« La chose la plus importante que l'on puisse faire en faveur d’un mouvement pour la classe ouvrière »

Soutien mondial à la conférence internationale en ligne pour la journée des travailleurs

Des représentants de plus de 55 pays se sont déjà enregistrés pour participer le 4 mai à la conférence mondiale en ligne pour la journée des travailleurs organisée par le Comité international de la Quatrième Internationale et le World Socialist Web Site.

L’événement historique en ligne a été lancé pour se réapproprier les traditions socialistes révolutionnaires du premier mai et pour organiser un mouvement international de la classe ouvrière contre la guerre impérialiste, l’inégalité et la dictature.

Ce rassemblement en ligne a lieu dans le contexte d’une campagne grandissante menée par les Etats-Unis et l’Allemagne contre la Russie au sujet de la crise en Ukraine. Le coup d’Etat de février dernier en Ukraine, soutenu par les Etats-Unis et l’Union européenne, a donné suite à une série de provocations qui risquent de déclencher une guerre entre puissances dotées de l’arme nucléaire et dont les conséquences sont incalculables.

« La réaction au rassemblement international en ligne pour la journée des travailleurs reflète la colère grandissante de par le monde contre les agissements irresponsables des représentants politiques du patronat et des banques, » a dit le secrétaire national du Socialist Equality Party (US) (Parti de l’Egalité socialiste, SEP) : « Nous appelons tous les lecteurs du WSWS, et tous ceux qui sont en quête d’un moyen de lutter, de s’inscrire dès aujourd’hui pour participer à ce tout premier rassemblement mondial en ligne pour la journée des travailleurs. »

Un grand nombre de ceux qui se sont inscrits à internationalmayday.org ont fait des déclarations pour expliquer pourquoi ils souhaitent y participer. Steve, de Kansas City, Missouri, écrit que le fait de participer au rassemblement en ligne « est la chose la plus importante que l'on puisse faire en faveur d’un mouvement pour la classe ouvrière ». Asoka, de Kandy au Sri Lanka, a dit vouloir « apporter son soutien au mouvement socialiste mondial. »

« Je participe pour joindre ma voix à l’appel à mettre fin au capitalisme et pour le commencement de la démocratie, » écrit Andrew, de l’Etat américain de Géorgie.

Derrick, de Wellington, en Nouvelle-Zélande a écrit, « Le 1er mai n’est pas seulement la fête des travailleurs. C’est l’expression de la conscience de la classe ouvrière. La campagne du WSWS pour un rassemblement international en ligne sous les slogans, ‘Il faut lutter pour l’égalité sociale ! Pour la défense des droits démocratiques ! Stop à la course à la guerre ! Pour l’unité internationale de la classe ouvrière!’ est une lutte pour élever la conscience des travailleurs et des jeunes de par le monde en préparation aux grandes luttes de classe à venir. »

Au cours du week-end, les partisans du Socialist Equality Party aux Etats-Unis ont fait campagne aux quatre coins du pays pour parler aux travailleurs et aux jeunes du rassemblement en ligne pour la journée des travailleurs, de l’assaut mené contre la classe ouvrière et du danger de guerre contre la Russie.

De nombreux travailleurs se sont arrêtés pour discuter avec l’équipe qui faisait campagne dans le quartier d’East Flatbush à Brooklyn. Jackoby, employé d’hôtel, a expliqué ce qui le motive à participer au rassemblement en ligne du 1er mai. « Les banques prennent l’argent des travailleurs et c’est de pire en pire. Le gouvernement ne se préoccupe pas de la population. J’ai voté pour Obama, mais il a donné l’argent aux banques et aux sociétés automobile. Nombreux étaient ceux qui pensaient qu'il changerait les choses, mais il les a aggravées. »

« On dirait que le risque de guerre se rapproche en Europe. Les Etats-Unis n'ont rien à faire là-bas. L’Ukraine et la Russie ont fait beaucoup d’affaires ensemble. Les Etats-Unis ont créé le problème là-bas et ça ne veut pas s'arrêter. La CIA est derrière tout ça. »

Charles

Samual Morgan, ingénieur mécanicien à la retraite, a dit, « Je ne veux pas la guerre. Je ne crois pas en la guerre. Je crois en l’unité de tous les peuples et de tous les groupes ethniques. » Il a ajouté, « L’économie est en piteux état actuellement. Avant je recevais 200 dollars en coupons alimentaires et maintenant je reçois 189 dollars. Je dois réduire mes dépenses. Je suis obligé de manger moins. »

Charles, un jeune travailleur qui s’est inscrit pour le rassemblement en ligne a dit, « Je m’intéresse à ce qui se passe. Je ne connais pas toute la vérité, mais je sais qu’il y a une vérité. Les Etats-Unis veulent attaquer la Russie. Ce sont les riches qui font ça. Franchement, je pense qu’ils ont créé [les attentats de] 11 septembre et qu’ils vont faire quelque chose comme ça de nouveau. La classe ouvrière doit s’unir et il faudrait que nous nous y mettions vite. N’attendons pas que les choses explosent et qu’il soit trop tard. »

A l’Eastern Market, grand marché de producteurs de Detroit, Melissa, étudiante diplômée en études culturelles, a dit, « Je pense que le rassemblement en ligne de la journée des travailleurs est une idée formidable. Nous avons tous besoin de travailler ensemble, avec tous les différents pays, si nous voulons la paix dans le monde.

« Je suis absolument contre la guerre. Je pense que c'est tout à fait inutile. Beaucoup de gens en Amérique ne connaissent pas le socialisme, et le gouvernement en profite pour essayer de leur faire peur, tout particulièrement en cherchant à associer le socialisme à la Russie. Ils parlent même d’Obama comme d'un socialiste. Ce qui n'est vraiment pas le cas. En fait il favorise clairement les entreprises. »

James

« Mes amis et moi, nous en parlions il n'y a pas si longtemps. Je pense qu’il est vraiment important de célébrer la classe ouvrière. Detroit était fondé sur la classe ouvrière grâce à l’industrie automobile. »

A Chigaco, James a parlé avec l’équipe de campagne du niveau extrêmement élevé de l'inégalité sociale aux Etats-Unis. « L’inégalité est voulue. C’est la conséquence de gens qui ont les moyens d’accumuler la richesse en haut de l’échelle, » et que les travailleurs « n’ont pas le moyen de contrer. »

(Article original paru le 29 avril 2014)

Loading