wsws.org/francais

Visitez le site anglais du WSWS

SUR LE SITE :

Contribuez au WSWS

Nouvelles et Analyses
Luttes Ouvrières
Histoire et Culture
Correspondance
L'héritage que nous défendons

A propos du CIQI
A propos du WSWS

AUTRES LANGUES

Allemand

Français
Anglais
Espagnol
Italien

Indonésien
Russe
Turque
Tamoul

Singalais
Serbo-Croate

 

WSWS : Nouvelles et analyses : Canada

Adhérez à l’Internationale étudiante pour l’égalité sociale !

2 octobre 2007

Imprimez cet article | Ecrivez à l'auteur

Ce qui suit est une déclaration des représentants canadiens de l’Internationale étudiante pour l’égalité sociale qui présente les grandes lignes de notre perspective et appelle les étudiants au Canada et partout dans le monde à bâtir l’IEES dans les écoles, lycées, collèges et universités.

L’IEES est l’organisation étudiante du Parti de l’égalité socialiste (PES), affilié au Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI). Pour en savoir davantage sur l’IEES, cliquer ici

L’IEES lance un pressant appel à tous les étudiants et à tous les jeunes qui cherchent une issue progressiste à la profonde crise politique et économique internationale qui menace de plonger le monde dans la barbarie.  

En Irak, la guerre s’enlise, plus d’un an après que le peuple américain ait clairement exprimé, au cours des élections de mi-mandat, son désir de la voir se terminer. Cette invasion criminelle déclenchée en 2003, à laquelle se sont fermement opposées les masses du monde entier, a déjà causé la mort violente de plus d’un million d’Irakiens, le déplacement de millions d’autres, et la mort de plus de 4000 soldats américains ou de la coalition – tout cela parce que l’élite dirigeante américaine est déterminée à prendre le contrôle des riches ressources géostratégiques du Moyen-Orient.

La guerre en Afghanistan, déclenchée par les Etats-Unis et menée par une coalition de l’OTAN dans laquelle les Forces armées canadiennes occupent un rôle majeur, est le théâtre du même genre d’atrocités. Depuis l’invasion en octobre 2001, entre 15.000 et 18.000 Afghans auraient été tués.

Au même moment, de nouvelles interventions sont planifiées. Le même mélange cynique de mensonges et de provocations, utilisées dans les mois précédant l’invasion de l’Irak, est désormais utilisé contre l’Iran. Une action militaire contre l’Iran pourrait facilement déclencher un conflit entre les Etats-Unis et la Russie, la Chine ou encore les puissances européennes, une conflagration mondiale aux conséquences inimaginables. Selon les termes utilisés par Bush, la guerre en Irak n’est que la première « des guerres du 21e siècle ».

Dans cette situation mondiale extrêmement tendue, toutes les cliques dirigeantes nationales tentent de tirer leur épingle du jeu. Des projets de nature similaire sont planifiés et mis de l’avant par les grandes puissances européennes et asiatiques. Le gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper s’est étroitement aligné avec la Maison-Blanche en assignant un rôle de leadership aux Forces armées canadiennes dans la guerre en Afghanistan, un conflit qui fait partie de la lutte plus large pour le contrôle de l’Asie centrale et de ses importantes réserves pétrolières et gazières. L’élite dirigeante canadienne espère ainsi bénéficier de l’appui de Washington pour ses propres ambitions impérialistes dans cette division du monde pour les ressources et les zones d’influence.

Ce projet de la bourgeoisie canadienne requiert une profonde militarisation de la société : une entreprise dont les bases ont été jetées par les précédents gouvernements libéraux de Jean Chrétien et Paul Martin et qui s’est accélérée sous les conservateurs de Harper. Alors que la classe dirigeante tente de remiser au placard l’image de gardien de la paix du Canada, qui a bien servi les intérêts de l’impérialisme canadien durant la période de la Guerre froide, des milliards de dollars sont injectés dans le rapide développement de l’armée afin de pouvoir participer activement aux « guerres du 21e siècle ».

