Campagne de réouverture du capitalisme canadien: Des taux de vaccination insuffisants, des variants qui se propagent rapidement et les dangers d’une quatrième vague

Le texte qui suit est une version révisée d’un rapport présenté lors d’une réunion du Comité de sécurité pancanadien des éducateurs de la base qui s’est tenue le week-end dernier. Pour en savoir plus sur le CSPPB et vous impliquer, écrivez-nous à: cersc.csppb@gmail.com.

* * *

Partout au Canada, les gouvernements provinciaux de toutes tendances politiques mettent en œuvre de manière agressive des plans de réouverture, supprimant rapidement toutes les restrictions restantes liées à la pandémie de COVID-19. En cela, ils ont le soutien total du gouvernement libéral de Justin Trudeau et des syndicats propatronaux.

Une infirmière tient un téléphone pendant qu’un patient atteint du COVID-19 parle avec sa famille depuis l’unité de soins intensifs. (Photo: AP/Daniel Cole)

Les restrictions que les gouvernements provinciaux ont mises en place à contrecœur au sommet de la troisième vague en avril étaient minimales dès le départ. Pourtant, même ces restrictions sont aujourd’hui abrogées, dans le but d’extraire le moindre dollar qui pourrait être gagné pendant la saison estivale.

Ces mesures sont prises alors que seule une petite fraction de la population a été entièrement vaccinée et que les experts de la santé mettent en garde contre une «quatrième vague» alimentée par le variant Delta, identifié pour la première fois en Inde. À peine cinq pour cent de tous les Canadiens sont entièrement vaccinés, et un peu plus de 50 % de la population a reçu une dose. L’administrateur en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, maintient toujours sa recommandation selon laquelle les provinces et les territoires ne devraient commencer à lever les mesures de santé publique les plus restrictives, comme l’interdiction de rester à la maison, que lorsque 75 % des personnes âgées de plus de 12 ans auront reçu une dose de vaccin et que 20 % seront totalement inoculées.

Cependant, les gouvernements provinciaux, avec la complicité d’Ottawa, s’assurent que cette recommandation – qui est inadéquate au départ, compte tenu de ce qui se passe maintenant dans plusieurs pays qui avaient des taux de vaccination plus élevés avant l’assouplissement des restrictions – reste lettre morte.

La campagne de retour au travail et à l’école de l’élite dirigeante – c’est-à-dire la priorité qu’elle accorde aux profits des sociétés au détriment de la santé et de la vie des travailleurs – a déjà entraîné les deuxième et troisième vagues dévastatrices qui sont responsables de la grande majorité des plus de 1,375 million d’infections au COVID-19 et des 25.750 décès au Canada.

Les dangers de l’actuelle campagne de réouverture irréfléchie ont déjà été amplement démontrés dans des pays où les taux de vaccination sont bien plus élevés.

Au Royaume-Uni, le gouvernement conservateur dirigé par Boris Johnson a promis à la population que le mois de juin verrait un grand retour à la vie normale. Pourtant, alors que 70 % des adultes ont reçu une dose de vaccin et que 45 % de la population adulte est totalement vaccinée, des chiffres qui dépassent de loin ceux de n’importe quelle province canadienne, le Royaume-Uni doit maintenant faire face à la plus forte augmentation des cas qu’il ait connue depuis mars.

Cette augmentation est en grande partie due à la propagation de nouveaux variants. Le 6 juin, 5683 cas ont été enregistrés au Royaume-Uni, soit le cinquième jour consécutif où plus de 5000 cas ont été recensés. Au total, 35.796 cas ont été enregistrés du 1er au 8 juin, soit 52,9 % de plus que la semaine précédente. Des centaines d’épidémies de coronavirus sont survenues dans des écoles. Les enseignants et les autres travailleurs au Canada devraient y voir une indication de ce qui les attend si les réouvertures se déroulent de la même manière ici.

La situation actuelle aux Seychelles, petit pays d’Afrique de l’Est, est un autre exemple de tragédie ayant succédé à une réouverture prématurée. Au début du mois de mai, les Seychelles détenaient le titre de nation la plus vaccinée de la planète, puisque plus de 60 % de sa population adulte était entièrement vaccinée contre le COVID-19. Cette nation insulaire dépend fortement des revenus de son industrie touristique. Après que le pays ait levé les restrictions et rouvert ses frontières aux voyageurs, une épidémie alimentée par un variant s’est développée. Pour une population de moins de 100.000 habitants, l’épidémie a été pire, par habitant, que celle qui sévit actuellement en Inde.

Au Canada, le nombre de cas n’a cessé de diminuer depuis le pic de la troisième vague à la mi-avril. Au cours de la dernière semaine de mai, 3400 nouvelles infections ont été signalées chaque jour, alors que six semaines auparavant, on enregistrait près de 9000 nouvelles infections par jour. La classe dirigeante exploite toutefois les chiffres des cas qui vont dans le bon sens pour ses propres objectifs, en les jumelant avec la lassitude de la population face à la pandémie et son désir compréhensible de «retour à la normale».

