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25 ans depuis la grève de PATCO : un point tournant historique de la lutte des classes

Par Barry Grey
29 août 2006
(article original anglais paru le 3 août 2006)

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Il y a 25 ans, le 3 août 1981, les 13 000 membres de l’organisation des contrôleurs aériens professionnels (PATCO) entreprenaient une grève contre l’agence fédérale de l’aviation (FAA) pour demander une réduction des heures de travail, le recrutement de nouveaux employés et des augmentations de salaire. Le même jour, le président Ronald Reagan passait à la télévision nationale, s’adressant à la nation depuis le Rose Garden de la Maison-Blanche, pour dénoncer les grévistes et lancer un ultimatum : où bien ils retournaient au travail dans les 48 heures, où alors ils allaient être sommairement licenciés et interdits de façon permanente de tout emploi fédéral.

Deux jours plus tard, sur la base d’une obscure loi de 1955 n’ayant jamais été appliquée et qui interdisait les grèves aux syndicats gouvernementaux, Reagan congédiait les 11 359 contrôleurs qui avaient défié l’ordre de retour au travail. C’est ainsi que commença la massive opération de cassage de syndicat du gouvernement qui se termina par la création d’une liste noire et le licenciement permanent des travailleurs, la saisie des finances de la PATCO et la révocation de l’accréditation syndicale du syndicat.

Le spectacle des dirigeants de la PATCO emmenés en prison avec les fers aux pieds, alors que les agents du FBI et les commissaires fédéraux convergeaient vers les lignes de piquetage a suivi. Quatre membres de la PATCO ont été emprisonnés par le gouvernement fédéral au printemps et à l’été 1983 pour avoir participé à la grève. Ron May, Gary Greene et Lee Grant étaient les dirigeants de la PATCO de la région de Dallas-Ft. Worth. Avec Dick Hoover à Houston, ils ont été ciblés par l’administration Reagan pour leur militantisme lors de la grève, accusés de délit majeur de grève contre le gouvernement, emprisonnés, frappés d’amende et privés de façon permanente de leurs droits civiques.

La vendetta du gouvernement contre la PATCO n’a jamais pris fin. Jusqu’à ce jour, l’interdiction de réembauche des grévistes de la PATCO, imposée par Reagan et le congrès alors contrôlé par les démocrates, reste essentiellement intacte. Le président Clinton a certes officiellement levé cette interdiction en 1993, mais ce geste n'était que pour la forme. Jusqu’à maintenant, seulement 846 contrôleurs de la PATCO des plus de 11 000 congédiés par Reagan ont été autorisés à retourner à leur profession.

Maintenant comme à l’époque, la froide persécution des travailleurs de la PATCO a démontré la réalité de la guerre des classes et le rôle de l’Etat capitaliste en tant que bras répressif de l’élite dirigeante dans la supposée Amérique démocratique. Après deux guerres mondiales, l’impérialisme américain n’a jamais démontré autant d’esprit de vengeance envers ses rivaux impérialistes qu’il ne l’a fait envers les grévistes de la PATCO et la classe ouvrière américaine dans son ensemble.

L’écrasement de la PATCO a marqué un point tournant dans les relations de classe tant aux Etats-Unis que mondialement. Cet assaut signalait la fin définitive des politiques du réformisme libéral et des compromis de classe relatifs qui ont prédominé dans la période de l’après-guerre et le déclenchement d’une offensive capitaliste brutale contre la classe ouvrière qui se poursuit toujours aujourd’hui.

Cet assaut a également précédé l’effondrement des syndicats américains et de toutes les vielles organisations et vieux partis ouvriers bureaucratisés mondialement dont la philosophie était basée sur le nationalisme et les compromis de classe. Les attaques de Reagan contre les grévistes de la PATCO — sans précédents dans l’histoire moderne des Etats-Unis — ont provoqué une opposition massive des travailleurs tant aux Etats-Unis qu’ailleurs dans le monde. Un mois après que Reagan eut congédié les grévistes de la PATCO, plus de 500 000 travailleurs ont convergé sur Washington, DC, lors d’une « journée de solidarité » — la plus grande manifestation jamais organisée aux Etats-Unis — pour exprimer leur outrage et leur opposition à l’administration Reagan.

