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WSWS : Nouvelles et analyses : Asie

Manifeste du PES pour les élections législatives de 2010 au Sri Lanka

Pour une politique socialiste et un gouvernement ouvrier et paysan

Par le Parti de l'égalité socialiste (Sri Lanka)
2 avril 2010

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Le Parti de l'égalité socialiste (PES) en appelle à tous les travailleurs et aux jeunes pour qu'ils soutiennent nos candidats et participent activement à la campagne du parti aux élections législatives du 8 avril. Le PES présente des listes aux élections dans les districts de Colombo, Jaffna, Nuwara Eliya et Galle.

Le PES est le seul parti à présenter un programme pour défendre les conditions de vie et les droits démocratiques des travailleurs. Nous attirons l'attention sur le fait que les travailleurs sont confrontés à un désastre social et économique à moins qu'ils ne rompent avec les partis capitalistes, se mobilisent indépendamment et commencent à lutter pour un gouvernement ouvrier et paysan et une politique socialiste.

L'establishment politico-médiatique essaie de bercer les électeurs dans un faux sentiment de sécurité en dissimulant l'étendue de la crise économique actuelle et le degré d'avancement des mesures d'état policier prises par le gouvernement. Une fois les élections terminées, le président Mahinda Rajapakse lancera une attaque contre le niveau de vie des travailleurs et fera taire brutalement toute opposition.

Rajapakse a affirmé faussement que la fin de la guerre contre les tigres de libération tamouls (LTTE) amènerait une nouvelle ère de paix et de prospérité. En fait, les difficultés économiques et politiques de l'île n'ont fait que s'intensifier après la défaite du LTTE. Elles se trouvent en conjonction avec la nouvelle étape de la crise économique mondiale.

En 2008-09, au cours de la pire crise financière depuis les années 1930, les gouvernements du monde entier ont pris à leur compte des milliers de milliards de dollars de dettes privées par l'intermédiaire des renflouements, des mesures de stimulation, et des garanties financières. Maintenant l'élite du monde des affaires exige que ces dettes massives soient mises sur le dos des travailleurs.

Le centre d'intérêt immédiat est la Grèce, où le capital financier insiste pour que le gouvernement Papandréou réduise les salaires, repousse l'âge de la retraite, augmente les taxes, réduise les dépenses d'éducation, de santé et d'aides sociales - bref, appauvrisse la classe ouvrière - pour payer pour la spéculation et l'arnaque de l'aristocratie financière mondiale. La Grèce en revanche, n'est qu'un cobaye pour l'application de ce programme à toute l'Europe et au-delà.

Ces mêmes processus sont déjà à l'ouvre depuis longtemps au Sri Lanka. Le président Rajapakse a fortement emprunté pour cette guerre, ce qui a entraîné le doublement de la dette gouvernementale à 4100 milliards de roupies (26,63 milliards d'euros), soit 86 pour cent du PIB entre 2005 et 2009. L'année dernière, le déficit budgétaire avait gonflé jusqu'à 9,7 pour cent du PIB. Le gouvernement est maintenant sous la pression du FMI pour qu'il se conforme à ses engagements et réduise son déficit budgétaire de moitié pour l'année prochaine.

Rajapakse présente une image complètement fausse d'une économie qui serait sur le point de devenir la prochaine « merveille de l'Asie. » Il a retardé le vote du budget pour ne pas appliquer tout de suite les mesures les plus dures du FMI. Mais une fois les élections terminées, il dévoilera un budget qui fera lourdement porter le fardeau sur la classe ouvrière.

Actuellement, plus de la moitié des dépenses de gouvernement sont constituées de deux choses - le service de la dette, qui consomme 35 pour cent, et la défense, qui compte pour 21 pour cent. Le gouvernement ne peut pas réduire le premier poste et ne réduira pas le second. Cela signifie que toute l'étendue des réductions portera sur les allocations, l'éducation, la santé, les aides sociales, ainsi que sur les emplois du secteur public et les salaires, résultant en une baisse dramatique de tous les niveaux de vie.

Les partis d'opposition ne présentent aucune orientation différente. Le United National Party (UNP) et le JVP (Janatha Vimukthi Peramuna - Front populaire de libération) mettent en avant la fiction populiste que la « corruption du gouvernement » serait seule responsable des difficultés économiques actuelles. Ils dissimulent la situation réelle car ils partagent l'avis du gouvernement selon lequel, il n'y a pas d'autre choix que de faire payer la classe ouvrière pour les conditions économiques qui s'aggravent.

