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Le Parti de l'égalité socialiste lance sa campagne présidentielle aux États-Unis

Appuyez le Parti de l'égalité socialiste en 2004

Bill Van Auken pour président
Jim Lawrence pour vice-président

27 janvier 2004

Le Parti de l'égalité socialiste lance un appel à tous ses sympathisants et à tous les lecteurs du World Socialist Web Site pour qu'ils participent au lancement d'une campagne socialiste indépendante dans les élections américaines de 2004.

Le PES présente un programme socialiste et démocratique pour défendre les intérêts des travailleurs et pour s'opposer à la guerre, à la réaction sociale et aux attaques contre les droits démocratiques. Ses candidats sont Bill Van Auken pour la présidence et Jim Lawrence pour la vice-présidence. Bill Van Auken, 54 ans, écrit à temps plein pour le World Socialist Web Site. Il réside à New York. Jim Lawrence, 65 ans, est un travailleur de l'auto à la retraite. Il a travaillé pour General Motors à Dayton en Ohio pendant trente ans. Il est membre du local 696 des Travailleurs unis de l'automobile (United Auto Workers, UAW). Il s'est auparavant présenté comme candidat socialiste au Congrès.

Le PES va aussi chercher à avoir autant de candidats que possible pour les élections au Congrès.

La campagne du PES n'est pas seulement d'une importance capitale pour les travailleurs des États-Unis, mais aussi pour tous les travailleurs à travers le monde. Elle prend place dans le contexte d'une éruption sans précédent du militarisme américain et d'un assaut contre les droits et les conditions des travailleurs américains qui sert de modèle à tous les gouvernements de la planète.

Des millions de personnes aux États-Unis et dans le monde sentent que l'administration Bush représente un nouveau tournant, un tournant dangereux de la politique américaine. Ils cherchent la façon de riposter. Ils ne trouveront pas de réponse à leurs questionnements dans les clichés et coups bas que s'échangent les candidats démocrates et républicains. Des centaines de millions de dollars sont dilapidés dans leurs campagnes électorales, mais il n'y a pas de discussion sérieuse et honnête sur la crise sociale et politique dans laquelle se trouve plongée le pays.

En lançant cette campagne, le Parti de l'égalité socialiste est complètement réaliste. Nous comprenons très bien que dans la situation actuelle, nos candidats ne gagneront qu'un nombre restreint de voix. Mais le but de notre campagne est d'élever le niveau du débat politique aux États-Unis et à l'échelle internationale, de sortir de la camisole de force de la politique bourgeoise de droite et d'offrir une alternative socialiste à la démagogie et aux mensonges des partis de l'establishment et des médias de masse. Notre campagne n'est pas une question de votes. C'est une question d'idées et de politiques.

Le Parti de l'égalité socialiste utilisera les élections comme un moyen pour stimuler une discussion sérieuse sur la crise politique et sociale et jeter les bases programmatiques d'un mouvement de masse pour une transformation révolutionnaire de la société américaine.

Le PES a l'intention de mener cette campagne non seulement au niveau national mais aussi à l'échelle international. Nous voulons que notre campagne représente les intérêts des masses des travailleurs et des opprimés à travers le monde, dont les vies sont profondément et désastreusement affectées par les politiques de l'impérialisme américain. Étant donné l'impact mondial des États-Unis, il serait entièrement approprié de permettre aux citoyens de tous les pays de participer à l'élection du président américain. Comme cela n'est pas encore possible, les candidats du PES utiliseront les élections pour développer un sens conscient d'unité internationale au sein des travailleurs américains et de leurs frères et surs de classe à travers le monde.

Nous voyons cette lutte pour l'unité internationale comme la tâche la plus importante de notre campagne. Il est essentiel d'inspirer un véritable mouvement mondial contre l'impérialisme, un mouvement qui s'oppose à toutes les formes de chauvinisme, qu'il se présente sous le visage réactionnaire de l'identité religieuse, de l'identité ethnique ou de l'identité nationale.

Nous disons à tous ceux qui voient la nécessité d'une telle alternative : contactez le Parti de l'égalité socialiste aujourd'hui; portez-vous volontaire à aider notre candidat à être sur la liste électorale dans votre État; luttez pour les politiques mises de l'avant par la campagne du PES en acceptant de vous présenter comme candidat du PES au Congrès dans votre district électoral.

Les racines de la crise

Il est illusoire de penser que les questions auxquelles sont confrontés les travailleurs peuvent être résolues simplement en remplaçant Bush. En dernière analyse, l'administration Bush est l'expression politique du désespoir, de la désorientation et de la témérité de l'élite dirigeante américaine qui fait face à une crise sociale et économique du système pour laquelle elle n'a pas de solution rationnelle, encore moins de solution progressiste. Il ne fait aucun doute que Bush et ses associés sont des éléments d'une section particulièrement immonde, réactionnaire et même criminelle de cette élite. Mais même s'ils étaient battus en novembre 2004, leur remplacement par des candidats du Parti démocrate ne changerait pas de façon substantielle le cours violent et destructeur qu'a pris le capitalisme américain, tant aux États-Unis qu'à l'échelle internationale.

Dans le cas d'une victoire du Parti démocrate, il ne serait pas long avant que les promesses électorales soient exposées comme des exercices cyniques de démagogie électorale. Un nouveau président démocrate resterait entièrement soumis aux mêmes intérêts de la grande entreprise et mettrait en oeuvre la même stratégie impérialiste de domination mondiale.

Un changement fondamental et progressiste dans la politique américain requiert non pas un simple changement du personnel dirigeant mais une révolution sociale qui mette un terme à la domination du peuple américain par la grande entreprise, les grandes fortunes personnelles et le système de profit lui-même.

La nécessité d'un tel changement radical découle de la nature et de l'intensité de la crise du capitalisme américain, dont les causes sont:

1. L'effondrement du système des États-nations : L'intégration sans précédent de l'économie mondiale, phénomène que l'on nomme couramment la mondialisation, est incompatible avec le système des États-nations sur lequel le capitalisme se fonde. L'éruption violente de l'impérialisme américain, qui trouve son expression essentielle dans la doctrine Bush de la guerre préventive, représente une tentative désespérée de résoudre la contradiction entre économie mondiale et État-nation en établissant l'hégémonie d'un seul pays, à savoir les États-Unis, sur tous les autres.

2. La recherche du profit et l'exploitation de la classe ouvrière américaine et internationale : Le déclin à travers le monde de la position sociale de la classe ouvrière est lié à l'apparition des sociétés transnationales qui parcourent le globe pour trouver les matières premières et la main d'oeuvre au meilleur compte. Les avancées technologiques sont utilisées pour faciliter le transfert des emplois vers les pays où des salaires plus faibles et une exploitation plus brutale permettent de dégager une plus grande marge de profits. L'impact immédiat qu'a eu sur les travailleurs américains ce processus inéluctable du développement mondial du capitalisme a été l'élimination des emplois et la diminution des salaires.

Le caractère toujours plus mondial de la production est en soi un développement qui offre un grand potentiel de progrès. Il ouvre la possibilité à l'expansion et à l'intégration rationnelles des forces productives de l'humanité pour éliminer la pauvreté et élever le niveau de vie de la grande majorité à travers le monde. Mais dans le cadre de la propriété privée capitaliste des industries et de la finance, la mondialisation est utilisée contre la classe ouvrière.

