Les voyous de Svoboda attaquent le directeur de la télévision nationale ukrainienne

Une vidéo choquante sur YouTube montre le règne de la terreur que des voyous fascistes imposent dans les rues de Kiev depuis le putsch soutenu par l'occident le mois dernier.

Dans la nuit de mardi, des membres du parti Svoboda menés par des députés de ce parti ont pénétré de force dans les bureaux de la télévision publique ukrainienne, NTU, après que celle-ci eut diffusé la signature du traité russe avec la Crimée par le Parlement. Ils ont pénétré dans le bureau du président de NTU, Aleksandr Panteleymonov et l'ont forcé à signer une lettre de démission.

« Écris ta démission ! Assied-toi ! Je t’ai dit de t'assoir ! » crient-ils. Quand Panteleymonov refuse, ils le traînent à travers la pièce, le frappent au visage et le menacent : « voilà du papier, un stylo, écris la démission maintenant, vite, espèce d'animal […] Espèce de merde russe. Écris ta démission maintenant. Satané moscovite, fais-le. »

Quand Panteleymonov répond, « Je ne suis pas un Moscovite, je suis un Ukrainien, » ils le frappent à nouveau et hurlent : « T'es ukrainien ? Tu es une merde, pas un Ukrainien. Foutu sac à merde. Tu es un traître. »

La vidéo s'arrête ici.

Cette attaque était menée par Igor Miroshnichenko, député de Svoboda et vice-président de la Commission du gouvernement sur la liberté de parole.

Miroshnichenko est bien connu pour son antisémitisme violent. En 2012, il avait insulté l'actrice hollywoodienne Mila Kunis, dont la famille juive avait été victime de l'Holocauste en Ukraine, en l'appelant « zhydovka » (sale youpine).

Voilà la lie de la société avec laquelle les gouvernements de Berlin et Washington travaillent et qu'ils présentent cyniquement comme des combattants pour la démocratie en Ukraine. Le parti Svoboda, ouvertement antisémite et pro-nazi, a joué un rôle clé dans le coup d'Etat et détient maintenant une position de premier plan dans le gouvernement non-élu soutenu par l'occident, avec pas moins de six ministères.

Les politiciens occidentaux collaborent avec ces brutes, dont le héros est Stepan Bandera, l'ultranationaliste ukrainien qui a soutenu l'invasion de l'Ukraine par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et qui était impliqué dans le meurtre de milliers de juifs.

Les puissances impérialistes qui cherchent à humilier et détruire la Russie et à infliger d'énormes attaques contre la classe ouvrière ukrainienne, renouent les amitiés que l'Allemagne nazie avait forgées avec les fascistes ukrainiens au début des années 1940. Soixante-dix ans plus tard, les noms ont changé, mais les méthodes criminelles restent les mêmes.

(Article original paru le 20 mars 2014)

Loading