Comment la politique canadienne du laisser-aller a ouvert la voie à la catastrophique vague Omicron

Au Canada, la vague d’infections à la COVID-19 provoquée par le variant Omicron a déferlé sur le pays comme un tsunami, le nombre officiel de cas dépassant désormais tout ce qui avait été observé auparavant. La semaine dernière, la moyenne mobile sur 7 jours des nouveaux cas quotidiens a dépassé les 40.000, soit plus de quatre fois le nombre maximum atteint lors des quatre précédentes vagues de la pandémie.

Le personnel des Forces armées canadiennes a dû être déployé à plusieurs reprises pour aider des établissements de soins de santé débordés au cours des cinq vagues d’une pandémie qui a maintenant tué plus de 30.000 Canadiens et en a infecté plus de deux millions. (FAC)

Au cours des 40 premiers jours qui ont suivi l’identification du premier cas d’Omicron au Canada, le 29 novembre, il y a eu plus de nouvelles infections que pendant toute l’année 2020.

Les efforts des gouvernements fédéral et provinciaux et des médias contrôlés par les entreprises pour présenter le nouveau variant comme étant «bénin» se révèlent rapidement être un mensonge, car les indicateurs à la traîne des hospitalisations et des décès augmentent rapidement. Le nombre de patients dans les hôpitaux et les unités de soins intensifs est passé de 1.446 et 451 respectivement le 15 décembre à 4.425 et 665 le 7 janvier. La moyenne des décès sur 7 jours a quadruplé depuis la mi-décembre, avec 239 nouveaux décès signalés rien que mercredi et jeudi de la semaine dernière.

Malgré la tendance croissante des médias et du gouvernement à parler de la pandémie de la COVID-19 au passé, le virus se propage sans relâche et fait des ravages dans la population. La flambée de cas d’Omicron représente la cinquième vague de la pandémie au Canada et la troisième vague distincte depuis l’introduction des vaccins et de l’inoculation généralisée de la population à la fin de 2020.

Graphique des nouvelles infections quotidiennes à la COVID-19 de janvier 2020 à la fin décembre 2021, qui illustre clairement les cinq vagues de la pandémie et le nombre sans précédent d’infections au cours de la cinquième vague actuelle causée par le variant Omicron. (Gouvernement du Canada)

Environ 15.000 Canadiens sont officiellement morts de la COVID-19 en 2021, ce qui correspond effectivement au chiffre d’environ 14.700 pour 2020. Ces chiffres officiels de décès sous-estiment le bilan réel par une marge significative lorsque la surmortalité est prise en compte. La pandémie a maintenant fait plus de victimes depuis le début du déploiement du vaccin, le 14 décembre 2020, que pendant la période qui l’a précédé. Cet horrible bilan est le résultat de l’abandon par le gouvernement de toutes les interventions non pharmaceutiques, basé sur le mensonge selon lequel les vaccins seuls pourraient mettre fin à la pandémie – lui-même une mince couverture pour l’agenda meurtrier de la classe dirigeante qui fait passer les profits avant les vies.

Élimination contre atténuation

La Dre Malgorzata Gasperowicz, de l’Université de Calgary, a expliqué lors du webinaire du World Socialist Web Sitedu 24 octobre 2021, intitulé «Comment mettre fin à la pandémie», que toute transmission communautaire de la COVID-19 pourrait être stoppée relativement rapidement si une gamme complète de mesures de santé publique – comprenant la fermeture temporaire de toutes les écoles et des entreprises non essentielles, le dépistage de masse et un suivi systématique des contacts – était combinée à une vaccination de masse. Elle a également expliqué qu’avant même le développement des vaccins, il aurait été possible, grâce à l’application de mesures de santé publique bien établies, de maintenir le chiffre de reproduction (Rt), qui indique le nombre moyen de personnes à qui une personne infectée transmet le virus, en dessous de 1 pendant deux à trois mois et d’éliminer ainsi toute nouvelle infection.

