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Le rôle de l’Allemagne dans la sécession du Kosovo

Par Martin Kreickenbaum
3 mars 2008

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Le gouvernement allemand a officiellement reconnu l’indépendance du Kosovo le 20 février. Il l’a fait malgré des dangers politiques qui étaient prévisibles : celui d’un conflit avec la Russie, l’éruption de nouveaux conflits dans les Balkans et l’encouragement de tendances séparatistes dans d’autres régions du monde en crise.

Ce ne sont pas les avertissements qui ont manqué à Berlin. En janvier, la Fondation science et politique qui a une certaine influence et entretient des rapports étroits avec le gouvernement, avait mis expressément en garde contre une déclaration unilatérale d’indépendance de la part de la province serbe. Cette fondation avait averti dans un rapport qu’une sécession du Kosovo mettait en danger la cohésion de la Bosnie Herzégovine et de la Macédoine et menaçait « les relations entre les Etats-Unis et l’Europe et la Russie ».

Un expert en questions légales qui est aussi conseiller auprès du ministère des Affaires étrangères, s’exprimant dans le journal conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, a mis en garde contre le fait qu’une indépendance du Kosovo créait un précédent pouvant se retourner « dans d’autres cas, contre les puissances occidentales ». Des avertissements sont aussi venus des rangs de la coalition au pouvoir constituée par la CDU-CSU (Union démocrate-chrétienne et Union sociale-chrétienne) et le SPD (Parti social-démocrate allemand), le porte-parole du groupe de politique étrangère du SPD au parlement, Gert Weisskirchen, décrivant même le Kosovo comme un « Etat mafieux ».

Le gouvernement dirigé par Angela Merkel (CDU) n’a cependant tenu aucun compte de telles objections et a été un des premiers à reconnaître le Kosovo comme un Etat indépendant. Il montrait ainsi qu’il était prêt à suivre les Etats-Unis et à risquer une aggravation des tensions avec la Russie. En agissant ainsi, il abandonnait l’étroite collaboration avec le régime de Poutine, instituée sous le dernier gouvernement dirigé par Gerhard Schröder (SPD).

Les milieux dirigeants de la politique et des affaires, tant en Allemagne que dans l’Union européenne, s’inquiètent de plus en plus de la dépendance de l’Europe vis-à-vis des importations de pétrole et de gaz naturel en provenance de Russie. Et les Balkans sont une région importante pour le transit de pétrole et de gaz naturel par des pipe-lines actuellement en projet et pouvant acheminer des hydrocarbures vers l’Europe de l’Ouest sans passer par la Russie.

Un contrôle des Balkans et une diminution de l’influence russe dans cette région, sont par conséquent d’une grande importance pour l’UE et l’Allemagne et sont devenus un élément majeur de leur politique étrangère. C’est ce qu’avait déjà clairement établi un rapport rédigé par Franz Lothar Altmann pour la Fondation science et politique et publié en janvier 2007. 

Depuis la dissolution du Pacte de Varsovie et l’effondrement de l’Union soviétique au début des années 1990, la politique étrangère allemande a de plus en plus eu pour objectif un affaiblissement de l’influence de la Serbie, un allié traditionnel et un Etat client de la Russie. 

En 1991, le gouvernement allemand avait accéléré l’éclatement de la Yougoslavie en reconnaissant précipitamment l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie. En 1995, elle s’était servie de la guerre en Bosnie comme d’un prétexte pour déployer, sous couvert d’une soi-disant assistance humanitaire, des troupes de l’armée allemande hors d’Allemagne et depuis, des diplomates allemands de haut rang jouent un rôle prépondérant dans le devenir de la Bosnie-Herzégovine.   

Une longue histoire de soutien aux séparatistes kosovars

Depuis la dissolution de l’Union soviétique, le Kosovo est, de plus en plus, devenu le centre de la politique allemande dans le sud-est de l’Europe. En 1989, Milosevic, qui était président de la Serbie à l’époque et devint par la suite président de la Yougoslavie, interdit l’autonomie de la province du Kosovo et peu de temps après, il dissout le parlement kosovar.

