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La guerre en Irak et le débat sur les renseignements truqués

Par le Comité Editorial
19 juillet 2003

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Le débat suscité par l'affirmation que le discours de Bush sur l'Etat de l'Union comprenait un faux rapport sur une tentative irakienne d'acheter de l'uranium a un caractère plutôt irréel. Il y a un effort intense de la part des médias et des milieux politiques de contenir le débat dans des limites superficielles et stupidement étroites.

Le mensonge de Bush sur l'Irak et l'uranium africain rejoint des dizaines d'autres mensonges racontés au peuple américain par l'administration Bush sur des armes de destruction massive non existantes pour faire peur à la population et fabriquer un casus belli. Mais le débat officiel tente de cacher ce réseau de mensonges, choisissant plutôt de se concentrer sur ce discours, mettant l'accent sur une prétendue « défaillance » des renseignements ou de communication entre agences qui auraient permis aux 16 mots à présent célèbres de se trouver dans le discours de janvier dernier au Congrès.

« A-t-on trompé le président ? Comment a-t-on pu faire cela, qui est responsable » ? Tel est le contenu général du débat. On encourage le public à croire que les hommes politiques et les médias sont choqués et estomaqués par la révélation que le président ait fait une affirmation trompeuse pendant sa course à la guerre.

Le degré d'hypocrisie ici est remarquable, même pour quelqu'un habitué à la politique américaine ­ on le voit très clairement grâce aux faits en Irak après plus de trois mois d'occupation militaire américaine. Chacun des mensonges du gouvernement se trouve exposé. Il n'y a pas de quantités importantes d'armes de destruction massive ; au lieu de foules d'Irakiens reconnaissants, il y a une population profondément hostile à l'occupation et les premiers pas vers une guérilla pour chasser les Américains ; il n'y a aucune indication d'un lien entre le régime déchu et Al-Qaida.

Bush lui-même a involontairement exposé l'affirmation que le mensonge de son discours sur l'Etat de l'Union était un fait isolé lorsque, en se défendant de critiques de ce discours, il a dit quelque chose de si évidemment faux que cela a même surpris les marionnettes du corps de presse de la Maison Blanche. Lundi dernier il a déclaré que l'invasion de l'Irak était justifiée parce qu'il avait donné à Saddam Hussein « une occasion de faire venir les inspecteurs, mais il a refusé de les admettre ». Bush a continué : « Et, donc, après une demande raisonnable, nous avons décidé de l'ôter du pouvoir ».

Le Washington Post a rapporté cette remarque ­ faite auprès du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, interloqué ­ et ajouté le commentaire délicat que suit : « L'affirmation du président que le guerre a commencé parce que l'Irak n'a pas laissé entrer les inspecteurs semble contredire les évènements avant la guerre au printemps : Hussein avait, en fait, laissé entrer les inspecteurs et Bush s'était opposé à l'extension de leur travail, car il jugeait qu'ils n'étaient pas efficaces ». Pour sa part, le New York Times a simplement enlevé cette affirmation bizarre du président de son rapport sur la conférence médiatique.

Cette remarque laisse croire que le président sait si peu de la politique de sa propre administration qu'il ne peut même pas se souvenir des prétextes officiels pour la guerre. Ou, peut-être, c'est un homme dont la tête est si bourrée de mensonges, qu'il ne peut plus bien les manier.

Les deux journaux qui jouent les rôles proéminents dans la réponse des médias aux grands évènements politiques ­ le Washington Post et le New York Times ­ ont décidé de présenter la question comme une « défaillance de renseignement » ou une erreur regrettable par des membres anonymes de l'administration. C'est une tentative de cacher la forêt avec un seul arbre ­ d'utiliser la controverse sur un seul épisode pour cacher le fait que le plaidoyer pour la guerre consistait uniquement de mensonges.

