Des parents, des éducateurs et d’autres travailleurs ont envoyé des messages de soutien à la grève scolaire mondiale qui se tient ce vendredi.
La grève a été lancée par Lisa Diaz, une mère de deux enfants de Wigan, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Lisa, membre du groupe de campagne «Une éducation sûre pour tous» (Safe Education for All – SafeEdforAll), a lancé la première grève mondiale des écoles le 1er octobre. Cette grève, soutenue par le WSWS, a reçu le soutien international de parents, d’éducateurs et d’autres travailleurs. Des milliers de personnes ont enregistré leur soutien sur les médias sociaux, et beaucoup ont réalisé de courtes vidéos et partagé des mots-clics pour l’événement.
Les décès d’enfants dus à la COVID continuent d’augmenter en raison de la politique du gouvernement conservateur de rester à l’école.
Le 14 octobre, Safe Ed for All avait appelé à la participation à une «veillée en ligne pour tous les enfants oubliés qui ont perdu la vie à cause de la Covid». La veillée, qui avait commencé à 21h HNEC, a été appelée par @hivetosurvive, un «Réseau de collaboration, soutenant et faisant campagne pour TOUS ceux qui sont touchés par la pandémie de COVID-19».
Lisa avait partagé une vidéo de soutien à la veillée en déclarant: «Au Royaume-Uni et dans le monde entier, des enfants meurent de la COVID. Depuis le début de la pandémie, 94 enfants ont perdu la vie à cause de la COVID, rien qu’au Royaume-Uni. Onze enfants sont morts depuis la rentrée des classes. Aux États-Unis, trois enfants meurent en moyenne chaque jour. Au Brésil, la COVID est la première cause de mortalité infantile. En Indonésie, 700 enfants ont perdu la vie à cause de la COVID rien qu’en juillet. Ces enfants sont complètement oubliés. On ne parle pas d’eux dans les médias. Le fait que des enfants meurent de la COVID, qu’ils tombent malades, qu’ils contractent la COVID de longue durée est simplement balayé sous le tapis. Ces faits sont tous ignorés».
«Parce que la vérité est trop douloureuse, et elle est trop gênante. Les gouvernements seraient obligés de prendre des mesures si les gens connaissaient l’ampleur réelle, la mort, la douleur que la COVID cause. Ainsi, à l’initiative du groupe The Hive, qui est l’un des groupes avec lesquels je travaille, Nikki a eu l’idée et je pense que c’est une idée absolument merveilleuse, que ces enfants ne soient pas oubliés».
«Le jeudi 14 octobre, nous avons organisé une veillée pour ces enfants, à la fois au Royaume-Uni et dans le monde entier. Ainsi, à 20h [21h, heure de France], on a allumé des bougies et on a filmé sur Twitter en direct pendant deux minutes en mémoire de tous les enfants qui ont perdu la vie à cause de la COVID. Il n’y a pas de plus grand fardeau. On ne peut jamais, jamais se remettre de la mort d’un enfant. Et pourtant, on les oublie. Donc, une veillée le jeudi 14 octobre, un silence de 2 minutes avec une bougie allumée. Si vous pouviez avoir le mot-clic #child et ensuite un cœur brisé et aussi #UK et un emoji de cœur brisé. Merci beaucoup».
La veillée et la grève des écoles sont l’expression d’une opposition croissante de la classe ouvrière à la politique homicide qui consiste à maintenir ouvertes des écoles peu sûres en pleine pandémie. Elles ont lieu alors que les détails d’une autre mort tragique d’un enfant due à la COVID sont rendus publics. Une enquête sur la mort d’une jeune fille de 12 ans, Fabiana Zoppelli, a appris cette semaine qu’elle était décédée en juin 2020, six jours seulement après avoir développé une toux qui semblait bénigne.
Fabiana Zoppelli a commencé à tousser le 1er juin 2020 et est tombée malade. Elle a été emmenée au Royal Oldham Hospital et a subi un test positif au coronavirus. Le 3 juin, après que l’écolière a développé une éruption cutanée et commencé à vomir, sa mère, Itohan Ehiggie, a téléphoné à un médecin et Fabiana a été emmenée au service des urgences de l’hôpital Royal Oldham. L’état de santé de Fabiana s’est aggravé et elle a été envoyée à l’hôpital pour enfants de Manchester. Le 7 juin, la fillette, qui souffrait d’une maladie génétique rare, le syndrome de Floating-Harbor, a fait un arrêt cardiaque et est décédée. Elle est décédée alors qu’elle quittait l’hôpital pour enfants de Manchester sur un respirateur mobile pour être emmenée à l’hôpital pour enfants Alder Hey à Liverpool où elle devait être traitée sur une machine d’oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO).
La mort de Fabiana et de bien d’autres personnes fait mentir la propagande des gouvernements, relayée par les médias, selon laquelle la COVID ne présente pas vraiment de danger pour les enfants qui ne peuvent s’attendre qu’à une réaction «légère».