On fonda, en réaction à cela, un gouvernement officieux, la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) sous la direction d’un président ethniquement albanais, Ibrahim Rugova. Celui-ci nomma comme premier ministre un allié sûr, Bujar Bukoshi. Ce gouvernement s’exila en Allemagne où il avait déjà bénéficié de soutien auparavant.

L’Albanie, elle aussi, bénéficia au début des années 1990 du soutien du gouvernement allemand, dirigé alors par Helmut Kohl (CDU). Ce soutien prit la forme d’un accord germano-albanais signé en 1995 à Tirana par le président allemand, Roman Herzog. Cet accord appelait au « droit à l’autodétermination de tous les peuples », mais s’appliquait clairement au Kosovo, dont la population est à majorité ethniquement albanaise. En même temps, un bureau du BND, le Service fédéral de renseignement allemand, fut installé à Tirana pour aider à l’organisation d’une milice illégale au Kosovo.  

L’argent de ce projet fut rassemblé par Bukoshi, qui entretenait des contacts étroits avec le ministre des Affaires étrangères allemand de l’époque, Klaus Kinkel (FDP). En 1995, Bukoshi prit ses distances par rapport au cours non violent préféré par Rukova et commença à engager des recrues pour les Forces armées de la république du Kosovo (FARK), qui furent intégrées à l’UCK (Armée de libération du Kosovo) en 1998.

Le conflit du Kosovo s’intensifia à la suite de l’attaque de cinq camps de réfugiés serbes par l’UCK en 1996. Avec l’assistance des Etats-Unis et de l’Allemagne, l’UCK fut capable de se développer et d’équiper ses combattants avec des armes et du matériel obtenus de l’autre côté de la frontière, en Albanie.

En 1998, à la suite de pressions internationales croissantes en faveur d’un embargo sur les armes, le premier ministre albanais, Fatos Nano, appela l’OTAN à l’aide pour contrôler sa frontière avec le Kosovo et pour tenter de contenir l’UCK.

Tout envoi de troupes de l’OTAN en Albanie à l’époque aurait signifié une confrontation directe avec l’UCK et aurait porté un coup sévère aux visées allemandes dans les Balkans. Le ministre des Affaires étrangères allemand, Klaus Kinkel, avait donc émis son veto à une telle intervention, déclarant « Bien sûr, il faut voir si, du point de vue de la morale et de l’éthique on a le droit d’empêcher les Albanais du Kosovo d’acheter des armes pour leur autodéfense ».

Le ministre allemand de la Défense de l’époque, Volker Rühe (CDU) avança, lui, l’argument, qui devait plus tard devenir la position officielle du gouvernement allemand, que Milosevic effectuait un nettoyage ethnique à grande échelle. Il dit : « Le problème du Kosovo ne peut pas être résolu en envoyant des troupes en Albanie, en fermant la frontière avec le Kosovo et en encourageant, ce faisant, les agissements de monsieur Milosevic ». Des commentaires qui revenaient à un chèque en blanc aux activités de l’UCK.

En 1999, la Frankfurter Allgemeine Zeitung révélait que l’UCK était encouragé par l’Allemagne et d’autres pays à provoquer une crise humanitaire dont on se servirait comme justification pour une intervention de l’OTAN.  Le journal citait dans ce contexte un passage du rapport général d’une session parlementaire de l’OTAN sur la crise du Kosovo : « Les répressions serbes ont diminué dans la période d’octobre à décembre 1998. De l’autre côté, il y a une insuffisance de mesures pour contenir le UCK, qui a été capable de collecter des dons aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest, en particulier en Allemagne et en Suisse, ainsi que d’engager des recrues et de faire passer des armes par la frontière albanaise. Sur cette base l’UCK a été capable d’intensifier fortement ses attaques contre les forces de sécurité serbes et contre les civils à partir du début de décembre 1998 ».

