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WSWS : Nouvelles et analyses : Europe

Votez pour le Parti de l’Egalité sociale aux élections législatives en Allemagne

Pour une réponse socialiste à la crise capitaliste

25 août 2009

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Les élections législatives de 2009 se déroulent au milieu de la plus grande récession économique depuis la création de la République fédérale d’Allemagne. Des millions de travailleurs sont menacés de perdre leurs emplois et sont confrontés à des attaques brutales contre leurs niveaux de vie.

Dans le même temps, ceux qui ont causé la crise ont à nouveau repris le dessus et célébrent de nouveaux records de fortune et de rentabilité. L’élite dirigeante considère la crise comme une occasion de supprimer tous les acquis sociaux conquis de haute lutte par les générations précédentes de la classe ouvrière. Alors que les travailleurs sont confrontés en permanence à l’insécurité économique, la Deutsche Bank engrange des profits records et les PDG des entreprises cotées à la bourse de Francfort (DAX) avaient empoché l’année dernière en moyenne 3,8 millions d’euros. Dans la même année, les banques de Wall Street qui avaient bénéficié d’un plan de sauvetage massif avec l’argent des contribuables, avaient octroyé à leurs cadres des bonus s’élevant à 33 milliards de dollars.

Aucun des partis politiques représentés au parlement fédéral n’est prêt à imposer des restrictions sévères aux opérations spéculatives irresponsables des oligarques financiers qui ont poussé l’économie mondiale au bord de la catastrophe. La raison en est que tous ces partis sont responsables devant les grandes institutions financières et les banques qui les contrôlent.

Le Parti de l’égalité sociale, le Partei für Soziale Gleichheit (PSG), a décidé de participer aux élections et de présenter ses propres listes de candidats dans les Länder de Rhénanie-du-Nord/Westphalie et de Berlin. L’objectif de notre campagne électorale est de construire un nouveau parti qui permettra à la population laborieuse de s’impliquer dans les événements politiques et de défendre ses propres intérêts indépendamment des partis établis Il n’est pas possible de résoudre le moindre problème social ou politique sans briser la mainmise économique et politique des oligarques financiers.

Nous avançons un programme socialiste : les besoins de la société devant être placés au-dessus des intérêts de profits des propriétaires du capital et les leviers de commande de l’économie, les banques, les compagnies d’assurances et les grands groupes industriels, doivent être placés sous propriété publique et sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière. L’on ne peut pas laisser les décisions qui influencent la vie de millions de gens au bon vouloir des seules lois du marché et de la course à l’enrichissement des dix pour cent les plus riches de la société.

Nous sommes des internationalistes. Notre réponse à la mondialisation n’est pas le renforcement de la protection des frontières et la sauvegarde des emplois des travailleurs aux dépens de ceux d’autres travailleurs, mais bien plutôt l’unification de la classe ouvrière internationale. Nous défendons les intérêts de tous les travailleurs, indépendamment de l’endroit où ils vivent, de leur nationalité, de leur couleur de peau ou de leur religion.

La crise économique et sociale grandissante affecte les travailleurs de tous les pays et une énorme tempête sociale est en train de se préparer dans le monde entier. Nous nous employons à préparer politiquement la classe ouvrière à la résurgence inévitable de luttes sociales de masse en Allemagne et de par le monde en avançant une stratégie socialiste et internationaliste pour les mener vers la victoire. Notre objectif est de construire un mouvement de masse socialiste pour briser le pouvoir du capital et pour établir un gouvernement ouvrier et instaurer la démocratie authentique et l’égalité sociale.

Le PSG se fonde sur une puissante tradition, sur les premières années de la social-démocratie qui éduqua des générations de travailleurs dans l’esprit de Marx et Engels ; l’œuvre de Lénine, de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht qui s’opposèrent à l’opportunisme de la social-démocratie et à sa capitulation devant la Première Guerre mondiale ; l’Opposition de Gauche et Léon Trotsky qui luttèrent contre les crimes du stalinisme et qui fondèrent la Quatrième Internationale en 1938 ; et la lutte menée par le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI) pour la défense de ces principes depuis 1953.