L'orientation des vieilles organisations ouvrières, c'est-à-dire la protection de l'industrie nationale et du marché national de la main-d'oeuvre, est minée par la production mondialement intégrée et la mobilité sans précédent du capital. Le rôle de ces appareils bureaucratiques, y compris l'AFL-CIO aux États-Unis, s'est transformé de moyen de pression sur les employeurs et le gouvernement pour obtenir des concessions pour les travailleurs, en moyen de pression sur les travailleurs pour obtenir des concessions pour les employeurs afin d'attirer le capital. Ces organisations, qui sont soudées à un programme national, ne peuvent jouer qu'un rôle fondamentalement réactionnaire.

Pour défendre leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions de travail, les travailleurs américains doivent rejeter toutes formes de nationalisme économique et de protectionnisme, qui les subordonne à leurs patrons en même temps que cela les divise d'avec leurs frères et soeurs de classe dans les autres pays. Ils doivent opposer leur propre stratégie mondiale à la stratégie mondiale des transnationales. Ils doivent consciemment chercher à coordonner leur luttes pour la défense des emplois et des conditions de vie avec celles des travailleurs des autres pays, et lutter pour faire valoir les intérêts des travailleurs de tous les pays sur la base d'un programme socialiste et anti-capitaliste commun.

3. La croissance de l'inégalité sociale : Les intérêts de l'écrasante majorité des 6,3 milliards d'habitants sur cette planète sont subordonnés à la recherche du profit dans l'intérêt d'une infime fraction de la société. L'énorme croissance de l'inégalité sociale au cours des deux dernières décennies n'est pas une simple facette déplaisante du capitalisme. La gigantesque concentration de la richesse chez le un pour cent le plus riche de la population des États-Unis et des autres pays capitalistes avancés est elle-même une cause majeure du dérangement de tout le système socioéconomique.

Quelle que soit la question et aussi sérieuse soit-elle (emploi, santé, éducation ou logement), le critère final qui détermine si une solution proposée à l'un ou l'autre aspect de la crise sociale est acceptable ou non est l'impact qu'elle aura sur la fortune personnelle des riches. Tous les problèmes politiques, sociaux et économiques sont résolus ainsi: tout ce qui accroît la fortune des riches est bon et tout ce qui pourrait empêcher l'accumulation de la fortune personnelle est mauvais et devrait être, si possible, illégalisé.

4. L'anarchie du capitalisme : Les besoins sociaux croissants que génère une société de masse complexe ne peuvent être satisfaits dans le cadre d'un système économique basé sur la propriété privée des moyens de production et sur l'accumulation sans limites de la fortune personnelle. La nécessité d'une utilisation scientifique et socialement orientée des forces productives de l'humanité et de la technologie, sans laquelle la survie même de la civilisation est menacée, soulève la tâche historique de subordonner consciemment la recherche du profit au principe d'une planification sociale intelligente, démocratique et humaine, en d'autres mots, de remplacer le capitalisme par le socialisme.

La force sociale capable de mener cette lutte et d'établir les fondations politiques et économique du socialisme est la classe ouvrière. Dans la société de masse mondialisée d'aujourd'hui, la classe ouvrière rassemble des couches sociales beaucoup plus larges que les travailleurs les plus pauvres ou seulement ceux qui travaillent dans l'industrie. Les employés de bureau, les professionnels, les gens du domaine de l'art et de la culture, de façon générale tous ceux qui dépendent pour leur survie d'un chèque de paye, font partie de la classe ouvrière.

Dans les anciennes colonies d'Asie, d'Amérique du Sud et d'Afrique, des centaines de millions d'anciens paysans sont poussés à se rendre dans les villes où ils travaillent dans les usines et les ateliers de misère qui sont les fournisseurs des transnationales géantes, grossissant les rangs de la classe ouvrière et augmentant son poids social dans l'économie mondiale.

Ces milliards de salariés, tout comme les propriétaires de petites et moyennes entreprises, sont entièrement à la merci d'une petite élite qui contrôle une masse de capital industriel et financier toujours plus imposante. Déclarer que nous vivons dans une « démocratie des actionnaires » est une fraude. Dans l'époque précédente où les réformes progressistes étaient encore légitimes pour la politique officielle, la monopolisation des forces productives était vue comme l'antithèse de la démocratie et des mesures ont été prises pour briser les trusts géants et les oligopoles. De telles politiques ont depuis été répudiées par toutes les sections de la politique bourgeoise officielle.

Il revient à la classe ouvrière de réorganiser la vie économique sur la base d'un programme socialiste dans l'intérêt de la vaste majorité de la population. La condition nécessaire est d'établir un contrôle démocratique et populaire sur les immenses concentrations de capital dans les domaines de la finance, des télécommunications, des technologies de l'information, de l'industrie pharmaceutique, de l'énergie, du transport et de tout autre secteur de la vie économique ayant une influence directe sur les conditions auxquelles est confrontée la population aux États-Unis et à travers le monde.

Le Parti de l'égalité socialiste intervient dans les élections de 2004 pour amorcer un nouveau mouvement politique de masse qui présente une alternative socialiste aux partis pourris et réactionnaires du monde des affaires américain. Le but de ce mouvement est de mettre fin à la domination politique de la classe capitaliste et d'établir un gouvernement ouvrier qui représentera les intérêts sociaux et économiques des travailleurs et étendra énormément leur contrôle démocratique sur les décisions qui affectent leurs vies. Nous cherchons à briser l'influence qu'ont le Parti démocrate et le Parti républicain sur la classe ouvrière. Le but de notre campagne est d'organiser, d'éduquer et de transformer la classe ouvrière américaine en une force politiquement indépendante et consciente de ses intérêts de classe.

L'impérialisme américain et la guerre

La campagne de 2004 est dominée par l'éruption du militarisme américain. Depuis que Bush est à la Maison blanche, les États-Unis ont attaqué et occupé l'Afghanistan et l'Irak, ont désigné la Syrie, l'Iran et la Corée du Nord comme cibles futures, et déployé des troupes, des avions et d'autres forces militaires dans des pays aussi éloignés l'un de l'autre que les Philippines, le Pakistan, le Kazakhstan, la Géorgie et la Colombie.

Le caractère de l'offensive militaire américaine est impérialiste et néocolonialiste. Depuis l'effondrement de l'USSR, l'élite dirigeante américaine croit qu'il n'existe aucun obstacle significatif pour l'empêcher d'atteindre l'hégémonie mondiale. Son but est de faire valoir les intérêts des transnationales sous contrôle américain avant que des puissances rivales ne soient suffisamment fortes pour défier les États-Unis. Alors que Bush et les médias américains présentent cette explosion de militarisme comme un acte d'auto-défense suite aux attaques terroristes du 11 septembre 2001, la faction d'extrême-droite qui est au pouvoir sous Bush a défendu cette politique tout au long des années 90. Le 11 septembre a offert le prétexte pour la réalisation de plans de conquête tracés depuis longtemps.

Les véritables objectifs de la conquête américaine de l'Irak sont de trois natures: gagner l'accès aux deuxièmes réserves en pétrole au monde; positionner les forces militaires américaines au centre du Moyen-Orient, obtenant ainsi un avantage géostratégique incomparable par rapport à tous ses rivaux potentiels; et offrir une diversion outremer face à la croissance du mécontentement social à l'intérieur.