Kathryn, une lectrice du WSWS en Australie, a déclaré: «Ce que vous dirigez et faites, Lisa, est d’une importance vitale. Vous prenez position contre la politique meurtrière d’immunité collective que le gouvernement britannique et tous les gouvernements du monde ont adoptée. Et vous défendez les enfants de la classe ouvrière, pour protéger leur avenir. Je n’ai pas d’enfants, mais si j’en avais, je me joindrais à la grève et les empêcherais d’aller à l’école. Je vous applaudis et vous soutiens à 100 pour cent et j’encourage tous les parents et les enfants de tous les pays à se joindre à la grève du 15 octobre. Je vous souhaite beaucoup de succès.»
Karin Hilpisch a écrit au WSWS: «Je suis une assistante sociale à la retraite en Allemagne, et je souhaite exprimer mon soutien inconditionnel et sans équivoque à la grève scolaire britannique à laquelle a appelé Lisa Diaz. Face à la politique d’immunité collective du gouvernement, la non-coopération de principe est un acte d’autodéfense de la classe ouvrière dans une question de vie ou de mort. La situation en Allemagne n’est essentiellement pas meilleure que celle du Royaume-Uni».
«Tant que les écoles ne sont pas sûres, les enfants doivent avoir accès à l’apprentissage à distance par défaut. Les parents qui travaillent et qui doivent rester à la maison avec leurs enfants doivent recevoir une compensation financière complète».
«La grève des écoles est un élément important de l’opposition croissante des travailleurs au fait que la classe dirigeante leur fait payer, de plusieurs manières, la pandémie par le biais d’une exploitation intensifiée qui entraine des profits maximisés».
Peter Bentley, enseignant à la retraite et ancien responsable de l’Association nationale des maîtres d’école et du Syndicat des femmes enseignantes, a déclaré: «J’écris pour soutenir les parents qui refusent d’envoyer leurs enfants à l’école le vendredi 15 octobre».
«Le gouvernement conservateur n’a pas réussi à protéger la population contre la Covid et, en particulier, il a ignoré la question de rendre les écoles sécuritaires contre la Covid».
«Voici la séquence des événements: [Le premier ministre Boris] Johnson a nommé [son principal conseiller Dominic] Cummings. Cummings a appelé les “bizarres et les inadaptés” à postuler pour les postes de conseillers. Il a nommé Andrew Sabisky qui était (et, vraisemblablement, est toujours) un partisan de l’«Untermensch» d’Hitler. C’est une étiquette générale pour les sous-hommes, les personnes inférieures non aryennes – les Juifs, les Roms et les Slaves (Russes, Polonais et Serbes, etc.), les mulâtres et les Noirs, les handicapés physiques et mentaux. Tous devaient être exterminés lors de l’Holocauste. La soi-disant «immunité collective» de Sabisky était la politique adoptée par le gouvernement Johnson».
Bently poursuit: «Les foyers de soins n’ont pas eu droit aux équipements de protection individuelle. Des patients et du personnel sont morts de la Covid. Les personnes âgées ont été abandonnées parce qu’elles allaient mourir bientôt de toute façon. Même la presse “respectable” a dénoncé Sabisky, qui a donc été licencié – mais trop tard! Boris “le profit avant les gens” Johnson a licencié Cummings grâce à la persuasion de Carrie, sa partenaire, sa femme d’alors. Hélas, trop tard pour sauver la vie des personnes âgées dans les maisons de soins»!
«Tout ce que nous avons besoin de savoir sur n’importe quelle forme de Covid, c’est qu’elle tue! C’est une information suffisante pour mettre en œuvre des mesures d’aide aux populations de tous les pays du monde, quelles que soient leur forme de gouvernement et leur situation géographique. Et pourquoi la nécessité d’une grève? Pour informer et, espérons-le, pour changer les choses»!
«Plus récemment, 11 enfants sont morts de la Covid au cours du seul mois de septembre; cela aurait pu entièrement être évité. Un enfant sur sept qui attrape la Covid aura des symptômes débilitants 15 semaines plus tard».
«Contrairement aux preuves scientifiques, les négationnistes de la Covid continuent de prétendre que les enfants n’attrapent pas la Covid, qu’ils ne peuvent pas le transmettre à d’autres… et ainsi de suite».
«Nous ne pouvons pas rester assis et attendre que les politiciens tiennent des réunions pendant que nos enfants tombent malades et meurent. On ne fait rien pour rendre les écoles sûres. Malheureusement, le Parti travailliste, malgré les joutes rituelles de Keir [chef du Parti travailliste, sir Keir Starmer] au Parlement, n’a pas fait grand-chose pour préconiser des mesures de protection afin de contrer les politiques meurtrières du Parti conservateur».
Nous demandons instamment le soutien le plus large à la grève des écoles. Suivez Lisa Diaz sur Twitter: @Sandyboots2020. Envoyez des messages de soutien à la grève de vendredi au WSWS. Les messages de solidarité sur Twitter doivent être envoyés en utilisant le mot-clic #SchoolStrike2021 et devraient mentionner le World Socialist Web Site (@WSWS_Updates).
Toutes les personnes participant à la grève scolaire devraient assister au séminaire en ligne du 24 octobre intitulé «Comment mettre fin à la pandémie: les arguments en faveur de l’éradication», organisé par le World Socialist Web Site et l’Alliance ouvrière internationale des comités de base.
(Article paru en anglais le 14 octobre 2021)