Jacques Chirac (1931-2019): une nécrologie

Vu la colère sociale qui existe parmi les travailleurs de France et d’Europe, et la haine généralisée envers Macron, on pouvait s’attendre à ce que la mort de l’ex-président Jacques Chirac provoque une série de déclarations officielles visant à renforcer le prestige des présidents.

Les deux dernières années ont ébranlé l’élite dirigeante. L’éruption de grèves en Amérique, en France et à travers l’Europe et les mouvements des «gilets jaunes», à Hong Kong, au Soudan et en Algérie on marqué une résurgence internationale de la lutte des classes. La mort de Chirac rappelle aux conseillers en communication, au renseignement et aux éditorialistes que tout semblait plus facile et plus prévisible quand il était président, entre 1995 et 2007.

Une propagande nostalgique pro-Chirac d’une superficialité assommante se développe donc dans les émissions télévisées, les ministères et les pages des journaux. Salué en «dernier chef de l’État» (20 Minutes) ou en «trop humain» (l’ex-maoïste Libération), il est ressorti de l’adresse télévisée jeudi soir prononcée par Macron en grand opposant de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Le magazine néo-fasciste Valeurs actuelles lui consacre sa couverture et un article respectueux. Tous rappellent soigneusement que c’était le président préféré de 70 pour cent des Français.

Face à ce déferlement de stupidité officielle, il faut répéter certaines vérités essentielles. D’abord, Ce n’est pas honorer Chirac que de le préférer aux autres présidents français encore en vie, Valéry Giscard d’Estaing et les trois sucesseurs de Chirac (Nicolas Sarkozy, François Hollande et Macron) qui sont les trois présidents les plus haïs de l’histoire française. Et surtout, les médias vendent une image de Chirac qui n’a que très peu à voir avec ce qu’il a fait en tant que président.

Chirac – condamné dans l’affaire des emplois fictifs à Paris, longtemps maire de Paris, deux fois premier ministre, et ami des dictateurs néo-coloniaux du «pré carré» africain de Paris – n’était ni «humaniste» ni opposant de l’impérialisme. C’était avant tout un prosaïque outil de l’impérialisme français.

Libéral et partisan d’une répression policière liée à son incitation de préjugés anti-immigrés, Chirac a préparé la répression sanglante des «gilets jaunes» et la réhabilitation générale du fascisme européen symbolisée par la déclaration de Macron que le dictateur collaborationniste Philippe Pétain était «grand soldat».

L’image de Chirac en petit père du peuple français est une fiction concoctée et vendue par les petits bourgeois aisés que la bourgeoisie fait passer depuis des décennies pour la «gauche». Lorsque l’élimination du candidat PS Lionel Jospin au premier tour des présidentielles de 2002 a laissé Chirac et le néo-fasciste Jean-Marie Le Pen au second, le PS, les syndicats et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) pabliste, aujourd’hui le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ont soutenu Chirac. Alors que des millions de Français manifestaient contre les deux candidats de droite, ces partis insistaient que la défense de la démocratie exigeait un tous ensemble derrière Chirac.

Ces organisations ont rejeté l’appel du Comité international de la IVe Internationale (CIQI) à une campagne parmi les travailleurs pour un boycott actif de l’élection, qui préparerait un mouvement ouvrier contre la politique réactionnaire que Chirac allait bientôt poursuivre.

La nostalgie pour Chirac qui a amené des milliers de personnes aux Invalides pour voir son cercueil, entourés de policiers armés de fusils d’assaut, reflète l’impact qu’a cette propagande petite bourgeoise sur une partie de la population. Des millions de travailleurs détestaient Chirac, qui n’a jamais dépassé 20 pour cent au premier tour des quatre présidentielles auxquelles il a participé. Mais il savait manipuler les préjugés politiques de la petite bourgeoisie aisée, de droite comme de «gauche».

L’image que se donnait Chirac, le dernier président à avoir vécu la 2e Guerre mondiale et la collaboration du régime de Vichy avec l’Occupation nazie, différait sans doute de celle de ses successeurs. Il avait vu les insurrections ouvrières lors de la chute du fascisme européen après la guerre et la grève générale de Mai 68. Il était très conscient du danger révolutionnaire. Il frustrait des personnalités politiques bourgeoises plus jeunes et moins expérimentées en retirant partiellement des mesures d’austérité quand elles provoquaient des grèves ou des manifestations.