Des atteintes aux droits démocratiques

Appliquer la même solution qu'en Grèce au Sri Lanka entraînera une confrontation avec la classe ouvrière et Rajapakse s'y prépare comme il faut. Au cours de cette guerre, le gouvernement, assisté par les syndicats, a supprimé les luttes des travailleurs au nom de la « sécurité nationale ». Maintenant, Rajapakse se livre à une « guerre économique » pour « construire la nation » en se servant des mêmes mesures répressives. Lorsque la colère montait parmi les travailleurs des plantations l'année dernière, dans les ports, les hôpitaux et d'autres secteurs, il a déployé des troupes contre les grévistes et utilisé l'état d'urgence pour interdire les actions syndicales.

Pour mener la guerre civile, des gouvernements successifs à Colombo ont érigé un vaste appareil d'état policier. Rajapakse est allé encore plus loin, se servant de ses pouvoirs exécutifs pour réduire le Parlement au rôle d'une chambre d'enregistrement et agir de plus en plus par le truchement d'une cabale politico-militaire qui a violé la constitution et fait fi des tribunaux. Sous son régime, des escadrons de la mort ont assassiné ou « fait disparaître des centaines de gens en tout impunité. Après la défaite du LTTE, l'armée a illégalement emprisonné 280 000 civils tamouls dans des « village de secours ». Des méthodes similaires seront utilisées contre les travailleurs lorsqu'ils chercheront à défendre leur niveau de vie et leurs droits démocratiques.

La campagne électorale actuelle se déroule dans un climat d'intimidation et de violence dirigée contre les politiciens d'opposition, les critiques des médias et les syndicalistes. Après l'élection présidentielle de janvier, le gouvernement a arrêté le candidat de l'opposition Sarath Fonseka et des dizaines de ses partisans sur la base d'accusations vagues et non démontrées selon lesquelles l'ex-général préparerait un coup d'état. Rajapakse fait maintenant campagne pour les élections parlementaires pour une majorité des deux tiers qui lui permettrait de changer la constitution et d'asseoir son pouvoir autocratique.

L'UNP et le JVP se présentent comme des défenseurs des droits démocratiques. Mais ils ne demandent pas la relaxe immédiate des milliers de jeunes Tamouls retenus comme « suspectés de faire partie du LTTE » ou la fermeture des « villages de secours » de l'armée et des camps de détention. Comme le gouvernement, les partis d'opposition sont embourbés dans le chauvinisme anti-tamoul. Ils ont soutenu la guerre criminelle de Rajapakse, ainsi que les crimes de guerre de l'armée et des violations manifestes des droits démocratiques.

Les disputes âpres entre le gouvernement et les partis d'opposition ne concernent que des questions purement tactiques, en particulier la politique étrangère. L'Asie du Sud est de plus en plus prise dans les rivalités entre grandes puissances. Les États-Unis mènent des guerres néo-coloniales en Irak et en Afghanistan et une guerre par Etat interposé au Pakistan pour asseoir leur domination dans les régions riches en ressources énergétiques du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale. La Chine cherche à contrer les États-Unis dans toutes les sphères, y compris la protection de ses routes commerciales vitales à travers l'Océan indien.

La volte-face de Rajapakse en faveur de la Chine pour obtenir une assistance diplomatique financière et militaire a provoqué une inquiétude montante à Washington. Un rapport du Sénat américain de l'année dernière déclarait que les États-Unis ne pouvaient pas se permettre de « perdre le Sri Lanka », qui occupe une position stratégique dans l'Océan indien. Alors que Rajapakse penche vers la Chine, l'UNP est favorable aux alliés traditionnels du pays - les États-Unis et l'Europe. Avec l'approfondissement de la crise économique mondiale, le Sri Lanka - comme l'Afghanistan, le Pakistan et l'Irak - risque d'être balayé par des rivalités encore plus grandes, des conflits et la guerre.

Mettre fin à la paralysie politique

Comme leurs frères et sours de classe en Asie du Sud et partout ailleurs, les travailleurs du Sri Lanka doivent faire face à de grands périls. La classe dirigeante a un programme de guerre de classe, mais la classe ouvrière est politiquement paralysée. Les travailleurs restent liés à des partis politiques et des organisations qui défendent le système capitaliste et qui imposent des atteintes aux niveaux de vie et aux droits démocratiques. Les partis ouvertement bourgeois - cingalais et tamouls - sont assistés par les syndicats et les ex-gauchistes du Nava Sama Samaja Party (NSSP - ) et l'United Socialist Party (USP), qui cherche à duper la classe ouvrière.

