Le Socialist Equality Party (SEP, Parti de l'égalité socialiste) et le Mouvement international des jeunes et des étudiants pour l’égalité sociale (IYSSE) au Sri Lanka tiennent leur première réunion de campagne pour l'élection présidentielle à l'Auditorium de la bibliothèque publique de Colombo le 16 août à 16 h. L'élection aura lieu le 21 septembre.
Le SEP présente Pani Wijesiriwardena, un dirigeant de longue date du parti, comme candidat à la présidentielle. Il a cinq décennies d’expérience dans la lutte pour le programme du SEP pour la mobilisation indépendante de la classe ouvrière sur la base d’une perspective socialiste et internationaliste.
Seul notre parti dit la vérité en expliquant aux travailleurs, aux pauvres et aux jeunes la grave situation à laquelle ils sont confrontés et la nécessité de lutter pour une alternative socialiste révolutionnaire.
L’élection présidentielle se déroule dans un contexte de crise économique et politique qui s’aggrave rapidement au sein du système capitaliste au Sri Lanka et à l’échelle internationale.
Le gouvernement sri lankais, comme ses homologues du monde entier, fait porter les lourdes conséquences aux travailleurs : hausse des prix, suppressions d’emplois importantes et destruction des services publics essentiels.
La guerre des États-Unis et l’OTAN contre la Russie en Ukraine en est maintenant à sa troisième année et elle s’intensifie. La guerre génocidaire israélienne à Gaza, soutenue par les États-Unis, s’étend jusqu’à devenir une guerre au Moyen-Orient visant l’Iran. En Asie, Washington se prépare à une guerre contre la Chine. Ces trois fronts de guerre fusionnent pour former un conflit mondial dévastateur impliquant des puissances nucléaires.
La pandémie de COVID-19, qui a déjà tué plus de 28 millions de personnes dans le monde, continue de faire des victimes en raison de la politique criminelle de tous les gouvernements de « laisser se propager » le virus.
Le soulèvement de masse d’avril à juillet 2022 au Sri Lanka, alimenté par l’impact catastrophique de la flambée des prix et de graves pénuries, a démontré à la fois les forces et les faiblesses de la classe ouvrière. Des millions de personnes ont participé aux manifestations défiant l'état d'urgence, obligeant le président Rajapakse à fuir le pays et à démissionner.
Politiquement, cependant, la montée en puissance du mouvement a été dominée par les syndicats et la fausse gauche comme le Parti socialiste de première ligne (FSP). Ils ont favorisé l’illusion qu’un « gouvernement intérimaire » composé des partis d’opposition – Samagi Jana Balawegaya (SJB) et Janatha Vimukthi Peramuna (JVP) – résoudrait les immenses problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs.
Quel a été le résultat ? Un autre gouvernement capitaliste dirigé par Ranil Wickremesinghe, un homme politique vétéran pro-américain et pro-FMI sans soutien populaire, installé de manière anti-démocratique par le Parlement. Il a imposé le brutal programme d'austérité du FMI avec lequel l'ensemble de l'establishment politique de Colombo, y compris les oppositions SJB et JVP, ainsi que les syndicats, est d'accord.
Le programme de privatisation du FMI, de destruction d'emplois, de réduction des subventions et des services essentiels a donné lieu à des grèves et à des manifestations généralisées. Mais à maintes reprises, les syndicats pro-capitalistes ont saboté ces luttes, s’opposant à toute contestation de Wickremesinghe et de ses mesures répressives.
Le SEP insiste sur le fait qu’il n’y a pas de solution aux énormes problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs dans le cadre du capitalisme. Nous nous présentons à l'élection présidentielle afin de lutter pour la mobilisation indépendante de la classe ouvrière contre tous les défenseurs du système de profit.
La classe ouvrière doit tirer les conclusions nécessaires et se préparer aux luttes à venir. Celui qui remportera la puissante présidence exécutive et formera le prochain gouvernement ne fera qu’accélérer les attaques contre les droits sociaux et démocratiques des travailleurs.
La classe ouvrière ne peut défendre ses intérêts de classe qu’en prenant les choses en main. Nous appelons les travailleurs à établir des comités d'action sur chaque lieu de travail et dans chaque banlieue, indépendants de tous les partis politiques bourgeois et des syndicats.
Le SEP appelle les travailleurs à se battre pour les revendications suivantes :
Non à l'austérité du FMI ! Répudiez toutes les dettes extérieures !
Une vaste redistribution des richesses est nécessaire : Luttez pour la nationalisation des banques, des grandes entreprises et des plantations sous contrôle démocratique des travailleurs !
Des subventions et programmes sociaux pour les agriculteurs ruraux et les nécessiteux !
Le SEP lutte pour l'unité de la classe ouvrière. Rejetez toutes les formes de communautarisme et de nationalisme !
Nous appelons à un Congrès démocratique et socialiste des travailleurs et des masses rurales, basé sur des représentants élus par des comités d'action, pour planifier une campagne politique et sociale en opposition au programme du FMI et jeter les bases pour amener au pouvoir un gouvernement ouvrier et paysan afin de mettre en œuvre un programme socialiste.
Les alliés des travailleurs sri lankais sont leurs frères et sœurs de classe au niveau international qui sont confrontés aux mêmes problèmes aigus produits par le capitalisme. L’unité des travailleurs du monde entier est essentielle pour combattre la guerre, la crise sociale et les atteintes aux droits démocratiques.
Lors de notre réunion électorale, les intervenants développeront le programme et les perspectives du SEP. C'est un forum permettant aux travailleurs et aux jeunes de discuter de ces questions politiques. Nous vous invitons vivement à participer.
Date et lieu de la rencontre: le 16 août à 16h au Colombo Public Library Auditorium
(Article paru en anglais le 10 août 2024)