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WSWS : Nouvelles et analyses : Amérique centrale

La capitale haïtienne ravagée par un fort séisme

Par Alex Lantier
16 janvier 2010

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Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, a été frappé mardi à 16 h 53 par un grave tremblement de terre. On craint que le séisme ne cause la mort d’un nombre très élevé de personnes, en raison surtout de la mauvaise qualité des bâtiments en Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques.

L’épicentre du séisme d’une magnitude de 7,0 se situe à 15 kilomètres au sud-ouest de Port-au-Prince, une ville de plus de 2 millions de personnes. Le tremblement de terre a été le pire à frapper Haïti depuis au moins 1770 selon le Geological Survey (Service géologique) des Etats-Unis (USGS). Il s’est produit à seulement 10 kilomètres de la surface terrestre et a été rapidement suivi de deux fortes répliques, une de 5,9 et l’autre de 5,5 sur l’échelle de Richter.

John Bellini, un géophysicien de l’USGS, a dit au Wall Street Journal : « Un tremblement de terre si puissant et à faible profondeur dans une zone si densément peuplée peut causer des dégâts vraiment importants. » Il a ajouté que 1,8 million de personnes vivent dans la zone où l’intensité du séisme était à son plus fort.

Des alertes au tsunami ont aussi été émises pour Cuba, les Bahamas et la majeure partie des Caraïbes. Le tremblement de terre a été ressenti à Santo Domingo, la capitale de la République dominicaine, le pays voisin, et même jusqu’à la partie est de Cuba.

Un nuage de poussière recouvrait la ville après le séisme. Un hôpital s’est effondré dans Pétionville, un quartier plus riche de Port-au-Prince, tout comme un bâtiment gouvernemental, et plusieurs maisons ont glissé dans des ravins. Le Guardian a rapporté que les secours travaillaient « à main nue et à l’aide d’outils de fortune ».

Les communications par téléphone cellulaire, les lignes terrestres et l’électricité avaient toutes étaient été coupées à Port-au-Prince. Félix Augustin, le consul général d’Haïti à New York, a témoigné : « La communication est tout à fait impossible. Je ne peux rejoindre personne. »

Plusieurs organisations caritatives à Port-au-Prince ont réussi à communiquer brièvement avec les médias internationaux, décrivant l’étendue des dégâts. Raphaelle Chenet, une administratrice de Mercy and Sharing (Pitié et partage) a raconté : « J’ai vu des cadavres, les gens crient, ils s’affolent dans les rues, les gens ont mal. Il y a beaucoup de blessés, des crânes fracturés, des bras cassés… Il n’y a pas d’électricité, les poteaux électriques sont tombés à plusieurs endroits. » Chenet a aussi entendu des explosions qu’elle a associées à des fuites dans le réseau de gaz naturel.

Karel Zelenka, représentant en Haïti des Services d’assistance catholique, a dit que « le chaos et la catastrophe » régnaient, avant que sa ligne téléphonique ne soit coupée. Il prévoyait des milliers de morts.

Philip J. Crowley, un porte-parole haut placé du département d’Etat américain, a dit que le personnel de l’ambassade a rapporté des « dommages considérables », incluant de sérieux dégâts au palais présidentiel haïtien. Il a dit que les responsables américains étaient en train de planifier de l’aide pour Haïti.

Le commandement américain du Sud, qui supervise les opérations militaires américaines dans les Caraïbes et en Amérique latine, a dit que son personnel évaluait le niveau de l’aide requise.

Compte tenu des preuves qu’il y a eu de sérieux dommages à des édifices situés dans des quartiers riches, il est très probable que le tremblement de terre ait ravagé les bidonvilles de Port-au-Prince. Le livre de données mondiales de la CIA affirme que 80 pour cent des Haïtiens vivent dans la pauvreté et que 54 pour cent vivent dans la « pauvreté abjecte ».

Sur son site web, l’Organisation des Etats américains (OEA) déclare : « Parmi les nombreux facteurs expliquant l’étendue des pertes de vies humaines et de biens figurent l’absence d’un système de zonage des terres et l’absence de guide du bâtiment ainsi que de mécanismes de règlementations complets et détaillés. » L’OEA ajoute qu’Haïti n’a pas de codes nationaux de construction.

L’ancien ambassadeur américain en Haïti, Timothy Carney, a dit à CNN que Port-au-Prince était « particulièrement à risque en raison de sa population qui a crû rapidement, passant de 250 000 au milieu des années 1950 à plus de deux millions aujourd’hui, tout cela sans trop de surveillance.

Carney a dit que plusieurs personnes arrivant à Port-au-Prince vivaient dans les bidonvilles, et non dans des structures de béton. Il ajouta : « Je crains que tout cela se soit écroulé. »

(Article original paru le 13 janvier 2010)

 


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