Opposez-vous à l’intimidation des électeurs et au bourrage des urnes par les syndicats! La base doit avoir un droit de regard sur le scrutin à Dana!

Chers frères et sœurs:

Les syndicats de l’UAW et de l’USW tentent de faire adopter un contrat de cinq ans quelques jours seulement après avoir publié la moindre information sur son contenu. Ils essaient de nous rouler dans la farine car ils savent que nous le rejetterions massivement si nous avions le temps de l'étudier.

Nous avons le droit d’étudier de manière adéquate les contrats globaux et locaux complets, qui ne sont publiés que maintenant, moins de 48 heures avant le début du vote dans certaines usines. Mais sur la base des détails qui ont été présentés au compte-gouttes dans diverses usines, nous en savons suffisamment pour appeler à un «Non» retentissant et uni, avec la plus grande participation possible.

Usine Dana à Fort Wayne

Nous ne nous laisserons pas berner en votant pour un contrat qui a été rédigé par la direction de l’entreprise et approuvé par les copains corrompus de l’UAW et de l’USW. Les dirigeants syndicaux ont montré de quel côté ils sont dans ce combat avec Dana, et ce n’est pas le nôtre. Leur décision de dissimuler le contrat, qu’ils ont accepté il y a des mois, le prouve sans l’ombre d’un doute.

L’UAW et l’USW nous traitent comme des esclaves qui n’ont aucun droit. Dans Saint-Clair, au Michigan, l’UAW a collé mercredi un prospectus qui promettait qu’une liste de points saillants serait publiée «probablement» lundi, juste avant que l’usine ne vote mercredi. Le président de l’usine de Fort Wayne, dans l’Indiana, a déclaré avec arrogance aux travailleurs: «Je ne vais pas gaspiller mon samedi à organiser une réunion pour discuter de cette question, alors que nous en aurons une dimanche» après le début du vote. Un responsable de l’USW a affirmé que le contrat complet n’a pas pu être publié en raison d’un «problème d’impression».

Quant au vote, nous savons comment ces choses se passent lorsque l’UAW et l’USW sont responsables du processus. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Ils ne veulent pas que nous voyions leur bourrage des urnes dans les coulisses. L’UAW a été pris en flagrant délit de bourrage de bulletins de vote pour faire passer le contrat 2015 de Ford. Les travailleurs de Volvo en Virginie ne croient pas qu’un contrat qui avait été rejeté trois fois ait été «adopté» la quatrième fois par 17 voix d’écart.

Les syndicats sortent tous leurs sales coups pour faire passer ce contrat. Ils essaient de nous diviser par usine, en disant aux travailleurs d’un site que ceux d’un autre sont sûrs de voter «oui» et vice versa.

Pour ajouter l’insulte à l’injure, on nous dit qu’il faudra que les deux tiers des usines votent «non» pour rejeter le contrat.

Si c’est le cas, qui a pris cette décision, qui est totalement antidémocratique? Même si nous passons cet obstacle, ils ne reviendront pas en arrière et n’obtiendront pas un meilleur accord, mais nous diront simplement de voter à nouveau – jusqu’à ce que nous prenions la «bonne» décision!

En fait, le Syndicat des Métallos dit même aux gens qu’il a le prétendu «droit» d’imposer unilatéralement le contrat même si les travailleurs le rejettent, comme ce que le syndicat Workers United a fait plus tôt cette année aux travailleurs d’Amcor à Terre haute, dans l’Indiana. Croient-ils que nous vivons dans une dictature où les travailleurs n’ont aucun droit?

Les bureaucrates syndicaux ont tellement peur que nous votions contre cette proposition qu’ils organisent les votes les jours où nous travaillons afin de minimiser la participation et qu’ils conspirent pour nous empêcher d’apprendre les votes «non» dans d’autres usines.

Les travailleurs de Dana en ont assez. Comme le dit l’adage, «Nous ne nous laisserons pas berner à nouveau!» Nous sommes des travailleurs, qui produisent les bénéfices de cette entreprise, et nous ne laisserons pas Dana et ses laquais syndicaux dicter les conditions dans lesquelles nous travaillerons au cours des cinq prochaines années.

À l’UAW et à l’USW, nous demandons ce qui suit:

1. La tenue immédiate de réunions d’information dans les usines où aucune annonce n’a encore été faite, afin de donner aux travailleurs un forum pour discuter de ce dont NOUS avons besoin, et non de ce que l’entreprise exige.

2. La surveillance par la base du processus de vote pour éviter la fraude dans toutes les sections locales. L’UAW et l’USW doivent permettre à des délégations de travailleurs de la base qui n’occupent pas et n’ont pas occupé de poste syndical de compter les bulletins de vote et d’empêcher la fraude.

Si ces exigences ne sont pas satisfaites, nous, les travailleurs de base de Dana, n’accepterons pas que l’accord soit légitimement ratifié, quoi qu’en disent l’UAW et l’USW. Si un contrat peut être adopté dans de telles conditions, alors la démocratie ne signifie rien du tout.

Quant au contenu du contrat, nous savons, sur la base de ce qui a été présenté jusqu’à présent, qu’il ne répond à aucun de nos besoins. L’UAW et l’USW sont engagés dans le processus de longue date qui consiste à accepter ce que l’entreprise exige et à nous dire que nous devons l’accepter.

Eh bien, nous disons: cela prend fin maintenant! Voici la base minimale d’un accord que tous les travailleurs de base, de tous âges et de tous niveaux, sont prêts à accepter:

1. Une journée de 8 heures et une semaine de 40 heures garanties.

2. Une augmentation de salaire de 75 pour cent pour tous les travailleurs, ce qui est nécessaire pour avoir un revenu décent.

3. L’abolition du système à plusieurs niveaux et tous les travailleurs sont portés au plus haut échelon: «À travail égal, salaire égal!»

4. Le contrôle par les travailleurs de la vitesse de la chaine de production, sans accélération de cadence.

5. Des machines neuves et propres, une formation à la sécurité et des contrôles de la qualité de l’air.

6. Pas de système de points. Primes pour ceux qui ont une bonne assiduité.

7. Climatisation adéquate dans toutes les usines. Si la température atteint un certain point, le travail s’arrête.

8. Contrôle par les travailleurs des protocoles de sécurité pour arrêter la propagation du COVID-19. Le droit d’arrêter la production et de fermer l’usine pour un nettoyage complet, et une rémunération garantie aux travailleurs pour tout le temps manqué, en cas d’épidémies.

Nous disons à l’UAW et à l’USW que nous ne vivrons pas les cinq prochaines années de notre vie en fonction de ce que l’entreprise dit avoir besoin de nous pour faire des profits. Les conditions de travail dans les ateliers de misère doivent cesser! Nous avons le droit de passer du temps avec nos familles et nos amis!

À tous les travailleurs de Dana: nous vous appelons à rejoindre et à construire le Comité des travailleurs de base de Dana. Nous avons besoin que tous les hommes et femmes honnêtes et qui se respectent s’unissent et défendent la classe ouvrière. Écrivez-nous à danawrfc@gmail.com ou envoyez-nous un SMS au (248) 602-0936.

(Article paru en anglais le 28 août 2021)

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