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WSWS : Nouvelles et analyses : Canada

Québec : des étudiants font la grève en réponse aux attaques sur l'éducation

Par notre reporter
14 février 2008

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L’association des sciences humaines de l’Université du Québec à Montréal (AFESH-UQAM), qui regroupe 5000 étudiants, a voté la semaine dernière en faveur d’une grève générale reconductible, effective depuis le 11 février. Ce débrayage fait suite à une première grève partielle lancée par la même association l’automne dernier en réaction à l’assaut sur le réseau public de l’éducation.

Deux autres associations étudiantes de l'UQAM se sont prononcées contre la grève, alors qu’une troisième sera appelée à se prononcer prochainement sur la question, en même temps que certaines associations présentes à d’autres universités ou cégeps. Une grève plus large d’une journée est envisagée le 21 février pour coïncider avec une manifestation organisée par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante, qui avait mené au printemps 2005 une grève générale des étudiants du Québec.

Les assemblées générales se tiennent dans un contexte où les attaques sur le système d’éducation s’accentuent et où les étudiants sont largement opposés à ces attaques. En plus du dégel des frais de scolarité annoncé l'an dernier par le gouvernement Charest, qui représente une hausse des frais de 30 à 40 pourcent, les universités du Québec sont en sous-financement et elles cherchent à piger l’argent à même les poches des étudiants. Le nouveau recteur de l'UQAM, Claude Corbo, invoque un déficit de plus de 200 millions de dollars pour justifier un plan de redressement dont le fardeau retombera pleinement sur les étudiants et les employés.

L’AFESH réclame « l’abolition du plan de redressement de l’UQAM » et « un réinvestissement massif de l’État ». Elle appelle les étudiants à « s’opposer à la hausse des frais de scolarité » et demande « l’instauration d’un réseau de garde public, accessible et adapté aux besoins des parents-étudiants et étudiantes. »

Plusieurs autres universités ont augmenté les frais dits afférents (frais technologiques, services aux étudiants, animation sportive, etc.). Ces frais, qui s’élèvent déjà en moyenne à 538$ par an au baccalauréat, augmenteront de 230$ à 560$ à l’Université de Montréal pour la prochaine année. À l’Université Laval à Québec, la direction souhaite augmenter ces frais de 50$ par année pendant dix ans même si les étudiants de l’université ont rejeté cette mesure dans le cadre d’un référendum.

Ces mesures pour restreindre l'accès à l'éducation post-secondaire font partie de la politique de démantèlement des programmes sociaux que mène la classe dirigeante pour accroître ses profits. Elles ne peuvent être combattues par de simples gestes de contestation de la part des étudiants: ces derniers doivent se tourner vers la population travailleuse dans une lutte politique indépendante contre le système de profit.

C'est la perspective qu'a mise de l'avant la branche UQAM de l'Internationale étudiante pour l'égalité sociale (IEES) dans une déclaration accessible en ligne à l'adresse suivante: http://www.wsws.org/francais/News/2008/jan08/iees-j16.shtml. Dans le cadre des débats organisés cette semaine à l'UQAM par les étudiants en grève, un représentant de l'IEES fera un exposé sur le thème suivant: « La lutte pour l'égalité sociale à travers les siècles ». L'exposé a lieu ce jeudi 14 février à midi, au local A-2580 du pavillon Hubert-Aquin (métro Berri-UQAM).


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