Il y a un lien inextricable entre l'économie capitaliste et la guerre : les principales puissances capitalistes sont engagées dans une lutte toujours plus aiguë pour les marchés, les profits, l'accès au travail à bon marché et aux matières premières. En dernière analyse, un conflit mondial entre les principales puissances est inévitable à moins que la classe ouvrière internationale intervienne comme une force révolutionnaire et mette un terme à l'impérialisme dans son ensemble.

L'administration Bush a invoqué la lutte contre le «terrorisme» pour cacher la nature criminelle de ses objectifs de guerre en Afghanistan et en Irak. Elle cherche à couvrir ce fait inopportun que le « terroriste » ou le « tyran » d'aujourd'hui est, plus souvent qu'autrement, l'allié d'hier. C'est une catégorie dans laquelle on peut ranger non seulement Saddam Hussein, mais encore Ossama bin Laden, Slobodan Milosevic, Manuel Noriega et d'autres cibles d'une intervention militaire américaine au cours des deux dernières décennies.

La seule façon de mettre un terme à la menace terroriste est d'en finir avec sa cause, c'est-à-dire mettre fin à la domination économique, politique et militaire du Moyen Orient, rapatrier toutes les forces militaires américaines et laisser la population de cette région déterminer son destin politique, y compris le contrôle de ses ressources naturelles. C'est la condition nécessaire à toute solution démocratique du conflit au Moyen Orient qui permettrait aux Juifs, aux Arabes, aux Kurdes et aux autres peuples de la région de vivre ensemble en paix.

Le Parti de l'égalité socialiste demande le retrait immédiat de tous les soldats américains de l'Irak, de l'Afghanistan et de l'Asie centrale. Nous demandons le jugement pour crimes de guerre de ceux qui ont planifié et organisé les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak, en commençant par Bush, Cheney, Rumsfeld et leurs subordonnés. Nous demandons le démantèlement de la machine de guerre du Pentagone et l'élimination de toutes les armes de destruction massive, avant tout celles des États-Unis et des autres centres impérialistes

Nous proposons une politique étrangère socialiste, fondée sur la solidarité internationale de la classe ouvrière. Les ressources et la technologie des pays industrialisés et développés devraient être employées non pas pour opprimer, exploiter ou exterminer les gens du «tiers monde», mais pour élever le niveau de vie de tous les travailleurs à un seuil décent et créer, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, les conditions pour une véritable égalité sociale à travers le monde.

L'attaque contre les droits démocratiques

Aussi bien dans la politique intérieure que la politique étrangère, l'administration Bush a utilisé le 11 septembre comme prétexte pour mettre en oeuvre un large éventail de mesures préparées depuis longtemps. Au nom de la « guerre au terrorisme », au moyen de lois bipartites comme le Patriot Act, elle s'est débarassé de protections constitutionnelles aussi fondamentales que la présomption d'innocence, le droit d'habeas corpus, le droit à un avocat et le droit à un procès dans des délais raisonnables.

L'infrastructure d'un état policier américain est en cours de développement: le département de la Sécurité de la patrie, le Northern Command du Pentagone, la centralisation de toutes les forces militaires aux États-Unis et le camp de concentration de la baie de Guantanamo à Cuba. Dans les arguments qu'elle a fait valoir devant la cour pour appuyer sa détention de Jose Padilla et de Yasser Hamdi, l'administration Bush a proclamé que l'ensemble des États-Unis constituait une zone de guerre dans laquelle le président a l'autorité d'agir comme un dictateur militaire, faisant arrêter et emprisonner des citoyens américains sans révision par le juridique.

L'assaut sans précédent contre les droits démocratiques n'est pas qu'une question des décisions de George W. Bush ou de la personnalité du Procureur général John Ashcroft. Cet assaut est la conséquence de l'énorme croissance de l'inégalité sociale aux États-Unis au cours des trente dernières années.

La société est profondément divisée entre l'oligarchie des immensément riches d'un côté et les masses de la classe ouvrière et de la classe moyenne qui doivent lutter quotidiennement pour payer leurs comptes de l'autre. L'intensification des contraintes sociales fait qu'il est impossible de maintenir des formes démocratiques de gouvernement. En dernière analyse, l'attaque contre les droits démocratiques représente le mécanisme de défense de l'élite financière cherchant à protéger son immense richesse contre les aspirations sociales de l'écrasante majorité de la population.

La menace de dictature est le point culminant d'un long processus historique. Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, il y a des assauts répétés contre les droits démocratiques : le maccarthysme dans les années 50, l'espionnage intérieur par la CIA et le FBI dans les années 60, le Watergate dans les années 70, l'affaire Iran-Contra dans les années 80. L'administration démocrate de Clinton a mis en place des mesures antidémocratiques avec des implications profondes. Plusieurs éléments du Patriot Act étaient présents dans la loi antiterroriste de Clinton de 1996 qui ouvrait déjà la porte à plus d'exécutions, plus de cours secrètes et plus de déportations de masse.

À une autre époque, comme celle de la crise du Watergate par exemple, les tentatives de miner l'ordre constitutionnel ont fini par être combattues par des sections importantes de l'élite dirigeante. Alors que ces attaques sont devenues beaucoup plus sérieuses, en même temps que l'écart financier entre l'élite dirigeante et la classe ouvrière s'est creusé, cette opposition est devenue de plus en plus faible. Il n'y a pas eu de résistance importante à la déstabilisation de l'administration Clinton au moyen d'une série d'enquêtes bidon ayant mené jusqu'à une tentative de destitution. Le vol des élections de 2000, avec la collaboration des médias de masse et la capitulation de l'establishment du Parti démocrate, a fait la preuve qu'il n'y avait pas une seule section de l'élite dirigeante qui s'engageait sérieusement à défendre les droits démocratiques.

L'administration Bush représente, dans le plein sens du terme, l'arrivée au pouvoir d'éléments criminels au sein de l'élite dirigeante américaine. C'est un gouvernement qui n'a pas été élu, s'étant fait donner le pouvoir par la Cour suprême bien que Bush ait perdu le vote populaire. Il gouverne au moyen de la provocation politique, utilisant les terribles événements du 11 septembre 2001 comme son prétexte tout-usage pour mettre en oeuvre son programme d'extrême-droite. Au même moment, il empêche toute enquête sérieuse sur ce qui s'est réellement produit ce jour-là : pourquoi les agences américaines du renseignement ont laissé le champ libre à des terroristes connus, pourquoi l'armée américaine n'a rien fait lorsque quatre avions ont été détournés au même moment, pourquoi l'administration Bush a-t-elle ignoré les avertissements qu'une attaque se préparait?

La décision de Bush de faire dépendre sa survie politique d'une apocalyptique «guerre à la terreur» a de très sombres implications pour le peuple américain. Il n'y a aucune raison de croire que l'administration Bush va laisser le pouvoir de plein gré, peu importe le sentiment populaire. Il existe le réel danger qu'au cours de la campagne de 2004, l'administration actuelle permettra, ou peut-être même organisera, une nouvelle et dévastatrice attaque terroriste aux États-Unis, spécialement s'il s'avérait que les chances de Bush de l'emporter ne soient pas très grandes. Il y a déjà eu plusieurs indices dans la presse que si une telle attaque devait se produire, les élections du 2 novembre pourraient être reportées ou entièrement annulées ou encore tenues dans les conditions de la loi martiale.