Mais les centrales syndicales — l’AFL-CIO, les Travailleurs unis de l’automobile, les Teamsters, etc.— ont travaillé systématiquement pour isoler les grévistes de la PATCO et assurer leur défaite. La réponse de l’AFL-CIO à l’ultimatum de Reagan adressé aux grévistes de la PATCO a été d’ordonner aux pilotes, machinistes et aux agents de bord syndiqués de franchir les piquets de grève pour se rapporter au travail.

Pour l’élite dirigeante américaine en crise, la poursuite victorieuse de cette attaque contre la classe ouvrière était impensable sans la plus ferme assurance de soutien et de collaboration de la part des responsables syndicaux. Une collaboration que les bureaucrates syndicaux avaient déjà garantie.

Cette conspiration de la classe dirigeante et de la direction syndicale contre la classe ouvrière avait été préparée bien avant la grève de la PATCO. Déjà, lors de la crise de la ville de New York en 1975, le renflouement de Chrysler sous l’administration démocrate de Carter en 1979-1980 et la défaite de la grève des travailleurs des transports en commun de la ville de New York contre l’administration municipale démocrate en 1980, la bureaucratie syndicale avait accepté que la classe ouvrière paie pour la crise du capitalisme américain.

Les bureaucrates syndicaux ont soutenu les fermetures d’usine et les licenciements massifs dans l’industrie de l’auto et autres; ils ont utilisé la menace du chômage pour imposer des compressions salariales et autres concessions malgré la résistance de la classe ouvrière. Parallèlement, ils ont tacitement accepté la destruction des programmes sociaux qui a débuté sous Carter pour ensuite s’intensifier sous Reagan.

Mais pour faire systématiquement reculer le niveau de vie de la classe ouvrière et détruire ses gains passés, la classe dirigeante devait infliger une défaite claire et décisive à une section du mouvement ouvrier. Un exemple devait être fait en effet pour intimider et affaiblir la classe ouvrière et du même coup inciter l’industrie privée à emprunter la voie des rassemblements de briseurs de grève et des actions antisyndicales.

L’attaque antisyndicale contre la PATCO était le produit d’une provocation soigneusement planifiée contre la classe ouvrière et a été menée avec la totale complicité de la bureaucratie syndicale. Reagan s’est retenu d’intervenir contre la grève des mineurs au début de 1981. Mais il a ciblé délibérément la PATCO, un petit syndicat d’employés professionnels fédéraux, pour le détruire.

Reagan était tellement confiant d’avoir la collaboration de la bureaucratie de l’AFL-CIO pour son assaut contre la PATCO qu’il s’est présenté à la télévision pour annoncer son ultimatum de retour au travail pendant que le conseil exécutif de l’AFL-CIO se réunissait à Chicago. Le président des Travailleurs unis de l’automobile d’alors, Douglas Fraser, exprima les véritables sentiments des présidents de syndicat assemblés lorsqu’il dénonça la grève et déclara qu’elle « pouvait infliger de graves dommages au mouvement ouvrier ».

La défaite de la PATCO a été le signal d’une vague antisyndicale de compressions salariales et de licenciement de masse menée par la grande entreprise dans tous les secteurs de l’économie américaine. Une fois de plus, la résistance opiniâtre des travailleurs de l’auto, de la sidérurgie, des mines, des compagnies aériennes, des salaisons industrielles, du transport et des autres industries a été sabotée par l’AFL-CIO et ses syndicats affiliés. Le résultat a été un vaste déclin de la position sociale de la classe ouvrière, la destruction des gains remportés au cours des décennies précédentes de lutte et une immense progression des inégalités sociales.