L’ultimatum de Rambouillet

A la conférence de Rambouillet (France) qui se tint au mois de février 1999, on confronta le gouvernement yougoslave, alors dirigé par le président Milosevic, à un ultimatum dont les termes étaient clairement inacceptables. Le document avait été rédigé principalement par la secrétaire d’Etat américaine, Madeleine Albright et le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer du Parti vert.

Fischer s’était préalablement assuré que ce soit l’autrichien Wolfgang Petritsch qui représente l’Union européenne aux négociations de Rambouillet. Petrisch n’était pas seulement un opposant déterminé de la Serbie, qui dominait la fédération yougoslave, il avait aussi des liens étroits avec l’UCK. Il organisa la participation du mouvement de guérilla à la conférence. Celui-ci était représenté à la table de négociations par Hashim Thaci.

Cela signalait de facto une reconnaissance diplomatique de Thaci, qui à l’époque était sous investigation pour des attaques terroristes contre les forces de sécurité serbes et pour la liquidation d’éléments oppositionnels parmi ses propres combattants de l’UCK. Le gouvernement allemand avait réussi à garantir que l’UCK devienne un facteur politique déterminant au Kosovo. 

Comme on s’y attendait, la délégation serbe rejeta l’ultimatum et l’OTAN commença le bombardement de la Serbie au mois de mars 1999. Cela ouvrit la voie à la première intervention de l’armée allemande à l’étranger depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le chancelier allemand, Gerhard Schröder (SPD) parlait à l’époque de « lever le tabou de l’armée », exprimant ainsi les nouvelles ambitions de grande puissance de l’Allemagne. 

A la fin de la campagne de bombardement de l’OTAN, qui dura onze semaines, le Kosovo fut placé sous administration des Nations unies, le contrôle politique et militaire allant aux puissances de l’OTAN qui avaient conduit la guerre. L’administration civile fut donnée à l’UNMIK, la mission des Nations unies pour le Kosovo, alors que le contrôle militaire était assuré par la force KFOR sous direction de l’OTAN

La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui instaurait l’UNMIK tout en retirant à l’Etat yougoslave le contrôle organisationnel du Kosovo, non seulement ne parlait pas de l’indépendance du Kosovo, elle garantissait encore la souveraineté et l’intégrité du territoire de la Fédération yougoslave, c'est-à-dire qu’elle continuait de considérer le Kosovo comme une partie intégrante de la Yougoslavie. C’était, entre autres, une concession à la Russie qui n’aurait pas accepté un texte créant une base légale pour une sécession du Kosovo.

La déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo de la semaine dernière et sa reconnaissance par les Etats-Unis et les principaux pays de l’Union européenne, eurent lieu sans nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Le passage d’une telle résolution aurait été bloqué par la Russie qui avait déclaré que, dans un tel cas, elle utiliserait son veto. La sécession unilatérale de la province s’est par conséquent faite en violation du droit international.

Depuis le début de l’administration commune de l’ONU et de l’OTAN au Kosovo, le gouvernement allemand a pu faire en sorte que des fonctions importantes, tant au sein d’UNMIK que de KFOR, soient assumées par des diplomates et des généraux allemands.

C’est un général allemand, Klaus Reinhardt, qui fut nommé chef de KFOR en 1999. A Reinhardt succéda Holger Kammerhof qui dirigea KFOR de septembre 2003 à août 2004. Un autre officier allemand, Roland Kather, dirigea KFOR de septembre 2006 à août 2007.

Le plus important pogrom anti-serbe commis par les ultranationalistes albanais se produisit alors que Kammerhof dirigeait KFOR. En mars 2004, des dizaines de Serbes, de Roms et d’Ashkalis furent assassinés et des milliers d’entre eux chassés par des forces kosovares albanaises, alors que les forces de KFOR les regardaient faire sans intervenir.

