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WSWS : Nouvelles et analyses : Europe

Commémoration à Paris du premier anniversaire de la mort de Raveenthiranathan Sentil Ravee

Par notre correspondants
7 mars 2008

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Un rassemblement s’est tenu le 24 février à la Courneuve, dans la banlieue nord de Paris, pour marquer le premier anniversaire de la mort de Raveenthiranathan Sentil Ravee (Senthil), membre du Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI). Il est mort dans un accident de voiture aux premières heures du 28 février 2007, sur l’autoroute M20 en direction de Londres. Né le 12 octobre 1969 à Jaffna, au Sri Lanka, Senthil faisait partie d’une génération qui a payé le prix fort pour la trahison du Parti Lanka Sama Samaja (LSSP), qui a mené la politique liquidatrice du révisionnisme pabliste à sa conclusion logique et rejoint en 1964 le gouvernement capitaliste du Sri Lankan Freedom Party de Madame Bandaranaike.

Quelque 150 personnes, famille, amis et camarades, de France et aussi venus d’Allemagne, de Grande-Bretagne et de Suisse ont pris part au rassemblement commémoratif, pour accompagner le père de Senthil, Arumugam Raveenrhiranathan, sa mère Raveenthiranathan Rasamma, son épouse Anparasi et leurs enfants Turphin, Ajann et Leon ainsi que sa soeur aînée Mme Ratnaraja Karunathevi.

Les personnes présentes représentaient trois générations, mais la majorité avait la vingtaine et la trentaine.

Bien que ce fût une cérémonie familiale, les personnes présentes soutenaient la lutte politique menée par Senthil. Les problèmes inhérents à la vie d’une diaspora de réfugiés immigrés, chassés de leur pays par la guerre civile et la persécution, ont fait qu’il était difficile pour les gens d’avoir vraiment connaissance de la contribution de Senthil à la lutte consistant à donner une orientation aux siens et à les intégrer au mouvement du monde s’opposant aux ravages de l’impérialisme. Lors de discussions pendant la cérémonie, il est apparu avec évidence qu’ils étaient venus parce qu’ils voulaient mieux comprendre cette lutte et mieux connaître ce pour quoi Senthil se battait.

Des messages de Chris Marsden, secrétaire du Socialist Equality Party britannique et de Peter Schwarz, secrétaire du CIQI ont été lus. Ils présentaient leurs condoléances et faisaient part de leur soutien à la famille, aux amis et camarades face à la douleur causée par la mort tragique d’une personne si jeune.

Chris Marsden, mettant l’accent sur le fait que « Ici, en Grande-Bretagne, nous chérissons comme étant des nôtres » l’épouse et les enfants de Senthil, a écrit : « Senthil était une personne de poids, quelqu’un qui respirait une confiance et une autorité tranquilles. Il en était ainsi parce qu’il était mu par des convictions profondes, des convictions qui étaient le produit de ses propres expériences amères avec le mouvement nationaliste au Sri Lanka et l’éducation politique qu’il avait reçue du mouvement trotskyste sur cette question.

 « Il était parmi les premiers d’une génération de jeunes Tamouls qui aujourd’hui conduisent la lutte pour l’internationalisme socialiste et l’unité des travailleurs du monde entier, au Sri Lanka, dans le sous-continent indien et parmi la population émigrée d’Europe.

« De plus, comme cela apparaît avec clarté, son rôle dans le développement de cadres recrutés en grande partie parmi ceux qui ont été contraints à l’exil du fait de la terrible tragédie infligée aux masses tamoules, continue d’avoir un impact puissant sur le développement du Comité international et son influence dans la classe ouvrière française, britannique et allemande.

 « C’est là une raison pour laquelle Senthil continuera toujours d’être honoré et pour laquelle, non seulement ses camarades, mais tous ceux qui le connaissaient devraient partager ce sentiment de fierté. Il y a aujourd’hui parmi vous des personnes qui doivent beaucoup à Senthil, des personnes pour lesquelles il était un camarade de lutte et un mentor politique. Il était fier d’eux, de même que nous sommes extrêmement fiers de lui. »

Peter Schwarz a écrit: « Un an après la mort de Senthil, on a encore du mal à se rendre compte que nous l’avons perdu. Il a travaillé avec nous pendant 15 ans, toujours présent, déterminé, quelqu’un sur qui on pouvait compter.