Ainsi, dans un éditorial intitulé « Attendez Voir » du 16 juillet, le Post écrit : « Dans l'absence de preuves, on a beaucoup concentré sur des questions marginales ­ le plus récemment, ces 16 mots dans le discours de l'Etat de l'Union du président Bush qui disait, et c'était exact, que les renseignements britanniques croyaient que l'Irak avait essayé d'obtenir de l'uranium en Afrique ».

Dans un éditorial publié le même jour, le Times trouvait que l'accusation sur l'uranium dans le discours était « une erreur », tout en critiquant l'administration Bush pour avoir essayé de la justifier. « La réponse honorable à ce moment-là serait d'avouer l'erreur et de demander pardon au peuple américain », déclare le Times.

C'est le même journal qui a largement nourri la campagne de salissage contre Clinton à cause d'accusations inventées sur l'immobilier Whitewater, et essayé de légitimer un coup constitutionnel dont le cri de ralliement était que ce président avait menti sur une relation sexuelle extramaritale. Mais quand Bush ment au peuple américain pour justifier une guerre agressive ­ le journal se contenterait d'excuses.

Quant aux critiques démocrates du président, les affirmations qu'ils sont choqués de découvrir que la Maison Blanche a manipulé des renseignements ne peuvent inspirer que le mépris.

Il y a un véritable débat, très intense, à l'intérieur des cercles dirigeants sur la manipulation des renseignements, mais il ne se concentre pas sur des affirmations truquées sur l'uranium africain ­ ils savaient tous que c'était un mensonge. Il se concentre plutôt sur les tentatives de présenter la guerre comme un « jeu d'enfant », sur le fait que les Irakiens accueilleraient les troupes américaines comme des « libérateurs », et sur les affirmations que le dissident choisi de Washington ­ le fraudeur de banque, Ahmed Chalabi ­ serait acclamé comme le nouveau leader de l'Irak. Ce débat provient de la réalisation grandissante de la possibilité d'une débâcle militaire et politique en Irak pour les États-Unis.

Des conflits sérieux font rage au sein de l'Etat. Les responsables de la CIA et du département d'Etat qui ont dû accepter la responsabilité pour les mensonges et les faux renseignements de l'administration sont mécontents. Il y a aussi des inquiétudes plus profondes que la crise attaque la crédibilité de ces agences et du gouvernement américain en général.

Dans les hauts cercles militaires il y a un ressentiment énorme contre des chefs civils comme le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et le Vice-président Dick Cheney, qui ont donné l'impulsion politique pour l'invasion et l'occupation de l'Irak sans aucune considération sérieuse des implications, militaires comme politiques, d'une occupation de style colonial du pays.

On cache ce débat au public, car ses implications sont trop explosives. Aucun des principaux critiques démocrates de l'administration Bush n'a demandé le retrait des troupes américaines de l'Irak ­ quelque chose que les soldats américains eux-mêmes ont commencé à faire. Certains ont même souhaité des déploiements plus larges. Les deux grands partis se préparent à une longue campagne contre-insurrectionnelle visant à mettre le peuple irakien sous le joug des intérêts de profit des corporations et des banques américaines.

Les Démocrates n'ont pas non plus tentés d'explorer une question beaucoup plus importante que qui et comment on a mis 16 mots dans un discours de Bush. Cette question est : Si la prétendue raison pour laquelle on a lancé la guerre ­ que les renseignements américains montraient que le régime irakien représentait un danger imminent pour les Etats-Unis ­ était fausse, quelles étaient les vraies raisons ?

On n'a pas non plus demandé une enquête sur le mensonge le plus important de l'administration Bush ­ que l'occupation de l'Irak était une réponse aux attentats terroristes du 11 septembre 2001.

L'administration a dû mentir sur ses raisons pour envahir l'Irak, car les vraies raisons auraient provoqué une opposition populaire écrasante. Les principaux responsables de l'administration Bush ­ la plupart d'entre eux des anciens de la précédente administration de Georges Bush sénior ­ ont dévoilé ces raisons plusieurs mois avant les élections de 2000.

