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Un million dans la rue pour s'opposer aux attaques gouvernementales contre la sécurité d'emploi des jeunes travailleurs

Par Antoine Lerougetel
Le 11 mars 2006

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Près d'un million d'étudiants et de travailleurs participèrent à 160 manifestations qui se déroulèrent le 7 mars partout en France contre le contrat de première embauche (CPE) mis en place par le gouvernement gaulliste, soit deux fois plus que lors de la mobilisation précédente du 7 février contre cette mesure.

Le CPE donne aux employeurs le droit de licencier les travailleurs sans fournir de justification durant les deux premières années suivant l'embauche. Il s'applique à des travailleurs qui ont moins de 26 ans et fait partie d'une série de mesures contenues dans la soi-disant loi sur l'Egalité des chances. D'autres dispositions ramènent la fin de la scolarité obligatoire à 14 ans pour les élèves en échec scolaire et retirent aux parents les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire de leurs enfants. Selon des sondages d'opinion, 65 pour cent de la population française soutiennent les manifestations contre le CPE.

La mobilisation fut appuyée par tous les syndicats étudiants, et soutenue par la Fédération des conseils de parents d'élèves de l'enseignement public (FCPE) ainsi que par les partis de gauche officiels et les soi-disant partis d'« extrême gauche ». Aux étudiants et lycéens en grève, vinrent s'ajouter des sections de travailleurs qui répondirent à l'appel à la grève lancé par les syndicats Fédération syndicale unitaire (FSU), Force ouvrière (FO) proche du Parti socialiste et la Confédération générale du Travail (CGT), liée au Parti communiste.

Plusieurs stations de radio cessèrent leurs émissions, des vols furent annulés dans plusieurs aéroports et jusque 30 pour cent des enseignants cessèrent le travail. Dans certaines villes le transport urbain fut perturbé.

En dépit de l'envergure des protestations, la loi sur l'Egalité des chances fut adoptée en deuxième lecture à l'Assemblée nationale le 9 mars et le gouvernement dit que des CPE commenceront à être signés dès la mi-avril.

Tout au long de la période de vacances, entre la mobilisation du 7 février et la journée d'action du 7 mars, étudiants et lycéens organisèrent des grèves et des manifestations. Malgré cela, et en dépit de l'augmentation du nombre de participants aux protestations de cette semaine, les revendications officielles formulées étaient plus limitées que lors de l'action précédente.

Les manifestations du 7 février portaient sur le retrait du contrat de nouvelle embauche (CNE) en même temps que le retrait du CPE. Le CNE qui entra en vigueur l'été dernier sans qu'il y ait pratiquement eu d'opposition organisée de la par des syndicats, prévoit également une période d'essai de deux ans durant laquelle les patrons peuvent licencier les travailleurs sans avoir à fournir de justification. Il concerne les salariés des entreprises de moins de 19 personnes, branche qui comptabilise 3,5 millions de travailleurs dans toute la France. Le 7 mars, on ne vit pratiquement ni banderoles ni pancartes réclamant le retrait du CNE.

A Paris, le Parti socialiste s'afficha davantage dans la manifestation de cette semaine qu'il ne le fit le 7 février, tout comme son organisation pour la jeunesse, le Mouvement des jeunes socialistes (MJS). A Amiens, le Parti communiste, par le biais de la CGT et les Jeunes communistes, occupa le devant de la scène. Un groupe de jeunes brandissant la bannière de la CGT prit la tête de la manifestation d'Amiens qui comptait quelque 3.500 personnes.

Les craintes et la colère de la jeunesse contre le gouvernement n'ont d'égales que la détermination du Parti socialiste, du Parti communiste et des bureaucraties syndicales de limiter le mouvement d'opposition à la seule question du CPE.

Le 9 mars, une réunion commune des organisations d'étudiants et de lycéens avec toutes les principales fédérations syndicales publia une déclaration appelant à une autre journée d'action le 18 mars contre le CPE. Les étudiants avaient annoncé lors de la réunion qu'ils appelaient à une autre grève nationale le jeudi 16 mars dans les universités et les lycées et proposèrent que les syndicats appellent également à une grève nationale avec eux. Mais aucune organisation syndicale n'appelle à la grève aux côtés des étudiants le 16 mars.

Ceci souligne la détermination des syndicats et des Partis socialiste et communiste à empêcher que la protestation ne se transforme en mouvement de masse contre le gouvernement et son programme de réaction sociale et d'attaques contre les droits démocratiques.

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