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La déclaration de l'IEES
17 septembre 2009
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Le capitalisme est frappé par la plus grande crise économique, sociale et politique depuis la Grande Dépression des années 1930. Tous les fléaux du 20e siècle — le chômage de masse, la pauvreté, le nationalisme et la menace de guerre mondiale — refont surface une fois de plus.

L’économie mondiale va se contracter en 2009 : la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plus de 50 millions de personnes à travers le monde vont perdre leurs emplois cette année alors que des entreprises réduisent leurs effectifs ou ferment complètement. On croit que le nombre de personnes souffrant de faim chronique dans le monde augmentera de 100 millions en 2009, portant le total bien au-delà d’un milliard.

Dans les pays capitalistes avancés, les gains sociaux de décennies de luttes sont éradiqués, les salaires chutent et les programmes sociaux détruits les uns après les autres.

Aux États-Unis, le cœur du capitalisme mondial, des bidonvilles et de longues files de chômeurs ont fait leur apparition. Des millions de personnes ont été licenciées et sont à chaque jour à la recherche d’un emploi, sans succès. Les conditions de vie pour des masses de gens deviennent intolérables.

Mais pourquoi cela devrait-il être ainsi ? De grandes avancées en science et en technologie, combinées à une intégration mondiale sans précédent de la vie économique, ont rendu possible une nouvelle ère de prospérité humaine. Pourtant, la jeunesse fait face à un monde marqué par la guerre et le besoin, la pauvreté et la maladie, ainsi que des attaques sur les libertés démocratiques les plus fondamentales.

Le progrès humain est bloqué par le système capitaliste qui subordonne tout à la quête du profit et à l’accumulation de richesse personnelle par les mieux nantis. Ce système doit être remplacé.

L’IEES est une organisation d’étudiants à travers le monde qui se consacre à la construction d’un mouvement socialiste de la classe ouvrière, un mouvement qui pourra finalement concrétiser le potentiel de l’époque moderne, mettre un terme à la pauvreté et la guerre, et jeter les bases de véritables liberté et égalité humaines.

Joignez la lutte pour le socialisme international ! Devenez membres de l’IEES !

L’offensive contre la classe ouvrière

Sous la direction actuelle de l’administration Obama, les gouvernements du monde ont réagi à la crise économique en détournant des billions de dollars vers les banques, et de là directement dans les poches des financiers multimilliardaires responsables du krach.

Le gouvernement américain a promis aux banques une aide qui pourrait atteindre 23 billions de dollars. En Europe, les gouvernements ont fourni aux banques l’équivalent du tiers de la production annuelle. Cet argent doit être pris de quelque part. Ce sera la classe ouvrière, constituant la vaste majorité de la société, qui devra payer la facture. C’est pourquoi les sauvetages des banques sont accompagnés de coupes sans précédent dans les programmes sociaux essentiels et les salaires.

Des millions de travailleurs et d’étudiants de partout à travers le monde ont donné leur appui à Barack Obama, car ils ont vu en lui un moyen de s’opposer aux politiques de l’administration Bush. Ceux qui l’ont appuyé découvrent maintenant qu’Obama compte non seulement poursuivre ces mêmes politiques qui ont fait de George Bush un être si détesté, mais il entend même les intensifier.

Depuis qu’il a pris le pouvoir, Obama a:

  • donné des billions de dollars aux banques

  • refusé d’aider les États qui font face à des crises budgétaires, exigeant plutôt des compressions budgétaires en forçant des mises à pied, des attaques sur les salaires des travailleurs, des hausses de frais dans les universités et des réductions des services sociaux de base.

  • a intensifié la guerre en Afghanistan et enclenché un nouveau conflit au Pakistan. L’occupation de l’Irak se poursuit. En 2009, les dépenses militaires ont atteint 640 milliards de dollars.

  • a maintenu les politiques de torture et d’espionnage et refuse de tenir responsable ceux qui ont établi ces mesures anti-démocratiques.

  • a poussé les fabricants d’automobiles à la faillite afin de couper les emplois, les salaires et les avantages sociaux des travailleurs.

