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WSWS : Nouvelles et analyses : Europe

Le candidat du Parti de l’égalité sociale au micro de la radio publique allemande WDR

Par nos correspondants
18 avril 2009

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Christoph Vandreier

Mercredi 8 avril, Christoph Vandreier, l’un des candidats du Parti de l’égalité sociale (Partei für soziale Gleichheit, PDG) aux élections européennes a été interviewé à Berlin par un reporter de la radio ouest-allemande (Westdeutscher Rundfunk, WDR). Nous publions ci-dessous les questions et les réponses. L’interview a eu lieu dans le cadre d’une émission radiophonique réservée aux partis n’étant actuellement pas représentés au Parlement européen.

Q. Quels sont les objectifs de votre parti ?

Les objectifs de notre parti sont d’établir une société qui donne la priorité aux besoins de la grande masse de la population plutôt qu’aux intérêts de profit d’une infime minorité sociale. Alors que tous les autres partis discutent de comment sauver le capitalisme, nous voulons l’abolir. Le PSG est le seul parti à déclarer ouvertement que le capitalisme a échoué et qu’il doit être remplacé par une société socialiste basée sur le contrôle démocratique de l’économie.

Q. Quelle est votre position quant au parti La Gauche ? N’y a-t-il pas d’enjeux communs ?

La Gauche est une manœuvre bureaucratique d’anciens bureaucrates staliniens de l’Est du pays et de quelques bureaucrates syndicaux de l’Ouest qui a pour but d’empêcher que la population laborieuse ne forme un parti ouvrier indépendant. Notre objectif est précisément l’inverse : nous voulons mettre en place un parti indépendant et international qui a pour objectif la transformation socialiste de la société.

Ce qui a échoué en 1989 ce n’était pas le socialisme, mais le stalinisme. Nous représentons les principes socialistes authentiques qui requièrent le contrôle démocratique de l’économie et, à cette fin, nous cherchons à développer un mouvement international de la population laborieuse.

Q. Aujourd’hui très peu de gens connaissent Léon Trotsky. Comment envisagez-vous de nos jours de mettre en valeur ses idées ? Le stalinisme, existe-t-il encore ?

Le stalinisme existe encore dans la mesure où beaucoup de gens continuent d’identifier le socialisme au stalinisme. Si l’on s’identifie soi-même aux objectifs du socialisme, alors on ne peut pas rester silencieux sur le stalinisme. L’on doit expliquer ce qu’est le stalinisme et ce qui le différencie du socialisme. A cet égard, seul le mouvement trotskyste est capable d’expliquer la nature du stalinisme de par sa défense, des décennies durant, des principes socialistes contre la bureaucratie soviétique. Le mouvement trotskyste ne s’est jamais ni adapté à la bureaucratie syndicale ni aux bureaucrates staliniens qui sont à présent rassemblés dans La Gauche.

Q. Vous êtes opposés aux syndicats ?

D’abord, il faut constater que sur chaque question majeure les syndicats se positionnent du côté patronal. Ils représentent la force qui gère la crise et qui impose les coupes à l’encontre des travailleurs dans l’intérêt des entreprises. Ceci est tout à fait évident dans le cas d’Opel où les travailleurs ont été abandonnés par les syndicats qui collaborent avec la direction pour trouver la meilleure façon de réduire les salaires et les emplois. Si de nos jours, les travailleurs veulent défendre leurs intérêts ils doivent construire un parti indépendant. Ils ne peuvent pas le faire avec les syndicats ou en votant pour La Gauche.

Q. Que pensez-vous accomplir au parlement européen ?

Aujourd’hui, toutes les questions les plus importantes et qui concernent les travailleurs et les jeunes se posent internationalement et ne peuvent trouver de réponse qu’internationalement. Les élections européennes sont importantes pour la simple raison que les travailleurs européens doivent s’accorder sur une stratégie commune. Il est indispensable de se débarrasser de l'illusion que l’Union européenne sert à unifier l’Europe. Les institutions de l’Union européenne servent à imposer les réductions de salaires et d’emplois. Elles sont un instrument au service des banques et des entreprises. Dans le même temps, il est évident que les conflits existant entre les grandes puissances n’ont pas été surmontés mais prennent des formes de plus en plus hostiles au fur et à mesure que la crise s’aggrave. L’unification de l’Europe n’est possible que d’en bas, sur l’initiative des travailleurs et dans l’intérêt de la population laborieuse. A cette fin, nous proposons d’établir les Etats socialistes unis d’Europe comme alternative à l’Union européenne des banques et du patronat.

