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Le candidat du PES du Pays de Galles exige la libération du socialiste tamoul

16 avril 2007

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La déclaration suivante a été publiée par Poopalasingam Thirraivalothayan, candidat du Parti de l’égalité socialiste (PES) du Sud du Pays de Galles pour dénoncer la répression gouvernementale menée à l’encontre du PES au Sri Lanka.

En tant que candidat du Parti de l’égalité socialiste de Grande-Bretagne à l’Assemblée du Pays de Galles, j’exige que le gouvernement du Sri Lanka et son armée libèrent immédiatement le membre du Parti de l’égalité socialiste (PES), Nadarajh Wimaleswaran, et son ami, Sivanathan Mathivathanan. Tous deux ont disparu le soir du 22 mars après avoir passé un barrage routier où est posté du personnel armé de la marine dans l’île de Punguduthivu alors qu’ils se rendaient sur l’île de Kayts. Le sentier du littoral ainsi que l’île sont sous contrôle étroit de la marine et de l’armée sri lankaises.

Cependant, après trois semaines de campagne intense menée par le PES au Sri Lanka, les autorités déclarent toujours ne rien savoir de ce qu’il est advenu de Wimaleswaran et de son ami. L’enquête menée par le PES mentionne un témoin oculaire qui a affirmé que des officiers de police du Bureau d’investigation criminelle (CID) avaient questionné notre camarade au barrage routier de Kayts.

Wimaleswaran, membre du PES depuis près de dix ans, est bien connu dans toute la région pour être un adversaire de la guerre et un défenseur des droits des travailleurs.

Les autorités gouvernementales sont entièrement responsables du sort de Wimaleswaran et de Mathivathanan. Je note que le gouvernement sri lankais a négligé de mener une enquête sérieuse sur le meurtre du membre du PES, Sivapragasam Mariyadas, le 7 août dernier à son domicile à Mullipothana dans le district de Trincomalee, sur la côte orientale de l’île, et de poursuivre ses meurtriers. L’assassinat a eu lieu dans une zone qui est aussi contrôlée par les forces de sécurité et toutes les preuves rassemblées jusque-là montrent qu’elles sont responsables.

Les disparitions et les meurtres sont devenus chose courante au Sri Lanka. Plus de 4 000 personnes ont été tuées au cours de l’année dernière, plus de 225 000 ont été déplacées et des centaines ont disparu, victimes de la guerre civile brutale qui a été perpétrée par les gouvernements successifs de Colombo ces 25 dernières années. En conséquence de cette guerre, plus de 75 000 personnes ont été tuées.

Il est évident que le gouvernement Rajapakse n’a aucune intention de protéger les droits démocratiques des gens ordinaires. Lorsqu’en novembre 2005, Mahinda Rajapakse a remporté de justesse les élections présidentielles, il a formé un gouvernement avec le soutien de partis extrémistes, les chauvins cinghalais du Front de libération du peuple (JVP) et du Jathika Hela Urumya (JHU), qui réclamaient la fin du soi-disant « processus de paix » et la reprise ouverte de la guerre civile contre le peuple tamoul. Suite à cela, des centaines de milliers de personnes ont souffert des bombardements et ont dû partir de chez eux.

Le processus de paix est soutenu par les Etats-Unis et d’autres grandes puissances dans le but de défendre leurs propres intérêts économiques et stratégiques et non ceux de la population laborieuse. Le gouvernement sri lankais a soutenu la « guerre contre le terrorisme » menée par le gouvernement Bush qui en retour lui donne carte blanche au Sri Lanka.

Les puissances occidentales et leurs alliés ont déclenché une guerre illégale contre l’Afghanistan et l’Irak basée sur des mensonges dans le but de s’emparer des gisements de pétrole et de gaz, et qui a débouché sur une catastrophe pour les masses afghanes et irakiennes. Le gouvernement américain essaie de réorganiser le monde dans le but de stabiliser son pouvoir économique par le biais de l’occupation militaire ce qui est une nouvelle forme de colonialisme du 21e siècle.

Le Parti de l’égalité socialiste du Sri Lanka a mené une lutte pour la défense des droits démocratiques et pour forger l’unité entre les travailleurs cinghalais et tamouls avec la classe ouvrière de par le monde. Le parti est très bien connu partout au Sri Lanka pour son opposition à la guerre civile et pour revendiquer que le gouvernement de Colombo retire immédiatement toutes les forces armées du nord et de l’est de l’île.

Je me présente aux élections en Grande-Bretagne dans le but de combattre la guerre impérialiste et la politique nationaliste propagée en Ecosse et au Pays de Galles par tous ceux qui cherchent à diviser la classe ouvrière. Le Parti travailliste est responsable de ce nationalisme qu’il a encouragé comme étant un moyen de détourner la classe ouvrière du développement indispensable d’un mouvement indépendant contre la guerre et l’inégalité sociale sur la base d’une perspective internationale.

De la même manière, le Scottish Socialist Party (Parti socialiste écossais, SSP) et Solidarity (Solidarité, Mouvement socialiste d’Ecosse) prônent le nationalisme et le séparatisme en se cachant derrière un verbiage vaguement socialiste tout comme les mouvements nationalistes tamouls, tels les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) ont fourvoyé et désorienté la jeunesse tamoule. Les travailleurs doivent apprendre que les leçons des expériences stratégiques du nationalisme sri lankais n’ont rien à voir avec le socialisme et ne peuvent que déboucher sur le communautarisme et la guerre civile.

Je lance un appel aux travailleurs et aux jeunes écossais et gallois pour qu’ils s’opposent à la politique nationaliste et qu’ils votent pour le Parti de l’égalité socialiste qui se fonde sur la classe et non la race, la nation ou l’ethnicité.

Je m’oppose à la propagande que le gouvernement travailliste a lancé sous la menace terroriste et qui vise à utiliser comme boucs émissaires les travailleurs immigrés et les demandeurs d’asile. La population laborieuse doit adopter une position de principe contre la déportation de réfugiés par le gouvernement travailliste. Le Sri Lanka représente un exemple classique de la manière dont les personnes déportées sont mises en danger lorsqu’elles sont contraintes de retourner dans leur pays.

Mais avant tout, j’en appelle aux travailleurs et aux jeunes de se joindre à la lutte pour la construction d’un parti socialiste de masse qui a pour but d’unifier la classe ouvrière mondiale dans une lutte commune contre le système de profit. La campagne pour le retour de Wimaleswaran et de son ami Mathivathanan est une partie intégrante de cette lutte.

Les lettres réclamant une enquête sur leur disparition devront être adressées à :

Gotabhaya Rajapakse,
Secretary of Ministry of Defence,
15/5 Baladaksha Mawatha,
Colombo 3, Sri Lanka
Fax: 009411 2541529
Email: secretary
@defence.lk

N. G. Punchihewa
Director of Complaints and Inquiries,
Sri Lanka Human Rights Commission,
No. 36, Kinsey Road,
Colombo 8, Sri Lanka
Fax: 009411 2694924

Prière de faire parvenir une copie de vos lettres au Parti de l’égalité socialiste (Sri Lanka) et au World Socialist Web Site.

Socialist Equality Party,
P.O. Box 1270,
Colombo, Sri Lanka.
Email: wswscmb@sltnet.lk

Pour faire parvenir votre lettre au comité de rédaction du WSWS, cliquez sur ce lien-ci.

(Article original paru le 14 avril 2007)

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