Aux côtés de nos condisciples au CIQI en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Australie, nous construisons un parti unique et international pour unifier la classe ouvrière dans la lutte pour le socialisme mondial.

Notre publication en ligne, le World Socialist Web Site, attire des lecteurs du monde entier et est de plus en plus reconnu comme la voix authentique du marxisme.

Le déclin de la social-démocratie et des syndicats

Autrefois, le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) et les syndicats affirmaient représenter les intérêts des travailleurs. Aujourd’hui, leur lâcheté et leur servilité est sans bornes dans leur collaboration avec les banques, le patronat et le gouvernement pour la destruction des emplois et des conditions de vie de la classe ouvrière.

Dans sa plateforme électorale, le « plan Allemagne », le vice-chancelier allemand et dirigeant du SPD, Frank-Walter Steinmeier, a dit clairement que l’objectif du parti était de renforcer les intérêts économiques allemands aux dépens des travailleurs. Le plan stipule ouvertement, « Nous sommes conscients que la prospérité se fonde sur la liberté individuelle et entrepreneuriale. » Le SPD rejette expressément ce qu’il appelle un « Etat basé sur une répartition équitable des chances et le maintien sous tutelle de la population », c’est-à-dire que le gouvernement cherche à promouvoir l’égalité sociale.

Le « plan Allemagne » de Steinmeier est la continuation de l’Agenda 2010 de l’ancien chancelier Gerhard Schröder. Durant ses onze dernières années au gouvernement, le SPD a supprimé les réglementations existantes sur les marchés financiers, baissé les impôts des plus riches, dérégulé le marché du travail, créé un considérable secteur à bas salaire et réduit le revenu des chômeurs de longue durée à une aumône (prestations dans le cadre des lois Hartz IV). Il a créé toutes les conditions préalables propices à l’orgie de spéculation des banques et leur verser, une fois la bulle éclatée, des milliards de fonds publics.

Maintenant, il veut faire payer la classe ouvrière. Quelques semaines à peine avant les élections, il a fait inscrire dans la Constitution allemande un « frein à l’endettement » qui obligera les futurs gouvernements à récupérer les milliards injectés dans les banques par une réduction dramatiquement des dépenses publiques. Cette disposition constitutionnelle réduira inévitablement à néant, sitôt les bureaux de vote clos le 27 septembre, toutes les promesses d’amélioration sociale faites durant la campagne électorale.

Les syndicats et leurs membres dans les comités d’entreprise, qui sont étroitement liés au SPD, opèrent comme l’instrument le plus efficace de la direction pour augmenter l’exploitation des travailleurs. Le comportement d’IG Metall et de son comité d’entreprise chez Opel en est un exemple type. Des semaines durant, ils ont appuyé le rachat de la division européenne de GM par n’importe quel requin de la finance qui voulait bien sauvegarder les intérêts de l’appareil syndical. Le sacrifice de 12 000 emplois n’étant pas un problème tant que les postes et les revenus des permanents syndicaux sont garantis. Ce soi-disant « syndicat » refuse de mobiliser les travailleurs de l’industrie automobile pour la défense commune de leurs emplois. Le principe de solidarité a été remplacé depuis longtemps par la lutte d’un site industriel contre un autre. Les responsables syndicaux sont devenus des co-gestionnaires qui sabordent chaque lutte et qui tous sont royalement rémunérés pour leur trahison des travailleurs qu’ils sont censés représentés.

La forme la plus maligne de cette décrépitude se retrouve dans le parti La Gauche d’Oscar Lafontaine. Il a transformé le slogan « Parler à gauche, agir à droite » en programme politique du parti. La Gauche se plaint hautement de « l’injustice sociale », mais la promeut activement partout où elle est au pouvoir. Aucun autre Land fédéral n’a réduit les dépenses sociales autant que Berlin où La Gauche exerce depuis huit ans le pouvoir en alliance avec le SPD. Indépendamment de son verbiage occasionnel de gauche, La Gauche est un défenseur des rapports de propriété capitalistes en affirmant qu’il n’y a pas d’alternative au programme gouvernemental de sauvetage des banques.

