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WSWS : Nouvelles et analyses : Etats-Unis

La crise économique mondiale, l'échec du capitalisme et la nécessité du socialisme

Résolution des conférences régionales du SEP/WSWS/ISSE

6 juillet 2009

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La résolution suivante a été discutée et approuvée à l'unanimité lors des trois conférences tenues par le World Socialist Web Site, le Parti de l’égalité socialiste (Socialist Equality Party) et L’Internationale étudiante pour l’égalité sociale sur le thème : « La crise économique mondiale, l'échec du capitalisme et l'opportunité du socialisme ».

Les conférences se sont tenues à Ann Arbor, Michigan (le 25 avril); New York City (le 3 mai) et Los Angeles, Californie (le 10 mai). Ce document comprend les amendements et les corrections proposées lors des conférences.

1. Le système capitaliste est entré dans la crise la plus grave depuis la Grande Dépression des années 1930. En réponse à cette crise, les travailleurs doivent avancer une solution socialiste. De plus, la crise est internationale, affectant les travailleurs de tous les pays de la planète. Il n'y a pas de solution nationale à l'effondrement du capitalisme globalement intégré. Le World Socialist Web Site, le Socialist Equality Party et l’Internationale étudiante pour l’égalité sociale mettent en avant le programme qui suit comme la fondation pour un nouveau mouvement social et politique de la classe ouvrière.

2. Aux travailleurs qui demandent « Pourquoi est-il nécessaire d'adopter un programme socialiste ? », nous répondons : Parce que le système capitaliste a échoué ! Le système économique n'a rien à offrir à la classe ouvrière excepté l'exploitation, la pauvreté, la répression et la guerre. Les faits parlent d'eux-mêmes.

3. Pour la première fois depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l'économie mondiale va décliner en 2009. Plus de 50 millions de personnes vont perdre leur travail à travers le monde cette année du fait des sociétés qui ferment ou réduisent les emplois. Le nombre de « ceux qui souffrent de la faim de façon chronique » devrait augmenter de 100 millions en 2009, l'amenant bien au-dessus du seuil d’un milliard d'individus.

4. Aux Etats-Unis, des centaines de milliers d'emplois sont éliminés chaque mois. Le nombre de travailleurs sans emploi ou sous-employé a augmenté de 10 millions en une seule année, pour atteindre 24 millions. Le taux officiel de chômage est de 8,9 pour cent et dans beaucoup d'Etats il dépasse 10 pour cent. Le chômage réel est bien plus élevé. Des millions de travailleurs sont dans la même situation : sans emploi stable ni travail décent, incapables de financer un logement, les frais des cartes de crédit, les soins médicaux de leur famille, l'éducation de leurs enfants et d'autres nécessités élémentaires. La crise s'aggravant, les employeurs forcent les travailleurs à accepter des coupes supplémentaires dans les salaires et les prestations sociales.

5. Les travailleurs ne sont pas responsables de la situation à laquelle ils font face. En fait, la crise est une mise en accusation du capitalisme. C'est le résultat d'un développement économique, social et politique qui remonte à des décennies. Depuis le milieu des années 1960, la position globale du capitalisme américain s'est dramatiquement détériorée. Ses industries jadis dominantes ont été surclassées par des concurrents en Europe et en Asie. En réponse, la classe dirigeante américaine a lancé une offensive brutale contre le niveau de vie de la classe ouvrière américaine de façon à augmenter le niveau d'exploitation. Des secteurs entiers de l'économie américaine — comprenant la plupart des industries manufacturières — ont été systématiquement démantelés parce qu'elles n'étaient pas suffisamment profitables. Des millions d'emplois ont été détruits et des villes entières dévastées. Dans le même temps, le capital américain a parcouru le monde à la recherche de sources de main d'œuvre bon marché et de profits plus élevés. 

