Le capitalisme est frappé par la plus grande crise économique, sociale
et politique depuis la Grande Dépression des années 1930. Tous les
fléaux du 20e siècle — le chômage de masse, la pauvreté, le nationalisme
et la menace de guerre mondiale — refont surface une fois de plus.
L’économie mondiale va se contracter en 2009 : la
première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plus de 50
millions de personnes à travers le monde vont perdre leurs emplois cette
année alors que des entreprises réduisent leurs effectifs ou ferment
complètement. On croit que le nombre de personnes souffrant de faim
chronique dans le monde augmentera de 100 millions en 2009, portant le
total bien au-delà d’un milliard.
Dans les pays capitalistes avancés, les gains sociaux
de décennies de luttes sont éradiqués, les salaires chutent et les
programmes sociaux détruits les uns après les autres.
Aux États-Unis, le cœur du capitalisme mondial, des
bidonvilles et de longues files de chômeurs ont fait leur apparition.
Des millions de personnes ont été licenciées et sont à chaque jour à la
recherche d’un emploi, sans succès. Les conditions de vie pour des
masses de gens deviennent intolérables.
Mais pourquoi cela devrait-il être ainsi ? De grandes
avancées en science et en technologie, combinées à une intégration
mondiale sans précédent de la vie économique, ont rendu possible une
nouvelle ère de prospérité humaine. Pourtant, la jeunesse fait face à un
monde marqué par la guerre et le besoin, la pauvreté et la maladie,
ainsi que des attaques sur les libertés démocratiques les plus
fondamentales.
Le progrès humain est bloqué par le système
capitaliste qui subordonne tout à la quête du profit et à l’accumulation
de richesse personnelle par les mieux nantis. Ce système doit être
remplacé.
L’IEES est une organisation d’étudiants à travers le
monde qui se consacre à la construction d’un mouvement socialiste de la
classe ouvrière, un mouvement qui pourra finalement concrétiser le
potentiel de l’époque moderne, mettre un terme à la pauvreté et la
guerre, et jeter les bases de véritables liberté et égalité humaines.
Joignez la lutte pour le socialisme international !
Devenez membres de l’IEES !
L’offensive contre la classe ouvrière
Sous la direction actuelle de l’administration Obama,
les gouvernements du monde ont réagi à la crise économique en détournant
des billions de dollars vers les banques, et de là directement dans les
poches des financiers multimilliardaires responsables du krach.
Le gouvernement américain a promis aux banques une
aide qui pourrait atteindre 23 billions de dollars. En Europe, les
gouvernements ont fourni aux banques l’équivalent du tiers de la
production annuelle. Cet argent doit être pris de quelque part. Ce sera
la classe ouvrière, constituant la vaste majorité de la société, qui
devra payer la facture. C’est pourquoi les sauvetages des banques sont
accompagnés de coupes sans précédent dans les programmes sociaux
essentiels et les salaires.
Des millions de travailleurs et d’étudiants de
partout à travers le monde ont donné leur appui à Barack Obama, car ils
ont vu en lui un moyen de s’opposer aux politiques de l’administration
Bush. Ceux qui l’ont appuyé découvrent maintenant qu’Obama compte non
seulement poursuivre ces mêmes politiques qui ont fait de George Bush un
être si détesté, mais il entend même les intensifier.
Depuis qu’il a pris le
pouvoir, Obama a:
donné des billions de
dollars aux banques
refusé d’aider les
États qui font face à des crises budgétaires, exigeant plutôt des
compressions budgétaires en forçant des mises à pied, des attaques
sur les salaires des travailleurs, des hausses de frais dans les
universités et des réductions des services sociaux de base.
a intensifié la guerre
en Afghanistan et enclenché un nouveau conflit au Pakistan.
L’occupation de l’Irak se poursuit. En 2009, les dépenses militaires
ont atteint 640 milliards de dollars.
a maintenu
les politiques de torture et d’espionnage et refuse de tenir
responsable ceux qui ont établi ces mesures anti-démocratiques.
a poussé les fabricants
d’automobiles à la faillite afin de couper les emplois, les salaires
et les avantages sociaux des travailleurs.
Ces actions démontrent que rien ne pourra changer
tant que les travailleurs et les étudiants du monde demeureront liés aux
partis bourgeois. Les travailleurs ont besoin d’un parti socialiste et
internationaliste afin de lutter pour leurs intérêts. C’est ce que
cherche à bâtir l’IEES.