Les épidémiologistes tirent la sonnette d’alarme: les vaccins ne sont pas un «gilet pare-balles» et l’abandon des restrictions maintenant pourrait déclencher une quatrième vague. Tous les gouvernements, peu importe où ils se situent sur l’échiquier politique officiel procapitaliste, du gouvernement du Nouveau Parti démocratique (NPD) de John Horgan en Colombie-Britannique au régime d’extrême droite du PCU de Jason Kenney en Alberta, s’efforcent de supprimer les mesures de santé publique qui sont plus que jamais nécessaires pour prévenir une quatrième vague et protéger la vie et les moyens de subsistance de la population canadienne.

Ontario

En Ontario, le gouvernement Ford ultraconservateur a accéléré la mise en œuvre de son plan de réouverture en début de semaine, autorisant les repas en plein air et les rassemblements privés plus importants. Le nombre de cas continue de baisser. Pourtant, les données du COVID ont conduit les épidémiologistes à suggérer que cela pourrait être dû au fait que le variant Delta, ou B.1.617, est en train de «s’imposer» et de remplacer les souches du virus qui se propagent actuellement.

Les données de Santé publique Ontario de ces dernières semaines montrent que le pourcentage de cas ayant obtenu un résultat positif aux tests provinciaux de dépistage du variant est passé de 95 % au début du mois de mai à 85 %. Bien que cela semble à première vue une évolution positive, les tests de dépistage des variantes ne vérifient pas la présence du gène spécifique à la souche B.1.617, qui serait jusqu’à 50 % plus transmissible que le variant B.1.1.7 qui a lancé la troisième vague de la province.

«Ma conviction est que le B.1.617 sera l’histoire de l’automne. Et la question est de savoir où en sont les vaccinations. Parce qu’une quatrième vague, si nous en avons une, sera le B.1.617 chez les personnes qui n’ont pas encore été vaccinées», a récemment déclaré au Toronto Star Colin Furness, épidémiologiste spécialisé dans le contrôle des infections à l’Université de Toronto. Furness s’est dit particulièrement préoccupé par un retour à l’apprentissage en personne en septembre si les enfants ne sont pas encore vaccinés, ce qui est une quasi-certitude compte tenu des niveaux d’approvisionnement insuffisants.

Le Dr David Fisman, épidémiologiste à l’école de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto, a déclaré que le B.1.617 se développe environ 20 à 40 % plus vite que le B.1.1.7. «Et, a-t-il noté, au moment où les écoles sont fermées».

Québec

Le 8 juin, le Québec a signalé que huit autres personnes avaient succombé au virus dans la province, ce qui porte à 11.164 le nombre de décès dus au COVID-19 dans la province. La province comptait 2400 cas actifs, 263 personnes hospitalisées en raison du virus et 60 de ces patients dans des unités de soins intensifs.

Le plan de réouverture pour le Québec a été annoncé par le premier ministre François Legault du gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) le 18 mai. Simon Bacon, professeur de médecine comportementale à l’Université Concordia, a résumé le programme de chaque province du Canada dans sa critique du plan de réouverture. Il a noté que le gouvernement du Québec s’est montré «très déterminé» à définir le processus de réouverture en fonction de dates plutôt que de la situation réelle de la pandémie.

Le Québec a imposé certaines des mesures de lutte contre la pandémie les plus strictes au Canada, y compris un couvre-feu en soirée à l’échelle de la province qui a duré plusieurs mois et qui a maintenant été retiré. Cependant, le gouvernement de la CAQ a simultanément mis en danger la vie des citoyens. Il a maintenu ouvertes pratiquement toutes les industries non essentielles, y compris les secteurs manufacturier, minier, forestier et de la construction, depuis avril 2020; et il a insisté pour que les écoles de la province ne dispensent que l’enseignement en classe, sauf pendant une courte période en janvier, tout au long des deuxième et troisième vagues dévastatrices de la pandémie. Le Québec est la province où le nombre de décès par habitant est le plus élevé.

Le 2 juin, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé que les élèves qui retourneront à l’école en septembre n’auront pas à porter de masque ni à «être limités par les bulles» et que les plafonds spéciaux de taille des classes en cas de pandémie sont abolis.

Colombie-Britannique

La Colombie-Britannique a annoncé son plan de réouverture en quatre étapes le 25 mai et est immédiatement passée à l’étape 1. Le nombre de cas et d’hospitalisations «stables» dus au COVID-19 a été utilisé pour justifier la levée des restrictions minimales mises en place par la province à la fin du mois de mars, rétablissant notamment les repas à l’intérieur et l’exercice en salle de faible intensité.

