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WSWS : Nouvelles et analyses : États-Unis

Déclaration du Comité de base de l'usine General Motors d'Indianapolis

L'UAW prépare un deuxième vote sur le contrat de réduction des salaires à l'usine GM d'Indianapolis

29 septembre 2010

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Lettre à tous les travailleurs de l'automobile - 15 septembre 2010

Mardi, le directeur de l'usine d'emboutissage General Motors d'Indianapolis, Gary Malkus, a envoyé un mémo interne aux salariés disant que les représentants syndicaux régionaux et internationaux de l'UAW [Syndicat des travailleurs de l'automobile] avaient déclaré à la direction qu'un vote se tiendrait sur l'accord de réduction des salaires conclu avec JD Norman [le repreneur]. Le mémo dit que l'UAW a « choisi d'utiliser une procédure de vote par correspondance et demandera à un tiers de contrôler la ratification du vote ». Où est-il écrit dans le contrat que cette procédure est légale?

La raison du vote par correspondance est que l'UAW sait que si nous, les travailleurs nous réunissons, nous allons rejeter cet accord comme nous l'avons déjà fait par trois fois. L'UAW dit qu'un « tiers » fera le décompte des votes. Nous, les travailleurs, n'aurons aucun moyen de vérifier les résultats. Il n'y a rien qui puisse empêcher l'UAW de truquer le vote et de déclarer qu'une majorité a voté pour l'accord. Ils cachent cela aux journalistes parce qu'ils savent ce qu'il se passerait. Nous avons réussi à les bloquer la dernière fois grâce à toute l'attention médiatique. Nous pouvons le faire encore une fois.

La lettre dit qu'il n'y aura aucune réunion des membres dans les locaux du syndicat. À la place, les représentants internationaux de l'UAW seront présents à l'auditorium de l'usine le 20 septembre pour « répondre aux questions ». Les représentants de l'UAW veulent que la réunion ait lieu à l'usine pour que la direction puisse les protéger. Ils ne veulent pas d'une nouvelle scène, filmée par les équipes de télévision et diffusée sur Internet, dans laquelle les bureaucrates de l'UAW se font expulser d'une réunion syndicale. Si on tient compte des dates limites d'envoi et de réception des votes, il n'y aura pas assez de temps pour que tout le monde puisse voter. Et à notre avis, si un vote n'est pas reçu à temps il sera assimilé à un « oui ». Ce n'est qu'un moyen de plus d'obtenir leur « oui » et d'arriver à leurs fins coûte que coûte. Si cette usine est si mal en point qu'il faudrait la fermer, comment se fait-il qu'ils enfreignent toutes les lois pour la garder ouverte ?

L'UAW travaille contre nous, pas pour nous. Ils veulent garder leurs salaires à six chiffres, les primes de la direction et les parcours de golf en faisant le sale boulot de GM et Norman. Ils prennent nos cotisations syndicales. C'est un contrat rémunéré par lequel il doivent nous protéger, et non pas nous vendre, tout en prenant notre argent.

Bob King, Mo Davidson et le reste des dirigeants de l'UAW n'ont que mépris pour nos droits démocratiques. Ils veulent nous forcer à voter jusqu'à ce qu'on ait « compris ». Si notre section locale essaie de les défier, le niveau international peut la déclarer en faillite et remplacer les représentants élus. Accepter les réductions de salaire et autres ne servirait qu'à leur donner un plus gros compte en banque tout en asséchant le nôtre.

S'ils imposent ce vote nous ne le considérerons pas comme légitime. La prochaine génération de travailleurs de l'automobile a le droit de ne pas vivre dans la pauvreté et nous protégerons ce droit. Aucune menace ne nous fera reculer.

Nous en appelons à tous les travailleurs qui veulent se battre contre cette trahison, rejoignez le Comité d'action de base. Nous refusons le « choix » entre une réduction de 50 pour cent du salaire et la fermeture de l'usine. Nous devons nous préparer à une lutte contre ces deux options. Pour ceux qui voient remis en jeu tout ce pour quoi ils ont travaillé toute leur vie, c'est du vol légalisé. Pour ceux qui travaillent pour leur avenir, c'est de l'esclavage. Est-ce que c'est ça l'Amérique aujourd'hui ?

Si nous allons nous battre contre cette attaque, nous devons nous organiser indépendamment. Nous devons unifier tous les travailleurs de l'usine, jeunes et plus âgés, à temps plein et intérimaires. Nous en appelons à tous les travailleurs de l'automobile du pays pour qu'ils soutiennent notre lutte. Des copies de cette déclaration seront envoyées à de nombreuses usines GM. Ils ont leur mot à dire là-dessus. Ils peuvent se trouver dans la même situation que nous. Dans le nombre il y a la force. Si nous savons que nous ne sommes pas seuls dans cette lutte, nous savons que nous sommes forts.

C'est notre responsabilité envers nos enfants et leurs enfants de ne pas laisser cela arriver. Ils connaîtront l'Histoire telle qu'elle est et sauront que nous nous sommes exprimés pour qu'ils ne vivent pas une vie de misère. Nous ne devons pas les abandonner. Cette lutte a déjà été menée il y a des années, et nous, adultes sommes fiers que nos prédécesseurs aient mené ce combat. Maintenant c'est notre tour. C'est à nous d'agir pour que nos enfants soient fiers de nous. L'Histoire se répète.

Signé,

Le Comité de base de l'usine GM d'Indianapolis

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