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WSWS : Nouvelles et analyses : Europe

Manroland: Un article du WSWS provoque un débat dans un journal local

Par notre correspondant
30 janvier 2012

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Samedi dernier, Frank Pröse, rédacteur du journal Offenbach-Post, a rédigé une réponse à l’article « Allemagne: Manroland démantelé avec l’aide des syndicatsAllemagne: Manroland démantelé avec l’aide des syndicats  » qui a été dernièrement affiché sur le WSWS.

Sous le titre « Une impression déplaisante, » Pröse écrit: « Oui, nous avançons sur un terrain dangereux si nous citons Ulrich Rippert du World Socialist Web Site, qui a détecté une machination dans le démantèlement de Manroland : Mais, il existe de bonnes raisons pour justifier une telle évaluation. »

Accusant le syndicat IG Metall de « trahir les intérêts des salariés, » Rippert aborde un « sujet brûlant », écrit Pröse. Il ne faudrait pas rejeter d’emblée le fait « qu’en donnant leur consentement à la destruction, par le groupe Possehl de Lübeck, du fabricant de machines d’imprimerie de renom, le syndicat n’a pas simplement fait qu’irriter les travailleurs. »

Bien sûr qu'il est raisonnable de penser qu’il y a eu machination « si l’on considère que Lüders, patron de Possehl, Jürgen Kerner, membre du conseil de surveillance de l’IG Metall, et Werner Schneider, administrateur de l’insolvabilité avaient déjà mis à l’essai leur stratégie dans le cas de la société insolvable d’Augsbourg, Böwe Systec, » écrit le rédacteur du Offenbach Post.

« Le déroulement de la procédure, les parallèles avec la faillite de Böwe Syste d’Augbsurg et finalement l’annulation par l’IG Metall et les comités d’entreprise, de la manifestation de masse de tous les salariés de Manroland, contribuent à donner l'impression déplaisante, à ceux qui regardent de l'extérieur, que les représentants syndicaux, les liquidateurs et les représentants de Possehl sont tous de mèche. »

Le commentaire de Pröse a immédiatement déclenché un vif débat. En un rien de temps pas moins de 21 lecteurs ont envoyé des courriels sur le forum du Offenbach-Post, dont de nombreux travailleurs de Manroland qui ont farouchement critiqué le comité d’entreprise et l’IG Metall.

Le tout premier commentaire débute par ces mots: « C’est exactement cela. L’IG Metall a fait son temps. Il me rend malade. Schröder [c’est-à-dire l’ancien chancelier social démocrate (SPD) Gerhard Schröder], un ami de l’IG Metall. Riester [le ministre du Travail et de l’Emploi de Schröder], également de l’IG Metall. Peter Hartz, également un membre de l’IG Metall et le principal homme derrière la réforme Hartz IV. » L’auteur termine son commentaire en disant : « L’IG Metall ne pense qu’à lui-même et ne représente pas les salariés. »

Suit ensuite une molle défense du syndicat par quelqu’un du nom de « Bos » : « Et pourquoi les travailleurs n’ont-ils pas mis le comité d’entreprise au pas ? Quelqu’un a dû les élire ? »

La réponse suivante de « Babbelmö » suit immédiatement: « Nous avons essayé de leur taper sur les doigts mais ils sont tellement fermement assis en selle que cela a été impossible, » écrit-il en décrivant comment les travailleurs ont en vain tenté de modifier le processus électoral en faveur de candidats individuels afin d’exercer davantage d’influence sur la composition du comité d’entreprise. Et, lors de l'élection suivante les travailleurs ont dû de nouveau voter pour une liste de candidats. « Et sur cette liste se trouvaient tous les gens dont nous ne voulions pas. »

« Lorsque des collègues les remplacent, alors le message est : nous ferons mieux mais, peu de temps après, nous remarquons qu’ils sont comme tous leurs prédécesseurs. »

« La présidente du comité d’entreprise, Alexandra Rosssel, qui siège au conseil d’administration de l’entreprise, a été élue à notre insu. Elle n’a jusqu'ici toujours pas jugé nécessaire de se présenter aux cols bleus de l’entreprise. »

Le commentateur suivant crie sa colère en disant : « J’ai été un membre de l’IG Metall pendant 15 ans en tant qu’employé chez Roland. Je n’avais pas le choix, c’était une obligation. La démocratie ? Non! » Durant son temps à l’entreprise, l’IG Metal « n’a représenté que les intérêts des employeurs. » Les syndicats ne se préoccupent que de satisfaire leurs responsables et leur appareil. « En d’autres termes, ils sont inutiles et ne s’occupent que d’eux-mêmes. »

« Robby » rend compte de l’opposition de la part des travailleurs d'Offenbach à la dernière « convention de rigueur » qui a été imposée par l’IG Metall : « Quiconque veut rester membre de l’IG Metall parce qu’il croit encore qu’il représente les intérêts des employés ne peut que s'en prendre à lui-même! Une perte d’argent et un blanc seing pour l’IG Metall pour qu’il continue de faire comme bon lui semble aux dépens de la société en général. »

Un collègue de Manroland à Augsbourg écrit: « Le fait est que, lors de la réunion à l’usine d'Augsbourg, c’est le président du comité d’entreprise qui a été hué et pas le cadre de l’entreprise. Soit dit en passant, celui qui a provoqué ces huées c'est un collègue venu de Plauen pour participer à la réunion – il mérite notre respect. »

« Babbelmö » se reconnecte une nouvelle fois en faisant le commentaire suivant: « Je suis un Roländer depuis 27 ans, aujourd’hui c’est probablement le dernier jour. » Il est en colère et parle d'IG Metall comme d'« une bande de criminels ». Il décrit comment les salariés sur les trois sites étaient systématiquement montés les uns contre les autres. « Le pire c’est que les collègues se sont toujours faits rouler dans la farine, les comités d’entreprise et l’IG Metall ont toujours dressé les travailleurs les uns contre les autres mais cela ne se remarque que lorsque des collègues d’autres usines sont présents, et nous demandent pourquoi nous avons voté différemment. Alors on constate que tous les collègues auraient souvent voté de la même manière mais que les comités d’entreprise avaient affirmé qu’Augsbourg et Plauen avaient voté différemment et donc, vous avez été mis en minorité, et à Plauen le discours est : Offenbach et Augsbourg ont voté autrement que vous. »

Puis il termine son commentaire en disant: « …Ceux qui veulent étudier de plus près notre trahison sont invités à consulter le site internet World Socialist Web Site et à lire l’article montrant comment ils nous ont trahis. Aucun autre investisseur n’avait la moindre chance. Ce n’était qu’un exercice pour tromper l’opinion publique. »

Une dernière remarque: le débat actuel sur l’expérience chez Manroland et le rôle de l’IG Metall ne doit pas seulement se limiter aux pages de l'Offenbach-Post. Les travailleurs et les lecteurs peuvent contacter directement le WSWS par e-mail : psg@gleichheit.depsg@gleichheit.de ou en cliquant ici www.wsws.org/dewww.wsws.org/de .

(Article original paru le 25 janvier 2012)

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