Il est temps de tirer des leçons politiques nettes. Au cours des trois décennies passées, la perfidie des syndicats - qu'ils soient liés aux partis politiques ou soit disant indépendants - n'a fait que se creuser. Dans toutes les luttes des quatre dernières années, chaque syndicat a fonctionné pour imposer les diktats du gouvernement Rajapakse et du monde des affaires. Si les syndicats progouvernementaux l'ont fait directement, les syndicats « d'opposition » ont servi de valves de sécurité pour contenir et dissiper la colère des travailleurs. Au coeur de leur perspective, il y a la défense du capitalisme Sri Lankais et le maintien de la « Compétitivité internationale» des grandes entreprises sri lankaises.

Il est d'une importance cruciale que les travailleurs tamouls et la jeunesse comprennent que la défaite du LTTE n'était pas due en premier lieu à ses tactiques militaires, mais à sa faillite politique. Les gouvernements successifs à Colombo, qui ont nourri la haine anti-tamoule pour diviser la classe ouvrière, sont responsables des 26 années de guerre. Mais le programme du LTTE d'établir un Etat capitaliste tamoul séparé ne représentait que les intérêts de la bourgeoisie tamoule, pas des masses tamoules. Le LTTE a été organiquement incapable de faire un quelconque appel de classe à la seule force sociale qui pourrait défendre les droits démocratiques des Tamouls - la classe ouvrière du Sri Lanka, d'Asie du Sud et de par le monde.

L'alliance nationale tamoule (TNA), qui a fonctionné comme le porte-parole du LTTE durant la guerre, s'est fracturée en quatre parties - cherchant toutes à se réintégrer dans l'establishment politique de Colombo. Alors que certains parlementaires du TNA ont rejoint le gouvernement Rajapakse, le TNA lui-même a soutenu Fonseka - le général qui a mené la guerre contre Rajapakse - aux élections présidentielles. Aucun d'eux n'a rompu avec les politiques séparatistes tamoules qui ont pavé la voie à la défaite du LTTE.

Le rôle le plus dangereux est joué par le NSSP et l'USP, qui se présentent à l'occasion comme socialistes mais fonctionnent comme l'aile gauche des principaux partis bourgeois. Leur orientation présente est vers l'UNP, promouvant ce parti de droite bourgeois comme un défenseur des droits démocratiques. Les deux formations ont rejoint la « plate-forme » de la liberté l'année dernière pour faire des déclarations plates sur la défense de la démocratie. Le NSSP a également formé une alliance avec une formation issue du TNA dirigée par M.K. Sivajilingam, dont l'orientation à droite est démontrée par son soutien au suprématiste hindou Bharatiya Janatha Party (BJP - Parti du peuple indien) en Inde.

Pour mettre fin à la paralysie politique présente il faut rompre fondamentalement avec tous les partis de la classe dirigeante et leurs appendices de gauche. La source commune de cette tendance à la guerre et aux atteintes contre les droits démocratiques et le niveau de vie des travailleurs du Sri Lanka et de ceux du reste du monde, c'est le système capitaliste et sa division dépassée du monde en Etats-nations capitalistes. La seule alternative est le socialisme : la réorganisation rationnelle des vastes ressources de l'économie mondiale pour répondre aux besoins pressants des travailleurs, plutôt qu'aux profits de l'oligarchie financière et des entrepreneurs.

C'est la perspective sur laquelle le PES fait campagne pour mobiliser la classe ouvrière afin qu'elle mène les masses rurales au pouvoir et établisse un gouvernement ouvrier et paysan. Le PES lutte pour la création d'une république Socialiste du Sri Lanka et de l'Eelam comme partie d'une lutte menée par le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI) pour une union des républiques socialistes d'Asie du Sud et de par le monde.

Le PES avance le programme suivant pour défendre le niveau de vie et les droits démocratiques des travailleurs.

* Fin de l'occupation militaire du Nord et de l'Est

Le PES demande le retrait immédiat de toutes les forces de sécurité du Nord et de l'Est et la libération de tous les détenus et prisonniers politiques. Ce n'est qu'en s'opposant à toutes les formes de communautarisme et de nationalisme que les travailleurs tamouls, cingalais et musulmans pourront s'unir dans une lutte commune contre le pouvoir capitaliste. Pour créer les bases d'un accord démocratique, le PES en appelle à la réunion d'une assemblée constituante pour qu'elle établisse une nouvelle constitution qui réglerait toutes les questions démocratiques non réglées. Une telle assemblée doit être organisée et élue par des travailleurs ordinaires, et annuler toutes les lois répressives et discriminatoires pour garantir des droits authentiquement démocratiques.