En septembre 2000, un document émis par le Projet pour un Nouveau Siècle (Project for a New Century), le think-tank qui regroupait les responsables républicains qui attendaient la fin de l'administration Clinton pour revenir au pouvoir, a expliqué la véritable motivation de la guerre. Intitulé « Reconstuire les Défenses de l'Amérique : Stratégies, Forces, et Ressources pour un Nouveau Siècle », le document déclarait que les Etats-Unis devraient prendre le contrôle militaire de la région du Golfe Persique, même si le régime irakien ne représentait pas une menace sérieuse.

On y lisait : « Les Etats-Unis tentent depuis des décennies de jouer un rôle plus permanent dans la sécurité du Golfe persique. Si le conflit non résolu en Irak donne une justification immédiate, la nécessité d'une présence américaine de taille dans le Golfe dépasse la question du régime de Saddam Hussein ».

Selon le document le contrôle du Golfe et de ses ressources pétrolières est nécessaire « pour maintenir la proéminence mondiale des Etats-Unis, empêcher la montée d'une grande puissance rivale, et pour façonner l'ordre sécuritaire international selon des principes et les intérêts américains ».

Ce document recyclait largement des conceptions énoncées en 1992 dans un document stratégique du Pentagone rédigé par Paul Wolfowitz, actuellement assistant-secrétaire à la défense, et I. Lewis Libby, actuellement chef d'état-major du Vice-président Cheney, quand les deux étaient des aides de Cheney, alors secrétaire à la défense. Ce document envisageait le contrôle du pétrole du Golfe Persique comme partie d'une « grande stratégie américaine » qui « découragerait les grands pays industriels de contester notre proéminence ou même de nourrir des aspirations à un rôle mondial ou régional plus large ».

Ainsi on a préparé et exécuté la guerre pour répondre aux projets d'une section de l'élite dirigeante américaine pour assurer leur hégémonie mondiale. On visait non seulement le régime Hussein en Irak, mais aussi l'Europe, la Chine, le Japon, et toute autre puissance qui pourrait contester la domination mondiale des Etats-Unis.

Davantage de preuves que l'on avait préparé la guerre il y a longtemps pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec le terrorisme ou les armes de destruction massive ont fait surface cette semaine. Elles provenaient du procès contestant le refus de l'administration de donner des informations sur les délibérations d'un groupe de discussion sur l'énergie réuni par le Vice-président Cheney en mars 2001.

Si Cheney, qui pendant plusieurs années pendant les années 1990 a été PDG du groupe de construction pétrolière Halliburton, a résisté tous les efforts d'obtenir des détails ­ même sur l'identité des participants ­ sur les réunions, échelonnées sur des mois, avec des PDG du secteur de l'énergie et de lobbyeurs, d'autres agences gouvernementales qui ont participé à ce processus ont dû rendre des documents à cause du Freedom of Information Act sur la liberté des informations. Des documents de ces réunions fournis par le département de Commerce comprennent des cartes détaillées de champs de pétrole irakiens, d'oléoducs, et de raffineries, et aussi des plans résumant les projets irakiens en matière de pétrole et de gaz, et les contrats de développement obtenus par des sociétés étrangères.

Ceci montre que six mois avant les attentats terroristes du 11 septembre, l'administration formulait une politique énergétique basée sur l'intention de saisir les ressources pétrolières de l'Irak.

La mise en marche d'une politique si vaste d'agression militaire et de conquête impérialiste, longtemps prônée par les sections les plus à droite de l'élite dirigeante américaine ­ et instinctivement opposée par la vaste majorité des Américains ­ n'était concevable que sous des conditions de traumatisme massif, de peur, et de ferveur patriotique. Le 11 septembre a fourni ces conditions. L'administration Bush s'est servi des évènements de ce jour pour mettre en marche ses projets néo-colonialistes.

La Conseillère à la Sécurité Nationale, Condoleeza Rice, a expliqué l'importance des attentats du 11 septembre pour l'administration. Sa réponse n'était pas la tristesse et l'horreur provoquées chez le peuple américain par la perte de 3.000 vies. On y voyait plutôt l'occasion d'avancer un agenda impérialiste déjà formulé.