 « La vie de Senthil avait un sens parce qu’il luttait pour un objectif. Il était profondément convaincu qu’il peut y avoir un meilleur avenir pour l’humanité, si la classe ouvrière surmonte les divisions nationales et s’unit dans une lutte internationale pour le socialisme. Il était un socialiste et un internationaliste convaincu. » Schwarz a ajouté que « Le Comité international se souviendra et chérira toujours le nom de Senthil. »

Des camarades, des amis et des membres de la famille ont pris la parole pour rendre hommage à Senthil et faire une évaluation de la signification et de la pertinence de sa vie. Amuthan, principal éditeur de la page tamoule du WSWS, présidant la cérémonie, a dit dans ses remarques préliminaires : « Honorer Senthil c’est promouvoir l’importance et la justesse de la perspective pour laquelle il a lutté parmi la classe ouvrière du monde entier. »

Amuthan a dit: « Pour comprendre la vie de Senthil, ses expériences et la situation politique à laquelle il a été confronté, il nous faut considérer les événements au Sri Lanka non pas d’un point de vue nationaliste, mais d’un point de vue internationaliste. Les évolutions politiques internes du Sri Lanka furent modelées par les changements se produisant dans les centres de l’impérialisme mondial et les changements dans les directions des bureaucraties staliniennes : une chose est claire, c’est que ces évolutions n’étaient pas la conséquence des préférences personnelles subjectives des dirigeants locaux. Et les dirigeants cingalais et tamouls ne font pas exception. »

Il a rappelé que « Quand Senthil s’est rapproché de notre mouvement, il y a de cela plus d’une décennie, les questions qu’il posait étaient d’une très grande importance pour la classe ouvrière, les paysans et les masses opprimées des anciennes colonies : comment faire que la paix règne pour toujours au Sri Lanka ? Comment mettre fin à la guerre ? Pourquoi n’a-t-il pas été possible à la classe ouvrière cingalaise et tamoule de s’unir et de lutter pour leurs droits sans divisions nationalistes et racistes ? Quelle est notre perspective en matière de luttes de libération nationale ? Pourquoi cette fin tragique de l’Union soviétique ? Et ainsi de suite.

 « Senthil n’était pas une personne qui se laissait convaincre facilement. Pendant plus de trois ans, nous avons discuté de ces questions.

 « Il parvint à la conclusion que la lutte pour résoudre les problèmes non résolus des droits démocratiques du peuple tamoul est inséparablement liée à la lutte pour unifier la classe ouvrière du sous-continent indien dans la lutte pour le socialisme et qu’un aspect de cette lutte est que la classe ouvrière et les opprimés tamouls et cingalais doivent s’unir dans une lutte commune contre leur propre bourgeoisie nationale et leurs maîtres impérialistes.  

 « Notre tâche pour défendre le peuple tamoul contre l’oppression de la bourgeoisie sri lankaise ne dépend jamais des programmes et de la politique des mouvements de libération nationale. La tâche de notre perspective n’est pas de former de petites nations séparées pour chaque nationalité. Au contraire, notre perspective consiste à unifier indépendamment de leur bourgeoisie nationale, les travailleurs et les étudiants à l’échelle du monde entier pour renverser le système d’Etat-nation capitaliste dépassé. »

Amuthan a ainsi conclu: « C’est à cette responsabilité historique que Senthil s’était consacré. On se souviendra toujours de lui comme de quelqu’un qui a lutté pour une perspective socialiste internationale. »

Stéphane Hughes, parlant au nom du CIQI en France, a fait un compte-rendu des quinze années de son travail avec Senthil : « J’ai rencontré Senthil pour la première fois au printemps 1992 dans un petit parc du boulevard Sébastopol à Paris. Senthil avait fait l’expérience de l’accord indo-sri lankais et de la trahison des mouvements nationalistes tamouls. Il avait compris que le mouvement nationaliste bourgeois était en faillite, mais il ne savait pas pourquoi.

 « En discutant avec le CIQI, il a commencé à comprendre les questions historiques et il s’est tourné vers le programme du trotskysme. Au centre de cette perspective, se trouve la théorie de la révolution permanente que Trotsky avait développée en 1905/6 par une étude des 100 ans d’histoire depuis la Révolution française. Cette théorie reconnaissait que la bourgeoisie avait été une classe révolutionnaire et avait conduit les révolutions anglaise et française. Trotsky réussit à démontrer que depuis, dans les différentes révolutions, en France en 1830, en Europe en 1848 et pendant la Commune de Paris en 1871 le rôle de la bourgeoisie avait profondément changé. De classe révolutionnaire ayant mené des révolutions nationales, elle était devenue une classe d’exploiteurs et d’oppresseurs de la classe ouvrière et de la paysannerie. La bourgeoisie défendait à présent le statu quo plutôt que la lutte pour la démocratie et les droits pour tous.