Cette stratégie du Zéro-Covid a été mise en œuvre avec succès, notamment en Chine, mais aussi, jusqu’à récemment, en Nouvelle-Zélande et, à divers moments, dans les provinces atlantiques et les territoires du Nord du Canada.

À l’inverse, la majorité des gouvernements canadiens, y compris ceux des quatre provinces les plus peuplées (Ontario, Québec, Colombie-Britannique et Alberta), où vivent plus de 85% des Canadiens, ont appliqué tout au long des quatre premières vagues de la pandémie une politique d’«atténuation», où les restrictions n’étaient mises en œuvre que lorsque les systèmes de soins de santé étaient au bord de l’effondrement total. Ces mesures limitées ont souvent eu pour effet de ramener temporairement le Rt en dessous de 1, mais elles ont été sabotées par l’establishmentpolitique bien avant que la transmission communautaire ne soit arrêtée, car elles représentaient une contrainte pour les profits des grandes entreprises.

Avec l’émergence du variant Omicron, même la prétention de prévenir les infections a été abandonnée. Les partisans de l’atténuation sont maintenant devenus des partisans ouverts de «l’immunité collective», soutenant que le virus devrait être autorisé à se répandre dans la population au motif fallacieux qu’il en résultera une immunité généralisée à long terme et que les efforts pour supprimer et éliminer la COVID-19 sont «trop coûteux».

La troisième vague

Les deuxième et troisième vagues au Canada ont été gravement exacerbées par l’émergence de variants préoccupants hautement transmissibles, d’abord le Alpha puis le Gamma. Le déploiement des vaccins, qui se sont révélés encore efficaces contre ces versions mutées du coronavirus, combiné à des mesures de confinement (timides) ainsi qu’à la fermeture (tardive) des établissements scolaires, a entraîné une forte baisse des nouvelles infections dans la plupart des régions du pays au début de l’été 2021.

Un exemple de cette évolution est fourni par l’Ontario, la province la plus peuplée du Canada. Le gouvernement Ford de droite, confronté à la pression de l’opinion publique et à l’effondrement imminent des hôpitaux, a ordonné des confinements pour maîtriser la troisième vague au printemps dernier. La fermeture de nombreux lieux de travail et écoles a fait passer le Rt d’un maximum de 1,23 au début avril à un minimum de 0,70 à la fin mai.

Les responsables gouvernementaux ont réagi en abandonnant rapidement les restrictions sanitaires limitées et en mettant en place un programme de réouverture en trois étapes. La province est entrée dans la dernière phase en juillet, alors même que le Rt dépassait 1 et que près des deux tiers des cas dans le pays étaient causés par le variant Delta plus transmissible.

La hausse dans la distribution des vaccins s’est poursuivie tout au long de l’été, contribuant à atténuer la propagation du virus. Dans tout le pays, les gouvernements ont décidé de reprendre les cours en classe à l’automne, même si la grande majorité des enfants n’avaient pas encore été vaccinés. Il en a résulté une augmentation des cas, le poids de la pandémie étant transféré aux enfants. À la mi-septembre, les écoles étaient devenues le plus important vecteur de transmission de la COVID-19, dépassant même les milieux de travail.

Le nombre quotidien d’éclosions en Ontario par milieux entre le 1eraout 2021 et le 1ernovembre 2021. Les éclosions dans les écoles et les garderies sont représentées en vert. (Santé publique de l’Ontario)

Les porte-parole officiels du gouvernement, à tous les niveaux, n’ont cessé de minimiser le risque que le virus représentait pour les enfants jusqu’à ce qu’ils puissent être vaccinés, après quoi, ils ont rapidement fait volte-face et souligné l’urgence de faire vacciner le plus grand nombre possible de jeunes.

À travers le pays, plus de 250 enfants ont été admis en soins intensifs au cours de la pandémie. Les enfants représentent maintenant 21,9% des nouveaux cas alors qu’ils ne constituent que 10,8% de la population.