Divers groupes se qualifiant de « socialistes », tels le groupe Sozialistische Alternative (SAV) et marx21, ont rejoint La Gauche. Ils prétendent qu’avec leur soutien, il sera possible de construire un mouvement capable de refléter les intérêts des travailleurs. C’est absolument faux. Le rôle véritable de La Gauche est d’étouffer tout développement d’un mouvement socialiste authentique en créant l’illusion qu’il est possible de réformer le capitalisme. Ceci ne peut conduire qu’à la frustration et à la défaite, ce dont les forces de droite tireront profit.

Le PSG considère La Gauche comme un adversaire politique. Notre objectif, la construction d’un mouvement politique indépendant de la classe ouvrière, ne peut être réalisé qu’en rompant avec le SPD et La Gauche et en montant une rébellion contre les syndicats.

L’actuelle crise n’est pas tombée du ciel. Elle est le produit d’un système social historiquement obsolète. Les mêmes contradictions qui avaient plongé l’humanité dans la barbarie de deux guerres mondiales et le fascisme entre 1914 et 1945 refont surface une fois de plus. La propriété privée des moyens de production n’est pas compatible avec le processus de production moderne qui relie des millions de personnes qui sont tributaires les unes des autres. Le partage du monde en Etats-nations concurrents est incompatible avec le caractère mondial de la production moderne.

Bien que les bourses enregistrent présentement des hausses, toutes les analyses sérieuses indiquent que le pire de la crise reste à venir. Des instituts économiques réputés ont évalué que l’économie allemande rétrécira cette année de 6 pour cent tandis que le nombre de chômeurs augmentera sérieusement. Si l’on inclut les chômeurs « cachés », alors six millions de personnes sont d’ores et déjà à la recherche d’un emploi et deux millions de personnes de plus se trouvent en chômage technique ou sont menacés de chômage imminent.

Entre-temps, le secteur à bas salaire est en train de s’accroître rapidement. Quelque 6,5 millions de personnes, plus d’un salarié sur cinq, travaille pour un salaire horaire inférieur à 9,62 euros en Allemagne de l’Ouest et 7,18 euros en Allemagne de l’Est. Environ 1,2 million de travailleurs gagnent moins de 5 euros l’heure. Le secteur à bas salaire sert de levier pour tirer les salaires conventionnels vers le bas.

Les bas salaires et la hausse du chômage influent directement sur les dépenses publiques. Alors que les recettes fiscales baissent, les dépenses consacrées au chômage et au chômage technique augmentent. D’ici la fin de l’année, l’on s’attend à ce qu’il manquera 50 milliards d’euros dans la caisse en raison de l’accroissement du chômage et des frais d’assurance maladie. Les experts du ministère des Finances ont évalué qu’en raison de la baisse des recettes fiscales au niveau fédéral, des Länder et des communes, le manque à gagner fiscal s’élèvera à 300 milliards d’euros pour les trois années à venir.

Dans le but de récupérer ces sommes énormes, ainsi que les montants encore plus importants octroyés aux banques sous forme de plan sauvetage, chaque futur gouvernement, indépendamment des résultats du scrutin, sera obligé d’appliquer la politique de la terre brûlée, comme jamais auparavant.

Socialisme ou barbarie

Le SPD, le CDU-CSU (Union chrétienne-démocrate et l’Union chrétienne-sociale), les Verts et même le FDP (Parti libéral démocrate), jurent à l’unisson de faire revivre l’« économie sociale de marché » de Ludwig Erhard, le ministre de l’Economie CDU d’après-guerre du gouvernement de Konrad Adenauer. Mais l’essor économique d’après-guerre qui rendit possible l’amélioration des conditions sociales sous le capitalisme avait été un intermède qu’il est impossible de répéter. Le boom économique d’après-guerre reposait sur des circonstances exceptionnelles, de nouvelles possibilités d’expansion dues aux destructions massives occasionnées par la Seconde Guerre mondiale ; la force du capitalisme américain ; ainsi que la suppression de tout mouvement révolutionnaire des masses par la bureaucratie stalinienne et les partis communistes sous son contrôle. Mais c’était avant tout, la richesse de la bourgeoisie américaine et la faiblesse de la bourgeoisie européenne discréditée par sa collaboration avec le fascisme qui permirent aux mouvements officiels des travailleurs de l’époque d’obtenir d’importantes concessions, mais qui comme le temps le prouvera ne seront que passagères.

