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Des milliers de personnes descendent dans la rue à l'occasion d'une nouvelle journée de manifestations contre la guerre.

Par Mike Head
Le 29 septembre 2003

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Le week-end dernier des centaines de milliers de personnes dans plus de 20 pays et dans plus de 60 villes sur les cinq continents ont manifesté pour réclamer la fin de l'occupation américaine en Irak. Si le nombre des manifestants étaient moins important que le nombre d'avant la guerre (qui s'élevait à plusieurs millions de personnes), la journée d'action à l'échelle internationale a marqué un réveil de l'opposition mondiale à la politique militariste de l'administration Bush et de ses alliés.

Même si la presque totalité des médias n'avaient pas jugé utile de les annoncer, ces manifestations se sont déroulées en Corée, au Japon ainsi qu'en Europe et aux Etats-Unis. De même, la plupart des agences de presse ont passé sous silence ce qui apparaît comme les premières manifestations anti-guerre importantes depuis le 1er mai, date où le Président Bush a annoncé la fin de la guerre.

Ces manifestations se sont produites au moment même où on apprenait que Bush et Blair avaient menti pour trouver un prétexte à la guerre. Des pancartes et des slogans ont clairement rappelé qu'aucune « arme de destruction massive » n'avait été trouvée en Irak, qu'aucune preuve des liens de l'Irak avec le terrorisme n'avait pu être établie et que le peuple irakien n'avait pas accueilli les troupes de la coalition en libérateurs.

Il est tout à fait significatif que le nombre de manifestants aie été le plus important en Grande-Bretagne et en Italie, où les gouvernements Blair et Berlusconi ont été les soutiens les plus fermes à la guerre, ignorant à ce moment là l'opposition de leur population respective. Autour de 100.000 personnes ont manifesté à Rome et à Londres ; les chiffres de manifestants allant de 20.000 à 400.000 personnes selon les estimations.

Dans de nombreux pays, les manifestants se sont opposés aux intentions de leurs gouvernements d'envoyer des troupes de renfort aux militaires américains et britanniques en Irak. Un autre thème récurrent était le feu vert donné par l'administration Bush au gouvernement israélien pour réprimer violemment le peuple palestinien.

En Corée du Sud, autour de 2.000 personnes ont défilé pour s'opposer à la demande faite à leur pays par les Etats-Unis d'envoyer des troupes de combat en Irak. Les manifestants chantaient « Non à la guerre » et des panneaux disaient « Nous sommes contre l'envoi de nos soldats en Irak » ou « Fin de l'occupation de l'Irak » ou encore « Ne faites pas des jeunes Coréens des criminels de guerre en Irak ».

Un étudiant américain fut chaudement applaudi quand il a pris la parole pour dénoncer Bush et la guerre en Irak comme « immoraux, illégaux et racistes ». Il a déclaré « Ne confondez pas Bush avec le peuple américain. Bush est un Américain très riche et très puissant mais il ne faut pas se leurrer. George Bush est un terroriste qui doit être stoppé et nous pouvons le stopper ensemble. »

Beaucoup de Sud-Coréens craignent que Washington n'appliquent les mêmes méthodes pour la Corée du Nord que pour l'Irak, ce qui déclencherait probablement une confrontation nucléaire. Cette inquiétude s'est également exprimée lors des manifestations à Tokyo.

En Egypte et au Liban, les manifestants ont rapproché la situation de l'Irak avec celle de la Palestine. Des milliers de manifestants libanais et palestiniens ont exigé le départ des troupes américaines d'Irak en même temps que la fin des attaques israéliennes sur les territoires palestiniens. Le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, s'est adressé à la foule par téléphone à partir de son quartier général de Ramallah.

Au Caire, quelque 50 militants politiques et journalistes ont protesté pacifiquement contre l'occupation de l'Irak et contre les attaques contre les Palestiniens.

A Ankara, la capitale de la Turquie, 4.000 manifestants ont défilé avec des pancartes hostiles à l'envoi de troupes vers l'Irak voisin. Des slogans ont été exprimés pour soutenir la cause palestinienne et pour condamner l'occupation de l'Irak par les Etats-Unis. A Istanbul, une manifestation similaire a réuni plusieurs centaines de personnes qui ont brûlé des drapeaux américains et israéliens.