Chirac était de droite, mais sa politique lui a valu le respect des bureaucrates syndicaux et de leurs défenseurs dans les partis de comme le NPA. Ces laquais des banques et des partis de gouvernement bourgeois approuvent inévitablement même la plus sale mesure que leur impose l’arbitrage du président. Mais quand Chirac battait légèrement en retraite – comme lors de la grève des cheminots en 1995 en défense des retraites et les manifestations de jeunes en 2006 contre le Contrat premier emploi – ils se donnaient des airs de «radicaux» qui avaient contraint Chirac à reculer.

Même dans sa vie personnelle, Chirac veillait à éviter des provocations. Sorti de l’École nationale d’administration (ENA) comme Macron, il ne s’est pas, par contre, fait banquier pour devenir multimillionaire avant d’entrer en politique. Et Chirac détestait le manque de goût de Sarkozy, qui à l’Elysée a pris ses vacances à bord de yachts de ses amis milliardaires et divorcé sa femme Cécilia pour épouser une mannequin et musicienne plus jeune, Carla Bruni. Plus vieux jeu, Chirac préférait tromper sa femme, la redoutable bourgeoise Bernadette Chodron de Courcel.

17 ans après les élections de 2002, on peut tirer un bilan du sacre par le PS, les staliniens et les pablistes de Chirac en tant que premier défenseur de la France contre la guerre et le néofascisme, représentés par l’invasion de l’Irak et la dynastie Le Pen. En tant que stratégie nationale contre la guerre et l’autoritarisme fascisant, cela a été un désastre.

Depuis l’élection de Chirac en 1995, la France a envoyé des troupes sur un vaste arc de guerres allant d’Afghanistan (où Chirac a participé à l’invasion de l’OTAN en 2001), jusqu’en Syrie, en Libye et au Mali. Et le parti gaulliste qu’il avait dirigé, battu par l’extrême-droite aux européennes de 2014 et 2019 ainsi qu’aux présidentielles de 2017, est menacé de désintégration.

Sur fond de résurgence internationale de la lutte des classes, il y a paradoxalement des leçons stratégiques à tirer de la carrière droitière de Chirac. Il a construit sa carrière réactionnaire sur la faillite des forces nationalistes qui prédominait dans le mouvement ouvrier et dans la «gauche» et leur rejet de l’indépendance politique de la classe ouvrière. C’est une illustration classique de la faillite et des conséquences réactionnaires des tentatives de fonder une politique de gauche sur le nationalisme et des alliances avec les classes possédantes.

Chirac s’est lancé en politique par un bref flirt avec le Parti communiste français (PCF) stalinien, en tant qu’adolescent au début de la Guerre froide. Il a participé à une réunion du PCF à Paris, vendu le journal stalinien L’Humanité dans la ruse, et signé l’appel de Stockholm en 1950 contre la prolifération nucléaire. Il a brièvement été matelot malgré les objections de son père, un employé de banque devenu banquier, et voyagé aux États-Unis.

Trotsky a écrit qu’en Russie prérévolutionnaire, beaucoup de bourgeois avaient eu la «rougeole»: de brèves sympathies de jeunesse pour le communisme. C’était de même en la France de l’époque. Bien que parisien, Chirac venait d’une famille de Corrèze, où les maquis résistants communistes avaient été très actifs pendant la guerre. Le rôle principal et dirigeant de l’Union soviétique et de la classe ouvrière dans la résistance armée au fascisme était très largement admis à l’époque.

De plus, comme les partis staliniens à travers l’Europe, le PCF avait étranglé le mouvement insurrectionnel des travailleurs à la fin de la guerre mondiale. Il l’avait piégé en avançant la perspective nationaliste de soutenir le régime capitaliste du Général Charles de Gaulle, restaurant la capacité de manœuvre de l’impérialisme français après sa défaite catastrophique par l’Allemagne nazie en 1940. Ceci lui a valu les sympathies de nombreux jeunes qui se destinaient à politique bourgeoise. Ainsi même Jacques Chirac a eu la «rougeole» stalinienne en étudiant à Paris.

Les symptômes ont été de courte durée. Toujours à l’affût des possibilités de carrière, Chirac s’est porté volontaire pour la guerre d’Algérie en 1956, pour tenter d’y maintenir le colonialisme français. La même année, il a accédé par alliance à l’aristocratie financière. La famille de Bernadette, des notables bourgeois qui traçaient leur lignée jusqu’au 17e siècle et avaient combattu du côté de l’aristocratie pendant la Révolution française, désapprouvait des origines plus modestes de Chirac. Mais il a persisté. Sorti de l’ÉNA et pistonné par sa femme, il travaillait bientôt aux sommets du régime gaulliste ainsi que dans la politique électorale en Corrèze.