Depuis, la situation internationale a changé fondamentalement. De nos jours, le capitalisme américain se trouve au centre de la crise. Attaqué par ses rivaux asiatiques et européens et profondément endetté, il cherche à compenser sa faiblesse économique en déployant sa force militaire. Les conséquences en sont les guerres impérialistes en Irak et en Afghanistan.

Au début des années 1980, la bourgeoisie avait initié une offensive mondiale contre la classe ouvrière. Confrontés à la mondialisation de la production et à la dérégulation des marchés financiers, les syndicats qui sont organisés sur une base nationale et les partis réformistes se transformèrent en laquais serviles de leur « propre » classe capitaliste. Depuis lors, les salaires et les dépenses sociales stagnent tandis que les PDG ont vu leurs salaires s’envoler.

L’inégalité sociale a pris des proportions effarantes. Les 10 pour cent les plus riches de la population allemande possèdent la moitié de la richesse sociale tandis que les personnes de la moitié pauvre possèdent à peine deux pour cent. Quelque 2,5 millions d’enfants et d’adolescents vivent de prestations d’aide sociale. Sur près de 12 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans, un enfant sur six vit dans la pauvreté. Aux Etats-Unis, les contradictions sociales sont encore plus évidentes.

L’effondrement de l’Union soviétique et de l’ancienne République démocratique allemande (RDA) contribua à dissiper au début des années 1990 toutes les inhibitions de la bourgeoisie. Sa course effrénée au gain ne connut plus de bornes. Les banques et les fonds spéculatifs s’adonnèrent à des opérations financières irresponsables dans le but d’engranger des profits exorbitants. A présent que la bulle spéculative a éclaté, le capitalisme se montre sous son vrai visage. Ce qu’on avait appelé par euphémisme « économie sociale de marché » s’est révélé être la dictature brutale du capital financier.

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, la crise mondiale du capitalisme réfute le mythe que c’est le socialisme qui a échoué et qu’en conséquence il ne peut y avoir d’alternative au capitalisme. Ce n’est pas le socialisme qui a échoué en URSS et en RDA, mais bien la tentative entreprise par une bureaucratie privilégiée d’établir dans un cadre national et par le biais de méthodes despotiques, une société prétendument socialiste. Les communistes authentiques furent persécutés par la bureaucratie stalinienne et assassinés en masse à l’issue des procès de Moscou de 1937-1938. La démocratie n’existait pas pour les travailleurs. Toutefois, la démocratie ouvrière et l’accès à l’économie mondiale sont les conditions préalables indispensables à l’établissement du socialisme authentique.

La crise catastrophique qui sévit en Europe de l’Est montre que l’introduction du capitalisme a constitué une énorme régression sociale. Une infime élite de nouveaux riches et d’anciens staliniens s’est accaparé la propriété sociale et se vautre à présent dans une richesse insolente tandis que la grande masse de la population doit vivre dans une misère sordide.

Comme chacun sait, à la veille de la Révolution française, l’aristocratie féodale n’était pas prête à renoncer à ses richesses et à ses privilèges. De nos jours, l’aristocratie financière se comporte de manière identique. Elle réagit à la crise en redoublant les attaques contre la population laborieuse et en intensifiant les conflits avec ses rivaux internationaux. La tendance se répand partout dans le monde d’intensifier le militarisme et de renforcer un appareil d’Etat de plus en plus répressif.

Tout comme durant la première moitié du siècle dernier, la crise du capitalisme place devant l’humanité l’alternative : socialisme ou barbarie. Il est impossible de résoudre le moindre problème social ou politique sans briser la domination du capital financier. Cette crise ne peut être surmontée en rafistolant le capitalisme ; surmonter cette crise requiert une transformation sociale et la construction d’une société socialiste.