6. Le déclin continu de la base manufacturière américaine et la croissance du secteur de la banque d'investissement et de la spéculation comme les sources majeures du profit des entreprises a conduit à la concentration du pouvoir dans les mains d'une oligarchie financière qui fixe dans le fond la ligne de conduite politique et économique. S'appuyant sur la situation privilégiée des marchés américains et du dollar américain, cette oligarchie a été en mesure d'emprunter des ressources en provenance de l'ensemble de la planète pour financer ses activités parasitaires, qui sont de plus en plus déconnectées de la production d'une quelconque valeur réelle. Ce processus a généré des déséquilibres profonds dans l'économie mondiale, y compris une croissance extrêmement importante de l'endettement aux Etats-Unis. La prolifération de la spéculation sur les marchés d'actions, le marché des produits dérivés et, finalement celui des valeurs des titres hypothécaires, a été le moyen grâce auquel d'immenses fortunes se sont accumulées. Ce processus était de par nature instable et a fini par s'effondrer.

L'administration Obama

7. La réaction des gouvernements au niveau mondial, Etats-Unis en tête, a été de défendre les intérêts de ceux-là même qui sont responsables de la crise. Derrière les programmes de renflouement de plusieurs trillions de dollars de plus en plus irresponsables on trouve cette préoccupation impérative : protéger les intérêts des grandes banques et des riches investisseurs.

8. Quand la crise financière s'est déclenchée en septembre 2008, l'administration Bush, avec le soutien du Parti démocrate, a organisé un renflouement massif des banques — Le Troubled Asset Relief Program (TARP) de 700 milliards de dollars [Ndt : Le TARP fait référence au Plan Paulson de « mesures de sauvegarde des actifs dévalués », plus connus sous la dénomination d'« actifs toxiques »]. Pourtant cette somme a été insuffisante pour « assainir » le secteur des banques — c'est-à-dire combler le vide créé par l'effondrement de leurs investissements spéculatifs. L'administration Obama a initié une série de mesures supplémentaires, comprenant une assistance financière d'un trillion de dollars pour les fonds spéculatifs privés afin qu'ils achètent en masse les « actifs toxiques » présents dans les livres de comptes des banques.

9. Obama prétend que les banques bénéficiant du plan de sauvetage vont recommencer à prêter et  aideront les consommateurs américains et les petites entreprises. Cela ne s'est pas produit. Les banques utilisent l'argent du contribuable pour garnir leurs bilans, financer des achats d'entreprises et, bien sûr, payer d'énormes salaires et des bonus à leurs dirigeants. Les sauvetages seront en fin de compte réglés grâce aux attaques sur la classe ouvrière et aux coupes dans des programmes sociaux essentiels, dont la Sécurité sociale, Medicare et Medicaid [Ndt : Programmes publics de retraites et d'assurances-santé des USA].

10. Défendant les bonus des dirigeants de l'industrie financière, l'administration Obama a invoqué la nature « sacro-sainte » des contrats. Ce principe, toutefois, ne s'applique pas aux travailleurs. Obama a demandé que les travailleurs de l'automobile acceptent de nouvelles coupes dans les salaires, les emplois, et les prestations sociales pour rendre les entreprises automobiles américaines « viables » — c'est-à-dire pour s'assurer qu'elles fournissent un taux suffisant et continu de retour sur profits aux investisseurs. Derrière ce deux poids, deux mesures évident, il y a le fait politique que le gouvernement sert les intérêts de la classe dirigeante. Les implications pour les travailleurs sont dévastatrices. General Motors a annoncé des plans pour éliminer 23 000 emplois. Chrysler s'est déclaré en faillite et fermera au moins huit usines, ceci en plus de coupes sombres dans les salaires et les prestations sociales.