Ces actions démontrent que rien ne pourra changer tant que les travailleurs et les étudiants du monde demeureront liés aux partis bourgeois. Les travailleurs ont besoin d’un parti socialiste et internationaliste afin de lutter pour leurs intérêts. C’est ce que cherche à bâtir l’IEES.

La crise qui frappe les étudiants

Les intérêts des étudiants ne peuvent être défendus qu’à travers la lutte visant à mobiliser la classe ouvrière internationale contre le capitalisme. Les questions sociales fondamentales qui touchent les étudiants — y compris la hausse des frais de scolarité et de logement, ainsi que la baisse de l’aide financière — sont inséparablement liées aux questions plus larges affectant tous les travailleurs : le chômage, la détérioration des infrastructures, l’attaque sur les salaires et les avantages sociaux.

La plupart des étudiants travaillent et nombre d’entre eux directement pour leur université. Ainsi, leurs intérêts en tant que travailleurs et étudiants convergent directement. Les groupes de l’IEES ne mènent pas leurs activités que sur les campus, mais bien parmi les plus larges sections de travailleurs.

Un tournant vers la classe ouvrière ne signifie pas un tournant vers les bureaucraties syndicales. La lutte de la classe ouvrière ne se développera qu’en opposition aux appareils syndicaux, qui agissent en tant qu’associés de la direction patronale et de l’État, contrôlant la classe ouvrière, limitant les agitations sociales et faisant respecter les concessions. Politiquement, ces organisations soutiennent inébranlablement les démocrates aux États-Unis, le Parti socialiste en France, les Verts en Allemagne, le NPD au Canada et d’autres partis bourgeois qui défendent le système capitaliste.

L’IEES appelle à une rupture avec ces bureaucraties syndicales et à la construction de comités ouvriers de la base, et de comités de lutte qui rassembleront les travailleurs et la jeunesse dans les quartiers.

Un programme socialiste

La reprise de la lutte des classes sera une conséquence objective et inévitable de la crise actuelle. Mais pour que cette lutte soit victorieuse, elle doit être guidée par une nouvelle stratégie politique. Les luttes des ouvriers et des jeunes doit être consciemment dirigée contre le système capitaliste, qui est la source du chômage, de la pauvreté et de la guerre.

Un changement radical dans l’organisation fondamentale de l’économie mondiale est nécessaire. Les immenses forces productives de l’humanité ne peuvent demeurer plus longtemps sous le contrôle d’une mince couche de milliardaires. Ce n’est que par une réorganisation socialiste de la vie économique pour répondre aux besoins sociaux, et non au profit privé, qu’une solution aux problèmes urgents auxquels font face les travailleurs peut être trouvée.

Depuis la Grande Dépression, le monde n’a jamais été aussi inégal. Le 1 pour cent le plus riche de la population mondiale a un revenu égal à celui des 57 pour cent inférieurs. Les trois individus les plus riches ont davantage d’actifs que les 10 pour cent les plus pauvres du monde. Au même moment, la crise économique engendre une catastrophe sociale pour la classe ouvrière à travers le monde. Les saisies et les faillites grimpent à des taux historiques sans précédent.

Aucun problème social, incluant les changements climatiques, ne peut être solutionné sans remettre en cause la propriété et la distribution de la richesse. La propriété privée des grandes compagnies et des banques rend impossible l’exécution d’un plan économique rationnel orienté vers les besoins humains.

L’IEES appelle à l’affectation de billions de dollars à travers le monde à des programmes de création d’emplois afin de reconstruire les écoles, les logements et les hôpitaux, améliorer les infrastructures sociales et fournir des institutions culturelles accessibles aux travailleurs et à la jeunesse. Nous appelons à la nationalisation, sous le contrôle démocratique de la population, des leviers fondamentaux de la vie économique : les grandes entreprises industrielles, les banques, les services de transport, la santé, les télécommunications, l’agroalimentaire. Nous luttons pour une redistribution de la richesse en retirant des mains des très riches les ressources de la société et en les mettant à la disposition de la très grande majorité de la population mondiale.