Ce que nous préconisons :

● l’indépendance politique de la classe ouvrière

Une transformation socialiste présuppose que la grande masse de la population s’implique consciemment dans la vie politique. L’objectif du PSG est de créer les conditions politiques et de poser les fondements programmatiques permettant précisément une telle implication.

Nous soutenons toutes les initiatives, grèves, occupations d’usines et manifestations de masse, qui renforce la confiance en soi des travailleurs et qui défient le pouvoir autocratique des parasites de l’establishment politique et du patronat. De telles luttes ne peuvent toutefois être victorieuses que si elles sont menées indépendamment du Parti social-démocrate (SPD) et des syndicats. On ne peut pas laisser la direction de ces luttes aux appareils bureaucratiques. Au lieu de cela, des comités de grève et des conseils ouvriers doivent être mis en place et qui sont directement responsables devant la classe ouvrière.

La crise économique est le précurseur d’une nouvelle époque de luttes de classe internationales. De plus en plus de travailleurs et de jeunes gens se rendent compte qu’une lutte pour les droits démocratiques fondamentaux et leurs intérêts est inévitable. L’idéologie officielle qui dit qu’il n’y a pas d’alternative à l’économie de libre marché a pris un sérieux coup du fait de la crise. Dans de nombreux pays européens de violents conflits ont déjà eu lieu.

Notre objectif est de construire un parti qui s’appuie sur les expériences stratégiques du mouvement socialiste international. Aucune orientation révolutionnaire sérieuse n’est possible aujourd’hui sans la compréhension des causes des victoires et des défaites du mouvement ouvrier au 20e siècle. Celles-ci incluent la plus grande défaite de ce siècle quand la politique droitière du SPD et la politique d’ultra-gauche du Parti communiste allemande (KPD) ont rendu possible la victoire de Hitler, aboutissant à la catastrophe de 1933. Ces expériences sont incarnées par la Quatrième Internationale et l’Opposition de Gauche qui a initié la lutte contre le stalinisme en 1923 sous la direction de Léon Trotsky. Depuis lors, le mouvement trotskyste a mené une lutte continue pour la défense des principes marxistes qui sont à présent confirmés par les événements actuels.

● Pour la transformation socialiste de la société

Les forces productives mondiales modernes fournissent l’ensemble des conditions matérielles nécessaires à surmonter la pauvreté et l’arriération dans le monde et aussi à rehausser de façon significative le niveau de vie et le niveau culturel de l’humanité. Ceci présuppose toutefois que les forces productives soient placées au service de l’ensemble de la société et libérées des entraves de la propriété privée capitaliste et de l’Etat-nation.

Ceci requiert des gouvernements ouvriers qui soient attachés aux intérêts de la classe ouvrière plutôt qu’à ceux du patronat. Seuls de tels gouvernements seront capables d’entreprendre les mesures économiques radicales nécessaires pour surmonter la crise.

L’emploi, l’éducation, les soins médicaux pour les personnes âgées et les malades sont des droits sociaux fondamentaux. Une retraite garantie par l’Etat et permettant aux personnes âgées de vivre confortablement, un système de santé financé publiquement ainsi qu’un système d’éducation publique gratuit et incluant l’enseignement supérieur doit être garanti pour tous.

Les politiciens et les magnats de presse avancent l’argument que les caisses sont vides en rejetant d’emblée le financement de programmes sociaux. Dès qu’il s’est agi de financer le sauvetage des banques toutefois, le gouvernement a trouvé des centaines de milliards d’euros en l’espace de quelques jours. Les moyens financiers existent, mais ils sont monopolisés entre les mains de quelques-uns en étant fort inégalement répartis.

Afin de financer un ambitieux programme de travaux publics et un programme d’ensemble qui satisfasse les besoins de la société, il est indispensable de transformer les bases de l’économie, les banques, les compagnies d’assurance et les grands trusts industriels, en propriété sociale placée sous contrôle démocratique. Les petites et moyennes entreprises qui luttent pour leur survie doivent pouvoir bénéficier de crédits bon marché qui leur permettent de garantir les emplois et les salaires de leurs personnels. Les gros revenus et les revenus issus du capital et de la fortune devront être fortement imposés afin de financer les dépenses sociales.

