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WSWS : Nouvelles et analyses : Europe

Troupes hors du nord et de l’est du Sri Lanka

Les leçons de la guerre civile au Sri Lanka

5 mars 2009

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Une tragédie est en train de se dérouler au Sri Lanka. Après trente ans de guerre contre la population minoritaire tamoule, le gouvernement de Rajapakse piège à présent quelque 250 000 personnes dans la petite région tenue par les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) et tue aveuglément des civils.

Le directeur régional de la santé, le Dr Thurairajah Varatharajah qui travaille à l’hôpital Putumattalan a dit à Associated Press le 13 février que près de 40 civils étaient tués et plus de 100 blessés chaque jour du fait de bombardements intenses. La plupart des blessures proviennent d’éclats d’obus. Seuls huit médecins sont encore sur place mais la plupart du personnel a cessé de venir travailler du fait des dangers. Varatharajah a dit que l’hôpital manquait d’antibiotiques de première nécessité, dont la pénicilline. Le gouvernement a fortement restreint l’entrée dans le territoire encore aux mains du LTTE de tout approvisionnement, y compris de produits essentiels tels la nourriture et les médicaments.

Simultanément, une quasi-dictature est établie dans le sud, avec des escadrons de la mort qui éliminent des journalistes en vue et des opposants au régime. Tous les partis sri lankais sont sérieusement impliqués dans ces crimes.

La section sri lankaise du CIQI, le Parti de l’égalité socialiste (SEP), est l’unique parti qui s’est systématiquement opposé à la guerre depuis son commencement.

Le prédécesseur du SEP, la RCL (Revolutionary Communist League) fut établie en 1968, après que le Lanka Sama Samaja Party (LSSP) avait trahi les principes du trotskysme et  rejoint le gouvernement capitaliste de Madame Sirima Bandaranaike en 1964. La traîtrise politique du LSSP a eu de profondes conséquences pour la classe ouvrière non seulement au Sri Lanka mais dans toute l’Asie et internationalement.

La fondation de la RCL fut directement liée à la trahison historique du LSSP, qui s’adapta au chauvinisme cinghalais, moyen par lequel traditionnellement la bourgeoisie divise la classe ouvrière et maintient son régime.

Le SEP s’oppose à la guerre sur la base de l’internationalisme. Tout en appelant au retrait inconditionnel de l’armée, du sud et de l’est, le SEP se bat pour unifier les travailleurs cinghalais et tamouls dans une lutte commune contre la bourgeoisie sri lankaise et ses soutiens impérialistes.

Le SEP ne soutient pas la revendication du LTTE d’un Etat indépendant, l’Eelam. Un tel Etat serait économiquement inviable et serait un outil entre les mains des puissances impérialistes. Cela servirait les intérêts de la bourgeoisie tamoule qui transformerait l’Eelam en une plateforme de travail à bas coût pour les compagnies transnationales.

La faillite de cette perspective explique la situation désespérée du LTTE dans cette guerre. Se fondant sur une politique ethnique plutôt que de classe, il est incapable de faire appel à la classe ouvrière cinghalaise et internationale. Au lieu de cela, il cherche le soutien de la bourgeoisie indienne et des puissances impérialistes, qui soutiennent tous Colombo et laissent le LTTE dans l’isolement le plus total. 

M.Theverajah (membre dirigeant et candidat du SEP lors des récentes élections provinciales) et Peter Schwarz (CIQI) prendront la parole sur la lutte du SEP au Sri Lanka et la perspective du CIQI.

Les leçons de cette lutte sont d’une importance vitale pour les travailleurs et les opprimés d’Asie, du Proche-Orient ainsi que d’Europe et de France.

Réunion publique
Le dimanche 15 mars à 14h30
Paris, AGECA, 177 rue de Charonne, 75011
Métro Charonne – ligne 9, Alexandre Dumas – ligne 2, Nation – RER A, Bus – ligne76

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