La consolidation de l’oligarchie financière qui domine tous les aspects de la société américaine et pille les richesses sociales pour accroître ses richesses personnelles déjà impressionnantes est directement reliée à la trahison de la grève de la PATCO et des luttes qui ont suivi. Cette trahison a constitué le premier théâtre des attaques intensifiées contre les emplois et les niveaux de vie qui sont toujours en cours, avec General Motors et Ford éliminant des dizaines de milliers d’emplois, détruisant leurs programmes de santé et de retraite, ou le fabricant de pièces automobiles Delphi demandant des compressions salariales de 60 pour cent.

Pour ce qui est des syndicats, ils ont connu un déclin de leur membership — le taux de syndicalisation actuel dans le secteur privé n’est plus que de 7,8 pour cent, soit le taux le plus bas depuis 1901 — alors qu’ils sont transformés par la bureaucratie syndicale en prolongement virtuel de la gestion des entreprises.

Déjà il y a 25 ans, la trahison de la grève de la PATCO livrait un verdict historique quant à la viabilité d’un mouvement ouvrier basé sur l’hostilité au socialisme, la défense du système de profit et le nationalisme. Elle a démontré l’essence anti-ouvrière de la direction syndicale appuyant le système bipartite maintenu principalement par son alliance avec les démocrates, et la nécessité de construire un mouvement politique indépendant de la classe ouvrière basé sur un programme socialiste et internationaliste.

* * *

Le 13 août 1981, au 10e jour de la grève de la PATCO, la Ligue des travailleurs, le prédécesseur du Parti de l’égalité socialiste, publiait une déclaration de son comité politique dans son organe, le Bulletin. La déclaration intitulée « La grève de la PATCO : un avertissement pour la classe ouvrière » présentait une analyse de la grève, de son importance historique et de ses implications politiques qui a depuis été pleinement confirmée par les développements subséquents.

Voici quelques extraits de cette déclaration.

Un point tournant historique

« La grève des 13 000 membres de l’organisation des contrôleurs aériens professionnels (PATCO ) constitue un point tournant historique de la lutte de la classe ouvrière aux Etats-Unis et dans le monde. C’est la première grande confrontation politique entre la classe ouvrière américaine et le gouvernement.

« Après des décennies au cours desquelles la lutte des classes aux Etats-Unis a été minimisée ou même tout simplement niée, et où les travailleurs américains ont été dépeints comme étant devenue la classe moyenne, faisant ainsi des Etats-Unis la grande exception dans un monde en proie à la ferveur révolutionnaire, la grève de la PATCO a fait voler en éclats tous ces mythes.

« La grève des contrôleurs aériens a démontré que sous une apparence de stabilité politique et de conservatisme, les mêmes contradictions sociales et économiques les plus insolubles de tout pays capitaliste n’ont cessé de s’accumuler....

« La férocité de l’attaque de l’administration Reagan révèle le véritable état des relations de classe aux Etats-Unis. Loin d’être l’exception en matière de lutte des classes, les Etats-Unis deviennent l’exemple le plus extrême de l’inévitable aboutissement de ces lois. Et maintenant que la lutte a ouvertement éclaté entre la classe ouvrière et l’Etat capitaliste américain, elle se développera, comme Trotsky l’a décrit, "au rythme américain" — c’est à dire explosif.

« La grève a déjà eu un énorme impact sur la conscience de millions de travailleurs aux Etats-Unis et dans le monde. En une semaine, les 15 000 membres d’un petit syndicat peu connu, fondé il y a douze ans à peine par des employés du secteur public, ont produit la plus grande crise intérieure aux Etats-Unis.

« La démagogie chauvine et anticommuniste de la bureaucratie syndicale voit là sa dénonciation la plus fracassante. Les contrôleurs aériens ont démontré en pratique que l’allié de la classe ouvrière américaine est la classe ouvrière internationale. D’un côté, les contrôleurs aériens s’exprimant dans une douzaine de langues ont donné un appui tangible à la grève, tandis que de l’autre, les dirigeants syndicaux "américains enragés" agissent en véritables agents du gouvernement capitaliste pour isoler et casser la PATCO.