Pour l’internationalisme

La mondialisation a augmenté la richesse sociale. Les conditions économiques et technologiques objectives existent pour fournir à chaque être humain des conditions de vie décentes s’améliorant sans cesse. Les deux éléments fondamentaux du capitalisme — la propriété privée des moyens de production et la division de l’économie mondiale en frontières nationales — bloquent l’utilisation et le développement progressistes des forces productives de l’humanité. La propriété privée et la production en vue du profit, ainsi que le système d’États-nations, sont des barrières historiques au progrès qui engendrent l’inégalité sociale et les horreurs de la guerre et de la dictature.

Aucun des problèmes que nous confrontons ne peut être réglé sur une base nationale. Les forces productives de l’humanité ont dépassé les étroites limites de l’État-nation. Au même moment, les problèmes auxquels font face les travailleurs et les jeunes de tous les pays sont fondamentalement les mêmes. C’est la classe ouvrière, la seule classe véritablement internationale, qui peut mettre de l’avant une solution à la crise.

Dans tous les pays, l’IEES s’oppose au nationalisme, au chauvinisme et au protectionnisme; ce sont tous des instruments que la classe dirigeante utilise pour diviser et affaiblir les travailleurs, spécialement en temps de crise.

Les travailleurs et les étudiants de tous les pays doivent s’unir dans une lutte commune contre la guerre et la domination de la société par une aristocratie financière.

Contre le militarisme et la guerre

Cela fait maintenant plus de sept ans que la guerre en Irak a débuté. Ce geste d’agression criminel a eu comme conséquence la mort de plus d’un million d’Irakiens et la destruction de toute une société. Les vies de plus 4000 soldats américains ont été gaspillées, de même que des centaines de milliards de dollars en ressources sociales. En poursuivant les guerres d’Afghanistan et d’Irak, maintenant sous la direction de l’administration Obama, l’élite économique et financière américaine cherche à défendre son contrôle militaire dans des régions riches en pétrole et autres ressources naturelles.

L’IEES demande le retrait immédiat et inconditionnel de toutes les troupes américaines et étrangères de l’Irak et de l’Afghanistan ainsi que la fin des agressions militaires américaines de par le monde. La machine de guerre américaine doit être démantelée et les vastes sommes dépensées pour elle doivent être utilisées pour payer des réparations aux sociétés dévastées par les bombes américaines et aider à satisfaire les besoins sociaux criants au pays. Cette politique est valable pour tous les autres pays impérialistes.

En lieu et place de la violence militaire, la répression et l’exploitation, l’IEES avance une politique étrangère socialiste basée sur la solidarité et l’assistance mutuelle de tous les travailleurs.

Pour la défense des droits démocratiques

Employant le prétexte de « guerre contre le terrorisme », le gouvernement américain a mis en place une série de mesures anti-démocratiques, incluant la torture, les déportations, les détentions pour une durée indéfinie et l’espionnage domestique. Tout en étant surtout utilisé contre les opposants à l’extérieur du pays, la cible ultime de ces politiques est la suppression de toute résistance au programme de la classe dirigeante. Le cadre pour un État policier est en train d’être érigé afin de déployer la violence et la répression de masse contre les travailleurs et les étudiants qui s’opposent aux politiques de guerre à l’étranger et de chômage de masse et de pauvreté au pays.

L’IEES appelle à la fin immédiate de tous ces programmes et à la restauration des droits démocratiques et constitutionnelles fondamentaux. Nous appelons à l’arrestation et à la poursuite des responsables gouvernementaux de premier plan qui ont donné l’ordre de torturer. Tous ceux qui connaissaient l’existence de ces actions et les ont gardées secrètes — notamment des membres importants du Parti démocrate — doivent répondre de leurs actes.

Pour le marxisme et le matérialisme

Pendant des décennies, les campus universitaires ont été dominés par les idéologies sans issue du postmodernisme et des tendances s’y rattachant. À la base de ces philosophies se trouve le rejet de la science, du progrès, de la vérité objective. L’IEES lutte pour un renouveau de l’héritage intellectuel des Lumières et de la philosophie matérialiste, aujourd’hui incorporés dans le marxisme.

Le socialisme émerge, en tant que nécessité historique, des contradictions du capitalisme, un système social qui n’a plus de rôle progressiste à jouer depuis longtemps. L’IEES a une confiance inébranlable dans le développement du mouvement socialiste international, parce que le socialisme correspond aux intérêts objectifs de la classe ouvrière; c’est-à-dire la vaste majorité de l’humanité.