Une très grande majorité de Canadiens sont opposés à l’intervention en Afghanistan mais cette opposition ne trouve aucune expression dans la politique officielle. À la façon du Parti démocrate aux Etats-Unis qui critique l’administration Bush pour sa conduite de la guerre en Irak mais continue à assurer son financement, les partis de l’opposition au Canada exploitent de manière hypocrite les sentiments anti-guerre véritables de la population tout en démontrant qu’ils s’accordent tous pour défendre les intérêts impérialistes et géostratégiques de l’Etat canadien.

Aucune crédibilité ne peut être accordée à des partis de la grande entreprise comme le Parti libéral et le Bloc québécois qui feignent une « opposition » à la politique agressive du gouvernement conservateur en Afghanistan, alors qu’ils ont à maintes reprises démontré leur appui de principe à l’intervention canadienne en Afghanistan, le chef du Bloc, Gilles Duceppe, allant jusqu’à qualifier celle-ci de « noble cause ».

Il ne faut pas non plus entretenir d’illusions envers ceux qui se présentent comme des alternatives de gauche, notamment les sociaux-démocrates du Nouveau parti démocratique (NPD). Réagissant à l’immense opposition populaire à la guerre et à l’enlisement de la mission, le NPD appelle au retrait des troupes canadiennes de l’Afghanistan afin qu’elles puissent être affectées à d’autres missions qui serviraient mieux les intérêts de l’élite canadienne.

Au Québec, un rôle similaire est joué par Québec solidaire. Cette formation politique qui se dit « de gauche » préconise la poursuite de l’intervention canadienne en Afghanistan sous la supervision de l’ONU et défend le projet réactionnaire de souveraineté du Québec mis de l’avant par le parti de la grande entreprise qu’est le Parti québécois.

Le rôle de telles forces, face à une radicalisation croissante des travailleurs, des jeunes et des étudiants, est d’orienter l’opposition populaire vers des voies inoffensives pour le grand capital.   

Alors que des conflits militaires encore plus violents menacent d’éclater, une crise économique croissante touche en profondeur des millions de personnes. Pendant que les gouvernements se démènent pour renflouer les banques et les milliardaires, rien n’est fait pour ceux qui devront faire face aux conséquences du ralentissement économique. Le danger d’une crise du crédit à l’échelle internationale et d’une récession est bien réel, et mettrait au chômage des millions de personnes.

Au même moment, avec l’augmentation des frais de scolarité et la hausse du coût de la vie, il devient de plus en plus difficile pour les étudiants de payer leurs études sans s’endetter considérablement. Beaucoup d’entre eux devront travailler, plusieurs à temps plein, pour poursuivre leurs études. D’autres n’auront tout simplement plus accès aux études supérieures.

Et pourtant, les gigantesques avancées scientifiques et techniques des moyens de production, que l’on peut constater entre autres dans l’intégration de plus en plus poussée de la production à une échelle mondiale et dans le développement fulgurant des communications, pourraient garantir à tous les êtres humains une vie décente.

L’IEES se fonde sur la lutte implacable pour l’unité internationale des travailleurs, des étudiants et de la jeunesse dans une perspective socialiste. Nous nous opposons à toute forme de chauvinisme national. Au 20e siècle, des centaines de millions de personnes ont péri dans des guerres menées pour défendre les intérêts d’Etats-nations en compétition et de leurs élites dirigeantes. Cette situation est en train de se reproduire.

Aucune section de l’establishment politique d’aucun pays ne mettra fin à la guerre. Les guerres d’aujourd’hui ne peuvent être stoppées, et les menaces de demain  évitées, que par l’intervention indépendante des travailleurs et des jeunes.


Untitled Document

Haut

Le WSWS accueille vos commentaires


Copyright 1998 - 2012
World Socialist Web Site
Tous droits réservés