« Parallèlement, le masque de la démocratie et d’un gouvernement "du peuple, par le peuple et pour le peuple" a été arraché et l’Etat capitaliste s’est révélé sous son vrai visage : un instrument d’oppression des masses dans l’intérêt d’une petite poignée de milliardaires.

« Des travailleurs sont jetés en prison, pieds et poings liés par des chaînes; leur syndicat a vu son accréditation syndicale révoquée pour avoir fait ce que 95 pour cent de ses membres ont voté; des demandes punitives ont été imposées afin de confisquer les biens du syndicat et les donner au gouvernement ou aux compagnies aériennes; des agents du FBI et des commissaires fédéraux surveillent les piquets de grève et se rendent aux domiciles des travailleurs pour les intimider de même que leurs familles.

« Une conclusion politique avant tout doit être tirée de la grève de la PATCO : loin d’être une aberration ou une exception, elle révèle la véritable essence des relations de classe aux Etats-Unis.

« La classe dirigeante attaque tous les droits de base des travailleurs — services sociaux, emplois, règlements de sécurité, niveau de vie, et maintenant le droit à la syndicalisation — et fait appel aux pouvoirs répressifs et la violence de l’Etat capitaliste pour imposer ses attaques.

« La classe dirigeante se fie sur les bureaucrates syndicaux pour saboter la lutte de la classe ouvrière contre le gouvernement. Ce sabotage prend la forme, non seulement du cassage de grève au grand jour comme dans le cas de la lutte des contrôleurs aériens, mais surtout en maintenant la classe ouvrière aliénée politiquement en soutenant le système bipartite capitaliste...

La crise économique du capitalisme

« La source des politiques de Reagan découle de la crise économique du capitalisme américain et mondial. La grève a commencé à peine deux semaines avant le 10e anniversaire de la fin des accords de Bretton Woods survenu le 15 août 1971. Ce jour-là, l’administration Nixon a été contrainte de mettre fin à la convertibilité du dollar en or. Cette action a entraîné la désintégration de toute la structure du boum d’après-guerre sur lequel le haut niveau de vie et les compromis de classe étaient basés aux Etats-Unis...

« Dans les années 1970, la crise internationale de l’impérialisme américain a prédominé. Mais dans les années 1980, l’impact entier de cette crise a finalement frappé à l’intérieur même des Etats-Unis. La séparation artificielle entre le caractère international et national de la crise a été brisée, et toutes les méthodes utilisées par la classe dirigeante ailleurs dans le monde sont maintenant importées aux Etats-Unis.

« Tel est le sens que revêt l’installation au pouvoir de l’administration Reagan. Elle est l'incarnation même des politiques contre-révolutionnaires du capitalisme américain. En tout juste un peu plus de six mois, l’administration Reagan a commencé à balayer tous les gains de la classe ouvrière depuis 1932. Les services sociaux de base sont compressés ou éliminés. Les règlements protégeant les travailleurs ou le public en général contre une exploitation capitaliste sans retenue sont abolis. Des politiques monétaires serrées avec des taux intérêt de plus de 20 pour cent visent à éliminer les sections les moins profitables de l’industrie pour créer une armée de dizaines de millions de chômeurs qui permet d’exercer des pressions à la baisse sur les salaires. Alors que les consommateurs, les municipalités et les industries non profitables sont privés de capitaux, des dizaines de milliards de dollars sont mis à la disposition pour financer les plus importantes fusions d’entreprises de l’histoire, permettant ainsi aux plus puissants groupes d’intérêt de la grande entreprise de réorganiser l’industrie de façon à continuer de faire des profits malgré des niveaux de production typiques d’une dépression économique.

« Ce phénomène a été souligné récemment dans un article du Business Week : la survie des industries de base aux Etats-Unis dépend maintenant d’un repli jusqu’au noyau le plus efficace et compétitif".