Sa prochaine grande expérience a été Mai 68. L’opposition explosive parmi les travailleurs à de Gaulle a provoqué l’éruption de la plus grande grève générale de l’histoire d’Europe. Plus de 10 millions de travailleurs ont fait grève, l’économie était totalement bloquée, et les usines à travers la France arboraient le drapeau rouge.

L’autorité de de Gaulle s’est effondrée, et il a dû s’en remettre à nouveau au PCF pour éviter une révolution. Travaillant avec le premier ministre Georges Pompidou, Chirac en tant que secrétaire d’État aux affaires sociales a participé à la négociation des Accords de Grenelle avec la CGT stalinienne. Ensuite le PCF s’est servi de ces accords pour forcer les travailleurs à reprendre le travail, ce pour quoi il a travaillé sur plusieurs semaines pour vaincre l’opposition ouvrière, et ainsi empêcher la prise de pouvoir par les travailleurs.

Les retombées de 1968 ont façonné la carrière de Chirac, qui a tenté d’exploiter sa relative jeunesse pour faire à la fois moderne et populaire, mais aussi proche du terroir corrézien. Cette image, qui l’a aidé à devenir premier ministre une première fois sous Giscard d’Estaing entre 1974 et 1976, était totalement artificielle.

En tant que premier ministre, il exigea des subventions pour le patronat afin de leur transférer des richesses de la classe ouvrière. En coulisse, il menait des intrigues fractionnelles et financières impitoyables contre ses rivaux à droite. L’un d’entre eux, Sarkozy apparemment, aurait dit: «On croit que Chirac c’est un type gentil et pas très intelligent. C’est exactement le contraire.»

Les dernières étapes de la carrière de Chirac ont dépendu de la réorganisation de la gauche française après Mai 68, qui avait démasqué le rôle contre-révolutionnaire du PCF stalinien. Pourtant, ce qui est devenu la force prédominante n’était pas un parti trotskyste qui offrait une critique marxiste du stalinisme du point de vue de la classe ouvrière internationale, mais un parti bourgeois nouvellement fondé en 1971—le PS, dirigé par un ex-vichyste, François Mitterrand.

Cela était attribuable au rôle réactionnaire des partis petit bourgeois qui avaient rompu avec les trotskysme et le CIQI. La LCR pabliste et l’Organisation communiste internationaliste de Pierre Lambert, qui avait rompu avec le CIQI en 1971, ont soutenu une Union de la gauche avec le PS et le PCF en tant que voie nationale pour le prolétariat en France. Quand Mitterrand est devenu président en 1981, ces organisations se sont adaptées à ses politiques d’austérité et de militarisme.

Chirac a pu exploiter la colère contre le PS et l’absence de toute critique visible de Mitterrand sur sa gauche pour redevenir premier ministre en 1986 et prôner des privatisations et des attaques contre les travailleurs. Mitterrand a pu contrecarrer ses ambitions présidentielles, toutefois, en 1988. En imposant des modifications de la loi électorale, il a aidé le Front national (FN) néofasciste à percer à l’Assemblée nationale et utilisé le FN pour diviser le vote de droite. Ainsi le PS a pu conserver le pouvoir par des manœuvres ultra-réactionnaires.

Dans cette période, marquée par le tournant foudroyant vers la droite des social-démocrates et des staliniens, qui préparaient la restauration capitaliste en Europe de l’Est et en URSS en 1989-1991, le vieux contexte politique dans lequel Chirac avait travaillé s’est effondré.

Le PCF et les syndicats ont vite perdu ce qui leur restait de leur bases ouvrières. Les masses étaient choquées d’apprendre que Mitterrand conservait son amitié avec René Bousquet, le chef de police de Vichy qui avait lancé la rafle du Vél d’Hiv du 16-17 juillet 1942, et les déportations des Juifs de France vers les camps de la mort nazis en Allemagne et en Pologne. Assassiné par un malade mental en 1993, Bousquet n’a jamais été jugé. Plusieurs pablistes et lambertistes entrés au PS ont minimisé la portée politique et historique de ces faits afin de justifier leur collaboration avec Mitterand.

S’il s’est donné pour un opposant démocratique du FN, Chirac a également suscité un large rejet de ses incitations fascisantes de haines anti-réfugiés et anti-musulmanes. Dans un discours notoire à Orléans en 1991, Chirac a affirmé que les travailleurs français détestent l’odeur des étrangers: si un travailleur gagnant 15.000 francs voit «une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler! [applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier, il devient fou. … Si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela.»

