wsws.org/francais

Visitez le site anglais du WSWS

SUR LE SITE :

Contribuez au WSWS

Nouvelles et Analyses
Luttes Ouvrières
Histoire et Culture
Correspondance
L'héritage que nous défendons

A propos du CIQI
A propos du WSWS

AUTRES LANGUES

Allemand

Français
Anglais
Espagnol
Italien

Indonésien
Russe
Turque
Tamoul

Singalais
Serbo-Croate

 

La ministre de la Santé d'Afrique du Sud recommande aux malades du SIDA de manger de l'ail

De notre correspondant
16 février 2004

Utilisez cette version pour imprimer

Le 9 février dernier, la ministre de la Santé d'Afrique du Sud, Manto Tshabalala-Msimang a démenti s'être engagée à mettre route une campagne anti rétro-virus. C'est précisément une telle campagne, prévoyant la fourniture de médicaments anti-rétroviraux qui avait été annonçée en novembre 2003.

Le démenti de Tshabalala-Msimang est intervenu peu après l'interview donnée par le Président Thabo Mbeki à la chaîne de télévision sud africaine SABC. Le président avait alors déclaré que la position de son gouvernement sur le SIDA n'avait pas varié d'un iota. Répondant à la question du journaliste John Perlman qui voulait savoir pourquoi le président n'avait pas évoqué une seule fois avec « un sentiment de compassion et de sympathie pour les malades du SIDA » le problème du SIDA dans les six discours qu'il avait prononcés devant le parlement, Mbeki, très en colère, a répondu « Il y a tant et de tant de choses qui influent sur la santé de nos concitoyens. Comment se fait il que personne ne veut que le président en parle ? » Il a répété ne pas pouvoir comprendre pourquoi on insistait tant sur le HIV et sur le SIDA.

Le premier signe montrant qu'une des priorités principales du gouvernement d'Afrique du Sud n'était pas l'accessibilité des malades du SIDA aux médicaments antirétroviraux a été une réduction drastique du budget de cette année pour la lutte contre le SIDA. Ce budget est passé de 270 millions de Rands à 90 millions de Rands. Les délais pour la fourniture des médicaments ont été très longs, et le directeur général des médicaments a annoncé qu'il n'y avait en cela aucune urgence.

Tshabalala-Msimang a démenti avoir annoncé qu'il y aurait 56 dispensaires pour fournir des médicaments anti-rétroviraux « dés le début du programme ». Ensuite, elle déclara que « quand tout sera opérationnel, nous annoncerons le jour où nous serons prêts et nous donnerons le coup d'envoi. En un an à partir de ce jour, 54 districts seront opérationnels. »

Tshabalala-Msimang a également démenti que les autorités sanitaires aient promis que 54 000 personnes seraient sous traitement d'ici la fin du mois. Elle a affirmé, avec le plus grand cynisme : « Nous avons été extrêmement prudents pour faire ces annonces. Nous avons dit 'Dès que le programme sera opérationnel'. »

La ministre de la Santé a poursuivi en recommandant que les personnes infectées par le HIV consomment de l'ail, des citrons et de l'huile d'olive. « L'ail est absolument essentiel. Toutes les recherches dans ce sens doivent être prises au sérieux. »

Mark Heywood du Treatment Action Campaign s'est déclaré très inquiet de cette politique d'inertie concernant la mise en place du programme. « Nous croyons que le système de Santé est dans un état catastrophique, et il n'est pas conforme à l'obligation du gouvernement de fournir des soins de qualité au plus grand nombre de gens possible... Nous ne sommes absolument pas convaincu que l'épidémie régresse ou bien même qu'elle stagne. Nous ne sommes pas non plus convaincu que le nombre de contaminations soit en diminution chez les jeunes. »

Voir aussi :


 

Untitled Document

Haut

Le WSWS accueille vos commentaires


Copyright 1998 - 2012
World Socialist Web Site
Tous droits réservés