* Des emplois stables et bien payés pour tous

Des milliards de roupies doivent êtres allouées aux travaux publics, pour créer des centaines de milliers d'emplois bien payés et construire des logements, des écoles des hôpitaux publics, des bâtiments culturels et de sport, des routes et un système d'irrigation. Le PES propose une vaste extension des emplois par la réduction de la semaine de travail à 30 heures, sans perte de salaire et avec ceux-ci indexés sur le coût de la vie. Nous voulons la fin du travail des enfants et de l'emploi des femmes et des jeunes sur les postes de nuit.

* Une éducation libre et de haute qualité

Actuellement, le système d'éducation est affligé par les inégalités - les enfants des zones ouvrières ou rurales sont mal équipés, les écoles publiques sont en sous-effectif, alors que les fils et filles des riches jouissent des moyens, des méthodes d'enseignement et des technologies modernes dans les écoles privées. Le PES défend la remise à niveau et l'extension des écoles publiques pour fournir une éducation gratuite et de haute qualité, jusqu'au niveau universitaire, à tous ceux qui souhaitent poursuivre leurs études. Les institutions existantes doivent être améliorées pour donner accès aux laboratoires scientifiques, aux ordinateurs et aux derniers équipements audiovisuels, ainsi que des moyens pour le sport et les arts.

* Pour une couverture santé universelle

Des milliers de gens meurent chaque année de maladies contre lesquelles il existe des vaccins - la dengue, la malaria et la tuberculose - tandis que de nouvelles maladies comme l'H1N1 et la grippe aviaire se répandent. De plus en plus, ceux qui ont les moyens financiers passent par des médecins et des cliniques privés, alors que les masses dépendent d'un système de santé public largement sous-financé. Le PES appelle au développement d'hôpitaux bien équipés, correctement dotés en personnel, pour donner une couverture santé gratuite, universelle et de haute qualité.

* Des logements décents pour tous

De nombreuses familles vivent dans des maisons insalubres sans les services de base comme l'eau courante, l'électricité et des toilettes convenables, et doivent faire face à des loyers en augmentation et des expulsions de la part des propriétaires. Le PES défend la construction de logements publics abordables dont le loyer est plafonné, avec toutes les fonctions essentielles, de façon à loger convenablement tout le monde.

* En finir avec l'oppression des travailleuses

Les femmes travailleuses sont condamnées par la pauvreté à supporter le double fardeau des emplois mal payés et des tâches domestiques. Elles se voient confier les tâches les plus ardues - dans les usines de textiles, la récolte du thé ou du caoutchouc et autres travaux agricoles. La crise économique mondiale a provoqué des licenciements de dizaines de milliers de femmes dans le textile, et des pertes d'emplois ou de revenus pour les femmes qui ont des emplois de femmes de ménage ou d'ouvrières non qualifiées à l'étranger.

Le PES défend l'égalité de salaires et de conditions de travail pour les travailleuses, y compris des crèches gratuites et de qualité et un congé maternité avec maintien du salaire complet. Nous demandons l'interdiction des discriminations fondées sur le sexe, y compris en ce qui concerne les lois sur le mariage. L'avortement doit être légalisé et gratuitement disponible pour toutes. Le PES s'efforce de promouvoir un climat culturel éclairé, dans lequel les hommes comme les femmes peuvent développer pleinement leurs talents et leurs personnalités.

* Aider les petits paysans

La plupart des petits paysans n'ont pas de terres, et ce problème a joué un rôle significatif dans l'éclatement de la guerre civile. Les gouvernements successifs ont délibérément installé les Cingalais pauvres sans terres dans des zones à majorité Tamoule, au nord de la zone Wanni et à l'Est - ce qui a exacerbé les tensions raciale. Avec la fin de la guerre, cette politique est ressuscitée. Le PES demande la distribution des terres de l'Etat à tous les petits fermiers, sans considération d'ethnie. Toutes les dettes passées amassées par les fermiers pauvres et les pêcheurs doivent être annulées, alors que les prêts, l'équipement agricole, les engrais et autres produits utilisés, ou encore le matériel de pêche doivent être fournis à des conditions acceptables.