La crise qui frappe les étudiants
Les intérêts des étudiants ne peuvent être défendus
qu’à travers la lutte visant à mobiliser la classe ouvrière
internationale contre le capitalisme. Les questions sociales
fondamentales qui touchent les étudiants — y compris la hausse des frais
de scolarité et de logement, ainsi que la baisse de l’aide financière —
sont inséparablement liées aux questions plus larges affectant tous les
travailleurs : le chômage, la détérioration des infrastructures,
l’attaque sur les salaires et les avantages sociaux.
La plupart des étudiants travaillent et nombre
d’entre eux directement pour leur université. Ainsi, leurs intérêts en
tant que travailleurs et étudiants convergent directement. Les groupes
de l’IEES ne mènent pas leurs activités que sur les campus, mais bien
parmi les plus larges sections de travailleurs.
Un tournant vers la classe ouvrière ne signifie pas
un tournant vers les bureaucraties syndicales. La lutte de la classe
ouvrière ne se développera qu’en opposition aux appareils syndicaux, qui
agissent en tant qu’associés de la direction patronale et de l’État,
contrôlant la classe ouvrière, limitant les agitations sociales et
faisant respecter les concessions. Politiquement, ces organisations
soutiennent inébranlablement les démocrates aux États-Unis, le Parti
socialiste en France, les Verts en Allemagne, le NPD au Canada et
d’autres partis bourgeois qui défendent le système capitaliste.
L’IEES appelle à une rupture avec ces bureaucraties
syndicales et à la construction de comités ouvriers de la base, et de
comités de lutte qui rassembleront les travailleurs et la jeunesse dans
les quartiers.
Un programme socialiste
La reprise de la lutte des classes sera une
conséquence objective et inévitable de la crise actuelle. Mais pour que
cette lutte soit victorieuse, elle doit être guidée par une nouvelle
stratégie politique. Les luttes des ouvriers et des jeunes doit être
consciemment dirigée contre le système capitaliste, qui est la source du
chômage, de la pauvreté et de la guerre.
Un changement radical dans l’organisation
fondamentale de l’économie mondiale est nécessaire. Les immenses forces
productives de l’humanité ne peuvent demeurer plus longtemps sous le
contrôle d’une mince couche de milliardaires. Ce n’est que par une
réorganisation socialiste de la vie économique pour répondre aux besoins
sociaux, et non au profit privé, qu’une solution aux problèmes urgents
auxquels font face les travailleurs peut être trouvée.
Depuis la Grande Dépression, le monde n’a jamais été
aussi inégal. Le 1 pour cent le plus riche de la population mondiale a
un revenu égal à celui des 57 pour cent inférieurs. Les trois individus
les plus riches ont davantage d’actifs que les 10 pour cent les plus
pauvres du monde. Au même moment, la crise économique engendre une
catastrophe sociale pour la classe ouvrière à travers le monde. Les
saisies et les faillites grimpent à des taux historiques sans précédent.
Aucun problème social, incluant les changements
climatiques, ne peut être solutionné sans remettre en cause la propriété
et la distribution de la richesse. La propriété privée des grandes
compagnies et des banques rend impossible l’exécution d’un plan
économique rationnel orienté vers les besoins humains.
L’IEES appelle à l’affectation de billions de dollars
à travers le monde à des programmes de création d’emplois afin de
reconstruire les écoles, les logements et les hôpitaux, améliorer les
infrastructures sociales et fournir des institutions culturelles
accessibles aux travailleurs et à la jeunesse. Nous appelons à la
nationalisation, sous le contrôle démocratique de la population, des
leviers fondamentaux de la vie économique : les grandes entreprises
industrielles, les banques, les services de transport, la santé, les
télécommunications, l’agroalimentaire. Nous luttons pour une
redistribution de la richesse en retirant des mains des très riches les
ressources de la société et en les mettant à la disposition de la très
grande majorité de la population mondiale.
Pour l’internationalisme
La mondialisation a augmenté la richesse sociale. Les
conditions économiques et technologiques objectives existent pour
fournir à chaque être humain des conditions de vie décentes s’améliorant
sans cesse. Les deux éléments fondamentaux du capitalisme — la propriété
privée des moyens de production et la division de l’économie mondiale en
frontières nationales — bloquent l’utilisation et le développement
progressistes des forces productives de l’humanité. La propriété privée
et la production en vue du profit, ainsi que le système d’États-nations,
sont des barrières historiques au progrès qui engendrent l’inégalité
sociale et les horreurs de la guerre et de la dictature.
