Le
Nava Sama Samaja Party (NSSP) sri lankais, tout comme son homologue français,
le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), est affilié au Secrétariat unifié qui,
sous la direction politique de Michel Pablo et d'Ernest Mandel avait fait
scission d'avec la Quatrième Internationale en 1953.
Le Nava Sama Samaja Party (NSSP) au Sri
Lanka a répudié la lutte pour le socialisme en attaquant la théorie de la
Révolution permanente de Léon Trotsky et en qualifiant la Révolution d'Octobre
d'erreur historique.
Le dirigeant Wickremabahu Karunaratna a
publié des déclarations à cet effet au moment où son parti est en quête de
nouvelles alliances avec des partis capitalistes au Sri Lanka afin de se mettre
directement au service des puissances impérialistes. Le NSSP a approfondi son
alliance avec le Democratic People's Front (DPF), un parti tamoul bourgeois,
dans le but de participer aux récentes élections régionales au Sri Lanka.
Toutefois, la signification de ces positions va bien au-delà de la constitution
par le NSSP d'une nouvelle alliance dépourvue de tout principe avec des partis
bourgeois.
Dans sa rubrique parue le 4 septembre
dans l'hebdomadaire Lakbimanews, Karunaratna écrit : « Il ne
peut pas y avoir de socialisme dans un pays pauvre et économiquement attardé
comme le nôtre dans le sens où cela avait été débattu dans le mouvement
politique socialiste de l'Occident. Le socialisme vient après le développement
de l'économie capitaliste en tant qu'entité mondiale. Sur la base du
capitalisme mondial, il devrait y avoir un gouvernement mondial démocratique.
L'implosion de ceci conduira l'humanité au socialisme. »
Par de telles déclarations, le NSSP
montre clairement qu'il est totalement hostile à une lutte pour le socialisme
au Sri Lanka et en Asie. Du point de vue du NSSP, le socialisme n'est pas à
l'ordre du jour pour encore bien longtemps. Au lieu de cela, les travailleurs
sont confrontés à une longue lutte non pas pour le renversement du capitalisme
mais pour persuader les propriétaires d'entreprises et les principaux
gouvernements capitalistes partout dans le monde de vivre en paix et de
concéder aux masses un « gouvernement mondial démocratique. »
Cette perspective est chimérique et
réactionnaire. Les puissances impérialistes occidentales font de plus en plus
peser des menaces militaires sur des pays comme la Chine et l'Iran, tandis
qu'elles ont à faire face à l'intérieur du pays à une aggravation de la crise
économique et à des protestations de masse. Washington revendique même à
présent le droit d'assassiner ses citoyens sans qu'il y ait de procès. Il ne
peut pas y avoir de lutte sérieuse pour la démocratie sans une lutte socialiste
pour l'égalité sociale et le contrôle démocratique de la production économique
mondiale par la classe ouvrière.
Après avoir répudié la lutte pour le
socialisme dans les pays arriérés, Karunaratna continue en attaquant la théorie
de la Révolution permanente avancée par Léon Trotsky. Il écrit que contrairement
au NSSP qui souligne qu'il ne peut pas y avoir de socialisme dans les pays
arriérés, « Il [Trotsky] a prédit la possibilité des travailleurs
d'accéder au pouvoir dans un pays arriéré. En d'autres termes, le développement
inégal dans le monde a fourni un raccourci vers le socialisme mondial. »
Le NSSP est profondément hostile aux
positions de Trotsky. Trotsky avait expliqué qu'à l'époque impérialiste les
tâches de la révolution démocratique ne pouvaient pas être accomplies par les
classes capitalistes dans les pays arriérés. Celles-ci ne pouvaient pas mettre
en ouvre les avances réalisées par les révolutions démocratiques du
dix-huitième siècle - distribuer la terre aux paysans, instaurer des droits
démocratiques, combattre l'arriération féodale et religieuse - ou réaliser
l'unité nationale, l'indépendance authentique et la libération de l'oppression
impérialiste.
Au lieu de cela, seule la classe
ouvrière, prenant la direction des masses opprimées, peut remplir ces tâches
essentielles de la révolution démocratique - comme un dérivé de la révolution
socialiste et comme partie intégrante de la lutte pour le socialisme mondial.