11. Obama défend également les intérêts de la classe dirigeante dans la politique étrangère et militaire. L'occupation de l'Irak continue. Le nouveau président a envoyé des dizaines de milliers de troupes américaines supplémentaires pour mener des attaques sanglantes sur la population, et il augmente les attaques au Pakistan, ce qui risque de déstabiliser ce pays et de provoquer une extension de la guerre. Tout en insistant sur le fait que les programmes sociaux doivent être réduits de façon drastique, Obama a augmenté les dépenses militaires de 640 millions de dollar cette année. En même temps, l'administration maintient les attaques effectuées par l'administration  Bush sur les droits démocratiques, tout en s'opposant aux poursuites judiciaires sur les représentants officiels du gouvernement coupables de violations du droit international et national et tente de bloquer la mise en circulation de photographies établissant des crimes de guerre.

12. Obama a gagné les élections de 2008 en faisant appel à l'opposition populaire à l'administration Bush et à l’aspiration au « changement ». Pourtant, le caractère de classe de la nouvelle administration se révèle chaque jour plus ouvertement. Les actions de la nouvelle administration démontrent que rien ne peut être changé aussi longtemps que la classe ouvrière demeure liée au Parti démocrate et au système des deux partis.

Pour la mobilisation de la classe ouvrière !

13. Pour défendre leurs intérêts, les travailleurs doivent faire progresser leur propre solution de la crise. Cela signifie des manifestations de masse, des grèves, des occupations d'usines et d'autres formes de luttes de la classe ouvrière. Sans ces luttes, les travailleurs n'ont aucun moyen de s'opposer aux attaques permanentes sur leurs emplois et leurs conditions de vie.

14. Chaque gain obtenu par la classe ouvrière a été gagné par la lutte. Depuis les années 1870 et la lutte pour la journée de huit heures et les lois sur le travail des enfants, en passant par les grèves de masse des années 1930 et le droit de créer des syndicats dans l'industrie ; aux combats pour l'égalité raciale et les droits démocratiques — tout ce que la classe ouvrière a accompli, elle a dû se battre pour l'obtenir. La Grande Dépression des années 1930 a conduit à une vague d'actions de masse. Parmi celles-ci figure les bonus marches de 1932 [ndt : marche des vétérans de la Première Guerre mondiale pour le paiement immédiat de primes], les grèves de masse de 1934 à Minneapolis (camionneurs), Toledo (ouvriers de l'automobile) et San Francisco (dockers), et les grandes grèves sur le tas à Flint, Michigan en 1936-37, qui ouvrirent la voie à la formation du syndicat United Auto Workers. Durant les années 1950, 60 et 70, les grèves de masse de la classe ouvrière étaient un trait commun de la vie américaine.

15. Au cours des vingt dernières années, cependant, la lutte de classe ouverte a virtuellement disparue aux Etats-Unis. Ceci n'est pas dû au déclin dans les antagonismes de classe ou les tensions sociales — en fait, l'inégalité sociale a énormément cru au cours de la même période. Cela est dû avant tout à la banqueroute des vieilles organisations qui sont supposées représenter la classe ouvrière. Les appareils bureaucratiques organisés aujourd'hui dans l'AFL-CIO et la Change to Win Coalition — qui n'ont de syndicat que le nom — fonctionnent comme des complices des assauts menés par les grandes entreprises contre les travailleurs.

16. Ces organisations ont fait il y a longtemps leur paix avec le système capitaliste. A la suite de la Deuxième Guerre mondiale, la bureaucratie du monde du travail, avec le soutien de l'Etat, organisa une purge des militants et des socialistes — de ces personnes mêmes qui avaient été à l'origine de la création des syndicats. Ils déclarèrent que les intérêts des ouvriers pouvaient être défendus dans le cadre du capitalisme, sans aucun changement radical du système économique ni défi au contrôle et au management par les grandes entreprises des usines et des lieux de travail. Une composante centrale de ses conceptions nationalistes, fut le soutien apporté par la bureaucratie syndicale au militarisme américain, louant ses services pour faire avancer les intérêts de la classe dirigeante à l'étranger.