Dans un interview avec le magazine New Yorker publié en avril de l'année dernière, Rice a dit que les attentats avaient « commencé à faire basculer les plaques tectoniques de la politique internationale ». Elle a continué : « Et il est important d'essayer de saisir cette occasion pour positionner les intérêts et les institutions américaines et tout cela avant qu'elles ne durcissent à nouveau ».

La réponse immédiate de l'administration était d'exploiter les attentats comme prétexte pour envahir l'Irak. Selon un reportage du correspondant sur la sécurité nationale de CBS News, David Martin, « à peine cinq heures après que le vol 77 de American Airlines se soit écrasé sur le Pentagone, le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld ordonnait à ses aides de formuler des projets pour attaquer l'Irak ­ malgré le fait qu'il n'y avait aucune preuve reliant Saddam Hussein aux attentats ».

Ces préparatifs allaient de pair avec une campagne intensive de propagande pour mettre les attentats au compte de l'Irak. L'ancien général Wesley Clark, ancien chef de l'OTAN, a raconté le mois passé sur le programme « Meet the Press » comment la Maison Blanche l'a contacté le 11 septembre avant qu'il n'apparaisse sur la chaîne CNN pour lui dire : « Il faut que vous disiez que c'est relié Ceci doit être relié à Saddam Hussein ».

Le manque de preuves de tels rapports n'a pas empêché Bush, Cheney, Rumsfeld, Rice, et d'autres dans l'administration de marteler sans cesse l'existence d'un lien entre le régime Hussein et Al-Qaida. Ceux dans les services de renseignement qui contestaient ces affirmations, ou celles inventées sur les armes de destruction massive, se voyaient refoulés des médias ou intimidés.

Vu le rôle critique donné par l'administration au 11 septembre pour justifier une politique d'hégémonie mondiale et deux guerres en 16 mois, le fait politique le plus important et le plus accablant est l'absence de toute enquête sérieuse sur les attentats terroristes de cette journée. Le silence entourant le 11 septembre et les conditions dans lesquelles les attentats se sont déroulés est le plus sinistre de toutes les déceptions officielles sous Bush ­ et personne dans les partis démocrate ou républicain n'accepte de le remettre en question.

Avec l'approche du deuxième anniversaire du 11 septembre, l'administration Bush supprime toujours activement des informations sur les attentats terroristes. Les évasions sont si transparentes que même la commission nationale chargée d'investiguer les évènements ­ formée de membres connus des cercles dirigeants comme l'ancien gouverneur du New Jersey Thomas Kean (un Républicain) ­ se sont sentis tenus de protester. On leur avait refusé l'accès à des documents et on intimidait des témoins potentiels. On avait reclassifié comme secret des informations révélées dans des réunions précédentes du Congrès et caché même des membres de la commission qui y avaient eu accès en tant que membres du Congrès.

A court d'argent et limité en durée ­ « la Maison Blanche a fait savoir qu'ils ne veulent pas que ceci dure jusqu'à la période des élections », Kean a dit au Wall Street Journal la semaine dernière ­ la commission a suscité l'opposition de l'administration dès l'époque de sa formation ; l'administration a bloqué sa création pendant plus d'un an en disant qu'elle « nous ferait perdre de vue la guerre contre le terrorisme ».

Le parti démocrate et les médias sont des complices directs de ce camouflage. Il n'y a pas eu de plaintes des Démocrates au Congrès, ou des candidats à la nomination présidentielle de ce parti, sur les tentatives de saboter une enquête sur la pire tuerie de civils dans l'histoire du pays.

Les médias ont largement laissé de côté les protestations de la commission, reléguant les informations là-dessus aux petites annonces ou aux pages intérieures des journaux. L'évènement que l'on dit avoir « a tout changé », qui a servi de justification pour l'agression militaire à l'extérieur et un assaut contre les droits démocratiques à l'intérieur du pays, est devenu un sujet tabou.

