Défendez les travailleurs de Matamoros ! Pour une lutte unie des travailleurs américains, canadiens et mexicains pour défendre les emplois et un niveau de vie décent !

Marchez le 9 février pour vous opposer aux suppressions d’emplois chez GM !

Ce qui suit est une déclaration du Comité directeur de la Coalition des comités d’action à l’appui de la grève des travailleurs des maquiladoras à Matamoros, au Mexique. Le comité directeur, composé de travailleurs de l’automobile et de travailleurs d’Amazonie et d’autres industries, a été formé lors de la réunion d’urgence pour lutter contre les fermetures d’usines de General Motors, tenue à Detroit le 9 décembre 2018. Le Bulletin des travailleurs de l’automobile du World Socialist Web Site a parrainé la réunion d’urgence.

Le comité directeur et le bulletin d’information des travailleurs de l’automobile ont demandé une manifestation le 9 février au siège social de GM à Detroit afin d’unir les travailleurs des États-Unis, du Canada et du Mexique pour lutter contre les réductions d’emplois et les concessions salariales et sociales.

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Comité directeur de la Coalition des comités d’action demande à tous les travailleurs de toute l’Amérique du Nord d’appuyer la grève des travailleurs des usines de maquiladora à Matamoros, au Mexique, à la frontière américaine de Brownsville, au Texas.

Les travailleurs mexicains sont engagés dans la plus grande grève en Amérique du Nord depuis deux décennies. Ils rappellent au monde que la classe ouvrière possède un énorme pouvoir social. Soixante-dix mille travailleurs ont stoppé la production dans plus de 45 usines, principalement des usines de pièces automobiles, et ont arrêté ou ralenti la production chez Ford et GM aux États-Unis et au Canada.

La grève a été censurée dans la presse bourgeoise. Il y a deux semaines, les travailleurs de Matamoros se sont rebellés contre leurs syndicats pro-entreprises et ont tenu des réunions de masse pour élire des représentants à un comité de grève. Ce comité s’est ensuite organisé pour que les travailleurs visitent d’autres usines et leur demandent de se joindre à leur lutte contre les conditions de travail dans les ateliers de misère et d’obtenir une hausse salariale de 20 pour cent et une prime de 1700 dollars (1487euros).

La semaine dernière, des milliers de grévistes ont marché vers la frontière américaine et ont appelé les travailleurs des États-Unis et du Canada à « se réveiller » et à se joindre à une lutte commune. Nous sommes d’accord. Les entreprises fonctionnent à l’échelle mondiale, et notre lutte doit donc être unie à l’échelle mondiale. La puissance de la classe ouvrière dépend de notre unité internationale. Les travailleurs d’un même pays ne peuvent gagner leurs revendications qu’en s’alliant avec les travailleurs du monde entier.

Aux États-Unis et au Canada, les travailleurs de l’automobile ont également été entravés par les syndicats qui fonctionnent comme des outils des entreprises. C’est pourquoi nous luttons pour la création de comités d’action dans les usines, indépendants des syndicats et contrôlés démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes. Le 9 février, nous organisons une manifestation au siège social de GM pour lutter contre la fermeture de cinq usines aux États-Unis et au Canada et la suppression de 15.000 emplois.

Les Travailleurs unis de l’automobile (UAW) et Unifor au Canada nous disent depuis longtemps que nos ennemis ne sont pas les patrons de l’automobile et les grandes banques, mais les travailleurs du Mexique, de la Chine et d’autres pays. Nous rejetons ce mensonge. Partout dans le monde, les travailleurs font face à la même attaque des sociétés transnationales qui peuvent déplacer leur production n’importe où à la recherche des profits les plus élevés.

L’initiative courageuse des travailleurs des maquiladoras du Mexique renforce tous les travailleurs. Elle fait partie d’un mouvement croissant de la classe ouvrière à travers le monde contre l’austérité et les inégalités sociales, depuis les centaines de milliers d’enseignants et autres travailleurs du secteur public en grève dans le sud de l’Inde et les manifestations de la veste jaune en France jusqu’à l’opposition croissante des travailleurs d’Amazon et UPS et les débrayages, manifestations et grèves des enseignants à Los Angeles, Denver et Virginia.

C’est pourquoi nous demandons aux travailleurs des États-Unis et du Canada de tisser les liens les plus étroits avec nos frères et sœurs mexicains afin de préparer une contre-offensive internationale pour défendre le droit à des emplois sûrs et à des conditions de vie décentes pour tous les travailleurs.

Joignez-vous à notre démonstration le 9 février !

(Article paru d’abord en anglais le 29 janvier 2019)

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