Deux diplomates allemands de premier plan ont opéré au Kosovo sous direction de la mission civile de l’ONU. Michael Steiner a dirigé l’administration onusienne de 2002 à 2003. Steiner avait été coordinateur de la politique allemande dans les Balkans sous Schröder. Depuis septembre 2006, le même poste est occupé par Joachim Rücker qui, comme Steiner, est proche du SPD. Rücker avait préalablement travaillé en Bosnie-Herzégovine pour l’ONU et le ministère des Affaires étrangères allemand.

Deux autres figures ayant joué un rôle de premier plan dans la région sont Tom Koenigs (du Parti vert) l’adjoint du premier haut-commissaire de l’ONU, Bernard Kouchner (l’actuel ministre des Affaires étrangères français) ayant pour charge de créer une administration civile au Kosovo et Bodo Hombach (SPD), ancien chef de cabinet de la chancellerie sous Schröder. En 1999, Hombach fut nommé coordinateur du pacte de stabilité de l’Union européenne pour l’Europe méridionale.

La « reconstruction » du Kosovo

Des responsables politiques allemands ont aussi œuvré aux plans d’UNMIK pour la reconstruction de l’infrastructure du Kosovo et pour le développement de son économie. Le « renouveau » de l’économie du Kosovo devait se faire strictement sur la base du « libre marché » et signifiait en pratique que les puissances de l’OTAN, Allemagne en tête, pouvaient accaparer les ressources naturelles de la province. « Renouveau » signifiait ici privatisation des entreprises industrielles et agricoles du Kosovo qui étaient, dans une large mesure, étatisées. 

De telles privatisations constituaient la priorité des priorités pour la Kosovo Trust Agency (KTAS), qui fut créée en 2003 sous les auspices de l’ancien ministre allemand de l’Economie, Nicolas Graf Lambsdorff (FDP). Joachim Rücker lui succéda à ce poste en 2004.

Rücker supervisa un processus de privatisations imposé sans ménagement. Soit on licencia les ouvriers employés dans les industries d’Etat soit on leur offrit des primes de licenciement minimales pour qu’ils quittent leurs emplois. La plupart de 200 entreprises d’Etat furent vendues au cours de négociations obscures à des investisseurs étrangers, ce qui conduisit à des accusations de corruption vis-à-vis de la KTAS. 

En plus d’autres minéraux, le Kosovo dispose des plus grandes réserves connues de lignite en Europe, bien que la province elle-même souffre d’une pénurie d’énergie et que de nombreux ménages n’aient que quelques heures d’électricité par jour. Le taux de chômage officiel est de 45 pour cent, mais on estime qu’il est plutôt de l’ordre de 70 pour cent en réalité, une illustration du fait que la priorité, pour UNMIK, est de satisfaire les investisseurs étrangers plutôt que les besoins de la population locale.

Les intérêts tant individuels que d’affaires représentés par la KTAS ressemblent à un « who’s who » du monde allemand des affaires. Ils comprennent des entreprises financières aussi en vue que la Deutsche Bank, la HypoVereinsbank et des grandes sociétés telles que Siemens. Leur porte-parole au Kosovo est Michael Schäfer, ancien directeur politique du ministère allemand des Affaires étrangères. Il est dit que Schäfer a utilisé sa position influente au service de l’ancien premier ministre du Kosovo, Ramush  Haradinaj qui fut accusé de crimes contre l’humanité par la cour internationale de Justice de La Haye.