Trotsky insistait sur le fait que, pour jouer ce rôle, la classe ouvrière doit
asseoir son indépendance politique par rapport à tous les partis capitalistes.
Cette perspective fut à la base de la
prise de pouvoir par le Parti bolchevique en octobre 1917 en Russie, conduisant
à la formation de l'URSS et à une lutte pour l'extension de la révolution
socialiste à l'Europe et à l'Asie. C'est précisément parce que Karunaratna est
hostile à la théorie de la Révolution permanente qu'il finit par attaquer
l'URSS en déclarant qu'elle n'avait rien à voir avec le socialisme.
A cause des défaites de la vague
suivante de luttes révolutionnaires durant les années 1920 en Europe,
Karunaratna écrit que ce qui a résulté de la perspective de Trotsky fut
« l'isolement de la Russie en tant que pays à parti unique disposant d'une
économie nationalisée arriérée. Ce dernier n'était pas un pays socialiste au
sens politique du terme mais une grossière aberration. »
En appelant l'URSS une
« aberration » qui n'était pas socialiste « au sens politique du
terme », Kuranaratna implique que l'arrivée au pouvoir du prolétariat en
1917 en Russie était une erreur et une impasse historique et qu'il n'aurait pas
fallu faire la révolution.
Ceci implique non seulement que toute la
lutte révolutionnaire pour le socialisme au vingtième siècle était
historiquement illégitime, mais cela rejette aussi la lutte du mouvement trotskyste
pour les principes du marxisme contre la dégénérescence stalinienne de l'Union
soviétique et de l'Internationale communiste, ainsi que la lutte du trotskysme
pour l'établissement de l'indépendance politique de la classe ouvrière.
Dans l'économie ravagée par la guerre de
la jeune Russie soviétique, encerclée de puissances impérialistes hostiles, la
bureaucratie devint hostile à la lutte pour la révolution socialiste mondiale
et à Trotsky personnellement. En effet, elle préconisait le « socialisme
dans un seul pays. » Se fondant sur sa soi-disant théorie de la révolution
« en deux étapes », elle disait que les travailleurs des pays
arriérés devaient d'abord lutter pour la démocratie et reporter la lutte pour
le socialisme à une époque historique plus lointaine.
Lorsque Karunaratna affirme aujourd'hui
que les pays arriérés doivent d'abord avoir la démocratie et pas le socialisme,
c'est pour préparer son parti à se mettre directement au service de
l'impérialiste et de réaction politique. Le dirigeant du NSSP écrit qu'ils ne
sont « pas à la recherche d'une unité socialiste mais de l'une unité de
ceux qui aspirent à la démocratie et à l'équité sociale. Un regroupement aussi
large s'appelait une 'alliance social-démocrate'. »
Mais, qu'est-ce au juste cette « alliance
social-démocrate » dont parle Karunaratna? Pour le dire simplement, c'est
l'unité avec des partis capitalistes de droite. Karunaratna a déclaré que la
nouvelle alliance du NSSP avec le DPF représente « l'émergence d'un
mouvement social-démocrate radical. » Toutefois, son objectif est
d'élargir l'alliance pour y inclure l'United National Party (UNP), le parti de
droite traditionnel de la bourgeoisie sri lankaise.
Au cours de ces dernières années, le
NSSP a entamé une collaboration fréquente et étroite avec l'UNP et son
dirigeant, Ranil Wickremesinghe. Au début de l'année 2009, le NSSP a formé,
avec un autre groupe pseudo-gauche, l'United Socialist Party, la
« Plateforme de la liberté » avec l'UNP, soi-disant pour défendre les
droits démocratiques et a participé à des protestations aux côtés de l'UNP.
Durant la campagne électorale,
Karunaratne avait lancé un appel absurde à l'UNP pour qu'il devienne un parti
social-démocrate. Dans une interview avec le Daily Mirror, Karunaratna
avait précisé : « L'UNP doit être un parti social-démocrate ; il
ne peut pas survivre comme parti politique de droite parce l'ensemble de la
politique droitière est sous le contrôle de Mahinda » - c'est-à-dire du
président sri lankais Mahinda Rajapakse.
