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Le candidat socialiste John Christopher Burton réplique au discours de Bush sur l'Irak:

«Arrêtez le massacre en Irak et le pillage des États-Unis! Retirez les troupes maintenant!»

10 septembre 2003

La déclaration qui suit a été publiée le 8 septembre par John Christopher Burton, un avocat de la région de Los Angeles spécialisé dans les droits civiques qui se présente comme candidat indépendant au poste de gouverneur de la Californie dans l'élection prévue par la procédure du rappel. Burton, un supporteur du Parti de l'égalité socialiste, a été endossé par le PES. Visitez son site web à www.socialequality.com

En réponse au discours du président Bush de dimanche dernier, je réitère mon appel aux travailleurs d'utiliser l'élection causée par la procédure de rappel pour porter un coup à l'administration Bush et à ses politiques de guerre, de répression et de réaction sociale. S'il y avait encore le moindre doute que pour résoudre la crise en Californie il faille lutter contre la guerre en Irak et le consensus de droite des républicains et des démocrates qu'il l'a permise, les demandes de Bush pour 87 milliards supplémentaires pour l'occupation de l'Afghanistan et de l'Irak devraient les dissiper.

Cette somme dépasse ce que le gouvernement fédéral dépensera cette année pour l'éducation et est le double de ce qu'il dépensera pour les routes et le transport public. Ces 87 milliards se rajoutent aux 79 milliards que le Congrès avait déjà approuvés pour la guerre en Irak en avril dernier seulement. Ces dépenses colossales, dans le but de réprimer [«libérer»] le peuple irakien, de voler [«développer»] les ressources pétrolières et d'offrir des contrats de plusieurs millions aux grosses légumes associées à Bush et à Cheney [«reconstruire l'Irak»], va plonger encore plus profondément le gouvernement fédéral vers l'insolvabilité fiscale en portant le déficit fédéral à plus de 500 milliards de dollars.

Rien ne pourrait mieux faire la démonstration que les déficits budgétaires en Californie et dans des douzaines d'autres États américains sont l'expression d'une crise plus large qui a une ampleur autant nationale qu'internationale.

Est-ce qu'il peut y avoir le moindre doute de l'identité de ceux qui devront payer pour cette entreprise criminelle en Irak? Une chose est clairement ressortie de la collection de mensonges que nous a servis Bush dimanche soir: il n'y aura pas de bornes au sacrifice des ressources et des vies, autant irakiennes qu'américaines. Le peuple américain, y compris le peuple de Californie, devra ramasser la note pour les visées impérialistes de l'élite dirigeante au moyen d'encore plus de déchéance de leurs écoles, de leur système de santé, de leurs logements et autres services essentiels, de l'eau et des égouts à l'électricité et aux routes.

L'agression à l'étranger et le pillage de l'économie à l'intérieur doivent être arrêtés. J'ai mis au coeur de ma campagne pour l'élection au poste de gouverneur la demande que toutes les troupes américaines soient immédiatement et inconditionnellement retirées de l'Afghanistan, de l'Irak et de tout le Moyen-Orient.

Ni le gouverneur Gray Davis ni aucun autre des candidats soi-disant importants qui se présentent pour remplacer celui-là, y compris le candidat du Parti vert Peter Camejo et l'indépendante Arianna Huffington, se sont adressés à la question du massacre actuel en Irak. Pas une seule fois au cours du débat télévisé de deux heures tenu le 3 septembre est-ce que la question de l'Irak a été effleurée. Cela est cohérent avec la tentative des démocrates et des républicains, tout comme de leurs critiques libéraux, de promouvoir l'illusion que la crise en Californie est essentiellement une question locale. En fait, la crise en Californie est l'expression concentrée de la crise du capitalisme américain et du capitalisme mondial.

L'éruption du militarisme est en elle-même une des expressions les plus nocives de l'incompatibilité essentielle entre les besoins de la société et un système économique qui ne veut rien d'autre que l'accumulation de la richesse personnelle et le profit corporatif. C'est cette réalité fondamentale que les médias et l'establishment politique cherchent à cacher.

Le Parti démocrate est entièrement complice avec l'invasion et l'occupation coloniale de l'Irak. Peu importe les critiques que tel ou tel autre démocrate fera de la tactique de Bush, le Parti démocrate va toujours lui donner ce qu'il lui faut en terme de votes pour que ces crédits de guerre soient acceptés, exactement comme ils lui ont donné l'autorisation d'aller en guerre et ont voté pour le premier 79 milliards de dollars en crédits de guerre.

Le Parti démocrate se justifiera en utilisant des excuses qu'il employait du temps de la guerre du Vietnam, parlant de «stratégie de sortie» et déclarant qu'il n'est pas permis de «couper et de fuir». Dans son éditorial du 8 septembre sur le discours de Bush, le Los Angeles Times a offert le script de base que pourront utiliser tous les défenseurs de l'impérialisme de cet acabit qui s'inquiètent du bourbier irakien.

«Le président a dit qu'il était déterminé à ce que les Etats-Unis ne fuient pas, peut-on y lire, et c'est un fait que notre nation a l'obligation morale de finir ce qu'elle a commencé et qu'elle rende l'Irak aux Irakiens. Ensuite, peut-être, le rêve des contribuables de construire de nouvelles écoles, de nouvelles routes et de nouvelles cliniques médicales en sera-t-il un que l'on pourra se payer, non seulement en Irak, mais encore aux Etats-Unis même.»

Les travailleurs doivent rejeter de telles hypocrisies avec mépris. La seule «obligation morale» des Etats-Unis est de mettre un terme au viol de l'Irak et de quitter ce pays. Et d'abord, qui a demandé aux soldats américains de venir? Ce ne sont pas les Irakiens, plusieurs centaines de milliers ayant descendu dans les rues pour demander que les Etats-Unis retournent chez eux. Ce ne sont pas non plus les soldats américains eux-mêmes, qui de plus en plus sentent qu'ils ont été trompés et exploités et ne veulent rien de plus que de revenir à la maison. Ni les vastes masses qui forment le peuple américain, qui, lui d'avoir été consultés sur cette question, ont été bombardé par un flot ininterrompu de mensonges pour justifier une guerre illégale. Elles ne considèrent pas que les écoles, des routes et des cliniques médicales décentes comme un «rêve» lointain. Ils les considèrent plutôt comme les rudiments de la vie civilisée à laquelle elles ont droit.

Pour assurer que ses besoins soient réalisés, pour défendre ses droits démocratiques et mettre un terme à la guerre, la classe ouvrière devra briser avec les partis de la grande entreprise et construire son propre parti, le Parti de l'égalité socialiste, pour lutter pour le pouvoir politique et la restructuration révolutionnaire de l'économie.


 

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