17. La réponse de la bureaucratie syndicale à l'assaut des grandes entreprises contre la classe ouvrière lancé il y a trois décennies a consisté à s'intégrer encore plus complètement dans la structure de direction des grandes entreprises. A partie des années 1980, la direction des syndicats a oeuvré consciemment à isoler et à trahir chaque grève importante. Depuis lors, le nombre de grèves a décliné de façon dramatique, alors même que l'assaut contre la classe ouvrière s'intensifiait. Chaque contrat approuvé par les syndicats contenait davantage de concessions sur les salaires, les prestations sociales et les emplois. Il n'est plus possible de continuer à appeler ces organisations des « syndicats ». Ils fonctionnent comme une branche de la direction des entreprises, contrôlant la classe ouvrière, contenant l'agitation sociale et imposant les concessions. Dans le cadre de l'assaut en cours sur les travailleurs de l’automobile, l’UAW deviendra un des principaux propriétaires à la fois de Chrysler et de GM, avec un intérêt direct dans l'exploitation des travailleurs qu’il est censé représenter.

18. En même temps, ces organisations ont travaillé pour subordonner la classe ouvrière au système capitaliste et à ses représentants politiques, en particulier le Parti démocrate. Leur réponse à la crise économique actuelle, mis à part leur collaboration croissante avec la classe capitaliste, c'est de promouvoir le mensonge nationaliste que les intérêts des travailleurs aux USA peuvent être défendus en les montant contre les travailleurs immigrés et les travailleurs d'autres pays.

19. Les travailleurs doivent mettre fin à cette période, qui s'étend sur des décennies, de concessions et de défaites. La reprise de la lutte des classes nécessite une rupture décisive avec les anciennes organisations. Nous appelons à la formation de nouvelles organisations, y compris des comités indépendants de base sur le lieu de travail ainsi que des comités de quartiers et de jeunes. Ces organisations doivent devenir le centre d’une authentique prise de décision démocratique et pour la planification d'actions de masse. En particulier, nous recommandons aux travailleurs de l'automobile de commencer la formation d'une opposition à la base coordonnant des comités pour organiser une résistance de masse aux grandes entreprises et à leurs collaborateurs au sein de l'UAW.

Un programme politique pour la classe ouvrière

20. La reprise de la lutte des classes est vitale et nécessaire. Toutefois, si elle veut réussir elle doit être guidée part une stratégie politique. Le point de départ doit être la reconnaissance que la lutte est menée contre le système capitaliste, un système fondé sur l'exploitation de la classe ouvrière dans l'intérêt du profit privé.

21. Un changement radical est nécessaire dans l'organisation de base de l'économie mondiale. Les immenses forces productives de l'humanité ne peuvent pas demeurer plus longtemps subordonnées aux intérêts d'une mince couche de millionnaires. C'est seulement à travers la réorganisation socialiste de la vie économique pour satisfaire aux besoins sociaux et non ceux du profit privé, qu'une solution peut être trouvée aux problèmes pressants auxquels font face des millions de travailleurs.

Pour une unité internationale de la classe ouvrière

22. Une résolution de la crise conforme aux intérêts de la classe ouvrière ne peut être obtenue qu’à un niveau international. L’économie mondiale est aujourd’hui plus étroitement intégrée qu’à aucun autre moment dans l’histoire. Cette intégration globale fournit la base pour un vaste développement des conditions de vie de l’humanité. Toutefois, cette intégration entre en conflit avec les intérêts nationaux de différentes sections des élites des grandes entreprises. Cherchant à défendre leurs propres intérêts, elles encouragent les travailleurs à croire que pour garder leurs emplois, ils doivent attaquer les emplois de travailleurs dans d’autres pays. C’est un mensonge. Les besoins humains à satisfaire ne manquent pas et la satisfaction de ces besoins nécessite le travail de tous ceux qui y sont aptes.

23. Aucun des problèmes que doivent affronter les travailleurs aux Etats-Unis ne peuvent être résolus à un niveau national. L’effondrement économique, les attaques sur les droits démocratiques, l’exploitation, le chômage, la pauvreté et la destruction de l’environnement ne sont pas simplement des problèmes américains. Ce sont des problèmes mondiaux qui réclament des solutions globales. La classe ouvrière est la seule classe véritablement internationale, la seule classe dont les intérêts transcendent toutes les frontières nationales. Les travailleurs des Etats-Unis ne peuvent combattre le pouvoir des élites de la grande entreprise et de la finance qu’à travers la mise en place d’une collaboration aussi étroite que possible avec les travailleurs de tous les pays.