Le 1er juillet, soit dans moins d’un mois, le plan sera déjà passé à l’étape 3. Les seules restrictions qui subsisteront à ce stade sont les limites imposées au nombre de spectateurs pouvant assister à des événements sportifs en salle et aux capacités des salles de bingo, des boîtes de nuit et des casinos. Le 7 septembre, l’étape 4 du plan sera atteinte. À ce moment-là, la reprise des contacts sociaux et des comportements normaux sera autorisée, et les masques seront un «choix personnel».

Il est significatif que les écoles ne figurent pas parmi les catégories du plan. Cela est dû au fait que, comme la troisième vague l’a prouvé, ni le gouvernement provincial ni la British Columbia Teachers Federation (BCTF) n’envisagent même de fermer des écoles pour protéger les éducateurs, le personnel ou les élèves face à des nombres records d’infections.

Le dévoilement du plan de la Colombie-Britannique a été accompagné de nombreuses déclarations des responsables de la santé publique selon lesquelles son succès et sa mise en œuvre dépendent du faible nombre de cas, de la diminution des hospitalisations et du fait que 70 % de la population provinciale ait reçu une dose de vaccin. La réalité est que le gouvernement néo-démocrate n’a aucunement l’intention de respecter ces promesses inadéquates. Au début de la pandémie, le gouvernement Horgan a présenté des points de référence pour déterminer quand des contrôles plus stricts devraient être imposés dans les écoles, y compris des fermetures pures et simples. Cependant, alors même que les infections montaient en flèche, le gouvernement s’est appuyé sur des données trompeuses et déformées sur les infections pour justifier le fait qu’il faisait systématique fi de ces exigences.

Alberta

La phase 1 du plan «Ouverts pour l’été» récemment publié par l’Alberta est entrée en vigueur le 1er juin et a manifestement été formulée pour fonctionner à rebours à partir du Stampede de Calgary. Le plan de réouverture passe à l’étape 3 fin juin ou début juillet, ce qui signifie que pratiquement toutes les restrictions de santé publique seront levées à ce moment-là. Le Stampede de Calgary, qui a accueilli 1,27 million de visiteurs en 2019, se déroulera cette année du 9 au 18 juillet.

Au 8 juin, seulement 13 % de la population albertaine de plus de 12 ans avait été entièrement vaccinés. L’afflux de visiteurs de tout le pays dans la province en l’espace de cinq semaines mettra en danger la vie et la santé d’une grande partie de la population.

«Il est temps d’ouvrir l’Alberta. Je suis convaincu que les Albertains franchiront ces derniers obstacles et s’engageront dans la voie d’un été ouvert à tous», a déclaré effrontément le premier ministre Jason Kenney. Kenney, faut-il le rappeler, comme Trump et le président d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro, avait d’abord minimisé le COVID-19 en le qualifiant de grippe, et jusqu’à il y a quelques semaines seulement, il encourageait ses collègues législateurs du PCU à dénoncer les mesures de distanciation sociale au nom de la «liberté personnelle.»

Actuellement, il y a 4431 cas actifs du virus dans la province, et plus de 417 écoles ont enregistré des épidémies ou des contaminations. Depuis le 11 janvier, plus de 870 cas de transmission dans les écoles ont été officiellement reconnus en Alberta.

Manitoba

Au Manitoba, plus de 12.000 personnes ont contracté le virus au cours du seul mois de mai, une évolution étonnante qui a permis à la province de dépasser l’Alberta et d’avoir le taux d’infection par habitant le plus élevé au Canada.

Le 1er juin, un autre triste record provincial a été battu, puisque 109 patients manitobains étaient traités en soins intensifs pour le virus. Trente-sept de ces patients ont dû être transférés à l’extérieur de la province parce que les hôpitaux avaient dépassé leur capacité de pointe et qu’il n’y avait pas de place pour les traiter à Winnipeg ou à Brandon. Il faudra peut-être encore plusieurs semaines avant que les hôpitaux puissent cesser de transférer par avion les patients gravement malades vers les hôpitaux ontariens.

Le Manitoba a atteint le pic de sa terrible troisième vague le 22 mai et a depuis vu les nouvelles infections diminuer. Cependant, la population est toujours aux prises avec la pire épidémie actuelle de COVID-19 dans tous les États ou provinces des États-Unis et du Canada.

Le 1er juin, Brian Pallister, le premier ministre progressiste-conservateur de la province, a minimisé sans ménagement la gravité de la crise en cours, en faisant remarquer que pendant la pandémie, le Manitoba avait connu «le pic et la vallée». Bien que la province ait connu un nombre relativement faible de cas au cours des cinq premiers mois de la pandémie, elle a depuis enregistré le deuxième taux de mortalité le plus élevé au Canada, avec 77 décès pour 100.000 habitants, juste derrière le Québec (103 pour 100.000).