Aucun des problèmes que nous confrontons ne peut être
réglé sur une base nationale. Les forces productives de l’humanité ont
dépassé les étroites limites de l’État-nation. Au même moment, les
problèmes auxquels font face les travailleurs et les jeunes de tous les
pays sont fondamentalement les mêmes. C’est la classe ouvrière, la seule
classe véritablement internationale, qui peut mettre de l’avant une
solution à la crise.
Dans tous les pays, l’IEES s’oppose au nationalisme,
au chauvinisme et au protectionnisme; ce sont tous des instruments que
la classe dirigeante utilise pour diviser et affaiblir les travailleurs,
spécialement en temps de crise.
Les travailleurs et les étudiants de tous les pays
doivent s’unir dans une lutte commune contre la guerre et la domination
de la société par une aristocratie financière.
Contre le militarisme et la guerre
Cela fait maintenant plus de sept ans que la guerre
en Irak a débuté. Ce geste d’agression criminel a eu comme conséquence
la mort de plus d’un million d’Irakiens et la destruction de toute une
société. Les vies de plus 4000 soldats américains ont été gaspillées, de
même que des centaines de milliards de dollars en ressources sociales.
En poursuivant les guerres d’Afghanistan et d’Irak, maintenant sous la
direction de l’administration Obama, l’élite économique et financière
américaine cherche à défendre son contrôle militaire dans des régions
riches en pétrole et autres ressources naturelles.
L’IEES demande le retrait immédiat et inconditionnel
de toutes les troupes américaines et étrangères de l’Irak et de
l’Afghanistan ainsi que la fin des agressions militaires américaines de
par le monde. La machine de guerre américaine doit être démantelée et
les vastes sommes dépensées pour elle doivent être utilisées pour payer
des réparations aux sociétés dévastées par les bombes américaines et
aider à satisfaire les besoins sociaux criants au pays. Cette politique
est valable pour tous les autres pays impérialistes.
En lieu et place de la violence militaire, la
répression et l’exploitation, l’IEES avance une politique étrangère
socialiste basée sur la solidarité et l’assistance mutuelle de tous les
travailleurs.
Pour la défense des droits démocratiques
Employant le prétexte de « guerre contre le
terrorisme », le gouvernement américain a mis en place une série de
mesures anti-démocratiques, incluant la torture, les déportations, les
détentions pour une durée indéfinie et l’espionnage domestique. Tout en
étant surtout utilisé contre les opposants à l’extérieur du pays, la
cible ultime de ces politiques est la suppression de toute résistance au
programme de la classe dirigeante. Le cadre pour un État policier est en
train d’être érigé afin de déployer la violence et la répression de
masse contre les travailleurs et les étudiants qui s’opposent aux
politiques de guerre à l’étranger et de chômage de masse et de pauvreté
au pays.
L’IEES appelle à la fin immédiate de tous ces
programmes et à la restauration des droits démocratiques et
constitutionnelles fondamentaux. Nous appelons à l’arrestation et à la
poursuite des responsables gouvernementaux de premier plan qui ont donné
l’ordre de torturer. Tous ceux qui connaissaient l’existence de ces
actions et les ont gardées secrètes — notamment des membres importants
du Parti démocrate — doivent répondre de leurs actes.
Pour le marxisme et le matérialisme
Pendant des décennies, les campus universitaires ont
été dominés par les idéologies sans issue du postmodernisme et des
tendances s’y rattachant. À la base de ces philosophies se trouve le
rejet de la science, du progrès, de la vérité objective. L’IEES lutte
pour un renouveau de l’héritage intellectuel des Lumières et de la
philosophie matérialiste, aujourd’hui incorporés dans le marxisme.
Le socialisme émerge, en tant que nécessité
historique, des contradictions du capitalisme, un système social qui n’a
plus de rôle progressiste à jouer depuis longtemps. L’IEES a une
confiance inébranlable dans le développement du mouvement socialiste
international, parce que le socialisme correspond aux intérêts objectifs
de la classe ouvrière; c’est-à-dire la vaste majorité de l’humanité.
