Important
soutien au Parti de l'égalité socialiste lors des
élections américaines
Par Joseph Kay
Le 4 novembre 2004
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Le Parti de l'égalité socialiste (Socialist
Equality Party SEP) a recueilli un appui certes infime
mais néanmoins significatif dans les diverses circonscriptions
où il a présenté des candidats aux élections
américaines.
Compte tenu des lois restreignant l'accès au suffrage
et des tentatives systématiques du Parti démocrate
pour empêcher les tiers partis d'apparaître sur les
listes électorales, les candidats du SEP à la présidence
et comme vice-président ne sont apparus sur les bulletins
de vote que dans cinq États : New Jersey, Iowa, Washington,
Minnesota et Colorado. Dans ces derniers, Bill Van Auken et Jim
Lawrence ont recueilli un total préliminaire de 2 088
voix. Ce chiffre ne comprend pas les inscriptions de nom de candidat
par les électeurs dans les autres États du pays.
Au New Jersey, les candidats du SEP ont reçu un total
préliminaire de 972 votes, la plupart provenant des villes
à forte concentration ouvrière de Camden, Newark
et Jersey City. Les candidats du SEP ont recueilli un total de
528 votes au Minnesota, de 276 au Colorado, de 161 en Iowa et
de 151 dans l'État de Washington.
Carl Cooley, le candidat du SEP à la Chambre des représentants
dans le 2e district du Congrès dans le Maine a recueilli
un total préliminaire de 8 218 votes, avec 96 % des bureaux
dépouillés, ce qui représente 2,5 % des
voix. Cooley était le premier socialiste à se présenter
au Congrès dans cet État.
Le 2e district du Congrès couvre la majeure partie du
Maine qui comprend plusieurs petites villes et régions
agricoles, ainsi que des villes plus grandes telles que Lewiston
et Bangor. Cooley a recueilli des voix dans presque tous les
394 comtés. Il a reçu 338 votes à Lewiston,
un ancien centre de l'industrie textile qui souffre actuellement
de stagnation économique. Dans la petite localité
de Jackson où il habite, Cooley a recueilli 20 % des voix
(55 votes) et dans la petite collectivité voisine de Weston
il a recueilli 32 % des voix (63 votes).
Dans le 15e district du Congrès au Michigan, Jerry White,
candidat du SEP à la Chambre des représentants,
a recueilli 1 815 votes, ou près de 1 % des voix. Environ
la moitié de ces votes proviennent du comté de
Washtenaw où se trouve l'Université du Michigan
à Ann Arbor, ainsi que la ville ouvrière d'Ypsilanti.
Il a recueilli 292 votes dans Monroe et 670 votes dans les régions
du comté de Wayne comprises dans le 15e District.
Tom Mackaman, candidat du SEP à la Chambre des représentants
dans le 103e district de l'Illinois (comprenant les villes de
Champaign et d'Urbana) a recueilli 1 462 votes, ou près
de 4 % des voix. Mackaman a reçu plus de 5 % des votes
dans plusieurs circonscriptions électorales où
habitent surtout des étudiants, des travailleurs et des
universitaires, dont 8 % dans Urbana central. De manière
significative, le SEP a recueilli un soutien substantiel dans
les circonscriptions électorales tant blanches que noires
à prédominance ouvrière, ce qui démontre
que Mackaman a réussi à faire appel à tous
les travailleurs en défendant leurs intérêts
communs.
Mackaman a mené sa campagne face à une intense
opposition du Parti démocrate qui s'est engagé
dans une tentative anti-démocratique pour empêcher
le SEP d'apparaître sur la liste électorale. C'est
le candidat démocrate Naomi Jakobsson qui a remporté
l'élection.
La campagne de Mackaman a obtenu une couverture importante dans
les médias locaux. Le jour des élections seulement,
il a été interviewé par trois programmes
de télévision et accordé six interviews
à la radio et aux journaux en soirée.
Les résultats ne sont pas encore connus pour les candidats
du SEP inscrits par le votant David Lawrence, qui s'est présenté
à la Chambre des représentants du 1er district
du Congrès en Ohio, et John Christopher Burton, qui s'est
également présenté à la Chambre des
représentants dans le 29e district du Congrès en
Californie.
Le pourcentage relativement faible de votes recueillis par le
SEP n'est pas surprenant, compte tenu des ressources limitées
du parti et des énormes barrières placées
devant les tiers partis par les deux grands partis de la bourgeoisie.
Comme il est stipulé dans la plate-forme électorale
du SEP, « le but de notre campagne est d'élever
le niveau du débat politique aux États-Unis et
à l'échelle internationale, de sortir de la camisole
de force de la politique bourgeoise de droite et d'offrir une
alternative socialiste à la démagogie et aux mensonges
des partis de l'establishment et des médias de masse.
Notre campagne n'est pas une question de votes. C'est une question
d'idées et de politiques ».
L'impact de l'intervention du SEP dans les élections va
bien au delà du simple nombre de votes recueillis. Au
cours de la lutte pour accéder au scrutin, le parti a
recueilli des milliers de signatures d'opposants à la
guerre cherchant une alternative au système bipartite.
Plus de 8 000 signatures ont ainsi été obtenues
en Ohio, un État où Van Auken et Lawrence se sont
vus finalement interdire le droit d'apparaître sur la liste
électorale après que des milliers d'électeurs
enregistrés aient été arbitrairement disqualifiés
des pétitions.
Au cours de la campagne, Carl Cooley et Tom Mackaman ont pu débattre
avec leurs opposants démocrates et républicains
à plusieurs occasions et expliquer l'opposition du SEP
à la guerre en Irak, en plus de présenter plusieurs
aspects du programme internationaliste et socialiste du parti.
Des milliers d'exemplaires de la plate-forme électorale
du SEP ont été distribués par des supporteurs
dans les campus universitaires, au travail et dans les quartiers
ouvriers.
Le SEP a tenu des réunions qui ont suscité un intérêt
significatif dans plusieurs villes du pays - notamment au Michigan,
au Maine, en Illinois, au Minnesota, en Ohio, dans les États
de New York et de Washington, de même qu'en Californie.
Lors de sa campagne électorale, Van Auken a présenté
la perspective du SEP devant un auditoire international au Royaume-Uni
et au Sri Lanka lors d'assemblées publiques. Ces dernières
sont l'expression concrète du caractère international
de la campagne du parti au cur de laquelle se trouve l'unification
de la classe ouvrière dans le monde entier.
Les résultats des élections sont une confirmation
de la perspective du SEP. Il n'y a pas de raccourci au développement
d'un mouvement opposé à la guerre et à la
réaction sociale. La solution à la crise politique,
économique et sociale qui prévaut aux États-Unis
et dans le monde passe par la construction d'un parti basé
sur les intérêts collectifs de la classe ouvrière
internationale en opposition au système capitaliste. Le
SEP poursuit toujours la lutte pour cette perspective maintenant
que les élections sont passées.
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