« C’est cette même politique qui est appliquée maintenant dans l’industrie du transport aérien. Elle a commencé avec la déréglementation des compagnies aériennes sous l’administration Carter (dont le principal partisan et défenseur a été nul autre que le démocrate libéral et soi-disant « ami des travailleurs » le sénateur Edward Kennedy)...

La lutte de la PATCO

« La prise de position déterminée des contrôleurs aériens est entrée en conflit direct avec cet assaut à la Chrysler contre les travailleurs des compagnies aériennes... Il est clair que, longtemps avant la grève, tant les compagnies aériennes que le gouvernement ont décidé qu’il était temps d'attaquer la PATCO et de l’écraser en tant que centre de résistance à leur poursuite des profits.

« Des plans pour mener une action de cassage de grève massive et de licenciement massif de la force de travail ont été élaborés dès janvier 1980 sous l’administration Carter. Langhorne Bond, placé par Carter à la tête de la FAA, était le responsable du plan qui a finalement été mis en application par l’administration Reagan.

« La grève a délibérément été provoquée, alors que l’administration a renié de façon flagrante sa promesse faite lors de la campagne d’étudier les positions de la PATCO quant à la réduction du temps de travail et à la sécurité, mettant même 40 millions $ sur la table, pour ensuite refuser de bouger...

« La provocation de la grève prend ainsi la forme d’une conspiration d’Etat pour détruire les emplois et éliminer les syndicats, appuyée pleinement par les compagnies aériennes qui mènent les mêmes politiques et se servent des attaques de Reagan pour justifier leurs attaques subséquentes contre leurs propres employés.

La trahison de la bureaucratie syndicale

« La grève de la PATCO a dévoilé au grand jour à tous les travailleurs l’énorme crise qu’a produite dans le mouvement ouvrier l’élection de Reagan.

« L’administration Carter a fait banqueroute à cause de la banqueroute même du libéralisme, provoquée par la crise économique. Mais la bureaucratie de l’AFL-CIO n’a rien à proposer comme solution de rechange, laissant le champ libre à Reagan et ses idées droitistes.

« Maintenant Reagan applique les politiques anti-ouvrières vicieuses exigées par Wall Street, et la bureaucratie est paralysée alors que tous ses "amis" du Parti démocrate au Congrès endossent ce que le président de l’AFL-CIO Lane Kirkland a décrit comme la "contre-révolution radicale" de Reagan.

« Pendant six mois, les dirigeants de l’AFL-CIO ont refusé de mobiliser la force indépendante de la classe ouvrière et ont dit aux travailleurs de faire confiance aux démocrates. Essentiellement, la direction de l’AFL-CIO est l’agent du Parti démocrate et de la classe capitaliste au sein du mouvement ouvrier... Elle ne peut lutter contre Reagan, car elle accepte la nécessité de défendre le système de profit. Et ce que Reagan fait est nécessaire au capitalisme. Cela est prouvé par le fait que les deux partis capitalistes soutiennent les politiques de Reagan pratiquement de façon unanime...

« La direction de l’AFL-CIO craint les implications politiques de tout mouvement de masse contre Reagan. Elle n’a pas de solution de rechange à proposer. Mobiliser les travailleurs derrière la PATCO signifie soulever la question d’une solution de rechange politique tant aux républicains qu’aux démocrates...

« Le refus de la bureaucratie syndicale de défendre la PATCO contre les "méthodes fascistes" de Reagan est un avertissement pour toute la classe ouvrière. Malgré son énorme puissance, la classe ouvrière ne peut mobiliser ses forces contre le reaganisme sans établir son indépendance politique à l’égard du Parti démocrate. La classe ouvrière doit cesser d’appuyer les démocrates.

« Cette scission d’avec les démocrates va au-delà de la simple question de la séparation organisationnelle. Elle signifie l’abandon de la politique de défense du système capitaliste. La question centrale est que la classe ouvrière américaine doit être mobilisée autour d’une politique socialiste pour résoudre la crise... Le capitalisme doit être détruit, et cela signifie l’établissement du pouvoir ouvrier et d’une économie planifiée ».

 

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