 « Trotsky, en se basant sur Marx, concevait le capitalisme comme un système mondial. La théorie de la révolution permanente considérait le rôle de la bourgeoisie sur une base mondiale. Dans les pays avancés comme dans les pays économiquement arriérés la bourgeoisie était incapable de lutter pour les masses laborieuses. Ainsi en Russie, la bourgeoisie était impuissante et incapable de conduire sa propre révolution bourgeoise. Seule la classe ouvrière, luttant sur la base d’un programme socialiste et internationaliste, était capable de mener les luttes contre le féodalisme et contre le colonialisme même si elle ne constituait qu’une petite minorité comme au Sri Lanka.

 « Aujourd’hui, la démocratie et le bien-être ne peuvent être réalisés qu’au niveau mondial.

 « Une fois que Senthil a compris cela, il a compris la crise du nationalisme bourgeois. Le LTTE était incapable d’apporter une réponse à ces questions. Il se préoccupait trop de sa relation avec les bourgeoisies indienne, européenne et américaine. Le LTTE servait les intérêts égoïstes de la bourgeoisie tamoule tout comme le gouvernement sri lankais de Rajapakse servait les intérêts de la bourgeoisie cingalaise.

 « A présent, même les mouvements nationalistes les plus radicaux et les plus respectés, tel l’OLP, sont discrédités. La question des perspectives politiques était essentielle. Senthil l’avait compris. Il avait compris que l’unique perspective durable était une perspective qui se fonde sur la classe ouvrière internationale et sur la lutte pour renverser le système tout entier : le capitalisme était à l’agonie et historiquement en faillite. Seule la classe ouvrière est en mesure de briser la domination de tout le système capitaliste sur la population mondiale.

 « Pour le faire, la classe ouvrière doit être consciente de cette nécessité historique : c’est le rôle de notre parti et du WSWS. Si je dis cela, c’est parce que c’est cela même que Senthil voudrait nous faire comprendre. S’il avait été parmi nous aujourd’hui, c’est ce que Senthil vous aurait dit. C’est pour cela que cette rencontre dans ce petit parc en 1992 a été la rencontre la plus importante de sa vie. »

Athyan, un dirigeant du CIQI au sein de la communauté tamoule en France a informé l’assemblée que pour honorer la mémoire de Senthil, ils publieraient un livre retraçant sa vie. Il a dit que « En cette époque d’économie mondialisée intégrée il avait compris de façon scientifique qu’une véritable libération du peuple tamoul opprimé au Sri Lanka était impossible en formant un petit Etat tamoul. La réponse de Senthil était qu’il existait une perspective révolutionnaire : et que celle-ci n’était autre que la perspective du Comité international de la Quatrième Internationale. »

Athyan a poursuivi: « Que nous apprennent les agressions de l’Afghanistan et de l’Irak et les menaces sur l’Iran de la part de l’impérialisme américain ? Cela met toute l’humanité face à la prochaine grande catastrophe humaine. En cette époque impérialiste, la solution à la crise se trouve dans le développement d’une conscience politique de la classe ouvrière mondiale et dans la construction de son propre parti. Pour continuer son exploitation, le capitalisme divise la classe ouvrière par les questions de race, de religion, de castes, de couleurs de peau et d’autres différences encore et l’assujettit à l’intérieur de frontières nationales. »

 « Senthil avait compris, en particulier, que la perspective du nationalisme tamoul n’était qu’un piège pour le peuple tamoul et était absolument ferme sur la nécessité de développer une perspective pour les peuples du sous-continent indien. Tant que les puissances indiennes et les autres puissances impérialistes qui soutiennent le gouvernement raciste du Sri Lanka, ne sont pas renversées, il n’y aura pas de libération du peuple opprimé du Sri Lanka. C’est dans cette lutte que Senthil marche la tête haute en tant qu’internationaliste. »

Chezhian, ami proche et camarade de Senthil, et qui était avec lui lorsqu’il est mort, a pris la parole: « Lorsque Senthil et moi-même nous sommes rapprochés du mouvement marxiste, le problème auquel nous étions confrontés était de trouver les raisons de l’effondrement de l’Union soviétique, de la faillite des mouvements de libération tamoule au Sri Lanka. Nous nous demandions aussi sur quelle base il était possible d’atteindre la véritable libération du peuple tamoul. Lorsque nous avons clairement compris ces questions, nous avons rejoint le CIQI. »

Chezhian a rappelé : « Jusqu’à la dernière minute, Senthil n’a cessé de penser à l’avenir de l’humanité. Il était très engagé dans ses convictions. Il se souvenait affectueusement des personnes qui l’avaient formé. Jusqu’au moment où l’accident s’est produit, dans la voiture, nous discutions de comment construire notre parti dans le sous-continent indien. Il sera à nos côtés dans chacune de nos réussites. »

