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WSWS : Nouvelles et analyses : Europe

L'IEES et le PSG allemands dénoncent les attaques perpétrées contre les réunions organisées en défense de Günter Grass

2 mai 2012

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L'Internationale étudiante pour l'Egalité sociale a publié une déclaration à l'adresse de la presse allemande et concernant les attaques perpétrées contre les réunions tenues pour la  défense de Günter Grass, et organisées conjointement par l'IEES et le Parti de l'Egalité sociale. Nous reproduisons ci-dessus l'intégralité du communiqué de presse.

Au cours de la semaine passée, trois réunions organisées par l'Internationale étudiante pour l'Egalité sociale (IEES) à Francfort, Berlin et Leipzig ont été attaquées par des provocateurs de droite. L'IEES est l'organisation étudiante du Parti de l'Egalité sociale (Partei für soziale Gleichheit, PSG), et qui tous deux ont organisé conjointement des réunions pour contrer les récentes attaques lancées contre l'écrivain Günter Grass.

Grass est soumis à un flot odieux d'insultes depuis qu'il a cité, dans son poème « Ce qui doit être dit », le fait incontestable qu'Israël, qui dispose de l'arme nucléaire, est en train de préparer une guerre contre l'Iran. Le prix Nobel de littérature allemand, âgé de 84 ans, et dont l'oeuvre littéraire a continuellement confronté le passé nazi de l'Allemagne a été diffamé comme antisémite par des journaux aussi respectables que Die Zeit et le FAZ. Aucune accusation n'est assez monstrueuse, aucune insulte assez ignoble pour ne pas être utilisée contre lui.

L'IEES a évalué les attaques contre Grass comme étant une tentative d'intimider toute opposition à une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Si le plus célèbre écrivain allemand vivant peut ainsi être traîné dans la boue, alors des opposants à la guerre bien moins connus peuvent s'attendre à un traitement similaire.

En cherchant à encourager un débat public sur ces questions, l'IEES même est devenue la cible de violentes attaques. Des provocateurs droitiers ont cherché à perturber nos réunions et ce faisant ont travaillé de concert avec des agences gouvernementales et des institutions universitaires.

Vendredi 20 avril, un groupe de provocateurs munis de drapeaux israéliens et américains ont essayé d'entrer dans une réunion de l'IEES à Francfort-sur-le-Main. Après en avoir été empêchés, ils ont occupé, jusqu'à ce que la police leur demande de quitter les lieux, l'entrée du lieu de réunion en menaçant et en harcelant ceux qui cherchaient à y participer.

Dans un courrier anonyme affiché sur le site Internet Indymedia, les provocateurs se sont vantés de leurs actes et annoncé de nouvelles attaques contre des réunions prévues par l'IEES à Berlin et à Leipzig.

Ceux qui ont attaqué les réunions proviennent du milieu des soi-disant « anti-allemands ». Ce groupe islamophobe cherche à discréditer toute critique faite à l'égard de la politique du gouvernement israélien en qualifiant les critiques d'antisémites. En 2003, ce groupe avait soutenu la guerre contre l'Irak et même fait l'éloge du bombardement de Dresde de février 1945.

Le lundi 23 avril, la direction de l'Université technique de Berlin a annulé à la dernière minute la réservation d'une salle de réunion pour l'IEES. Selon un membre de la direction de l'université, l'un des facteurs qui a mené à cette décision fut « les relations avec les représentants de l'Etat d'Israël ». Lorsque le PSG a trouvé un lieu de remplacement, la police est intervenue pour exercer des pressions sur le propriétaire pour qu'il annule à la dernière minute cette réservation. La réunion a finalement eu lieu après que les participants ont transféré la réunion dans un café avoisinant.

Mardi 24 avril, plusieurs dizaines de fauteurs de troubles droitiers ont cherché à envahir la réunion de l'IEES organisée à l'université de Leipzig. Ils ont dénoncé Grass, harcelé le personnel de sécurité et menacé (verbalement) un dirigeant du PSG de l'attaquer avec un piolet (l'instrument qui servit à assassiner Léon Trotsky.) Lorsqu'ils se sont vus refuser l'entrée à la réunion, ils ont bloqué l'accès à la salle de réunion en tenant leur propre réunion dans le hall de l'université, munis d'un mégaphone et de drapeaux israéliens.

Au lieu de demander aux provocateurs de mettre immédiatement fin à leur réunion non autorisée, Marcel Wodniok, a exigé au nom du conseil étudiant de l'université que l'IEES permette aux provocateurs de participer à la réunion. Non seulement ceci aurait rendu impossible toute poursuite de la réunion mais aurait aussi physiquement mis en danger les participants vu que le groupe avait déjà manifesté sa volonté de recourir à la violence. Lorsque l'IEES a refusé d'obtempérer, Wodniok a affirmé avoir le droit de mettre fin à la réunion.

L'IEES et le PSG ne toléreront pas ces attaques à l'encontre de leurs réunions. Ces attaques représentent un assaut fondamental contre la liberté d'expression et de réunion. On ne peut permettre à des provocateurs droitiers en collaboration avec les autorités universitaires et de l'Etat de déterminer quelles questions politiques peuvent ou ne peuvent pas être débattues.

L'IEES lance un appel au soutien du public et continuera sa campagne pour la défense de Günter Grass et pour empêcher une guerre contre l'Iran.

(Article original paru le 28 avril 2012)

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