Chers frères et sœurs,
A la fin de 2021, les travailleurs de France et du monde entier doivent se décider à agir collectivement pour enfin mettre un terme à la pandémie de COVID-19. 2022 ne doit pas être une autre année cauchemardesque d’infections, de maladies et de décès en masse!
La catastrophe sociale de ces deux dernières années est le résultat de la subordination criminelle de la santé publique à l’accumulation des profits et de la richesse privée des mégamillionnaires et des milliardaires.
En termes de coût en vies humaines, cette pandémie se classe certainement parmi les plus grandes tragédies de l’histoire. A la fin de 2020, elle avait fait 64.987 morts en France et un peu plus de 500.000 morts en Europe. A présent, malgré la disponibilité des vaccins, elle a fait 123.552 morts en France et plus de 1,5 millions en Europe.
Pour la première fois depuis les massacres de la Deuxième Guerre mondiale, l’espérance de vie – l’indicateur le plus essentiel de la santé publique – a chuté de presque un an en France en 2020, et le fera à nouveau en 2021.
Tous les jours, des centaines de Français, et des milliers d’Européens meurent inutilement de cette maladie.
Officiellement, 7,6 millions de Français se sont trouvés infectés par le COVID-19 en 2021, mais le chiffre réel est bien plus élevé en raison de l’insuffisance des tests. Outre le nombre croissant de décès, des centaines de milliers de personnes sont aux prises avec les effets du COVID-19. Cette maladie peut affecter tous les organes du corps; persister pendant des décennies; et laisser les personnes infectées avec de graves problèmes de santé physique et des lésions cérébrales encore plus graves que celles associées au saturnisme.
Pratiquement tout le monde a un ami ou un membre de sa famille qui est mort de cet horrible virus. Beaucoup d’entre vous qui lisez ces lignes ont été infectés et souffrent peut-être de COVID longs.
Mais la propagation rapide d’Omicron fait planer la menace que 2022 soit encore pire que 2020 et 2021. Hier, la France a enregistré un record de 206.243 nouveaux cas quotidiens.
Alors que les hôpitaux sont déjà mis à rude épreuve, les hospitalisations connaissent une nouvelle flambée dans tout le pays. Plus de 18.000 Français sont actuellement hospitalisés pour cause de COVID-19, dont un nombre croissant d’enfants, plus exposés au variant Omicron.
Au milieu de cette crise sans précédent, les bourses européennes s’envolent parce que l’Union européenne et les gouvernements européens, quelles que soient leurs colorations politiques, rejettent toute mesure susceptible de nuire aux intérêts des entreprises.
La désinformation et les mensonges officiels alimentent un sentiment de découragement, dont l’élite dirigeante se sert afin de promouvoir un défaitisme total face à la pandémie. Les médias bourgeois affirment maintenant que nous devons «vivre avec le COVID», qui, selon eux, deviendra inévitablement endémique. Mais, qu’est-ce que cela signifie? Quel est l’objectif final de cette politique, et quand la souffrance et la mort inutile de millions de personnes cesseront-elles?
En fait, avec les mesures appropriées, on peut éliminer le virus en l’espace de quelques mois seulement. En Chine, la stratégie «Zéro COVID» a conduit à l’élimination du virus en avril 2020, avec seulement deux décès enregistrés depuis mai 2020. Les méthodes utilisées en Chine sont bien connues, le fruit de plus d’un siècle d’expérience dans la lutte contre les maladies infectieuses.
Mais les principes de la science et de la santé publique sont constamment ignorés et falsifiés pour imposer un récit justifiant la réouverture totale des entreprises et de l’économie.
L’insistance téméraire qu’il faut maintenir les usines et autres lieux de travail ouverts, et envoyer les enfants à l’école, va à l’encontre de tout ce que l’ont sait de la lutte contre les maladies infectieuses. Des siècles d’études scientifiques ont donné à l’humanité un vaste arsenal de connaissances pour combattre les maladies. Ces connaissances ont été utilisées au XXe siècle pour éliminer des maladies qui étaient autrefois les principales causes de décès, notamment la polio, la variole, la rougeole, la malaria et la fièvre jaune.
La classe ouvrière doit prendre la situation en main. La lutte pour mettre fin à la pandémie doit être fondée sur les principes suivants:
- Il faut rejeter la politique actuelle d’«immunité collective», qui consiste à laisser le COVID-19 se répandre dans la population. Il faut adopter une nouvelle stratégie, orientée vers l’élimination et l’éradication du SRAS-CoV-2.
- La défense de la santé publique doit déterminer les politiques mises en œuvre pour stopper la transmission virale. La protection de la vie et de la sécurité humaines doit avoir la priorité absolue et inconditionnelle sur les intérêts financiers des entreprises. C’est elles qui doivent supporter les coûts de la lutte contre la pandémie: le paiement des salaires et des subventions aux petits entrepreneurs, la couverture médicale des malades, les indemnités versées aux familles endeuillées. L’imposition à 100 pour cent des bénéfices exceptionnels obtenus par les spéculateurs sur les bourses pendant la pandémie aidera à le faire.
- Les coûts de la lutte contre la pandémie doivent être supportés par les entreprises. De plus, une taxe doit se faire lever de 100 pour cent sur les bénéfices exceptionnels de la pandémie obtenus par les grands investisseurs grâce à la hausse de la bourse. Ce qui doit se compenser comprend: les salaires, les frais des propriétaires de petites entreprises, la couverture médicale complète des malades, et les indemnités versées aux familles endeuillées.
- La lutte contre la pandémie doit se mener à l’échelle mondiale. La pandémie ne s’arrêtera que si le SRAS-CoV-2 est éliminé dans tous les pays. Les travailleurs de France et d’Europe doivent exiger que les vaccins soient fournis en quantités nécessaires, gratuitement, à leurs frères et sœurs de classe dans les pays moins développés.
Les partis politiques établis, les grandes entreprises et les médias bourgeois déclareront que ces politiques sont 1) impossibles à mettre en œuvre et 2) incompatibles avec l’ordre social existant.
La réponse à la première objection est qu’il est impossible d’accepter l’infection de millions de personnes et des pertes massives en vies humaines.
Quant à la deuxième objection, la réponse est la suivante: Si le capitalisme n’a aucune solution à une crise qui menace la vie et le bien-être de la grande majorité de l’humanité, alors il faut s’en débarrasser et le remplacer par un système socialiste qui donne la priorité à la vie sur les profits.
La lutte contre le COVID est, par essence, une lutte contre le capitalisme. La tragédie de ces deux dernières années a démontré la nécessité de réorganiser l’économie mondiale dans l’intérêt de la classe ouvrière.
Nous demandons aux travailleurs de faire circuler cette déclaration, de la discuter sur les lieux de travail, de former des comités de base et d’agiter pour une action collective visant à arrêter la propagation de la pandémie.
Contactez le Parti de l’égalité socialiste et l’Alliance ouvrière internationale des comités de base. Nous voulons discuter avec vous de la situation sur votre lieu de travail et de vous aider à organiser la lutte pour mettre fin à la pandémie.
Fraternellement,
Parti de l'égalité socialiste (France)