Dans une autre interview, il avait dit,
« Si l'UNP ne transforme pas sa politique en une politique
social-démocrate. tous les avantages iront au gouvernement. »
L'appel de Karunaratna à l'adresse de
l'UNP pour que ce dernier devienne un parti bourgeois de « gauche »
est cynique et absurde. Il sait que Rajapakse et son Sri Lankan Freedom Party
(SLFP) ont été discrédités par la guerre civile sri lankaise à laquelle le
régime Rajapakse avait mis un terme en massacrant les Tigres de libération de
l'Eelam tamoul (LTTE) et en aggravant la pauvreté à laquelle sont confrontées
les masses. Puisqu'il est opposé à une lutte politique indépendante de la
classe ouvrière, Karunaratna doit trouver une nouvelle force au sein de l'establishment
politique pour développer une nouvelle alliance corrompue. Faute de pouvoir
choisir le SLFP bourgeois de « gauche », il choisit l'UNP droitier.
L'UNP est par tradition un parti
résolument pro-occidental au Sri Lanka qui entretient des liens étroits avec
Washington. Il a maintes fois mis Rajapakse en garde contre un basculement en
direction de la Chine. Il est préoccupé par les liens de Rajapakse avec la
Chine qui se sont fortement étendus durant la guerre civile, craignant que cela
n'isole le Sri Lanka de l'impérialisme occidental.
Le NSSP est également en quête d'un
front avec le Tamil National Alliance (TNA), le principal parti bourgeois
tamoul. Karunaratna est en train de promouvoir le TNA comme « l'unique
représentant du peuple tamoul » en demandant au gouvernement de Colombo de
trouver une « solution politique » avec lui. Ceci ne serait rien
d'autre qu'un arrangement avec la bourgeoisie tamoule pour un partage de
pouvoir.
Le dirigeant du NSSP est parfaitement
conscient que le gouvernement Obama a exigé du gouvernement de Colombo qu'il
ait des pourparlers avec le TNA. Cette coalition de partis tamouls -
anciennement un mandataire des Tigres de libération de l'Eelam tamoul
séparatistes qui avaient soutenu la campagne du LTTE pour un Etat séparé - doit
rencontrer à la fin du mois la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton,
pour participer à des discussions.
L'appel du NSSP à l'adresse du TNP va
dans le même sens que son appel à l'UNP - c'est à dire servir l'impérialisme
américain tout en tentant de lier les masses tamoules mécontentes à l'establishment
politique.
Washington cherche à utiliser les
violations des droits de l'homme, dont les crimes de guerre perpétrés durant la
guerre civile, pour exercer une pression sur le gouvernement de Colombo. Le
gouvernement Obama veut fragiliser le développement des relations de Rajapakse
avec la Chine alors que la rivalité stratégique et économique des Etats-Unis
avec la Chine s'intensifie.
Les Etats-Unis qui avaient soutenu la
guerre de Rajapakse n'éprouvent aucune sympathie pour les droits démocratiques
des Tamouls et poursuivent une politique fondée uniquement sur leurs intérêts
stratégiques et commerciaux. En décembre 2009, un rapport publié par la
Commission des Affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis avait exposé
l'importance géostratégique du Sri Lanka qui est à cheval sur des routes
maritimes clé dans l'Océan indien pour le commerce de la Chine et de l'Inde. Le
rapport concluait ainsi : « Les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre de
'perdre' le Sri Lanka. »
Les sensibilités
pro-impérialistes du NSSP ont été démontrées lorsqu'il a soutenu les
« rebelles » libyens appuyés par les impérialistes et qui ont formé
plus tard le gouvernement de transition. Tout en formulant des critiques de
pure forme à l'égard des bombardements de l'OTAN, Karunaratna a écrit que pour
« aider » le peuple libyen il faudrait mener « une campagne en
faveur d'un embargo total sur les ventes d'armes à la dictature de [Kadhafi],
le gel des avoirs du régime libyen » et une aide humanitaire. Il a aussi
appelé à une aide militaire à la Libye de la part « du peuple et des
armées arabes, à commencer par les Tunisiens et les Egyptiens. »
Autrement dit, il voulait que le régime
tunisien et la junte égyptienne qui sont tous deux soutenus par les Etats-Unis,
et qui continuent d'opprimer la classe ouvrière de leur propre pays,
contribuent à l'établissement d'un nouveau régime pro-impérialiste en Libye.