Les droits démocratiques et la lutte pour le socialisme

La défense des droits démocratiques nécessite une contre-offensive contre les tentatives de l'administration Bush de mobiliser les forces politiques et sociales les plus réactionnaires et de refouler les réformes progressistes gagnées dans le passé. Le Parti de l'égalité socialiste est infatigable lorsqu'il s'agit de défendre les anciens gains démocratiques et sociaux comme le droit de vote, les droits civils, l'éducation publique universelle, la santé pour les personnes âgées et le reste de la population, aussi bien que les garanties constitutionnelles des libertés civiques.

Le PES demande des droits égaux pour tous et s'oppose à toute discrimination dans l'emploi, le logement, l'éducation ou tout autre domaine sur la base de la race, de l'origine nationale, de la religion, du sexe ou de la préférence sexuelle. Il défend le droit sans restriction des femmes à l'avortement sur demande et soutient le droit pour les personnes du même sexe de se marier.

Mais la défense des droits démocratiques ne peut se limiter à la tâche purement négative de repousser les attaques contre les libertés civiques et les standards constitutionnels. Le concept même de droits démocratiques doit être élargi pour dépasser le cadre étroit de l'égalité en face de la loi et du respect des procédures. Il doit comprendre les réalités sociales de la vie pour les vastes masses des travailleurs.

La défense des droits démocratiques est inséparable d'une lutte contre la concentration de la richesse personnelle. Il y a un aspect fondamentalement hypocrite dans la conception des droits égaux aux yeux de la loi dans une société dont le tissu est fait d'inégalités sociales et économiques. Le droit de voter tous les deux ou quatre ans ne veut pas dire grand-chose si une oligarchie financière impose sa volonté sur les questions les plus importantes de la vie quotidienne : si oui ou non quelqu'un aura un travail, combien il sera payé et dans quelles conditions il travaillera.

La démocratie doit être animée par un profond contenu social, à commencer par la démocratisation des lieux du travail, là où la majorité des gens passe la plus grande partie de leur temps et dépense la plus grande partie de leurs énergies. Les décisions d'affaires doivent être entièrement transparentes et les décisions de la direction des entreprises doivent être ratifiées par un vote démocratique de tous les employés.

La crise de la société américaine

Les États-Unis de 2004 sont plus nettement polarisés selon des lignes économiques que jamais auparavant. Le riche est beaucoup plus riche et le pauvre beaucoup plus pauvre. L'écart continue à grandir alors que de plus en plus de familles qui se seraient autrefois considérées comme faisant partie de la classe moyenne connaissent maintenant l'insécurité économique et une pression continuelle vers le bas sur leur niveau de vie.

Le un pour cent le plus riche possède plus de 40 pour cent de toute la richesse de la société américaine, dont plus de 80 pour cent des actifs financiers comme les actions et les bons, et sa part n'arrête pas de croître. Le un dixième de un pour cent le plus riche, qui compte 129.000 foyers, ont eu 505 milliards de dollars américains de revenus en 2002, une moyenne de 4 millions chacun. Au même moment, un quart de tous les salariés gagnait moins de $8,70 de l'heure, c'est-à-dire le taux horaire en deçà duquel le travailleur à temps plein est officiellement pauvre.

Les emplois : Plus de neuf millions de travailleurs sont officiellement au chômage, un autre cinq millions est classé comme «découragés» et n'est pas compté dans les statistiques officielles sur le chômage. Un autre 25 millions de personnes n'ont que des emplois à temps partiel, généralement pour un mauvais salaire et sans aucun bénéfice marginal. Depuis que Bush est arrivé à la Maison blanche, en janvier 2001, plus de 2,5 millions d'emplois dans le secteur manufacturier ont été éliminés. Bush sera le premier président depuis Herbert Hoover, élu lors de la crise des années 30, à voir une réduction nette des emplois dans le cours de son mandat de quatre ans.

Le niveau de vie : Le revenu médian des foyers est tombé de 2,2 pour cent en 2002. C'est le Midwest américain qui a été le plus durement touché avec une chute de 3,7 pour cent, causé principalement par des pertes d'emplois dans le secteur manufacturier. Les salaires ont stagné ou décliné en termes réels tout au long des trente dernières années. Au cours de la même période, depuis 1973, le prix des maisons a augmenté 70 fois plus rapidement que le salaire moyen du travailleur mâle moyen. Les travailleurs américains ont été contraints de travailler de plus en plus longtemps simplement pour arriver à payer leurs comptes. Le temps de travail pour le travailleur à temps plein moyen est passé de 1720 heures par année en 1973 à 1898 heures par année en 1998, une augmentation de 178 heures, c'est-à-dire plus de quatre semaines additionnelles par année.

Insécurité économique : L'endettement des consommateurs, le principal fardeau financier des Américains de la classe ouvrière et de la classe moyenne, est passé de 22 pour cent du revenu en 1946 à 110 pour cent du revenu aujourd'hui. L'endettement des cartes de crédit a triplé entre 1989 et 2001, alors que l'endettement de la famille moyenne a augmenté de 53 pour cent. Au cours des quatre dernières années seulement, l'endettement des ménages est passé de 6,5 billions (mille milliards) à 8,7 billions, la cause première de l'augmentation étant les familles à revenus moyens qui empruntent sur la part de la maison qui est déjà payée pour rembourser des comptes qui ne peuvent attendre.

Pauvreté : Malgré les immenses avancées en science, en technologie et en productivité du travail, le nombre des Américains qui connaissent la faim, qui sont sans abri ou qui vivent dans la pauvreté est plus grand qu'à aucun autre moment depuis la Deuxième Guerre mondiale. Le nombre des personnes vivant dans la pauvreté a augmenté de 1,3 million en 2002, passant à 35 millions. Les municipalités et les organismes de charité signalent que la demande pour les banques de nourriture et le logement d'urgence a significativement augmenté, au même moment que les programmes gouvernementaux d'aide aux pauvres ont été significativement coupés.

Services médicaux : Plus de 43 millions d'Américains n'ont aucune assurance-maladie et des dizaines de millions font face à des coûts pour les traitements qui augmentent à toute vitesse, en particulier pour les médicaments prescrits. Pour la plupart des familles de la classe ouvrière, une mise à pied ne signifie pas que la perte d'un revenu, mais aussi la perte de l'assurance-maladie. En 2002-03, deux tiers des États ont réduits les services ou restreint l'accessibilité à Medicaid, l'assurance-maladie pour les pauvres, retirant la protection à près de deux millions de personnes, la plupart des enfants.

Sécurité de la retraite : Des dizaines de millions de personnes âgées voient leur droit à une retraite digne de plus en plus menacé, alors que les sociétés pillent les caisses de retraites, que la valeur des programmes 401(k) perdent leur valeur et que Wall Street et l'administration Bush ont la Sécurité sociale dans leur mire pour privatisation. La loi réformant le programme Medicare, approuvée par le Congrès et signée par Bush l'an passé, est le premier pas dans la privatisation et la destruction du programme qui offrait les services médicaux aux personnes âgées.

Éducation : 30 pour cent des jeunes Amércains ont quitté l'école secondaire avant leur graduation en 2000, soit une augmentation de 26 pour cent par rapport à 1990. Des milliers de bâtiments scolaires tombent en ruines et sont dangereux. Le programme de Bush, intitulé « Pas un enfant n'est oublié », adopté par le Congrès avec l'appui des deux partis en 2001, est une tentative délibérée de miner l'éductation publique et de forcer à la fermeture des milliers d'écoles publiques. L'éducation au niveau collégial est hors de portée même pour les familles aux revenus moyens étant donné l'augmentation en flèche des frais de scolarité et les compressions dans l'aide financière aux étudiants.