La cousine de Senthil, reconnaissant le chagrin de ses camarades de lutte a dit, « Comment puis-je, moi qui l’ai connu depuis son enfance, l’oublier ? Je l’ai connu quand il était encore dans le ventre de sa mère. Tout petit déjà il était d’une grande honnêteté. Il écoutait toujours patiemment. Sa disparition est une grande perte. » Elle a souligné l’importance de l’héritage culturel tamoul et fait remarquer que « l’histoire nous dit que le Sri Lanka avait été séparé de l’Inde il y a quelque 6 000 ans. De même, le tamoul est une langue très ancienne. On dit qu’à une époque on le parlait jusque dans la région de l’Himalaya. C’est une langue qui est parlée depuis 50 000 ans et une langue écrite depuis 3 000 ans. »

Elle a ajouté « Pour survivre en tant que personne, il faut s’entraider. C’est ça le socialisme. » Elle a suggéré, « Nous devrions mettre en place un fonds à l’intention de son épouse et de ses enfants. »

Kanda a pris la parole et dit que sa très forte amitié avec Senthil datait de plus de 20 ans. Senthil s’opposait aux inégalités criantes du monde : « En 1997, le cinquième le plus riche de la population mondiale recevait 86 pour cent des revenus mondiaux tandis que le cinquième le plus pauvre ne recevait que 1,3 pour cent. Plus de 1,3 milliard de personnes sont contraintes de survivre avec moins de 1 dollar par jour, ce qui est une situation qui met en danger la vie. » Afin de résoudre cette crise, Senthil « était absolument convaincu par la perspective de la révolution permanente. Alors, il s’est battu pour la révolution socialiste mondiale qui est l’unique solution permettant à la classe ouvrière de se libérer de la souffrance de la polarisation sociale existant à l’échelle mondiale. Alors, il a fièrement rejoint le CIQI et a lutté pour la perspective socialiste mondiale. »

Après les discours, un repas était organisé, et lors des discussions, s’est exprimé un réel intérêt pour la théorie de la révolution permanente. Les gens étaient particulièrement d’accord avec l’observation faite par Stéphane Hughes que la direction du LTTE représentait les intérêts égoïstes de la bourgeoisie tamoule et le gouvernement Rajapakse ceux d’une minuscule élite privilégiée cingalaise et non ceux de la masse du peuple sri lankais.

Lors d’une discussion avec le père de Senthil, après la cérémonie, ce dernier a dit qu’il n’était pas engagé politiquement. Il a dit avoir toujours encouragé Senthil à lire. Il a dit que lui-même s’était mis à lire les livres de Senthil. Il a dit qu’il existait de nombreuses religions : hindoue, musulmane, chrétienne, mais qu’il était nécessaire de méditer et de mettre en valeur ce qu’il y a de scientifique dans ces religions. Il a qu’il pensait que la Quatrième Internationale était d’une grande importance.

Il avait été directeur d’un établissement scolaire et il est actuellement à la retraite. Il ne connaissait pas alors ce qu’était le trotskysme : s’il avait su, il n’aurait pas laissé ses élèves rejoindre les nationalistes, mais il n’avait pas eu conscience qu’il existait une alternative.

Il y avait dans le nord du Sri Lanka une situation de guerre civile, mais il pensait qu’il était essentiel que les gens de là-bas aient des contacts avec le monde extérieur. Pour cela, il fallait trouver un moyen de faire parvenir le WSWS à la population civile et de le traduire dans toutes les langues pour les gens du monde entier.

Le rassemblement commémoratif a vraiment montré qui était Senthil, a dit son père. Il a dit lire le WSWS tous les jours et a déjà lu les deux premiers chapitres de « La troisième Internationale après Lénine » de Trotsky qui a été traduit pour la première fois en tamoule par le comité de rédaction tamoul du WSWS pour le vingtième anniversaire de la mort de Keerthi Balasuriya. Cela le rend très fier de ce qu’a fait son fils. Il a dit qu’il préparerait un exposé sur le développement de Senthil, pour le cinquième anniversaire de sa mort.

Lors d’une discussion, Amuthan a fait remarquer que les personnes présentes au rassemblement avaient connu, 25 ans durant, des décès dans leur famille et leur communauté. On venait d’apprendre qu’un camarade du SEP du Sri Lanka avait perdu 8 membres de sa famille au cours d’un bombardement fait au hasard par les forces aériennes sri lankaises au-dessus de territoires détenus par le LTTE.

Néanmoins, ces personnes ont reconnu que la mort de Senthil était une tragédie et une perte particulières du fait du combat qu’il menait. De nombreuses personnes ont dit qu’elles assisteraient à la réunion du 16 mars à Paris en commémoration du 20e anniversaire de la mort de Keerthi Balasuriya.

(Article original anglais paru le 3 mars 2008)

Voir aussi :

Réunion publique à Paris : Vingtième anniversaire de la mort du dirigeant trotskyste Keerthi Balasuriya [13 février 2008]


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