Pour obtenir les ressources nécessaires à cette politique, nous demandons la nationalisation de toutes les grandes banques et institutions financières, et la transformation de toutes les corporations industrielles majeures - y compris celles des zones détaxées - en service publics sous contrôle démocratique. Nous défendons l'annulation de toutes les dettes envers les banques internationales pour lesquelles les travailleurs ne sont pas responsables mais sont tout de même contraints de payer. Sans briser l'étreinte des banques internationales, il est impossible de réaliser les premiers pas pour réorganiser la vie économique dans l'intérêt des travailleurs.

Les travailleurs et les jeunes doivent commencer à prendre les choses en main. Au cours de la dernière année de paye, les travailleurs des plantations de la propriété Balmoral ont créé leur propre comité d'action, avec l'assistance politique du PES et indépendamment des syndicats. Leur action a représenté un premier pas important de la classe ouvrière dans la rupture d'avec les syndicats et la mobilisation pour une lutte politique contre le système capitaliste et ses défenseurs.

Le PES demande l'établissement de comités d'action indépendants sur les lieux de travail, dans les quartiers, villes, et villages ouvriers, pour défendre leurs droits. Ces organisations formeront la base d'un mouvement politique de masse à travers lequel la classe ouvrière pourra prendre le pouvoir à la tête des pauvres des villes et des campagnes.

Surtout, ce qui est nécessaire, c'est la construction d'un parti politique qui éduquera, mobilisera et dirigera la classe ouvrière dans ses luttes. Ce parti, c'est le PES, s'appuyant sur les grands principes du socialisme international incarnés aujourd'hui par le Comité international de la Quatrième Internationale.

Le CIQI défend le programme sur lequel Lénine et Trotsky ont mené la Révolution russe de 1917 : la révolution socialiste mondiale pour libérer l'humanité de l'oppression capitaliste de classe. La Quatrième Internationale a été fondée par Trotsky en 1938 pour lutter contre les trahisons de la bureaucratie stalinienne, qui a usurpé le pouvoir politique dans l'Union soviétique et défendue la perspective anti-marxiste du « socialisme dans un pays », pour défendre ses privilèges en tant que caste dirigeante émergente. La confirmation finale de l'analyse et de l'opposition au Stalinisme faite par le mouvement trotskyste est intervenue en 1991, lorsque les staliniens ont renoncé au socialisme, rompu avec l'union soviétique, et restauré le capitalisme.

Le PES s'appuie sur l'héritage des représentants du prolétariat les plus prévoyants, ceux qui ont poursuivi la lutte pour l'internationalisme socialiste. Dans les années 1940, les Trotskystes du Parti Bolchevique léniniste d'Inde (BLPI) se sont implantés profondément dans les classes ouvrières d'Asie du Sud, développant une perspective démocratique et socialiste pour la classe ouvrière et les masses opprimées du sous-continent indien. Le BLPI s'est uni au LSSP, dont l'entrée dans un gouvernement de coalition bourgeois par la suite a constitué un coup puissant contre le socialisme et l'unité du prolétariat sri lankais.

La RCL, prédécesseur du PES, a été fondée en 1968 en tant que section sri lankaise du CIQI au cours d'une lutte politique directe contre la trahison du LSSP. Plus de quatre décennies après, la RCL et le PES se sont opposés de manière intransigeante au communautarisme bourgeois - l'institution du cingalais comme langue officielle et du bouddhisme comme religion d'Etat, le chauvinisme cingalais pseudo-populiste du JVP, et le séparatisme du LTTE. La RCL/PES a été le seul parti qui se soit systématiquement opposé à la guerre civile et qui ait demandé le retrait des troupes du Nord et de l'Est. La lutte des classes reprenant de plus belle à travers l'Asie du Sud et partout ailleurs, les leçons de ces luttes seront des indications essentielles pour la classe ouvrière.

La construction du PES en tant que nouveau parti de masse de la classe ouvrière sri lankaise est la tâche la plus urgente actuellement. Nous incitons tous ceux qui soutiennent notre programme et notre perspective à participer activement à notre campagne électorale. Cela signifie aider à faire connaître nos candidats et nos réunions, distribuer et discuter de nos documents électoraux et donner l'audience la plus large au World Socialist Web Site, publication Internet du CIQI. Surtout, nous vous demandons de rejoindre et construire le Parti de l'égalité socialiste et le parti de masse de la classe ouvrière.


(Article original paru le 25 mars 2010)

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