Un gouvernement ouvrier serait bien plus démocratique que les gouvernements actuels. Il s’appuierait sur le soutien actif d’une population politiquement consciente et qui serait directement impliquée dans le processus de prise de décision et dans son application. Sous un gouvernement bourgeois, par contre, même les mécanismes démocratiques existants ne sont plus qu’une façade. Les décisions concernant l’octroi de plusieurs milliards aux banques furent prises par un cercle très restreint de personnes. La population est privée de la possibilité d’exercer la moindre influence sur le développement social.

● Pour l’unité internationale de la classe ouvrière

La classe ouvrière internationale est une force sociale considérable. Les changements économiques survenus au cours de ces dernières décennies ont fait que le poids social de la classe ouvrière de par le monde s’est considérablement accru. Des développements innovateurs dans les technologies de l’information et de la communication ont conduit à une intégration sans précédent de l’économie mondiale. La production et le commerce relient des millions de personnes à travers le globe qui sont tributaires les unes des autres. Dans les pays en développement, des dizaines de millions de travailleurs ont rejoint l’armée des salariés. Des pays tels la Chine et l’Inde qui, il n’y a pas si longtemps, avaient été des pays agricoles, comptent aujourd’hui parmi les régions les plus industrialisées du monde. Le pourcentage de la population vivant dans les villes est plus élevé que jamais et ces masses sont directement intégrées dans le processus de production mondial.

Alors que la bourgeoisie est organisée internationalement en recourantt à la division du travail pour exploiter les travailleurs des régions à bas salaire, la classe ouvrière manque d’une stratégie internationale pour défendre les emplois et le niveau de vie. Les syndicats font tout leur possible pour diviser la classe ouvrière internationale en limitant ses luttes dans le cadre de l’Etat-nation, en montant une usine contre l’autre et en attisant le protectionnisme et le nationalisme.

En tant que section de la Quatrième Internationale, le PSG lutte pour l’unité internationale de la classe ouvrière. Afin de contrer les attaques perpétrées par les groupes mondiaux, les travailleurs doivent s’unir de par le monde. Nous nous opposons farouchement à toutes les tentatives d’enfoncer un coin entre les travailleurs allemands et étrangers ou à monter les travailleurs allemands contre leurs collègues d’Europe de l’Est ou d’Asie.

● Pour les Etats Unis socialistes d’Europe

Les institutions de l’Union européenne (UE), y compris le parlement européen, opèrent de plus en plus ouvertement comme les laquais des grandes puissances européennes et des sections les plus influentes du grand patronat. Les gouvernements européens se servent de l’UE pour faire porter le fardeau de la crise financière et économique à la population. Ceci est facilité par les règles de concurrence édictées par Bruxelles, par la destruction systématique des droits démocratiques et par l’établissement d’un Etat policier européen. La Commission européenne est synonyme de déréglementation, de libéralisation et de destruction des droits des travailleurs.

Le PSG rejette l’Union européenne, ses institutions et son projet de constitution. En cela nous partons du point de vue du socialisme international et non du nationalisme. L’unification progressiste de l’Europe n’est possible que sur une base socialiste. Le fait de surmonter les frontières nationales et de permettre l’utilisation commune des ressources culturelles et techniques du continent créerait la base nécessaire à l’éradication de la pauvreté et de l’arriération en élevant de façon générale le niveau de vie en Europe.

● Pour la défense des droits démocratiques

La défense des acquis sociaux est inséparablement liée à la défense des droits démocratiques. Le PSG s’oppose à la destruction des droits démocratiques fondamentaux qui a lieu en ce moment à une vitesse effrénée sous le prétexte de la lutte contre le « terrorisme. » L’élite dirigeante et ses représentants politiques cherchent à détruire les droits démocratiques élémentaires dans l’anticipation des luttes de classe à venir. Plus d’une centaine de lois furent amendées dans le contexte d’une série de lois anti-terrorisme. Les attributions des forces de sécurité, police secrète, police fédérale, police aux frontières, furent élargies et leurs moyens augmentés. De vastes sections de la population sont soumises à des contrôles de routine par fichage informatique, surveillance sur internet et restriction en matière de protection des données personnelles.