Selon Statistique Canada, 35% des décès excédentaires survenu entre mars 2020 et mai 2021 (période qui comprend la quasi-totalité des trois premières vagues) sont survenus chez les moins de 65 ans, alors qu’environ 7% des décès officiels de la COVID sont attribués à cette cohorte. Bien qu’une grande partie de la surmortalité puisse être attribuée à l’aggravation de l’épidémie d’opioïdes, cela indique également le degré de sous-déclaration des décès de la COVID chez les personnes plus jeunes, un phénomène qui a probablement augmenté avec les vagues subséquentes.

La quatrième vague

La quatrième vague a été la plus meurtrière de toutes dans les provinces des Prairies, où les gouvernements de droite ont éliminé pratiquement tous les protocoles de santé publique l’été dernier et où les taux de vaccination étaient inférieurs à ceux du reste du pays. La quatrième vague, marquée par le variant Delta, a failli provoquer l’effondrement du système hospitalier de l’Alberta à l’automne, plusieurs régions sanitaires mettant en place des mesures de rationnement des soins, connues sous le nom de triage, en septembre. Cette catastrophe avait été préparée deux mois plus tôt lorsque le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, a supprimé toutes les mesures de santé publique au début du mois de juillet et déclaré la province «ouverte pour l’été». Le gouvernement a mis fin au port du masque obligatoire et à la recherche des contacts, et son médecin en chef, la Dre Deena Hinshaw, a déclaré que les Albertains devraient apprendre à «vivre avec la COVID-19». Cette indifférence criminelle à l’égard de la santé publique a conduit à une crise nécessitant l’intervention fédérale pour éviter l’effondrement pur et simple du système hospitalier.

Les taux d’occupation des unités de soins intensifs à l’échelle nationale au cours de la quatrième vague ont presque éclipsé le pic de la deuxième vague, malgré le fait que près des deux tiers de la population étaient alors complètement vaccinés. Malgré les expériences des vagues précédentes, les gouvernements n’ont pratiquement rien fait pour préparer les systèmes de soins de santé à la quatrième vague.

En Saskatchewan, sous le gouvernement de droite de Scott Moe, l’élimination des restrictions pendant l’été a entraîné une forte augmentation des cas et des hospitalisations lors de la quatrième vague. Les hospitalisations ont atteint un pic de près de 350 à la mi-octobre 2021. Alors qu’il n’y avait eu qu’un seul décès lié à la COVID sur l’ensemble du mois d’octobre 2020, il y en a eu 156 pour le même mois en 2021.

En début juillet 2021, le gouvernement du Nouveau Parti démocratique (NPD) de la Colombie-Britannique, soutenu par les syndicats, a mis fin à l’état d’urgence en vigueur depuis le début de la pandémie en mars 2020 et a assoupli les mesures de santé publique en conséquence. Le port obligatoire du masque a été annulé pour ceux qui avaient reçu deux doses de vaccin. Même si le gouvernement reconnaissait que le nombre de cas augmentait, il a surenchéri avec sa stratégie fondée uniquement sur la vaccination, tout en ramenant les enfants dans les écoles en septembre dernier. Le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique a continué à entourer de secret la transmission dans les écoles en refusant de publier les chiffres sur le nombre de personnes impliquées dans les éclosions en milieu scolaire.

Au Québec, le premier ministre François Legault, de la Coalition Avenir Québec, a été parmi les premiers à réclamer une politique explicite d’immunité collective lors de la première vague. Son gouvernement a continué à garder les enfants dans des écoles bondées et mal ventilées tout au long de l’année 2021.

Dans tout le pays, la pression exercée sur les systèmes de santé par le virus dégrade la capacité à fournir d’autres services. En septembre dernier, 395 services de santé publique ont été éliminés en Saskatchewan en raison de la quatrième vague de plus en plus importante dans la province. Toutes les régions du pays signalent que l’épuisement grave du personnel et la pénurie de personnel menacent la prestation de services de base. Selon une étude publiée au printemps dans le Journal of Preventative Medicine, la prestation des tests de dépistage du cancer en Ontario a chuté de 41% entre 2019 et 2020. Cette tendance s’est probablement répétée en 2021, avec d’énormes implications pour la santé publique dans le futur. Selon un rapport publié le mois dernier par l’Institut canadien d’information sur la santé, la pandémie a entraîné une baisse de 560.000 interventions chirurgicales dans tout le Canada entre mars 2020 et juin 2021.