Pour un mouvement socialiste indépendant de la classe ouvrière !

Obama et les démocrates, tout comme Bush et les républicains, ne représentent pas les gens ordinaires, mais une classe d’élite de propriétaires et financiers capitalistes. La même chose est vraie pour les Partis travaillistes en Grande-Bretagne et en Australie, le Parti social-démocrate en Allemagne, le Parti socialiste en France, le NPD au Canada ainsi que les partis bourgeois similaires.

L’IEES rejette la politique qui vise à faire pression sur ces partis pour qu’ils « agissent ». Cette perspective est vouée à l’échec. Notre but est de construire un mouvement politique de masse, basé sur une perspective théorique claire et détaillée, de lutter pour le pouvoir politique, d’établir un gouvernement de travailleurs et de réorganiser la société sur une base démocratique, égalitaire et rationnelle. La classe ouvrière a besoin de son propre parti, de son propre programme et de sa propre voix. Voilà pourquoi l’IEES est pour la construction des Partis de l’égalité socialiste à travers le monde et du Comité international de la Quatrième Internationale.

Tous les différents partis de protestation, comme le NPA en France, le parti La Gauche en Allemagne et l’International Socialist Organization aux États-Unis ont exactement le programme opposé. Ces groupes se présentent comme des opposants des partis établis mais en réalité ne cherchent qu’à rattacher les travailleurs à eux.

L’IEES s’oppose aux politiques identitaires, un élément fondamental des groupes libéraux et « de gauche » de la classe moyenne, qui élèvent la race, le genre ou l’orientation sexuelle au-dessus des divisions de classes fondamentales de la société. La force motrice de la politique est la lutte des classes. C’est seulement en reconnaissant ce fait qu’une réponse viable à la crise peut être mise de l’avant.

Nous luttons pour une renaissance du mouvement socialiste international basé sur les leçons des expériences stratégiques de la classe ouvrière durant plus d’un siècle de luttes. Le 20e siècle a été témoin de grands combats pour le socialisme, mais ceux-ci furent trahis par le stalinisme, la social-démocratie et les bureaucraties du vieux mouvement ouvrier. La conséquence fut deux guerres mondiales et le fascisme. Nous ne devons pas laisser une telle chose se reproduire.

L’IEES tire son héritage des grandes personnages du socialisme international — Marx, Engels, Lénine, Luxembourg et Trotsky — qui ont dédié leurs vies à la construction d’un parti indépendant de la classe ouvrière. Nous luttons pour la construction du Comité international de la Quatrième Internationale, le Parti mondial de la révolution socialiste qui a été fondé en 1938 par Léon Trotsky, qui a dirigé la lutte pour le programme du socialisme international en opposition à la bureaucratie stalinienne contre-révolutionnaire qui a émergé en Union soviétique durant les années 1920 et 1930.

Le socialisme signifie le contrôle démocratique des ressources productives de la société ainsi que la fin du système capitaliste d’exploitation et de l’inégalité. Plutôt que ce soit le marché qui dicte tous les aspects de la vie humaine, les priorités de la société doivent être déterminées par les besoins sociaux. Réaliser cette tâche est le rôle de la classe ouvrière et de son parti socialiste révolutionnaire. Le socialisme ne pourra être réalisé sans une lutte consciente pour amener le marxisme dans la classe ouvrière. Un mouvement doit être bâti et une lutte doit être menée. Nous appelons les étudiants et les jeunes à mener cette lutte et à construire l’IEES.

Joignez-vous à la lutte pour le socialisme ! Adhérez à l’IEES !

L’Internationale étudiante pour l’égalité sociale est l’organisation étudiante du Parti de l’égalité socialiste (PES) et du Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI). Le CIQI publie le World Socialist Web Site (www.wsws.org), le quotidien socialiste le plus lu au monde.

Nous encourageons fortement tous les étudiants en accord avec notre manifeste à étudier sérieusement le programme, l’histoire et l’analyse présentés sur le World Socialist Web Site. Adhérez à l’IEES et de la construire et entamez votre préparation politique pour la période à venir. Aidez à construire un club de l’IEES à votre école ou à votre université et joignez la lutte pour le socialisme.

 


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