Q. Comment faites-vous connaître vos idées ?

L’instrument le plus important pour notre travail politique est le World Socialist Web Site (WSWS), la publication socialiste sur internet la plus lue. Le WSWS fait une analyse quotidienne des événements politiques, discute des enseignements les plus importants du 20e siècle et joue sur cette base un rôle décisif dans l’établissement d’un nouveau parti international de la classe ouvrière. De plus, nous allons produire un spot télé pour les élections européennes. Notre but est de mener une campagne électorale des plus ambitieuses en étant visible sur la voie publique de par la diffusion de dizaines de milliers de tracts et en animant des stands d’information politique.

Q. Cela vous dérange-t-il d’être qualifiés d’extrême gauche ?

Nous sommes le seul parti vraiment démocratique. Nous pensons que la majorité de la population devrait prendre part activement dans le processus politique. Nous luttons pour une société dans laquelle l’économie est soumise au contrôle démocratique. C’est-à-dire que les décisions vraiment importantes et qui sont prises actuellement par les conseils de surveillance, que ce soit sur les réductions d’emplois ou les modifications de salaires et de conditions de travail, doivent être prises et contrôlées démocratiquement. C’est ce pourquoi nous luttons. Quiconque considère qu’un tel programme est extrémiste ne fait que révéler son propre point de vue antidémocratique et son rejet d’une organisation vraiment démocratique de la société.

Q. Pensez-vous être plus en mesure de toucher les gens du fait de la crise financière ? Maintenant que le capitalisme a failli ?

La crise financière montre que la société est divisée en classes et qu’elle est caractérisée par des contradictions évidentes. La question cruciale est : comment résoudre cette crise ? Est-ce qu’elle sera résolue dans l’intérêt de la majorité de la population avec l’abolition du capitalisme ou est-ce qu’elle sera résolue dans l’intérêt des banques et des entreprises et aux dépens de la majorité de la population. Nous sommes le seul parti à dire ouvertement : la crise doit être résolue par l’abolition du capitalisme. Sur cette base, nous serons certainement en mesure de trouver un vaste auditoire et de mener une campagne électorale réussie.

Q. L’abolition du capitalisme, cela semble très idéaliste et irréaliste. Croyez-vous vraiment que c’est possible ?

Je pense que s’il n’est pas possible de vaincre le capitalisme, alors la société sera confrontée à un désastre. Au 20e siècle, la crise du capitalisme a débouché sur deux guerres mondiales. Nous nous trouvons à présent dans une crise historique qui ne revêt pas simplement un caractère conjoncturel mais les racines en sont profondément ancrées dans le système capitaliste et qui entraînera des bouleversements sociaux et politiques majeurs. Le seul moyen de prévenir un désastre est la mobilisation indépendante de la population dans la lutte pour une nouvelle société qui placera les intérêts de la majorité au cœur des priorités. Je pense qu’il est irréaliste d’affirmer que l’on peut continuer à mener une vie satisfaisante sous le capitalisme.

Q. Comment évaluez-vous vos chances aux élections européennes ?

Nous sommes le seul parti qui déclare ouvertement qui est responsable de cette crise tout en représentant les intérêts des travailleurs. Je pense que nous serons en mesure de mener une campagne électorale réussie et d’obtenir aussi de bons résultats.

Q. Quelles ont été jusque-là les réactions à votre campagne électorale ?

Au cours de ces derniers mois, le PSG a recueilli plus de 4600 signatures obtenues lors de sa campagne de récolte de signatures menée devant les usines, les agences pour l’emploi et dans des centres commerciaux. Les travailleurs étaient tout à fait prêts à soutenir le PSG parce que c’est le seul parti à dire ouvertement qui est responsable de la crise. Les travailleurs ne veulent pas payer pour cette crise parce qu’ils n’en sont pas responsables. Ce ne sont pas eux qui ont engrangé des milliards d’euros des années durant. Beaucoup de gens reconnaissent maintenant que le capitalisme n’est plus à même d’offrir un avenir à la grande majorité de la population et ils réagissent de ce fait de manière très positive à notre programme et au manifeste électoral du PSG.

(Article original paru le 11 avril 2009)


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