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Les attentats terroristes à Londres : un crime politique

Par le comité éditorial
8 juillet 2005-07-08

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Le World Socialist Web Site condamne sans réserve les attentats à la bombe terroristes à Londres, attentats qui ont emporté des douzaines de personnes et ont causé des centaines de blessés. Nous offrons nos plus profondes condoléances aux familles de ceux qui ont péri dans ces événements, ceux qui y furent blessés et ceux qui furent choqués et traumatisés par cette expérience.

Encore une fois, le monde est témoin d'horribles scènes de morts, de blessures et de souffrances infligées à des personnes qui n'ont aucune responsabilité dans les crimes commis par leurs gouvernements. Les bombes ont explosées durant l'heure de pointe dans l'intention de tuer et de blesser le plus de personnes, au moment où elles se rendent au travail, amènent leurs enfants à l'école ou encore visitaient la ville.

Le compte final des morts et blessés n'est pas encore connu, mais les estimés n'arrêtent pas de monter.

À 8h51, quatre bombes ont explosé presque au même moment. Trois engins ont explosé dans le métro de Londres et le quatrième dans un autobus à deux étages bondé. Une rame de métro située entre les stations des rues Aldgate et Liverpool, un autre entre les stations des rues Russell Square et King's Cross et une troisième en arrêt à la station Edgware ont été la cible des attentats. L'étage d'un autobus transportant des passagers de Hackney jusqu'à Marble Arch a été déchiqueté.

Selon des sources officielles, 35 personnes sont décédées dans le métro, deux sont mortes suite à l'explosion de l'autobus et une victime est morte à l'hôpital des suites des blessures causées par l'explosion. Au moins 700 personnes ont été blessées dont 45 sérieusement. Plusieurs ont perdu des membres et d'autres ont subi des brûlures profondes.

Des représentants du gouvernement américain ont déclaré sur ABC News que la police britannique avait trouvé deux bombes qui n'avaient explosées après l'explosion des quatre premières bombes.

La nature criminelle de ces actes est montrée par le fait qu'ils se sont produits dans une ville qui a connu d'innombrables manifestations contre l'impérialisme et la guerre. En février 2003, plus d'un million de personnes ont marché dans les rues de Londres pour exprimer leur opposition aux plans des États-unis et de la Grande-Bretagne d'envahir l'Irak.

S'il devait s'avérer que les bombes ont été placées par une organisation terroriste islamique, cela serait une autre preuve sanglante de la nature réactionnaire et de la faillite politique de ces organisations. Le terrorisme ne nuit pas au développement de l'impérialisme. Il répand plutôt la peur, la colère, la confusion et la désorientation politique qui, toutes, font le jeu des élites politiques de Londres et Washington et de leurs médias complaisants.

Toutefois, au moment où nous écrivons ces lignes, il n'est pas possible d'établir avec certitude l'identité de ceux qui ont réalisé ces attentats. Un réseau se faisant appeler « Organisation secrète Al-Qaïda en Europe » a revendiqué la responsabilité de l'attentat sur un site web islamiste, déclarant qu'il avait pour but de punir la participation britannique aux invasions de l'Afghanistan et de l'Irak. Mais, c'est une organisation qui était inconnue jusqu'alors et des experts ont mis l'authenticité de cette revendication en doute.

Le peu d'informations disponibles n'a pas empêché le premier ministre britannique, Tony Blair, le président américain, George W. Bush, et les autres chefs d'État regroupés au sommet du G8 en Écosse d'utiliser les atroces événements pour tenter de justifier leurs politiques de guerres et d'attaques aux droits démocratiques.

Parlant de la région opulente de Gleneagles, Blair et Bush n'ont pas pu s'empêcher d'utiliser les bombardements pour vendre leur cause. Blair a à peine pris le temps de mentionner les victimes et l'angoisse de leurs familles avant d'insister que le sommet du G8 continuerait. Selon Blair, les bombardements étaient «particulièrement barbares» parce qu'ils se sont produits «le jour même où des gens devait se réunir pour essayer de résoudre le problème de la pauvreté en Afrique ainsi que les problèmes à long terme du changement climatique et de l'environnement».

Bush a aussi insisté sur ce qu'il considère être la distinction entre le mal que représente les terroristes et les dirigeants du G8 «travaillant à soulager la pauvreté, à aider le monde à se débarrasser de la pandémie de sida et à trouver des façons d'avoir un environnement propre».

«Le contraste ne peut être plus net entre les intentions et les curs de ceux parmi nous qui sont profondément préoccupés par les droits de l'homme et la liberté de l'humanité et ceux qui tuent, ceux qui ont tant de mal dans leur cur qu'ils prendront la vie de gens innocents», a-t-il continué avant de déclarer que «La guerre au terrorisme doit continuer.»

Le G8 a aussi émis un communiqué officiel dans lequel on insiste que les chefs d'États « continueront [leurs] délibérations dans l'intérêt d'un monde meilleur Ici, à ce sommet, les dirigeants du monde cherchent à combattre la pauvreté mondiale et à sauver et améliorer la vie humaine. »

Ces déclarations ont été immédiatement retransmises par les médias à travers le monde et répétés ad nauseam.

Au moment où de nombreuses personnes ont été gravement blessées et où des familles recevaient la terrible nouvelle de la mort d'un être aimé, la dernière chose que l'on a besoin d'entendre est les platitudes qui font l'affaire des maîtres cyniques et hypocrites du G8.

 


 

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