandites parce qu'il était préoccupé par ses responsabilités de ministre des Finances et parce que Chrétien et ses conseillers se sont assurés qu'il n'aurait aucun rôle dans la gestion de la machine libérale au Québec. Observant qu'il est « plutôt rare » pour un premier ministre de témoigner devant une commission publique, l'avocat du gouvernement Sylvain Lussier a conclu sa période de questions en demandant à Martin : « Est-ce un signe de l'importance que vous accordez à cette commission ? »

La réaction des médias aux témoignages de Martin et de Chrétien est beaucoup plus significative que les quelques lignes que ces derniers avaient préparées d'avance pour leur apparition respective. Même si plusieurs chroniqueurs et éditorialistes ont soutenu que Chrétien en savait plus qu'il n'en disait, il y avait une admiration réticente pour son cran et ses compétences politiques.

L'idée que Martin doit être pris au pied de la lettre ne faisait pas l'unanimité dans les médias. Mais, même s'ils exemptaient le premier ministre de toutes critiques vis-à-vis son rôle dans le programme des commandites, les médias l'ont critiqué pour ses réponses longues et fastidieuses et ont combiné cela avec une critique sévère de son incapacité à « montrer du leadership ». Par cette expression, ils faisaient allusion à la répugnance de Martin à prendre des décisions impopulaires, comme celle de faire participer le Canada au programme de bouclier anti-missile américain, fortement soutenu par l'élite économique et politique.

Il y a seulement quelque temps, l'élite économique ne faisait que promouvoir la nécessité de remplacer Chrétien. Maintenant, son successeur Martin est pointé du doigt comme étant quelqu'un qui n'est pas capable de se positionner. Selon l'Economist, « le leadership chancelant [de Martin] lui a valu le surnom de 'Monsieur Panique'».

Mais, les sections les plus puissantes de la bourgeoisie n'ont pas grand confiance en l'alternative que représentent Harper et les Conservateurs. Elles demeurent préoccupées par la forte identification de Harper aux demandes des entreprises de l'Ouest et à ses intérêts politiques pour un plus grand partage du pouvoir politique et sont, du même coup, atterrés par ses appels aux conservatisme religieux (il a dit que le mariage gai pourrait être la première étape avant que les Libéraux ne permettent la polygamie) et par son incapacité de promouvoir vigoureusement l'agenda néo-libéral de la grande entreprise et d'offrir à Martin l'appui des Conservateurs s'il soutient le bouclier anti-missile.

Même le National Post a qualifié de « théâtre » l'affirmation de Harper que Martin n'était pas prêt à soutenir la commission Gomery face aux tentatives de Chrétien de forcer le juge à démissionner, tout en ajoutant que le « Parti Conservateur demeure un travail en cours. »

L'élite économique et politique canadienne juge qu'elle prend du retard dans la lutte mondiale pour les marchés, les profits et les avantages géopolitiques. Elle se sent de plus en plus frustrée par son incapacité à écarter l'opposition publique à sa poussée pour plus de baisses d'impôts et plus de coupures dans l'assurance-maladie et d'autres services publics, pour le renforcement des Forces armées canadiennes et pour une pleine participation du Canada à une Forteresse de l'Amérique. Ce malaise a trouvé son expression dans tout le remue-ménage entourant le scandale des commandites.

Cependant, la bourgeoisie a plusieurs mécanismes, autant économiques que politiques, pour pousser ses représentants politiques plus à droite, pour manipuler l'opinion publique et pour canaliser et étouffer l'opposition - parmi ces moyens, notons les syndicats et le Parti néo-démocrate.

L'opposition des travailleurs demeure confuse et largement latente. Elle ne trouvera une expression politique cohérente et progressiste que par la lutte pour une nouvelle orientation politique : la mobilisation de la classe ouvrière en tant que classe internationale et indépendante dans une lutte dirigée contre le système de profit.




 

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