wsws.org/francais

Visitez le site anglais du WSWS

SUR LE SITE :

Contribuez au WSWS

Nouvelles et Analyses
Luttes Ouvrières
Histoire et Culture
Correspondance
L'héritage que nous défendons

A propos du CIQI
A propos du WSWS

AUTRES LANGUES

Allemand

Français
Anglais
Espagnol
Italien

Indonésien
Russe
Turque
Tamoul

Singalais
Serbo-Croate

 

Aggravation de la crise politique au Sri Lanka

Pourquoi le Parti de l'égalité socialiste refuse de participer à la discussion multilatérale proposée par Kumaratunga

Le 15 mai 2000

Suite à une série de défaites militaires dans sa guerre contre les séparatistes des Tigres de libération du Tamil Eelam (LTTE), la présidente du Sri Lanka, Chandrika Kumaratunga, est aux prises avec une crise politique qui ne cesse de s'aggraver. Afin de tenter de consolider son gouvernement, elle a convoqué une réunion multilatérale de tous les partis devant se tenir aujourd'hui, le 15 mai.

Tout comme d'autres partis politiques, le Parti de l'égalité socialiste, la section sri-lankaise du Comité International de la Quatrième Internationale, a été invité à envoyer deux représentants pour prendre part à ces discussions. Le SEP a pris la décision de ne pas participer à cet exercice. Son secrétaire national, Wije Dias, explique les raisons de cette décision dans la lettre suivante qui a été envoyée à la présidente du Sri Lanka en réaffirmant l'opposition traditionnelle du parti à la guerre.

Présidente Chandrika Kumaratunga,

Madame la Présidente,

Suite à votre invitation adressée au Parti de l'égalité socialiste afin de participer à la rencontre multilatérale devant se tenir aujourd'hui pour discuter de la poursuite de la guerre menée actuellement par votre gouvernement contre le peuple tamoul et des récentes défaites de l'armée subies dans la péninsule de Jaffna, nous vous informons de notre intention de nous abstenir de participer à cet exercice.

Votre gouvernement a promulgué de sévères mesures d'urgences afin d'enrayer toute manifestation d'opposition à ses politiques. Dans de telles conditions, cette réunion ne peut être qu'un simulacre. Le caractère absolu des restrictions actuellement en vigueur ne peut aboutir qu'à la suppression de toute critique du gouvernement.

Le véritable but des mesures foncièrement antidémocratiques adoptées par votre gouvernement n'est on ne peut plus clair : arriver à une approbation automatique des décisions gouvernementales déjà décidées d'avance, tenter de rendre crédibles les politiques du gouvernement et susciter un soutien pour la poursuite d'une guerre qui n'a eu que des conséquences désastreuses pour les travailleurs dans toute l'île, qu'ils soient cingalais ou tamouls. Le Parti de l'égalité socialiste n'a pas l'intention de participer à cette comédie.

Puisque vous nous avez demandé notre opinion quant à la guerre, la voici : des dizaines de milliers de vies ont été perdues et des millions de roupies gaspillées pour la poursuite d'une guerre réactionnaire ayant pour but de supprimer les droits démocratiques du peuple tamoul. Vous avez pris le pouvoir en 1994 en promettant la paix. Depuis pourtant, vous avez intensifié la guerre et augmenté le fardeau imposé sur les épaules du peuple. Plus de soldats et de civils ont en effet trouvé la mort au cours des six dernières années qu'au cours des dix années précédentes sous différents gouvernements UNP successifs.

Malgré le fait que les travailleurs et les villageois cingalais ne sont pas responsables de ce conflit, ils n'en paient pas moins un coût terrible qui se traduit par de nombreuses pertes de vie, un nombre sans cesse croissant de blessés et de mutilés, ainsi que des compressions budgétaires sauvages effectuées par votre gouvernement dans les services de base afin d'alimenter votre machine de guerre. Les intérêts des travailleurs et des villageois cingalais commandent la fin des combats et une entente fraternelle avec leurs frères et surs tamouls.

Le Parti de l'égalité socialiste appelle de façon non équivoques au retrait intégral et immédiat de toutes les forces militaires sri-lankaises stationnées au Nord et à l'Est de l'île. Plus un seul soldat ne doit perdre la vie. Pas une seule roupie de plus ne doit être dépensée pour une guerre qui n'est menée que dans l'intérêt de la bourgeoisie sri-lankaise.

Veuillez agréer, Madame la Présidente, mes salutations distinguées.

Wije Dias

Secrétaire national
Parti de l'égalité socialiste

Vois aussi:
Le World Socialist Web Site lance un portail en langue tamoule 1 mai 2000

 

Untitled Document

Haut

Le WSWS accueille vos commentaires


Copyright 1998 - 2012
World Socialist Web Site
Tous droits réservés