Infrastructure sociale : Les routes, les ponts, le transport en commun, les aqueducs, les systèmes d'approvisionnement en eau et les autres facettes de l'infrastructure sociale sont en train de s'écrouler à cause des coupes budgétaires et du refus des élites fortunées de permettre quelque investissement social important que ce soit. La crise est la plus aiguë pour les gouvernements des États, qui ont commencé l'année fiscale actuelle avec un déficit total de 80 milliards. Les gouvernements des États ont imposé des compressions budgétaires qui vont de la fermeture des bibliothèques à la diminution des portions dans les prisons. Comme la panne d'électricité générale du Nord-Est et du Midwest américains l'a montré, les services publics appartenant au privé n'ont pas fait les investissements nécessaires pour l'entretien, sous la pression de Wall Street pour maximiser les bénéfices trimestriels.

Prisons : Plus de 2,1 millions d'Américains étaient en prison en 2000, quatre fois plus qu'en 1980. l'Amérique emprisonne sa population dans une plus grande proportion que tout autre pays industrialisé et est un des rares qui a conservé la pratique barbare de la peine de mort. De 1980 à 2000, le nombre d'hommes noirs en prison est passé de 143.000 à 792.000 et aujourd'hui il y a plus d'hommes noirs dans les prisons qu'il y en a dans les collèges.

Conditions de la jeunesse : Environ 5,5 millions de jeunes âgés de 16 à 24 ans ne sont ni à l'école ni au travail, à toutes fins pratiques abandonnés par la société américaine. Environ 1,3 million de jeunes sont en fugue ou sans abri et doivent vivre dans les rues des États-Unis et 5000 meurent chaque année de la violence, de la maladie ou par suicide. Le nombre de mineurs dans les prisons a crû de 74 pour cent au cours des années 1990 malgré la diminution importante de la criminalité chez les jeunes. Il y aurait plus de quatre millions d'enfants souffrant de maladie mentale et des dizaines de milliers de parents ont été forcés de mettre leur enfant sous la tutelle des États parce que c'était l'unique façon d'obtenir des traitements pour leur maladie.

Les politiques de l'administration Bush ont exacerbé l'inégalité économique et ont affamé les services publics primordiaux. La plus grande partie des diminutions d'impôt de 1,35 billion en 2001 et du second tour de diminutions en 2003 est allée au un pour cent le plus riche de la population. Cependant, les dépenses sociales du gouvernement fédéral en termes réels ont été comprimées de façon radicale.

Dans les plus hauts échelons de l'Amérique du monde des affaires, la criminalité et la fraude sont monnaie courante. Des centaines de PDG ont pillé leurs compagnies, ont amassé des fortunes personnelles atteignant les centaines de millions et même les milliards de dollars alors que la facture était refilée aux travailleurs et aux petits actionnaires. Enron n'est que la plus célèbre, et la plus liée à Bush personnellement, des sociétés criminelles. Neuf des dix plus grandes banqueroutes de l'histoire américaine ont eu lieu depuis que Bush est président. Des centaines de milliards ont été pillés ou gaspillés. Mais il n'y a eu qu'une poignée de hauts dirigeants de société à être arrêtés, encore moins accusés et emprisonnés.

Il s'agit là non pas d'une aberration mais d'une espèce de pathologie sociale: la criminalisation de l'élite américaine du monde des affaires. L'origine objective de ce processus est la crise prolongée du capitalisme américain qui a commencé avec le déclin important des taux de profit durant les années 70, particulièrement dans le secteur manufacturier. La classe dirigeante a répondu à cette crise avec un assaut vicieux contre la classe ouvrière tout au long des années 80, coupant dans les emplois et les salaires, brisant les syndicats, votant des réductions d'impôts pour les sociétés et les riches, et supprimant la réglementation visant la grande entreprise. Avec l'effondrement des anciennes organisations ouvrières, l'élite dirigeante s'est de plus en plus vue libérée de tout de ce qui au niveau social, politique et même moral, pouvait empêcher l'accumulation de la richesse personnelle. Toutefois, même ces mesures ne pouvaient pas résoudre les contradictions sous-jacentes de la production capitaliste qui tendent à faire diminuer le taux auquel le profit est extrait du processus du travail. Dans les années 90, le monde des affaires américains a carrément adopté la fraude à grande échelle, trafiquant les livres comptables pour qu'ils montrent de faux profits, faisant monter le prix des actions et gonfler les revenus des principaux dirigeants des compagnies.

Un programme socialiste pour défendre la classe ouvrière

Le parti de l'Égalité socialiste avance un programme dont le but est la réorganisation de l'économie américaine et mondiale conformément aux intérêts de la classe ouvrière. Le présent arrangement capitaliste, dans lequel les vastes ressources industrielles et financières sont sous la propriété et le contrôle d'intérêts privés, doit être remplacé par un système de propriété publique et de contrôle démocratique de l'économie. Nous proposons la création d'un système économique organisé sur la base du principe de la satisfaction des besoins humains, non la création de profits et l'accumulation de vastes fortunes personnelles.

Afin d'établir les fondements économiques pour la réorganisation économique de la vie conformément aux intérêts des larges masses laborieuses, nous proposons la transformation de toutes les corporations industrielles et manufacturières privées valant plus de 10 milliards de dollars ou plus en entreprises publiques avec pleine compensation en faveur des petits actionnaires et une compensation pour les gros actionnaires selon des ententes négociées publiquement. Le PES propose aussi la nationalisation des grandes institutions bancaires et des compagnies d'assurances. De plus, le PES propose la nationalisation des industries énergétiques et la mise sous propriété et contrôle publics de toutes les ressources naturelles vitales.

La réorganisation de l'économie américaine selon ces lignes libérerait d'immenses ressources permettant la mise en place de programmes qui amélioreraient de façon significative les conditions de vie de la classe ouvrière.

Nous demandons la création d'un programme massif de travaux publics garantissant un emploi pour tous ceux présentement sans emploi et capables de travailler. Le besoin urgent d'élever le niveau des revenus de millions de travailleurs doit être résolu par la mise en place d'un programme financé par le fédéral de revenu annuel garanti, indexé selon l'inflation.

Nous revendiquons aussi une éducation publique gratuite de qualité et un accès gratuit à l'éducation supérieure pour tous; une couverture médicale étendue et universelle; des subventions étatiques pour la construction de maisons confortables et abordables; un droit garanti pour les travailleurs d'adhérer à un syndicat et de le contrôler démocratiquement; l'interdiction de l'utilisation des tactiques d'élimination des syndicats et de réduction de salaire; l'octroi des pleins droits démocratiques, incluant la citoyenneté, aux travailleurs immigrés, légaux ou «illégaux»; le droit garanti à une pension de retraite et à un salaire décent pour tous les travailleurs; et un appui gouvernemental pour toutes les petites et moyennes entreprises.

