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Un appel aux étudiants opposés à la guerre en Irak

11 mars 2005

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L'appel suivant a été lancé par les Étudiants pour l'égalité sociale afin de servir de base politique à des réunions qui seront tenues sur les campus dans tout le pays.

Le 19 mars marque le deuxième anniversaire de l'un des événements les plus honteux dans l'histoire des États-Unis : le début d'une guerre d'agression contre l'Irak, basé sur des mensonges et en violation des principes les plus fondamentaux de la loi internationale.

Quelles ont été les conséquences de cette action criminelle ?

Plus de 1.500 soldats américains ont été tués. Plus de 10.000 soldats ont été gravement blessés. Des milliers d'autres ont subi de profondes blessures psychologiques pour avoir assisté et participé à des actes inhumains qui vont les hanter pour le reste de leurs vies.

Au moins 100.000 Irakiens ont péri des suites directes de l'invasion américaine de leur pays. Le nombre d'Irakiens qui ont été blessés et rendus infirmes n'a même pas été calculé.

«L'Opération Liberté en Irak» s'est avérée un cauchemar pour les gens de ce pays. Fallujah, une ville de 250.000 habitants, a été réduite en ruines par l'armée américaine en novembre. Selon le New York Times, les États-Unis ont incarcéré 8.900 Irakiens dans trois grands camps de concentration.

L'occupation américaine de l'Irak a été caractérisée par le sadisme et une sèche indifférence pour la vie humaine. Les actions perverses et dégoûtantes du personnel militaire américain à Abu Graïb n'étaient pas le fait de quelques soldats voyous. L'utilisation de la torture contre les Irakiens et d'autres peuples jugés ennemis des États-Unis a été cautionnée au plus haut échelon du gouvernement américain.

Ceux qui ont planifié et lancé cette guerre sont des criminels politiques qui doivent rendre compte - tout comme les nazis en leur temps - de graves violations de la loi internationale.

Mais ceux qui s'opposent à cette guerre ont la responsabilité, non seulement de lutter pour le retrait immédiat des forces américaines en Irak, mais aussi de bâtir un nouveau et puissant mouvement politique contre le système capitaliste qui est responsable en fin de compte du militarisme et de la guerre.

L'administration Bush prépare d'autres attaques militaires, en premier lieu contre d'autres nations du Moyen-Orient telles que l'Iran et la Syrie. La doctrine de la guerre préventive dévoilée par l'administration Bush en 2002 et appliquée pour la première fois en Irak a frayé la voie à une spirale montante d'agressions militaires contre toute une série de cibles potentielles. Cette marche en avant vers de sanglantes interventions, si elle n'est pas arrêtée, va finalement se transformer en une nouvelle conflagration mondiale, encore plus catastrophique que les guerres mondiales du vingtième siècle.

La politique de militarisme et de domination globale poursuivie par l'administration Bush reçoit un large soutien de l'élite dirigeante américaine. Cette politique sert les intérêts de l'élite industrielle et financière américaine, qui emploie la violence militaire pour s'assurer un accès aux matières premières critiques - le pétrole avant tout - et à de nouvelles sources de main-d'oeuvre à bon marché. Cela va de pair avec une campagne pour abattre tout obstacle à l'établissement d'un capitalisme du «libre marché» à l'américaine dans tous les coins du monde, et affaiblir la position des principaux compétiteurs des États-Unis en Europe et en Asie.

Crise du capitalisme américain

L'administration Bush et sa politique de militarisme, de réaction sociale et de répression policière sont l'expression d'une profonde crise du capitalisme américain. Il y a deux éléments essentiels et complémentaires de cette crise.

Le premier est le déclin prolongé dans la position économique mondiale des États-Unis, reflétée dans leur endettement massif et l'apparition de l'euro en tant que rival du dollar. Les guerres en Afghanistan et en Irak incarnent la tentative de l'élite dirigeante américaine de contrer son déclin économique en exploitant sa suprématie militaire.