Le gouvernement Trudeau responsable de la politique d’infection de masse

Le gouvernement libéral fédéral dirigé par le Premier ministre Justin Trudeau a été le fer de lance de la politique d’infection de masse pendant la pandémie, qui a officiellement fait plus de 31.000 morts à ce jour. Trudeau a fortement soutenu et promu la campagne de retour au travail et à l’école, tout en utilisant cyniquement la division des pouvoirs prévue par la Constitution pour laisser la gestion quotidienne de la pandémie aux provinces, afin de détourner la responsabilité des infections et des décès de masse qui en résultent.

Dans son discours du Trône de septembre 2020, le gouvernement Trudeau a déclaré que toutes les restrictions futures en matière de santé publique en réponse à la COVID-19 devraient être «à court terme» et au «niveau local», un cadre qui a permis aux gouvernements provinciaux de droite de laisser le virus se répandre. Il a coupé à deux reprises l’aide fédérale aux travailleurs touchés par le virus, d’abord de la maigre somme de 500$ par semaine à 400$ en juin 2021, puis à 300$ en novembre dernier. Lors du dévoilement de la dernière réduction, qui comprenait également des dispositions visant à empêcher la plupart des travailleurs d’avoir accès à toute aide financière, la ministre des Finances Chrystia Freeland a déclaré que ce changement serait le «pivot final» vers l’élimination progressive de toute aide gouvernementale en lien avec la pandémie.

Pendant près de deux ans, le gouvernement fédéral s’est obstiné à ne pas admettre que la COVID-19 est transmise par de minuscules particules en suspension dans l’air, appelées aérosols. En novembre, le gouvernement a dévoilé de nouvelles directives pour le port du masque après avoir admis tardivement la nature aérienne du virus. Cependant, aucun effort n’a été fait pour informer le public de la nécessité d’utiliser des masques N-95 ou des respirateurs en élastomère de haute qualité, et encore moins pour en fournir à tous les travailleurs ou même à ceux qui sont en première ligne.

En novembre, le gouvernement fédéral a même annoncé que l’exigence de tests négatifs serait progressivement éliminée pour les Canadiens et les résidents permanents revenant de voyages de moins de 3 jours (cette exemption a finalement été abandonnée en raison de la flambée des infections due au variant Omicron). Démontrant qui mène vraiment la danse, Perrin Beatty, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, a déclaré que les tests pour les voyageurs étaient «inutiles et dépassés» et que leur élimination «aiderait les entreprises canadiennes à se remettre au travail et à être compétitives».

Lorsque le variant Omicron est apparu, le gouvernement Trudeau est resté les bras croisés pendant que la maladie se répandait comme une traînée de poudre. Bien que les scientifiques aient rapidement identifié les capacités du variant Omicron à se transmettre et à échapper aux vaccins, et que le Canada ait déjà connu une hausse attendue des infections à la fin du mois de novembre, les gens passant plus de temps à l’intérieur à l’approche de l’hiver, le gouvernement libéral n’a pris aucune mesure, à part l’imposition d’interdictions de voyage visant l’Afrique australe. En fait, le premier ministre a attendu trois semaines entières avant de s’adresser au public au sujet de l’émergence du variant Omicron.

Suivant l’exemple de Trudeau, les gouvernements provinciaux ont obstinément refusé de réintroduire même les efforts fragmentaires utilisés contre les cousins moins transmissibles d’Omicron, promettant encore plus de morbidité et de mortalité. La capacité du variant à échapper à l’immunité vaccinale a limité les avantages d’une vaccination complète des trois quarts de la population. La transmission atteint des sommets dans toutes les provinces, avec un Rt qui est au minimum à 1,36 en Nouvelle-Écosse et qui atteint 1,70 en Saskatchewan, selon un décompte effectué début janvier. Le nombre de cas a explosé dans les régions qui avaient réussi à éliminer la transmission, comme les provinces de l’Atlantique, les territoires du Nord et les réserves des Premières nations.