Les droits sociaux énumérés ci-haut ne peuvent être réalisés que sur la base de mesures concrètes favorisant l'égalité sociale. La politique fiscale doit être renversée : d'une politique visant à piller le peuple pour enrichir les millionnaires et la grande entreprise, elle doit devenir l'instrument d'une redistribution radicale de la richesse. Cela signifie l'abolition des coupures de taxes pour les riches adoptées sous Ronald Reagan, Georges Bush père et Georges W. Bush, le rétablissement des taxes directes sur les fortunes, comme la taxe foncière, et l'abolition des vides juridiques et subterfuges comptables qui permettent aux plus grandes corporations de ne payer qu'une infime partie des taxes sur leurs profits. Les taxes devraient êtres réduites pour la vaste majorité de la population, et drastiquement augmentées pour ceux ayant des revenus élevés et des richesses accumulées.

Il faut prendre un soin particulier à enquêter sur les activités spéculatives des années 90 et le détournement criminel des ressources corporatives par les PDG, aux dépens des travailleurs et des petits actionnaires. Cette richesse volée doit être retournée et utilisée pour améliorer les services sociaux et le niveau de vie des travailleurs.

Le droit de propriété doit être subordonné aux droits sociaux. Ce qui ne veut pas dire que tout doit être nationalisé, ou que les petites et moyennes entreprises doivent être abolies, alors qu'elles sont victimes des corporations géantes et des banques. L'établissement d'une économie planifiée va permettre à ce type d'entreprise un accès immédiat à du crédit et à des conditions de marché plus stables, en autant qu'elles offrent des conditions de travail et des salaires décents.

Le Parti de l'égalité socialiste appelle à l'adoption de mesures favorisant l'accès à l'art et à la culture pour les travailleurs. La culture populaire américaine a déjà été l'une des merveilles du monde, un pôle d'attraction à cause de son caractère innovateur et la puissance de son esprit démocratique et humaniste. Comme dans d'autres sphères, la subordination de la culture au profit a provoqué une immense dégénérescence.

La culture populaire a souffert de l'impact des coupures de budget dans les arts et de l'assaut idéologique de la droite sur l'expression artistique. Les subventions gouvernementales pour les musés, les orchestres, le théâtre, la télévision publique et la radio ont été sabrées. L'enseignement des arts et de la musique a été drastiquement réduit ou éliminé de la plupart des écoles publiques. Les heures d'ouverture et les services dans les librairies ont été réduits. Les dommages causés au tissu moral et intellectuel de la société par cette approche mercenaire et philistine est impossible à quantifier. Il y a cependant un lien incontestable entre la glorification du militarisme, la brutalité, l'égoïsme et l'hostilité envers l'héritage artisitique et culturel des générations précédentes.

Le Parti de l'égalité socialiste demande un financement massif pour les arts et la création de nouvelles écoles et centres culturels, afin d'assurer à toutes les sections de la population un accès à la musique, à la danse, au théâtre et aux arts, soit pour un prix modique ou gratuitement. Les décisions relatives à l'octroi de subventions ou de bourses pour les arts doivent être retirées des mains des politiciens et placées sous le contrôle de comités d'artistes, de musiciens et autres travailleurs culturels.

Parallèlement aux droits culturels, se tient la liberté de la presse et de l'expression politique qui a elle aussi été drastiquement réduite. Les médias contrôlés par de grandes corporations ont joué un rôle des plus déplorables en agissant en tant qu'organes de propagande pour le gouvernement et la grande entreprise. Les réseaux de télécommunications et les principaux journaux, de plus en plus monopolisés par une poignée de gigantesques compagnies, ont depuis longtemps abdiqué toute prétention de jouer le rôle de «quatrième pouvoir» qui soumettait l'action gouvernementale et l'élite corporative à un examen critique. Il y a un élément de vérité dans le dicton selon lequel un public informé est une composante essentielle de la gouvernance démocratique. La désinformation systématique et les mensonges produits par le cynisme de l'establishment des médias jouent un rôle de premier plan dans la démolition des droits démocratiques.

Le Parti de l'égalité socialiste rejette toute tentative d'assimiler la «presse libre» à la possibilité pour de très riches malveillants d'acquérir et de contrôler les journaux et les fréquences radios, dictant ce que la population est en droit de savoir et polluant l'esprit du public avec des préjugés arriérés et réactionnaires. Nous demandons le démantèlement des monopoles médiatiques pour qu'ils soient placés sous propriété et contrôle publics, avec un accès démocratique, gratuit et garanti pour des points de vues opposés.

Seul un programme économique socialiste est en mesure d'assurer le développement rationnel des ressources épuisables de la terre. La subordination de toutes les activités humaines à la poursuite du profit et à l'accumulation de richesses personnelles risque de provoquer un désastre écologique. L'incapacité du système de profit de résoudre l'un ou l'autre des nombreux problèmes posés par les besoins grandissants et de plus en plus complexes d'une société de masse est une menace à la survie même de l'humanité. La planification économique socialiste va créer les conditions pour une véritable collaboration globale dans la protection de l'environnement terrestre.

Aucun des droits sociaux dont il est question ici ne peut être acquis sans l'émergence d'un large et puissant mouvement de masse de travailleurs en lutte pour ceux-ci. Le Parti de l'égalité socialiste entend utiliser les élections de 2004 pour construire un tel mouvement depuis ses fondements, appelant les travailleurs, les étudiants, les jeunes et les professionnels à venir de l'avant et à se joindre à la lutte pour un monde meilleur.

Pour une rupture avec le parti Démocrate

Le problème historique central de la classe ouvrière américaine est son incapacité à rompre avec les partis bourgeois et à établir son propre parti de masse indépendant. Le système établi du bipartisme n'offre que l'illusion du choix. Tant les démocrates que les républicains, quels que soient leurs différends, acceptent et défendent le cadre social du capitalisme américain: la domination de tous les aspects de la vie par la richesse privée et la production pour le profit.

Bien que les travailleurs possèdent le droit de vote et peuvent exercer ce droit, malgré la montée d'obstacles sociaux et légaux, ils n'ont rien à voter pour, et aucun moyen effectif d'influencer les politiques des gouvernements. Ces dernières sont déterminées entièrement par les intérêts compétitifs des diverses factions de l'élite économique. La classe ouvrière est, en pratique, politiquement orpheline.

La faiblesse centrale des précédents mouvements de masse aux États-Unis (la révolte populiste des années 1890, la lutte militante du IWW avant la première guerre mondiale, le soulèvement ouvrier massif des années 30 et le mouvement pour les droits civils et contre la guerre des années 60) n'ont jamais réussi à libérer les masses laborieuse de la domination politique du Parti Démocrate. Conséquemment, la lutte de la classe ouvrière a été limitée à atténuer tel ou tel mal social. Celle-ci n'a pas réussi à mettre à l'ordre du jour la réorganisation systématique de la société américaine au service des besoins humains par opposition à ceux de l'establishment corporatif.

Les dirigeants les plus clairvoyants du parti démocrate, tel que Franklin Roosevelt, s'efforçaient d'atténuer les aspects les plus répréhensibles du capitalisme afin de sauvegarder le système dans son ensemble. Sa politique du New Deal, puis les mesures sociales adoptées sous la présidence de Lyndon Johnson durant les années 60, ont permis au parti Démocrate, avec l'assistance des bureaucraties syndicales, de bloquer tout défi direct au capitalisme américain.