Malgré la dévastation en cours, Pallister a dévoilé un plan de réouverture pour le Manitoba qui n’est pas moins agressif que ceux mis en œuvre ailleurs au Canada.

Créer des comités de sécurité de la base pour combattre la pandémie et sauver des vies

Les plans de réouverture que les provinces mettent en œuvre, voire accélèrent dans de nombreux cas, sont défendus et approuvés par le gouvernement fédéral libéral de Trudeau. Dans le discours du Trône de septembre dernier, qui n’est passé que grâce au soutien des néo-démocrates, les libéraux ont déclaré que toutes les mesures futures de lutte contre la COVID-19 devaient être «à court terme» et mises en œuvre au niveau «local», c’est-à-dire des mesures totalement inefficaces. La priorité absolue des libéraux, comme de l’ensemble de l’élite dirigeante, est de faire en sorte que les grandes entreprises reprennent leurs activités à plein régime et génèrent des profits sur toute la ligne, quel que soit le coût humain.

Les éducateurs, le personnel scolaire, les étudiants et leurs familles devraient être profondément préoccupés par l’assouplissement prématuré de toute mesure de santé publique basée sur des considérations de profit et des calendriers commerciaux – et non sur les taux de vaccination, les données scientifiques entourant la propagation des variants ou les capacités des systèmes de soins de santé administrés par les provinces du pays.

Alors que les protestations, les grèves et les autres expressions de l’opposition de la classe ouvrière continuent de croître au niveau international, il devient de plus en plus clair que la lutte pour un plan rationnel et scientifique de suppression du virus, basé sur la priorisation de la vie humaine sur le profit capitaliste, ne peut être menée que par les enseignants et les autres travailleurs, indépendamment des syndicats propatronaux et en opposition à ceux-ci.

Les syndicats d’enseignants contribuent à mettre en danger la vie des travailleurs en permettant l’ouverture d’écoles avec des protections totalement inadéquates. Les syndicats d’enseignants de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et du Québec ont participé à la conception de plans de réouverture dont l’objectif principal était d’éviter la fermeture des écoles à presque n’importe quel prix. Même si des luttes contractuelles ont été menées par les enseignants de l’Ontario et du Québec depuis le début de la pandémie, les syndicats de l’éducation des deux provinces ont refusé de soulever toute revendication liée au COVID-19 auprès des gouvernements provinciaux respectifs, et se sont plutôt efforcés de brader les luttes des enseignants aux conditions exigées par les gouvernements conservateur et de la CAQ.

Lorsqu’un éducateur québécois a voulu profiter d’une réunion syndicale locale sur la lutte pour la convention collective des enseignants pour demander une réunion d’urgence de son syndicat afin de discuter des mesures à prendre pour lutter contre la situation critique dans les écoles, les responsables syndicaux l’ont déclaré irrecevable et lui ont dit qu’il devrait attendre deux mois avant de pouvoir exprimer ses préoccupations lors d’une prochaine réunion.

Lorsqu’on lui a demandé l’automne dernier ce que son syndicat avait l’intention de faire pour remédier aux conditions dangereuses dans les écoles, le président de la Fédération des enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO), Harvey Bischof, a répondu: «Si la question est de savoir si nous prévoyons une grève illégale, la réponse est non».

Depuis, les syndicats ont suivi cette maxime à la lettre. Lorsque des enseignants ou du personnel éducatif ont débrayé dans certaines écoles en raison de l’épidémie de COVID, les syndicats sont rapidement intervenus pour mettre fin aux protestations. Lorsque des fermetures d’écoles ont eu lieu, comme c’est le cas actuellement en Ontario, elles ont été imposées par les agents de santé locaux, c’est-à-dire les représentants du gouvernement, et non par les syndicats. Cela montre clairement que même si les infections augmentent fortement en septembre dans le cadre d’une quatrième vague mortelle, les enseignants de l’Ontario et d’ailleurs devront se battre non seulement contre les gouvernements capitalistes qui supervisent une stratégie meurtrière de «profits avant les vies», mais aussi contre les syndicats d’enseignants.

Des comités de base doivent être formés dans les établissements d’enseignement, comme dans tous les lieux de travail, afin de lutter pour une approche scientifique visant à mettre fin à la pandémie. Jusqu’à ce que le virus soit supprimé par une vaccination de masse, les entreprises non essentielles doivent être fermées et l’enseignement présentiel suspendu. De plus, l’État doit fournir une aide complète au revenu à tous les travailleurs touchés et améliorer massivement les soins de santé publique et l’apprentissage en ligne, en se réappropriant les centaines de milliards de dollars de fonds de sauvetage de la pandémie dont Ottawa a fait bénéficier les grandes entreprises et l’oligarchie financière.

(Article paru en anglais le 17 juin 2021)

Loading