Terry Hicks, père de l’ancien prisonnier de Guantánamo Bay David Hicks, soutient Julian Assange

Terry Hicks, le père de l’ancien prisonnier de Guantanamo David Hicks, a fait la déclaration suivante sur le World Socialist Web Site, approuvant la manifestation du 17 juin sur la place de la mairie de Sydney exigeant la liberté pour l’éditeur de WikiLeaks.

Hicks a fait campagne sans relâche pour la libération de son fils David de Guantánamo Bay où il avait été incarcéré par les autorités américaines pendant plus de cinq ans sur des allégations de terrorisme forgées de toutes pièces. Face à l’opposition de masse sur le traitement du citoyen australien, le gouvernement Libéral-National de John Howard a conclu en 2007 un accord avec Washington pour rapatrier Hicks en Australie, mais seulement s’il plaidait coupable d'« avoir fourni un soutien matériel au terrorisme ».

En février 2015, le Conseil d’examen de la Commission militaire des États-Unis a annulé la condamnation pour « terrorisme » prononcée contre David Hicks. C’était une preuve supplémentaire du fait que la « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis et les crimes qui y sont associés – détention illégale, torture et des tribunaux bidons – étaient fondés sur des mensonges.

Déclaration de Terry Hicks sur la manifestation du 17 juin à Sydney pour demander la libération d’Assange

L’essentiel avec Julian Assange c’est qu’il se voit refuser des droits humains et légaux fondamentaux.

Assange n’a commis aucun crime mais a été emprisonné de fait à l’ambassade équatorienne à Londres pendant six ans. Personne ne devrait être traité de cette façon. Il y a eu tous tout un tapage en Suède, mais il n’y a jamais eu de mise en examen, et tout à coup, tout a été abandonné. Il a été accusé de trahison, qualifié d’espion, de terroriste et de toutes sortes d’autres choses par les politiciens américains et les médias. Ce ne sont que des mensonges et ils font partie d’un scénario orchestré.

Si Julian Assange quitte l’ambassade, il sera emmené aux États-Unis et jugé pour des crimes qui ont été concoctés par le gouvernement américain. Les gens disent l’extradition, mais je préfère utiliser le mot kidnapping. Nous ne pouvons pas permettre que cela se passe.

Le gouvernement australien ne dit rien à propos d’Assange. Turnbull rampe devant les États-Unis et espère que les gens oublieront. La vraie histoire c’est que les gouvernements australiens se sont lavé les mains d’Assange et, comme de bons shérifs adjoints, suivent les ordres de Washington.

La même chose est arrivée avec mon fils David. Le gouvernement Howard était prêt à le laisser pourrir à Guantanamo pendant des années et à le faire traîner devant un tribunal militaire américain sur des accusations inventées de terrorisme. David a été libéré parce que nous nous sommes battus. Nous avons démasqué les mensonges du gouvernement et des médias et la diffamation de David et nous n’avons jamais abandonné. C’est ce que nous devons faire pour Assange.

Je suis aux côtés de Julian Assange et de tous ceux qui se battent pour ses droits démocratiques et légaux. Les gens doivent camper sur leurs positions et indiquer clairement qu’il doit être immédiatement libéré. Il doit être autorisé à retourner en Australie et continuer à exposer les crimes du gouvernement.

(Article paru en anglais le 5 juin 2018)

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