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Unir les travailleurs et la jeunesse pour vaincre les coupes budgétaires au Wisconsin

Par le Parti de l'égalité socialiste et l'Internationale étudiante pour l'égalité socialiste
23 février 2011
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Le Parti de l'égalité socialiste et l'Internationale étudiante pour l'égalité socialiste appellent les travailleurs et la jeunesse à refuser les coupes illégitimes du gouverneur du Wisconsin Scott Walker, et à se servir de la manifestation d'aujourd'hui comme point de départ pour un mouvement de masse contre ces attaques sociales.

L'exigence du gouverneur de larges coupes dans les salaires et les aides sociales ainsi que l'interdiction des grèves ne constituent pas seulement un assaut contre les 175 000 travailleurs du secteur public de cet état. C'est un assaut contre l'ensemble de la classe ouvrière et c'est le premier pas de la campagne de l'aristocratie financière pour détruire l'éducation publique, la santé et d'autres services dont dépendent des millions de gens.

Manifestant son mépris pour l'opinion publique, le gouverneur a menacé d'envoyer la garde nationale pour imposer ses exigences.

Les atteintes aux droits démocratiques et sociaux menées par Walker ne sont pas des spécificités du Wisconsin, ni du Parti républicain.

En fait, elles font partie intégrante d'une attaque coordonnée contre le niveau de vie de la classe ouvrière, menée par les deux partis du grand capital, et principalement par le gouvernement d'Obama. Tout en accordant des milliers de milliards de dollars pour renflouer Wall Street, réduire les impôts des riches et financer ses guerres criminelles, la Maison Blanche a refusé d'aider les états, dont le déficit cumulé se monte à 126 milliards de dollars. La crise budgétaire est saisie comme prétexte pour se débarrasser de toute forme de dépense publique qui n'augmente pas la fortune des riches, des banques, et des grandes entreprises.

De l'autre côté de la frontière, en Illinois, le Parlement à majorité Démocrate entreprend d'abolir le droit de grève des enseignants du public pour pouvoir mener un assaut massif contre l'enseignement public. En Ohio, un gouverneur républicain travaille main dans la main avec les maires démocrates pour interdire les grèves des employés du public. Des gouverneurs démocrates à New York et en Californie ordonnent des coupes budgétaires sans précédents, tout comme leurs homologues républicains dans des états comme la Floride et l'Arizona.

À l'échelon national, Obama a imposé une baisse de salaires de fait aux employés fédéraux et un gel des dépenses non-militaires pour les cinq années à venir. Le coupeur budgétaire en chef a proposé lundi des coupes sauvages dans pratiquement toutes les formes de dépenses sociales, y compris une baisse de 50 pour cent de l'aide déjà minuscule accordée aux pauvres et aux personnes âgées pour qu'ils puissent chauffer leur logement durant l'hiver.

Tout en faisant tout son possible pour faire monter les profits des entreprises et le prix des actions, le gouvernement n'a rien fait pour parer à un quelconque aspect de la crise sociale – que ce soit le chômage de masse, les fermetures, les sans-abri, la faim, et les frais de scolarité qui s'envolent.

L'idée que des « choix difficiles » seraient nécessaires à cause du manque d'argent est un mensonge éhonté. Le principal problème qui se pose aux travailleurs américains est le niveau obscène de richesse monopolisée par l'aristocratie financière, avec la bénédiction de tout l'establishment politique.

En décembre, Obama a conclu un accord avec les parlementaires républicains qui étend les réductions d'impôts accordées par Bush aux riches, transférant environ 700 millions de dollars à l'aristocratie financière américaine. Cela représente 389 fois plus que le déficit annuel du Wisconsin de 1,8 milliard. L'année dernière, le directeur de fonds d'investissement John Paulson a empoché à lui seul 5 milliards de dollars. Dans une situation où le un pour cent le mieux placé de la société détient plus d'un tiers de la richesse, les 400 personnes les plus riches des États-Unis ont une valeur combinée estimée à 1370 milliards de dollars – plus de 10 fois le déficit budgétaire combiné des 50 états.

Que Walker et d'autres représentants de l'élite dirigeante exigent maintenant des coupes sociales massives, démontre une réalité fondamentale : le système économique et politique a échoué. De nombreux manifestants ont établi le lien entre la lutte des travailleurs et des jeunes du Wisconsin et d'Égypte. Dans ces deux sociétés, l'establishment politique est contrôlé par ceux qui ont une fortune démesurée et sont insensibles aux besoins et aux aspirations de la masse des travailleurs. La classe ouvrière égyptienne a montré par sa lutte que les travailleurs peuvent se lever contre le pouvoir dictatorial d'une élite privilégiée.

Pour que de telles luttes soient victorieuses, cependant, il faut une nouvelle stratégie politique et une nouvelle direction, s'appuyant sur la classe ouvrière et luttant pour des politiques socialistes.

*Rompre avec les Démocrates et les Républicains. Les travailleurs doivent rompre une fois pour toutes avec le système des deux partis contrôlés par la grande entreprise et s'opposer aux affirmations selon lesquelles ils peuvent défendre leurs intérêts par des appels au Parti démocrate. Les travailleurs ne peuvent pas plus faire confiance aux syndicats. À l'échelon national, et dans des états ayant des gouverneurs démocrates, les syndicats soutiennent les réductions de salaires, comme ils l'ont fait pour les travailleurs de l'industrie automobile et de Harley-Davidson au Wisconsin.

*Créer des comités de base indépendants réunissant travailleurs et étudiants. Pour mener leur lutte, les travailleurs et les étudiants doivent créer leurs propres comités, indépendamment des Démocrates et des syndicats. Ces comités peuvent constituer la base d'un élargissement de la lutte qui réunisse tous les travailleurs du secteur privé, aux États-Unis et ailleurs. Tous les travailleurs qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé, sont soumis aux mêmes attaques contre les salaires et les conditions de travail de la part de la grande entreprise.

*Pour la nationalisation des banques et des grandes corporations ! Pour un programme socialiste en faveur des emplois, de l'éducation et du logement !

Le droit à un emploi, à un revenu décent, à la santé et à la retraite est incompatible avec un système dans lequel les grandes banques et entreprises exercent une dictature complète sur la vie économique et politique. Le système capitaliste a échoué et doit être remplacé par un nouveau type de société basé sur les besoins sociaux, et non le profit privé. C'est la lutte pour le socialisme.

Pour libérer des ressources pour l'éducation publique, la classe ouvrière doit transformer les grandes entreprises et les banques en entités publiques contrôlées démocratiquement. La richesse de la ploutocratie américaine, amassée par la fraude et la spéculation, doit être saisie pour le bénéfice de la société dans son ensemble.

La seule voie pour que la classe ouvrière puisse mener ces politiques est de prendre le pouvoir politique entre ses mains. Le Parti de l'égalité socialiste et l'Internationale étudiante pour l'égalité socialiste en appellent aux travailleurs et aux jeunes pour qu'ils luttent pour cette perspective et prennent la décision de les rejoindre dans la lutte pour le socialisme.

(Déclaration originale du 16 février 2011)

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