Karunaratna savait que ses propositions en vue d'un embargo sur les armes et le
gel des avoirs libyens ne pourraient être concrétisées que par les puissances
impérialistes. En fait, elles ont été adoptées par les Etats-Unis, le
Royaume-Uni et la France.
Tandis qu'il devient de plus en plus
évident que l'OTAN a mené en Libye une guerre pour la promotion des intérêts
prédateurs de ces pays - se saisissant du pétrole et prenant la défense des
intérêts stratégiques impérialistes occidentaux - Karunaratna préfère, pour le
moment, garder le silence sur la Libye.
Le soutien éhonté du NSSP pour
l'impérialisme et la droite politique reflète le fait qu'il n'a jamais été un
parti trotskyste. Ses origines remontent à la dernière période du Lanka Sama
Samja Party (LSSP), après que le LSSP eut trahi les principes de
l'internationalisme socialiste et de l'indépendance politique de la classe
ouvrière en participant en 1964 à un gouvernement de coalition avec le SLFP.
Karunaratna et ceux des dirigeants qui ont plus tard formé le NSSP soutenaient
cette tradition.
Le LSSP était alors la section sri
lankaise du mouvement pabliste - une tendance politique qui avait rompu avec le
trotskysme, rejetant la lutte pour la construction de partis trotskystes
indépendants et répudiant le concept de la direction et du rôle
révolutionnaires de la classe ouvrière. Les pablistes insistaient pour dire que
dans les pays avancés les partis trotskystes devaient s'intégrer dans les
partis staliniens et sociaux-démocrates. Dans les pays arriérés, ils
proposaient des « fronts unis » même avec des partis bourgeois
nationaux. Ainsi, ils camouflaient la politique de plus en plus opportuniste du
LSSP qui tournait autour du SLFP, ouvrant la voie à l'énorme trahison de 1964.
La Revolutionary
communist league (RCL), prédécesseur du Parti de l'égalité socialiste (PES) du
Sri Lanka, fut établie en 1968 en opposition aux trahisons et à la
dégénérescence du LSSP. Elle s'était fondée sur la lutte du Comité
international de la Quatrième Internationale (CIQI) contre la trahison de 1964
du LSSP et la politique anti-trotskyste du pablisme à l'échelle internationale.
Depuis lors, la LCR/PES lutte contre toute forme d'opportunisme, dont celui du
NSSP, pour défendre le trotskysme et son programme pour la révolution
socialiste fondée sur la théorie de la Révolution permanente.
Participant à la coalition
gouvernementale menée par le SLFP, Karunatna et ses collègues ont soutenu
toutes les attaques contre la classe ouvrière et contre les jeunes. Ils
siégeaient dans ce gouvernement lorsque ce dernier avait écrasé le soulèvement
des jeunes en 1971, tuant 15.000 jeunes et en jetant des milliers d'autres en
prison. Lors d'une attaque communautaire monumentale contre le peuple tamoul,
la coalition gouvernementale imposa la constitution de 1972 qui décréta le
bouddhisme religion d'Etat. Karunaratna et ses acolytes approuvèrent
cette attaque.
Le LSSP fut expulsé de la coalition
gouvernementale après avoir rendu ces services à la bourgeoisie. Ce n'est
qu'après cela que les dirigeants du NSSP quittèrent le LSSP pour former leur
propre parti en 1978. Ce groupe rejoignit d'abord le Committee for a Workers
International (CWI), groupe se prétendant trotskyste mais pratiquant une
politique réformiste et opportuniste. En 1991, le NSSP devint la section sri
lankaise du Secrétariat unifié pabliste.