Cependant, le déclin de la position économique globale du capitalisme américain au cours des trois dernières décennies, a produit un tournant drastique vers la droite des deux partis de la grande entreprise. Le parti républicain a ouvertement adopté un agenda de réaction sociale, demandant la destruction de toutes les réformes sociales conquises dans le passé. Les démocrates ont quant à eux abandonné toutes leurs politiques libérales de réforme sociale et se sont adaptés, en fait si ce n'est en mots, à la politique de guerre de classe des républicains.

Une génération entière est arrivée à maturité en Amérique depuis l'adoption de la dernière sérieuse réforme sociale des années 1960. Près de 40 ans ont passé depuis que Johnson déclarait sa «guerre à la pauvreté», basée sur la prémisse que le système capitaliste était capable d'éliminer la misère sociale. Aujourd'hui, le capitalisme américain est plus riche que jamais, mais plus de gens vivent dans la pauvreté qu'en 1965.

Le bilan de l'administration Clinton témoigne de la faillite du «libéralisme» du parti Démocrate. Clinton a jeté les bases pour plusieurs des politiques réactionnaires de l'administration Bush: il a abandonné sa promesse de réforme de la santé, éliminé l'aide sociale, attaqué les droits démocratiques, mené des frappes et des interventions militaires en Somalie, en Haïti, en Bosnie, au Kosovo, au Soudan, en Afghanistan et en Irak. Bill et Hillary Clinton ont tous deux appuyé la décision de Bush d'envahir et d'occuper l'Irak et les deux s'opposent aux retrait des troupes de ce pays.

Le parti Démocrate a ouvert la porte à la prise du pouvoir d'État par la droite républicaine en refusant de mener une lutte sérieuse contre la campagne de destitution dirigée par des éléments conspirateurs de l'extrême droite politique, des juges et le procureur Indépendant Kenneth Starr. Cette campagne de déstabilisation a été suivie par la capitulation des démocrates face au vol des élections présidentielles de l'an 2000 et la mise en place d'un gouvernement non élu grâce à l'intervention de la cour Suprême.

Les élections de 2004 marquent un autre tournant dans la trajectoire vers la droite de la politique américaine. Les éléments les plus voraces et débridés de l'élite corporative trouvent leur plus pure expression au sein du Parti Républicain. Ils cherchent à mobiliser les éléments les plus réactionnaires et arriérés des sections de la classe moyenne, tels que la droite religieuse, les bigots radicaux et les fascistes, pour en faire leur principale base d'appui populaire. Le but commun de ces éléments est d'éliminer toutes les restrictions aux profits corporatifs et à l'exploitation du travail des gens. Les avantages syndicaux, dans la mesure où ils représentent un réel avantage pour les travailleurs; l'environnement; la réglementation en matière de santé et sécurité; la taxation sur les revenus d'affaire et sur les richesses reçues en héritage; la taxation progressive sur les revenus; la journée de huit heures et même les restrictions sur le travail des enfants sont visés pour l'élimination.

Le parti Démocrate, malgré la pose populiste qu'adopte à l'occasion ses candidats, demeure une des deux principales institutions politiques du capitalisme américain. Il sert les intérêts de l'oligarchie financière et est profondément préoccupé par la sélection du candidat qui pourrait, si les circonstances le permettent, remplacer George Bush à la Maison blanche. Tout le processus électoral, des primaires au jour du scrutin, est dominé par l'argent et les médias qui éprouvent et façonnent les différents candidats qui eux-mêmes manipulent l'opinion publique. En dernière analyse, le choix du président reflètera un consensus au sein de l'élite dirigeante, plutôt que la volonté démocratique du peuple.

Les conflits au sein de la direction du parti Démocrate, si intenses soient-ils, portent fondamentalement sur des questions tactiques: comment assurer la meilleur position au parti Démocrate pour lui permettre de prévenir si possible, et étouffer si nécessaire, un mouvement de protestation sociale, pour qu'il soit contenu et canalisé dans une direction qui ne mette pas en péril le système capitaliste dans son ensemble. Quelles que soient leurs divergences avec Bush, tous les principaux candidats démocrates épaulent les républicains sur les questions d'intérêt fondamental de la classe dirigeante. D'où l'insistance, aussi exprimée par ceux qui prétendent être opposés à l'invasion de l'Irak, que les États-Unis maintiennent l'occupation militaire et écrasent la résistance des forces de la guérilla irakienne.

Sur l'aile gauche du parti Démocrate se trouve une faction quasi populiste, dont certains éléments oeuvrent au sein du parti (les campagnes de Dennis Kucinich et Al Sharpton), et d'autres supportent le parti Vert ou une possible candidature indépendante de Ralph Nader, le candidat Vert en 2000. Ces éléments servent de couverture de «gauche» pour le parti Démocrate et la politique bourgeoise dans son ensemble, propageant l'illusion que le parti Démocrate peut être poussé vers la gauche ou même transformé en un instrument de politique radicale et de réforme sociale. Ils défendent le système de profit et, dans le cas de Kucinich, adoptent avec enthousiasme le nationalisme économique de la bureaucratie syndicale et des sections plus arriérées et non-compétitives des affaires américaines.

Le Parti de l'égalité socialiste s'oppose aux politiques raciales défendues par Sharpton parce qu'elles sont fondamentalement incompatibles avec les intérêts de la classe ouvrière et la nécessité de construire un mouvement international de masse contre le capitalisme. Ceux qui prétendent représenter politiquement un électorat racial le font invariablement au nom d'une couche sociale très mince et privilégiée (que ce soit parmi les noirs, les hispanophones ou d'autres groupes ethniques) qui recherche des postes et de mesquins avantages.

Les Verts jouent un rôle politique réactionnaire en s'opposant au développement d'un mouvement socialiste basé sur la classe ouvrière en faveur de la formation d'un troisième parti capitaliste. Comme l'indique clairement le bilan du Parti Vert Allemand, aussitôt qu'ils gagnent de l'influence politique, ils mettent de côté leur radicalisme des premiers jours. Les anciens pacifistes au sein du Parti Vert Allemand ont frayé la voie au premier déploiement outremer de troupes allemandes depuis la seconde guerre mondiale. En Californie, le candidat Vert, Peter Camejo a appuyé la campagne de destitution inspirée par la droite et a fini en donnant tacitement son appui au principal candidat démocrate, Cruz Bustamante.

Durant la campagne de 2004, ces politiciens vont encore une fois chercher à mettre de côté la question critique de l'indépendance politique de la classe ouvrière à l'égard des deux partis de la grande entreprise. Ils vont chercher à détourner l'opposition de masse à Bush derrière le candidat, quel qu'il soit, qui va émerger de la course à la nomination démocrate. Ils souscrivent tous à la position de «n'importe qui sauf Bush» comme si Bush était la seule arme du capitalisme américain, au lieu d'un parmi les multiples instruments de l'élite dirigeante.

Toutes ces politiques «du moindre mal» sont vraiment un cul-de-sac pour la classe ouvrière. Il n'y a pas de raccourci dans la lutte contre la guerre impérialiste et la réaction sociale. Il est nécessaire d'entreprendre maintenant la construction d'un parti socialiste de masse indépendant. C'est afin de fournir le cadre et le point focal de cette lutte que le Parti de l'égalité socialiste participe aux élections de 2004.

Le socialisme et la classe ouvrière américaine

Le Parti de l'égalité socialiste se base sur les grandes traditions du mouvement socialiste international. Le socialisme représente l'égalité, la solidarité et la coopération humaine, la libération spirituelle et matérielle de l'oppression et du besoin. La première tâche du socialisme est l'élimination de la pauvreté, objectif éminemment réalisable, compte tenu de l'énorme développement des forces productives de l'humanité et des avancés vertigineuses dans les sciences et la technologie. Le socialisme va élever le niveau de vie de la grande masse de la population terrestre et créer les conditions pour la pleine égalité.