Que veulent-ils donc tous tant cacher ? Presque deux ans après les attentats, il n'y a eu aucune explication publique sur toute une série de questions sur le 11 septembre ­ des questions qui suggèrent que le pouvoir en savait davantage sur les préparatifs des attentats que ce qu'il veut bien avouer. Entre autre :

Comment est-ce que le réseau massif de services de renseignements américains n'a pu anticiper, sinon empêcher, le détournement simultané de quatre vols commerciaux ?

Pourquoi la DCA n'a-t-elle pu envoyer des chasseurs à temps pour intercepter les avions détournés avant qu'ils ne s'écrasent sur le World Trade Center et le Pentagone ?

Pourquoi les chefs du FBI ont-ils bloqué des avertissements d'agents en Arizona et à Minneapolis sur les menaces de détournement par des groupes islamiques, et pourquoi ont-ils bloqué une enquête sérieuse de Zacarias Moussaoui ­ à présent accusé d'être le « 20e terroriste » ­ arrêté plus d'un mois avant les attentats ?

Pourquoi les terroristes Mohammed Atta, Khalid Almihdhar et Nawaf al Hazmi, qui étaient connus et déjà surveillés par les agences de renseignements américaines en tant que terroristes potentiels, ont-ils pu librement entrer le pays et agir en utilisant leurs propres noms, sans provoquer de réponse des services de sécurité ?

Quelles relations, s'il y en a, existent toujours entre la CIA et Oussama ben Laden, après que l'agence a aidé son groupe et d'autres groupes d'intégristes islamiques pendant la guerre antisoviétique des années 1980 en Afghanistan ?

Pourquoi est-ce que l'on a laissé de côté les avertissements de l'été 2001 par au moins cinq pays qu'un attentat terroriste semblait imminent, sans jamais les révéler au public ?

Il y une autre question indiquée par les révélations sur le discours de l'Etat de l'Union par Bush. Si la Maison Blanche acceptait de falsifier ou contredire des estimations de la CIA sur l'Irak et l'uranium africain pour pousser sa guerre, a-t-elle fait la même chose ­ avec la même motivation ­ avec les renseignements sur un attentat terroriste imminent ?

Ces questions sans réponse, avec les faits que l'on connait à présent, suggèrent une décision consciente par les cercles gouvernementaux de ne pas voir les signes d'un attentat imminent aux Etats-Unis. Il est possible, et même probable, qu'ils n'anticipaient pas l'ampleur des attentats, mais l'explication la plus rationnelle de la défaillance totale des services de renseignements américains n'est pas que c'était un accident. En laissant se dérouler un attentat terroriste, l'administration pouvait créer les conditions politiques pour forcer l'opinion publique à accepter un agenda massif de militarisme mondial et une réaction interne qu'elle n'aurait pu imposer autrement.

Le débat actuel à Washington sur le trucage des informations et les mensonges présidentiels ne peut aller au centre de l'affaire. Ces cercles-là ­ le Congrès, le parti démocrate, les médias ­ sont bien trop impliqués dans les tentatives des 20 derniers mois pour permettre un examen critique des évènements qui ont précédé le 11 septembre et la guerre en Irak.

Seule une enquête publique pénétrante peut révéler la vérité sur ces questions. Il est vital de révéler la vérité sur ces évènements pour permettre d'établir les responsabilités de ceux qui n'ont pas empêché un crime monstrueux qui a coûté des milliers de vies. C'est même plus nécessaire pour empêcher de nouvelles guerre et d'autres actes d'agression et de pillage qui menacent les peuples des Etats-Unis et du monde.

Comment peut-on organiser une telle enquête ? Elle ne proviendra pas d'une section de la classe politique existante. On ne peut exposer les conspirations politiques qui sous-tendaient le 11 septembre et la guerre en Irak que dans le contexte d'une mobilisation politique indépendante des larges masses des classes laborieuses dans la défense de leurs droits démocratiques et de leurs conditions sociales et contre le système politique et social établi.

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