Le second est la colossale croissance de l'inégalité sociale aux États-Unis. La concentration toujours plus grotesque de richesses au haut de la société américaine fait partie du même processus socio-économique qui mène à la guerre et au pillage à l'étranger. La guerre impérialiste et l'inégalité sociale montante sont en fin de compte incompatibles avec les institutions démocratiques. Et plus les richesses de la société sont détournées dans des aventures militaires à l'étranger, plus intense devient l'assaut sur les conditions sociales et les droits démocratiques à l'intérieur.

Une compréhension des causes de la guerre est requise pour élaborer une stratégie visant à la combattre. Il est impossible de lutter contre la guerre et le militarisme sans lutter contre le système capitaliste qui engendre ce mal.

Il est nécessaire de bâtir un mouvement politique indépendant, socialiste, pour unifier la classe ouvrière partout dans le monde contre la guerre et la réaction sociale. Le point de départ d'un tel mouvement est la réalisation que la lutte contre la guerre en Irak est une lutte non seulement contre l'administration Bush, mais aussi contre le Parti démocrate.

Leçons de l'élection de 2004

Les leçons de l'élection de 2004 doivent être tirées. L'immense mouvement de protestations anti-guerre qui a éclaté sous la forme des manifestations internationales de février 2003 a été mené à un cul-de-sac parce qu'il a été canalisé vers le Parti démocrate et la campagne de son candidat présidentiel, John Kerry.

Bush et les républicains ont pu exploiter le vide politique laissé à gauche par la campagne de droite et pro-guerre de Kerry, soutenue par les démocrates supposément «anti-guerre» tels que Howard Dean et Dennis Kucinich, pour recapturer de justesse la Maison Blanche et faire des gains dans les deux chambres du Congrès.

Depuis les élections, la trajectoire à droite du Parti démocrate se poursuit sans relâche. Des «libéraux» en vue comme Hillary Clinton ont fait des ouvertures publiques aux forces anti-avortement, des démocrates du Sénat ont fourni les voix pour confirmer des choix de cabinet de Bush tels que le défenseur de la torture Alberto Gonzales et l'architecte des rafles policières Michael Chertoff, et des dirigeants du parti ont salué la nomination du conspirateur de la guerre des contras John Negroponte en tant que directeur des services nationaux de renseignements.

Les démocrates se sont solidarisé encore plus étroitement à la politique de guerre de l'administration Bush. Kerry a lui-même résumé la position des démocrates lorsqu'il s'est opposé à tout calendrier de retrait des troupes américaines et a clairement fait savoir qu'il voterait en faveur de la nouvelle requête de $83 milliards en dépenses militaires faite par l'administration.

On ne pourrait demander une démonstration plus claire du fait que l'élection de Kerry n'aurait apporté aucune différence significative dans la politique de guerre du gouvernement des États-Unis.

La lutte contre le militarisme et la guerre exige une lutte pour l'indépendance politique de la classe ouvrière envers les deux partis de la grande entreprise américaine et l'oligarchie financière dont ils défendent les intérêts. Les Étudiants pour l'égalité sociale soutiennent les efforts du Parti de l'égalité socialiste pour bâtir un mouvement socialiste indépendant de la classe ouvrière.

Les travailleurs et les jeunes aux États-Unis doivent lier leur lutte contre la guerre à celle de masses de travailleurs partout dans le monde, qui s'opposent dans leur grande majorité à l'administration Bush et aux crimes de l'impérialisme américain.

La lutte contre la guerre doit être associée à une lutte contre les attaques sur les conditions sociales du peuple américain: l'assaut sur les retraites, la santé et l'éducation publique, ainsi que l'attaque en règle sur les emplois et les salaires des travailleurs. Elle doit aussi être associée à la défense des droits démocratiques, contre les mesures gouvernementales vers un état policier.

Cela implique que la lutte contre la guerre doit être associée à une politique sociale de défense des intérêts de la classe ouvrière, une politique qui fasse passer les besoins humains avant la recherche du profit et l'accumulation de la richesse individuelle, en un mot, une politique socialiste.

Nous invitons tous ceux qui cherchent un moyen de lutte contre la guerre, pour l'égalité sociale et pour les droits démocratiques, à participer à la réunion publique qui sera organisée dans votre région par les Étudiants pour l'égalité sociale.



 

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