Mais l'homme ne vit pas que de pain, et la perspective du socialisme ne s'arrête pas à la satistfaction, aussi cruciale soit-elle, des besoins matériels immédiats. La réalisation de cet objectif devra s'appuyer sur les fondements d'une énorme éclosion culturelle, scientifique et sur la stature intellectuelle et morale d'hommes et de femmes. Le socialisme envisage le développement le plus complet possible des talents, des intérêts et du potentiel des individus, dans un monde où la propriété sociale des moyens de production, la planification et la coopération internationales et une vaste extension de la participation populaire et de son pouvoir de contrôle démocratique, vont permettre à l'homme de surmonter l'emprise démoralisante de l'insécurité économique et l'effet déshumanisant de la compétition.

Avec Karl Marx, le socialisme est devenu une science. Avec la révolution d'octobre 1917, il est devenu le programme d'un mouvement populaire de masse qui a renversé le capitalisme et établi le premier État ouvrier, l'Union soviétique.

La révolution russe faisait partie d'un mouvement international de la classe ouvrière dans sa lutte pour l'égalité sociale. Chaque avancée importante des travailleurs américains était associée au socialisme, lancée par des militants inspirés par les idéaux socialistes: de la journée de huit heures, aux lois restreignant le travail des enfants, au système d'éducation public et universel, à la formation des syndicats industriels de masse, à la fin de la ségrégation raciale de Jim Crow dans le Sud.

Comme beaucoup de grands idéaux, celui du socialisme a été abusé et trahi. En Union soviétique, il a été trahi par la bureaucratie qui émergea sous Joseph Staline. Le stalinisme n'était pas la continuation de l'héritage égalitariste et internationaliste de la Révolution russe. C'était une réaction nationaliste contre-révolutionnaire. La bureaucratie stalinienne a écrasé la démocratie ouvrière, imposé un régime dictatorial, liquidé les marxistes orthodoxes et perverti les luttes révolutionnaires de la classe ouvrière à travers le monde, tout cela au nom du «socialisme». La trahison stalinienne de la Révolution russe et du socialisme a atteint son point culminant dans la collaboration directe de la bureaucratie du Kremlin avec l'impérialisme international dans l'éclatement de l'Union Soviétique et la restauration du capitalisme au début des années 90.

Aux États-Unis, les luttes de la classe ouvrière ont été trahies par la bureaucratie qui émergea au sein des syndicats. La bureaucratie défendait le système capitaliste et subordonnait politiquement les travailleurs à la grande entreprise américaine, principalement par le biais de son alliance avec le Parti Démocrate. La trahison de la bureaucratie de l'AFL-CIO a mené à l'identification des syndicats avec la direction des entreprises et leur transformation en instruments de suppression de la classe ouvrière au lieu d'instruments de défense.

Notre mouvement se base sur l'héritage des meilleurs, des plus courageux et perspicaces représentants de la classe ouvrière, qui ont lutté pour le socialisme en opposition à la bureaucratie. Le plus imposant représentant de cette tradition est Léon Trotsky, un dirigeant de la révolution Russe qui a mené la lutte contre les trahisons du stalinisme et établi les fondements pour la renaissance du mouvement ouvrier international par la fondation en 1938 de la quatrième internationale, le parti de la révolution socialiste mondiale.

L'Amérique a aussi produit de grands combattants socialistes, des hommes et des femmes qui ont bataillé ferme contre la bureaucratie et dédié leur vie à la libération de la classe ouvrière. Parmi eux se trouvent des gens comme Big Bill Haywood, Eugene Debs et James Cannon. Les travailleurs américains doivent se réapproprier ce riche héritage afin d'organiser la lutte aujourd'hui pour défendre leurs droits démocratiques et les conditions sociales.

Plus que dans tout autre pays, la classe dirigeante américaine mène une lutte sans merci et sans repos contre le socialisme. Dès la naissance, chaque citoyen américain est soumis à un barrage de propagande antisocialiste. Les travailleurs devraient se demander pourquoi. De quoi ont-ils peur ? N'est-ce qu'une coïncidence que de tous les pays industrialisés, les États-Unis est le pays où la glorification du profit et de la richesse personnelle avant les besoins sociaux est le plus profondément incorporé, où le capital exerce sa domination sur le travail le plus brutalement, et où la concentration de la richesse est la plus ouverte et obscène.

Tous ceux qui reconnaissent instinctivement que les intérêts de la société doivent avoir préséance sur l'accumulation des fortunes individuelles, devraient se rallier à, et activement supporter, la campagne du Parti de l'égalité socialiste dans les élections de 2004.

Adhérez à la campagne électorale 2004 du PES

Nous appelons tous nos sympathisants, tous ceux qui visitent le World Socialist Web Site pour avoir une analyse politique, et tous ceux qui appuient l'alternative socialiste aux partis de la grande entreprise, à participer activement à la campagne électorale du PES en 2004. Ce qui signifie premièrement de participer à l'effort des mises en candidature de nos représentants.

Ceci est en soi un sérieux défi. Il n'y a pas un autre pays capitaliste avancé, à part les États-Unis, où il est aussi difficile pour un parti indépendant de la classe ouvrière de pouvoir exercer le droit démocratique élémentaire d'être inscrit sur la liste des candidats aux élections. Inscrire Bill Van Auken et Jim Lawrence sur la liste dans chacun des 50 États exigerait de recueillir les signatures de près de 750.000 électeurs inscrits (150.000 en Californie seulement ), et des dizaines de milliers de dollars en frais d'inscription et dépenses légales. Inscrire les candidats du PES sur la liste des candidats pour le Sénat et la Chambre des représentants est une autre tâche majeure qui ne peut être réalisée qu'en développant un mouvement politique de la base. Un tel mouvement mobilisera sur une vaste échelle des travailleurs, des professionnels, des jeunes et des étudiants et dépassera le cadre des élections, jetant ainsi les bases pour la construction d'un parti socialiste de masse de la classe ouvrière.

Nous lançons ce défi à nos sympathisants. Joignez-vous à nous dans notre effort pour publiciser la campagne du PES, gagnez des appuis pour nos candidats et aidez à les inscrire sur la liste du plus grand nombre possible d'États. Prenez la décision de présenter votre propre candidature en tant que représentant du PES pour le Congrès. Aidez à construire le PES en tant que nouveau parti de la classe ouvrière.

Pour lancer cet effort, le PES tient une conférence nationale à Ann Arbor dans le Michigan, les 13 et 14 mars prochains. Cette conférence va aborder et discuter du programme politique du PES et des mesures pratiques à prendre pour la campagne. Elle marquera le lancement à l'échelle nationale de la lutte pour placer Bill Van Auken et Jim Lawrence sur la liste des candidats, organiser les campagnes du PES pour les sièges du Congrès, et élaborer les plans d'une ambitieuse campagne de mobilisation politique de travailleurs et de jeunes d'un océan à l'autre.

Le PES invite tous ceux qui veulent se joindre à cette campagne à venir à la conférence de Ann Arbor et à participer dans la lutte pour la construction d'un nouveau parti politique de la classe ouvrière.


 

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