La recherche des contacts s’est effondrée dans la plupart des provinces, le Manitoba demandant aux résidents dont le test est positif d’informer ceux qu’ils ont pu exposer. Les tests PCR sont également abandonnés alors que les provinces incitent le public à se fier aux tests antigéniques rapides, qui présentent un taux élevé de faux négatifs, ou à ne pas effectuer de tests du tout.

Le nombre de tests de dépistage de la COVID-19 effectué en laboratoire et le taux de positivité en Ontario du 30 mars 2020 au 30 décembre 2021. (Santé publique de l’Ontario)

En Ontario, les chiffres relatifs aux tests approchent maintenant ceux du pic de la deuxième vague. L’augmentation du taux de positivité des tests, qui s’élevait à 26,9% selon les derniers chiffres, montre à quel point la propagation communautaire du variant Omicron a pris de l’ampleur. Selon l’Organisation mondiale de la santé, un taux de positivité de plus de 5% indique que le virus se propage de manière incontrôlée.

Tout en affirmant que les vaccins peuvent à eux seuls mettre fin à la pandémie, le gouvernement canadien a bâclé le déploiement de la troisième dose. Malgré les preuves indiquant que l’efficacité du vaccin contre le variant Delta diminue avec le temps et la menace d’une nouvelle vague hivernale, l’administration des doses de rappel était pratiquement inexistante en dehors des populations les plus à risque, jusqu’à ce que le variant Omicron provoque une course folle le mois dernier. Au 1erdécembre, seuls 3,4% de la population avaient reçu une troisième dose. L’administration du vaccin pédiatrique aux enfants de 5 à 11 ans est également de plus en plus critiquée pour la lenteur de sa mise en œuvre, 39% seulement ayant reçu une seule dose à ce jour. Les gouvernements ont consacré très peu de ressources à l’accélération de la campagne. En Nouvelle-Écosse, le premier ministre a demandé à Ottawa d’envoyer des militaires pour aider au déploiement du vaccin. La semaine dernière, des membres des Forces armées canadiennes ont été déployés au Québec pour aider à la vaccination dans cette province.

Toutes les prétentions d’une politique de santé publique guidée par la science sont maintenant écartées alors que la classe dirigeante montre ouvertement sa main en sabotant les tentatives de freiner la propagation du variant Omicron. Le Conseil canadien du commerce de détail a ouvertement applaudi la récente décision dangereuse de l’Ontario de réduire la période d’auto-isolement de 10 à 5 jours, alors que les entreprises sont aux prises avec des problèmes de personnel causés par les absences dues à la COVID.

Alors que nous entamons la troisième année de la pandémie mondiale, les travailleurs du Canada et du monde entier doivent se résoudre à mettre un terme à la COVID-19 une fois pour toutes. Pour ce faire, il faut que le pouvoir social de la classe ouvrière soit systématiquement mobilisé contre la politique pandémique des «profits avant les vies» des gouvernements capitalistes et de l’oligarchie financière et dans la lutte pour la seule stratégie viable, fondée sur la science, pour mettre fin à la pandémie et à la menace de nouvelles vagues – une politique d’élimination globale de la COVID-19.

Des confinements stricts couvrant toute la production non essentielle et l’apprentissage en personne doivent être accompagnés d’un soutien financier aux travailleurs et aux petites entreprises ainsi qu’à une éducation à distance de haute qualité, et à la mobilisation des ressources de la société pour soutenir une campagne mondiale pour l’éradication de la COVID-19.

La classe dirigeante espère que la fatigue de la pandémie et sa propagande incessante dissuaderont les travailleurs d’exiger une réponse scientifique à la pandémie et d’acquiescer à une situation d’«endémicité». En réalité, «vivre avec le virus» signifie accepter des dizaines de milliers de décès supplémentaires évitables rien qu’au Canada, et la menace perpétuelle de l’émergence de nouveaux variants de la COVID-19 encore plus mortels.

(Article paru en anglais le 14 janvier 2022)

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