Pour un mouvement socialiste indépendant de la classe
ouvrière !
Obama et les démocrates, tout comme Bush et les
républicains, ne représentent pas les gens ordinaires, mais une classe
d’élite de propriétaires et financiers capitalistes. La même chose est
vraie pour les Partis travaillistes en Grande-Bretagne et en Australie,
le Parti social-démocrate en Allemagne, le Parti socialiste en France,
le NPD au Canada ainsi que les partis bourgeois similaires.
L’IEES rejette la politique qui vise à faire pression
sur ces partis pour qu’ils « agissent ». Cette perspective est vouée à
l’échec. Notre but est de construire un mouvement politique de masse,
basé sur une perspective théorique claire et détaillée, de lutter pour
le pouvoir politique, d’établir un gouvernement de travailleurs et de
réorganiser la société sur une base démocratique, égalitaire et
rationnelle. La classe ouvrière a besoin de son propre parti, de son
propre programme et de sa propre voix. Voilà pourquoi l’IEES est pour la
construction des Partis de l’égalité socialiste à travers le monde et du
Comité international de la Quatrième Internationale.
Tous les différents partis de protestation, comme le
NPA en France, le parti La Gauche en Allemagne et l’International
Socialist Organization aux États-Unis ont exactement le programme
opposé. Ces groupes se présentent comme des opposants des partis établis
mais en réalité ne cherchent qu’à rattacher les travailleurs à eux.
L’IEES s’oppose aux politiques identitaires, un
élément fondamental des groupes libéraux et « de gauche » de la classe
moyenne, qui élèvent la race, le genre ou l’orientation sexuelle
au-dessus des divisions de classes fondamentales de la société. La force
motrice de la politique est la lutte des classes. C’est seulement en
reconnaissant ce fait qu’une réponse viable à la crise peut être mise de
l’avant.
Nous luttons pour une renaissance du mouvement
socialiste international basé sur les leçons des expériences
stratégiques de la classe ouvrière durant plus d’un siècle de luttes. Le
20e siècle a été témoin de grands combats pour le socialisme, mais
ceux-ci furent trahis par le stalinisme, la social-démocratie et les
bureaucraties du vieux mouvement ouvrier. La conséquence fut deux
guerres mondiales et le fascisme. Nous ne devons pas laisser une telle
chose se reproduire.
L’IEES tire son héritage des grandes personnages du
socialisme international — Marx, Engels, Lénine, Luxembourg et Trotsky —
qui ont dédié leurs vies à la construction d’un parti indépendant de la
classe ouvrière. Nous luttons pour la construction du Comité
international de la Quatrième Internationale, le Parti mondial de la
révolution socialiste qui a été fondé en 1938 par Léon Trotsky, qui a
dirigé la lutte pour le programme du socialisme international en
opposition à la bureaucratie stalinienne contre-révolutionnaire qui a
émergé en Union soviétique durant les années 1920 et 1930.
Le socialisme signifie le contrôle démocratique des
ressources productives de la société ainsi que la fin du système
capitaliste d’exploitation et de l’inégalité. Plutôt que ce soit le
marché qui dicte tous les aspects de la vie humaine, les priorités de la
société doivent être déterminées par les besoins sociaux. Réaliser cette
tâche est le rôle de la classe ouvrière et de son parti socialiste
révolutionnaire. Le socialisme ne pourra être réalisé sans une lutte
consciente pour amener le marxisme dans la classe ouvrière. Un mouvement
doit être bâti et une lutte doit être menée. Nous appelons les étudiants
et les jeunes à mener cette lutte et à construire l’IEES.
Joignez-vous à la lutte pour le socialisme ! Adhérez
à l’IEES !
L’Internationale étudiante pour l’égalité sociale est
l’organisation étudiante du Parti de l’égalité socialiste (PES) et du
Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI). Le CIQI
publie le World Socialist Web Site (www.wsws.org), le quotidien
socialiste le plus lu au monde.
Nous encourageons fortement tous les étudiants en
accord avec notre manifeste à étudier sérieusement le programme,
l’histoire et l’analyse présentés sur le World Socialist Web Site.
Adhérez à l’IEES et de la construire et entamez votre préparation
politique pour la période à venir. Aidez à construire un club de l’IEES
à votre école ou à votre université et joignez la lutte pour le
socialisme.