Il n’existera pas de démocratie sur le lieu du travail tant que la richesse sociale restera concentrée entre les mains de quelques-uns, que la presse et les médias seront contrôlés par les groupes industriels et que l’éducation et la culture seront réservées à une infime élite. Dans ces conditions, il ne peut pas être question de démocratie sur le lieu du travail. Ce sont précisément les coupes faites dans le domaine de la culture et de l’éducation artistique qui causent des dégâts incommensurables dans la société et il existe un rapport incontestable entre la glorification du militarisme, du nationalisme, de la brutalité et de l’égoïsme et le rejet de l’héritage artistique et culturel des époques précédentes.

● Pour les droits des réfugiés et des immigrés

Les attaques inhumaines perpétrées contre les réfugiés et les immigrés ont constitué le fer de lance de la destruction des droits démocratiques de tous. Des milliers d’entre eux meurent en essayant de franchir les frontières de l’Europe. La détention en vue de leur refoulement sans décision judiciaire, les camps d’internement, la déchirure des familles et le déni de justice et de droit social font partie de la vie quotidienne des réfugiés en Europe.

Les travailleurs européens ne peuvent défendre leurs propres droits démocratiques sans défendre ceux des millions de réfugiés et immigrés qui vivent sur le continent. La chasse aux sorcières contre les immigrés sert à diviser et à paralyser la classe ouvrière. Les réfugiés et les immigrés constituent une partie importante de la classe ouvrière et qui jouera un rôle important dans les luttes à venir.

● Contre le militarisme et la guerre

La crise économique n’a pas seulement intensifié les contradictions sociales dans chaque pays mais a aggravé aussi les conflits internationaux. Durant les guerres en Irak et en Afghanistan des conflits féroces ont éclaté pour le contrôle stratégiquement crucial des régions du monde riches en pétrole. Et bien que l’armée allemande ait par deux fois au siècle dernier plongé le monde dans un bain de sang, elle se bat à nouveau en première ligne pour la défense des intérêts de l’élite économique.

Avec l’intensification du déploiement en Afghanistan, la politique étrangère allemande non seulement a recours à des mesures de plus en plus brutales mais le haut commandement de l’armée allemande s’investit également comme un facteur politique indépendant. La décision d’utiliser pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale des mortiers et des tanks fut prise par le haut commandement de l’armée allemande sans consultation du parlement allemand. De telles décisions reposent entre les mains de généraux a déclaré le général d’armée, Wolfgang Schneiderhan.

Avec son déploiement militaire en Afghanistan, la bourgeoisie allemande poursuit des intérêts impérialistes tels la sauvegarde de son approvisionnement énergétique. Ceci mènera inévitablement à des conflits avec les alliés provisoires de l’Allemagne. L’aggravation des problèmes financiers et économiques a fait que ce qui domine à Londres, Paris et Berlin c’est la poursuite des intérêts particuliers de chaque clique nationale de capitalistes. Le protectionnisme omniprésent est un stade préliminaire aux guerres économiques et finalement aux conflits militaires entre les grandes puissances.

La lutte contre la guerre ne peut être dissociée de la question sociale, c’est-à-dire de la lutte contre les racines du militarisme dans le système capitaliste. La guerre ne peut pas être arrêtée par simple indignation morale. L’exemple des Verts montre clairement la rapidité avec laquelle un tel pacifisme se transforme en son contraire dans les conditions d’une aggravation des conflits internationaux.

Les travailleurs doivent développer leur propre réponse commune au bellicisme. Nous exigeons la fermeture immédiate de toutes les bases américaines sur le sol allemand et le retrait de l’ensemble des troupes étrangères, notamment allemandes, des Balkans, du Proche-Orient, d’Afghanistan et d’Afrique.

● Votez pour le Parti de l’égalité sociale

Votez le 27 septembre prochain pour le Parti de l’égalité sociale afin de manifester votre soutien à ce programme. Participez à nos activités et lisez notre quotidien en ligne : www.wsws.org/de. Pour de plus amples informations sur la campagne électorale, contactez le site : www.gleichheit.de

(Article original paru le 18 août 2009)


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