Pour un programme d’urgence dans le domaine social et dans les travaux publics

24. Nous lançons un appel en faveur d’un programme d’urgence pour traiter la crise économique dans l’intérêt de la classe ouvrière. Ceci doit comprendre des centaines de milliards de dollars pour fournir de la nourriture, des médicaments et un abri à ceux qui en ont désespérément besoin. Aux Etats-Unis, un programme de travaux publics est nécessaire, qui se fixera comme tâche immédiate de rebâtir l’industrie, de reconstruire et d’étendre les écoles et les équipements publics de santé et de développer les infrastructures sociales prioritaires.

25. Chaque travailleur devrait se voir garantir l’emploi et des conditions de vie décente, avec des salaires indexés sur les besoins de base. En même temps, les heures de travail doivent être réduites — personne ne devrait être forcé à avoir plusieurs emplois pour pouvoir boucler ses fins de mois. Nous appelons à des investissements massifs pour assurer un système éducatif de haute qualité pour tous ; pour fournir un système de santé complet et universel ; des logements financés sur fonds publics pour construire des habitations confortables et abordables ; un système de retraite garantissant un revenu décent à tous les travailleurs et une augmentation du financement dans les arts et la recherche scientifique.

26. Pendant des décennies, la classe dirigeante américaine a prétendu qu’il n’y avait « pas d’argent » pour des emplois décents et des programmes sociaux pour tous. Barack Obama insiste maintenant pour que tout programme gouvernemental soit passé au peigne fin. Ces coupes, qui viennent après que l’administration ait distribué des trillions de dollars aux banques, aura un impact dévastateur sur les programmes sociaux déjà réduits à la portion congrue.

Pour la nationalisation des banques et des grandes entreprises

27. La tâche la plus critique dans la réalisation de ce programme est de briser l’étau de l’oligarchie financière, qui dicte la politique aux Etats-Unis et poursuit un agenda de pillage universel. Nous appelons à la nationalisation des grandes institutions financières sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière. La richesse accumulée créée par la classe ouvrière doit être dirigée vers la satisfaction des besoins sociaux urgents. Mettre fin au contrôle privé des banques est la condition préalable pour accorder un soulagement immédiat à l’endettement des travailleurs et des petites entreprises. Nous appelons à une réduction massive du montant des emprunts immobiliers à rembourser, des dettes étudiantes et de l’endettement par carte de crédit, accompagné d’un gel des saisies immobilières. Pour établir les fondements économiques d’une réorganisation de la vie économique, nous appelons à la transformation de toutes les grandes entreprises en des entreprises de propriété publique qui soient contrôlées démocratiquement.

Pour l’égalité sociale

28. L’inégalité sociale a cru énormément durant les 30 dernières années, en parallèle avec le développement de l’exploitation et du parasitisme. Depuis 1979, les 1 pour cent les plus riches de la population américaine ont plus que doublé leur part de la richesse nationale, de 19 pour cent à plus de 40 pour cent. En 2008, les 25 premiers dirigeants de fonds spéculatifs ont reçu 11,6 milliards de dollars, alors même qu’on était en plein effondrement économique.

29. Nous appelons à un programme d’égalité sociale, comprenant une forte augmentation des impôts des plus riches, tout en réduisant les impôts de la majorité de la population. Les fortunes qui ont été construites par des moyens criminels et spéculatifs doivent être recouvrées. Les livres de compte des entreprises géantes et des institutions financières doivent être ouverts et soumis à un examen public. Ceux qui s’avèreront coupables d’activités frauduleuses devront être poursuivis.