A Athènes, devant l'ambassade des Etats-Unis, des manifestants ont jeté des bouteilles et du yaourt sur les policiers anti-manifestants. Quelque 3.000 personnes ont chanté « Dehors les occupants » et « Liberté pour les Palestiniens. »

Des manifestations se sont également déroulées dans d'autres parties de la Grèce comme en Crète, en baie de Souda qui abrite une base de la 6ème Flotte américaine ainsi que des avions espions américains.

A Rome, la déclaration du premier ministre Berlusconi de la semaine dernière affirmant que l'Italie a le devoir d'apporter son soutien aux Etats-Unis pour désarmer l'Irak a provoqué une augmentation du nombre des manifestants. Des orateurs ont rappelé que les sondages d'opinion estimaient que 70 pour cent des Italiens étaient hostiles à une guerre contre l'Irak. De nombreux manifestants portaient des drapeaux rouges et scandaient des slogans contre la guerre.

A Paris, environ 3.000 personnes sont descendues dans la rue. On pouvait lire sur une pancarte « Aux impérialistes américains. Retirez vos mains du Moyen-Orient. », tandis que des affiches annonçaient «On recherche : George W. Bush pour crime de guerre ». Ces affiches s'attaquaient également au premier ministre israélien, Ariel Sharon : « Bush, Sharon ­ Criminels »

Plusieurs milliers de manifestant à Marseille ont voulu marquer le troisième anniversaire de la deuxième Intifada et condamner la politique israélienne d'« apartheid ».
Un nombre estimé à 1.200 personnes ont défilé à Bruxelles. A Berlin, environ 400 personnes ont marché sur le Reichstag. Un manifestant a dit aux journalistes : « L'Irak et l'Afghanistan ne sont que des pièces d'un grand échiquier : celui du pétrole ».

A Stockholm, la police a estimé que 250 personnes sont descendues dans la rue tandis qu'à Vienne quelque 200 manifestants s'étaient réunis sur une place de la ville.

En Pologne, 100 jeunes ont défilé contre la présence de l'armée polonaise en Irak avec des bannières qui affirmaient : « A bas le terrorisme mondial des Etats-Unis » ou « Nous ne voulons pas nous compromettre avec Bush ».

Dans toute l'Espagne, des milliers de personnes arborant des affiches contre la guerre, aux sons des tambours et portant des blouses blanches ont défilé dans les rues de Madrid, de Barcelone, de Séville et de Malaga. Une affiche à Madrid disait « Le pétrole tue ». Plus de 7.000 manifestants défilaient contre le soutien du premier ministre José Aznar à la guerre. Défilant derrière une pancarte réclamant le retrait des 1.300 militaires espagnols envoyés en Irak pour soutenir les soldats américains, la foule scandait « Non à la guerre » ou « Bush, Aznar retirez-vous de l'Irak ».

A la manifestation de Belfast, en Irlande du Nord, les orateurs ont affirmé que « les millions de personnes qui ont manifesté contre la guerre au début de cette année avaient tout à fait raison parce qu'il avait été démontré que la guerre était injuste, illégale et qu'elle n'était aucunement justifiée ».

Les médias ont peu couvert les manifestations qui se sont déroulées dans de nombreuses villes américaines pour exiger le retrait des troupes américaines d'Irak. A Hollywood, aux alentours de 3.000 personnes sont descendues dans la rue dimanche. « George Bush, Uncle Sam, l'Irak sera votre Vietnam » scandaient les manifestants en descendant Sunset Boulevard. Les manifestants étaient de tous âges : on pouvait voir des vétérans ainsi que des parents qui poussaient leurs enfants dans des poussettes. Certains manifestants portaient des pancartes qui disaient « Bush, p... de menteur », « Destituez Bush » ou « Irak, égal bourbier ». Après la manifestation, les participants ont exigé le retour de leurs soldats au pays.

Des manifestations moins importantes ont eu lieu à Boston, à New-York ou à San Francisco et dans diverses autres villes. Dans certaines villes, les manifestations voulaient marquer le premier anniversaire du début des manifestations contre la guerre, comme par exemple à Santa Barbara, à Minneapolis-Saint Paul et à Fairbanks (Alaska), où l'on pouvait lire sur les pancartes « Si vous aimez l'Amérique, vous devez exiger de connaître la vérité ». Des manifestations se sont également déroulées dans plusieurs villes du Canada.

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