Le parti a effectué des manouvres
réactionnaires et dénuées de tout principe tout au long de la guerre civile sri
lankaise qui a duré des décennies. Lorsque le gouvernement UNP du président
J.R. Jayawardene connut une crise au moment où la guerre civile contre le LTTE
débuta en 1983, il réclama une table ronde pour demander l'appui d'autres
partis. Les dirigeants du NSSP y participèrent avec enthousiasme.
En 1987, le NSSP soutint l'accord
indo-sri lankais qui ouvrit la voie à l'entrée de la force indienne du
« maintien de la paix » dans le Nord et l'Est du Sri Lanka pour
réprimer les Tamouls et désarmer le LTTE.
Au milieu des années 1990, Karunaratna
forma une alliance avec le Janatha Vimukthi Peramuna (JVP), encourageant les
illusions selon lesquelles ce parti extrémiste cinghalais était une force
progressiste. A partir de 2002, le NSSP apporta son soutien au « processus
de paix » avec le LTTE que l'UNP avait initié et qui était soutenu par le
patronat et les puissances impérialistes.
Les unes après les autres, ces alliances
eurent pour but de lier la classe ouvrière aux partis capitalistes et
d'empêcher sa mobilisation indépendante contre la classe capitaliste et pour le
socialisme.
Karunaratna promeut maintenant sans
réserve le capitalisme sri landais avec une rhétorique chauvine. Dans une
interview accordée au Mirror, il a expliqué : « Je me rallie à
la bourgeoisie nationale contre les capitalistes étrangers qui cherchent à
remplacer les capitalistes locaux. Nous pensons qu'il y a des capitalistes
locaux et qu'ils ont besoin d'être renforcés, telle est la tâche démocratique
qui est devant nous. »
Ici, il est en train de dire que la
classe ouvrière doit être un appendice des partis patronaux et les minorités
opprimées et les pauvres, dont la paysannerie pauvre, doivent se rallier à ces
partis afin de renforcer le capitalisme. Les déclarations de Karunaratne sont
l'annonce nette de l'hostilité du NSSP envers le socialisme et la révolution
permanente et de sa prise en charge du rôle de défenseur du capitalisme et de
l'impérialisme contre la classe ouvrière.
L'opposition du NSSP au socialisme et
ses attaques contre le trotskysme reflètent l'intégration de l'ensemble du
mouvement pabliste international dans l'orbite de la politique impérialiste. En
France, la Ligue communiste révolutionnaire pabliste (LCR) s'est liquidée en
2009 pour former le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), abandonnant
officiellement toute association avec le trotskysme. Cela faisait partie de sa
tentative d'établir des liens directs avec les partis bourgeois.
Tous ces groupes petits-bourgeois ont
été poussés dans le camp de la bourgeoisie en raison de leur hostilité au
soulèvement révolutionnaire international émergeant de la classe ouvrière.
Comme le NSSP, le NPA a soutenu le bombardement de la Libye par l'OTAN, en
affirmant traitreusement que l'intervention militaire visait à défendre les
manifestants contre Kadhafi. Il appuie les soi-disant régimes de transition mis
en place en Egypte et en Tunisie après les soulèvements de masse et promeut
leurs prétentions « démocratiques » bien que ces deux pays soient
dirigés par des régimes soutenus par les militaires.
L'abandon officiel du trotskysme et du
socialisme par le NSSP et ses condisciples internationaux montre qu'en dépit
des luttes révolutionnaires montantes de la classe ouvrière partout dans le
monde, ces partis se rassemblent pour défendre le capitalisme et l'impérialisme
contre les travailleurs. Ceci confirme la lutte de plusieurs décennies du PES
contre toutes les formes de pablisme et de politique anti-trotskyste.
Le PES est maintenant le seul défenseur
du trotskysme et du socialisme au Sri Lanka et en Asie du Sud, incarnant
l'expérience historique colossale de la classe ouvrière dans la lutte contre
les trahisons du LSSP et du NSSP. Le PES met en avant le programme pour un
gouvernement ouvrier et paysan, une République socialiste du Sri Lanka-Eelam
comme partie intégrante de la lutte pour le socialisme partout en Asie du Sud
et internationalement. Nous encourageons vivement les travailleurs et les
jeunes à construire le PES comme parti de masse.