Haradinaj, qui a été un leader de l’UCK, est décrit dans un rapport rédigé en 2005 par le BND, comme un des chefs de clan les plus puissants et les plus dangereux du Kosovo. Ce rapport déclare notamment : « L’organisation qui entoure Ramush Haradinaj, est concentrée dans la région de Decani et s’appuie sur des rapports de clans ; elle est impliquée dans l’ensemble des activités criminelles, politiques et militaires ; cela a des répercussions considérables pour la sécurité dans l’ensemble du Kosovo. Ce groupe compte environ une centaine de membres et il est impliqué dans la contrebande d’armes et de drogues et dans le commerce illégal de marchandises. De plus, il contrôle des organes locaux de gouvernement. »

Le gouvernement allemand cependant poursuit ses rapports et sa coopération étroits avec les forces criminelles et ultranationalistes au Kosovo. Aux postes de direction qu’ils assument dans UNMIK et KFOR, les responsables allemands ferment les yeux sur les crimes commis par les extrémistes nationalistes de la province qui ont conduit une campagne d’assassinats et d’expulsions afin de garantir un Kosovo albanais « ethniquement pur ». 

En 1953, la proportion de Serbes vivant au Kosovo était encore de 24 pour cent. En 1998, elle n’atteignait plus que dix pour cent. Aujourd’hui ne vivent plus au Kosovo qu’environ 120 000 Serbes dont la moitié vivent dans des enclaves ethniques.

Très tôt, des responsables politiques allemands ont poussé à l’indépendance du Kosovo. En 2001, Gernot Erler (SPD), ministre d’Etat aux Affaires étrangères dit à la station de radio Deutschlandfunk que, dans le cas du Kosovo, les frontières ne devaient pas être considérées comme inviolables. En fait, dès le mois d’avril 1999, pendant la guerre aérienne de l’OTAN, le porte-parole de la CDU pour les questions de politique extérieure, Karl Lamers, avait lancé la revendication d’indépendance du Kosovo au parlement allemand.

Depuis 2005, les puissances occidentales ont intensifié leurs efforts pour parvenir à une sécession du Kosovo. Ces efforts s’intensifièrent avec la nomination de l’ancien premier ministre finnois Martti Ahtisaari en tant que médiateur des Nations unies. Ahtisaari élabora un plan comprenant une « Indépendance conditionnelle » de la province et revenant en pratique à la création d’un protectorat européen. Ce plan se heurta à une opposition farouche de la part de la Serbie et de la Russie.

Dans les négociations qui suivirent entre la Serbie et la soi-disant troïka (Etats-Unis, Russie, Union européenne) ce fut une fois de plus un Allemand, Wolfgang Ischinger, ancien ambassadeur d’Allemagne à Londres, qui dirigea les négociations pour l’Union européenne. Ischinger défendit avec véhémence le plan Ahtisaari contre l’opposition de la Serbie et joua un rôle déterminant dans l’imposition d’une sécession du Kosovo.

Ahtisaari n’a pas non plus agi de façon entièrement désintéressée. Entre 2000 et 2004, il était président de l’International Crisis Group (ICG) une « fabrique d’idées » financée par les Etats-Unis et dont le comité directeur comporte des diplomates de haut rang et des personnalités militaires d’Amérique du Nord et d’Europe.

Parmi les membres du comité directeur de l’ICG il y a le milliardaire américain George Soros, le général américain en retraite Wesley Clarke qui fut le commandant en chef des forces de l’OTAN pendant la guerre contre la Serbie, Joschka Fischer, Friedbert Pflüger (CDU) et Uta Zapf (SPD). l’International Crisis Group avait très tôt fait du lobbying pour une sécession du Kosovo et il a joué un rôle crucial dans la privatisation du complexe industriel kosovar de Trepca.

La politique étrangère de l’Allemagne a œuvré à séparer le Kosovo de la Serbie pendant une décennie. Bien qu’officiellement l’Allemagne espérait toujours réaliser cet objectif avec l’assentiment de la Russie, le gouvernement allemand a, en soutenant une sécession unilatérale du Kosovo contre la résistance de Moscou, une fois de plus allumé la mèche de la poudrière des Balkans

(Article original allemand paru le 26 février 2008)

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