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Pour étouffer les grèves étudiantes,la police de Montréal arrête 270 jeunes

Keith Jones
25 septembre 1999

La police anti-émeute de Montréal a arrêté 270 jeunes du secondaire jeudi dernier, certain n'ayant que 12 ans, pour tenter de briser une vague de grèves étudiantes qui ont touché une douzaine d'écoles à Montréal et d'autres villes du Québec depuis deux semaines.

Au grand dam de la police, des administrations scolaires et du gouvernement provincial péquiste, les grèves ont gagné en importance et en militantisme ces derniers jours. Les étudiants ont plusieurs fois bloqué la circulation au centre-ville de Montréal, ainsi que celles des autoroutes et des ponts de la Rive-Sud de Montréal.

Les manifestations ont été déclenchées par le refus des enseignants du secteur public d'organiser des activités parascolaires, un moyen de pression que les syndicats des enseignants ont pris pour s'opposer à la lenteur des négociations. Mais plusieurs étudiants ont blâmé le gouvernement du Parti Québécois pour le refus, les enseignants étant sans contrat depuis le 30 juin 1998. En plus, plusieurs utilisent la plate-forme que leur procure les grèves pour exprimer leurs doléances au sujet de la mauvaise qualité des installations scolaires, de la discipline trop dure, et l'indifférence générale de la société face à la jeunesse.

Jeudi passé, pour la deuxième fois en moins d'une semaine, le premier ministre Lucien Bouchard a blâmé les professeurs pour les grèves . « Je ne peux que réitérer un appel urgent au syndicat, aux professeurs, pour qu'ils mettent fin aux pressions, qui sont la cause évidente des problèmes que nous connaissons actuellement. »

Bouchard a déjà menacé de suspendre le droit des enseignants à la grève s'ils devaient participer à une longue grève légale avec les autres travailleurs du secteur public québécois ce novembre.

Les syndicats des enseignants, quant à eux, ont condamné les manifestations des étudiants. Monique Richard, la présidente du plus important des syndicats des enseignants, la Centrale d'Enseignement du Québec (CEQ), a dit que les étudiants du secondaire étaient incités à la grève par des « activistes » étudiants, laissant entendre que les manifestations étaient engendrées par des étudiants politisés du collégial. « Il est important d'être en classe et d'utiliser vos propres mécanismes, comme le conseil étudiant ... Mais ne vous laissez pas tromper par les activistes » a-t-elle dit.

La CEQ, comme la plupart des autres syndicats québécois, est un proche allié du PQ, et a aidé le gouvernement Bouchard à couper de façon draconienne dans les dépenses sociales, y compris l'éducation, au nom de l'élimination du déficit budgétaire avant l'an 2000.

La police anti-émeute encercle les jeunes

Alors que les manifestations des étudiants embrasaient les écoles du grand Montréal, la police anti-émeute a choisi comme cible les étudiants d'un des quartiers les plus pauvres de l'est de la ville. Lorsque les étudiants en grève sont entrés dans la cour d'une école voisine, un détachement de plus de 50 policiers anti-émeutes, avec leur casque, bouclier et matraque les ont encerclé.

Les 270 étudiants ont été détenu dans la cour d'école pour plus d'une heure, pour être ensuite embarqués dans des autobus et amenés vers deux postes de police. Tous ont été finalement relachés. Ceux qui avaient plus de quatorze ans ont reçu des contraventions de $100 pour avoir refuser de quitter un rassemblement illégal. Les parents des autres devront rencontrer les autorités policières.

Des douzaines de parents sont arrivés sur les lieux de l'école secondaire de Chomedey de Maisonneuve alors que leurs enfants étaient prisonniers de la police anti-émeute. Carole Cadieux s'est plaint que « La police ne nous a pas dit où nous pourrions aller pour chercher nos enfants. Ils nous ont dit: 'On va vous téléphoner.' Je ne sais même pas où est mon fils. »

Malgré la répression policière, des grèves ont eu lieu à plusieurs écoles secondaires de Montréal vendredi.
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