Pour une fin du militarisme et de la guerre

30. Cela fait maintenant plus de six ans depuis le début de la guerre en Irak. Cet acte d’agression a entraîné la mort de plus d’un million d’irakiens et détruit tout une société, tout en conduisant à la mort de plus de 4000 soldats US. En poursuivant les guerres en Afghanistan et en Irak, les élites financières et de la grande entreprise américaine cherchent à maintenir un contrôle militaire sur des régions riches en pétrole et en autres ressources naturelles.

31.Alors que la crise économique s’intensifie, la contradiction entre le déclin à long terme du capitalisme américain et l’insatiable gloutonnerie de la classe dirigeante va exacerber la poussée en faveur des conquêtes militaires, opposant de plus en plus l’impérialisme américain à ses rivaux en Europe et en Asie. Le monde est menacé par le désastre d’une nouvelle guerre mondiale, qui cette fois serait menée par des puissances dotées de l’arme nucléaire.

32. Nous exigeons le retrait immédiat et sans condition de toutes les troupes US et des personnels privés employés comme mercenaires d’Irak et d’Afghanistan et que soit mis fin aux agressions militaires US à travers le monde. La machine de guerre doit être démantelée et les vastes sommes ainsi économisées utilisées pour payer des réparations aux sociétés dévastées par les bombes américaines ainsi que pour aider à faire face aux besoins sociaux urgents aux Etats-Unis.

Pour la défense des droits démocratiques

33. Utilisant le prétexte de la « guerre contre la terreur », le gouvernement américain a initié une série de mesures anti-démocratiques, dont la torture, les enlèvements, la détention indéfinie et l’espionnage domestique. Ces politiques ont comme cible réelle la suppression de toute résistance aux politiques de la classe dirigeante américaine, y compris la résistance qui se fait jour aux Etats-Unis.

34. Nous appelons à la fin immédiate de tous ces programmes et à la restauration des droits démocratiques et constitutionnels fondamentaux. Nous appelons à l’arrestation et à la mise en accusation des responsables gouvernementaux qui ont ordonné la torture. Tous ceux qui étaient informés de ces actions et les gardèrent secrètes — dont font partie des membres dirigeants du Parti démocrate — doivent aussi être tenus pour responsables.

Construire le Parti de l’égalité socialiste (Socialist Equality Party) !

35. Le système des deux partis aux Etats-Unis est le mécanisme politique par lequel l’élite financière et de la grande entreprise contrôle le processus politique. Les actions de la nouvelle administration ont exposé la banqueroute de toutes ces supposées tendances « de gauche » qui ont assuré la promotion des illusions selon lesquelles on pourrait faire avancer les intérêts des gens ordinaires en élisant Obama.

36. Pour faire avancer ses intérêts, la classe ouvrière a besoin de son propre parti politique, le Parti de l’égalité socialiste, qui propose une stratégie internationale et socialiste. Le SEP et son prédécesseur, la Workers League, ont une tradition ininterrompue de lutte pour les intérêts et l’indépendance de la classe ouvrière internationale, en opposition au stalinisme, à la bureaucratie syndicale et à toutes ces tendances qui ont cherché à lier la classe ouvrière au système capitaliste et à ses représentants politiques.

37. Le SEP cherche non la réforme du capitalisme, mais la création d’une société socialiste, démocratique et égalitaire par l’établissement d’un gouvernement des ouvriers et la transformation révolutionnaire de l’économie mondiale. Nous cherchons à unifier les travailleurs aux Etats-Unis et internationalement dans la lutte commune pour le socialisme — c’est-à-dire, pour l’égalité et l’utilisation rationnelle et démocratique des richesses de la planète.

38. Cette conférence lance un appel urgent aux travailleurs et à la jeunesse à travers les Etats-Unis et internationalement : Développons le Comité international de la Quatrième Internationale, le Parti de l’égalité socialiste et son organisation étudiante l’Internationale étudiante pour l’égalité sociale ! Entreprenez la lutte pour le socialisme !

(Article original publié le 21 mai 2009)


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