Grâce à l’impopularité du PS, Chirac a pu se faire élire président en mai 1995. Deux mois plus tard, le 53e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv, il a pour la première fois officiellement avoué la responsabilité de la France dans la rafle. Ceci mettait fin a un demi-siècle ou les dirigeants gaullistes, staliniens ou social-démocrates avaient tous soit fait le silence sur ce crime ou nié la responsabilité de la France. Mais la classe politique a vite voulu donner à cet aveu objectivement dévastateur une interprétation aussi réactionnaire que possible. Tout en continuant à évoluer vers l’extrême-droite, elle a dans sa majorité traité l’aveu de Chirac de preuve que la classe capitaliste française et européenne avait pu résoudre le legs historique de ses crimes fascistes.

En fait, le dernier quart de siècle depuis a démontré que, loin d’être une caractéristique exceptionnelle du 20e siècle, la poussée de la bourgeoisie vers la guerre, l’austérité et des régimes fascisants est en réalité une tendance inhérente au capitalisme.

Chirac a dû pendant un temps dépendre des services du PS et de sa périphérie petite bourgeoise après la grève des cheminots de décembre 1995 face aux attaques contre les retraites menées par son premier ministre, Alain Juppé. Les syndicats et les partis pablistes ont lutté pour mettre fin à la grève sans faire chuter Chirac. Ce dernier a néanmoins pris la décision, d’apparence politiquement suicidaire, d’appeler de nouvelles élections en 1997. Celles-ci ont installé un gouvernement PS dirigé par Lionel Jospin, un ex-membre de l’OCI—la Gauche plurielle regroupant le PS, le PCF et les Verts. C’était la montée de la colère parmi les travailleurs avec ce gouvernement qui a provoqué l’élimination de Jospin au premier tour en 2002 et la crise autour du second tour Chirac-Le Pen.

La politique menée par Chirac lors de son second mandat a donné raison à l’opposition du CIQI aux partis de pseudo gauche qui prétendaient qu’il serait un rampart contre le néofascisme et la guerre. Confronté à une guerre unilatérale américaine contre l’Irak visant à dominer le Moyen Orient, et à s’assurer ainsi un contrôle menaçant de l’approvisionnement énergétique de la France et de toute l’Europe, Chirac n’a pas voulu se rallier à l’effort de guerre du Pentagone.

Son manque d’enthousiasme reflétait aussi sa nervosité sur les conséquences intérieures d’une pareille guerre, vu l’état explosif des relations de classe, avec les manifestations de masse contre le second tour Chirac-Le Pen et internationalement contre la guerre en Irak. En effet, de nouvelles attaques de Chirac contre les retraites en 2003 ont provoqué une large grève des enseignants. Et la mort de deux jeunes poursuivis par la police en banlieue parisienne en 2005 a provoqué une vague d’émeutes qui a presque débordé la police.

L’opposition de Chirac à la guerre en Irak reflétait les intérêts du capitalisme français, non pas ceux des travailleurs autour du monde hostiles au pillage impérialiste du Moyen Orient. Sa réaction à la montée de la lutte des classes pendant son second mandat a été d’accélérer le tournant vers une politique fascisante et militariste. Face à la grève des enseignants, il a fait adopter la loi interdisant le port du voile dans les écoles publiques afin de diviser les travailleurs en incitant des haines antimusulmanes. Il a réagi aux émeutes de 2005 en imposant un état d’urgence pour suspendre les droits démocratiques pendant trois mois.`

Un ami de longue date de dictateurs africains comme Omar Bongo au Gabon et Denis Sassou Nguesso au Congo, qui fournissaient du pétrole et des matières premières bon marché aux entreprises françaises tout en finançant la classe politique française, Chirac a intensifié l’intervention militaire de Paris en Afrique. Son bombardement de la Côte d’Ivoire en 2004 a lancé une série de conflits qui a abouti à l’ingérence française dans ce pays en 2011 pour y imposer le président Alassane Ouattara. Son recours massif aux financements illicites de ses activités politiques en argent liquide, souvent d’Afrique, a fait de lui le premier président français à écoper d’une condamnation—en 2011 pour financement d’emplois fictifs à la mairie de Paris.

Comme pour souligner son attachement au militarisme, en 2006, l’avant-dernière année de son second mandat, Chirac a énoncé la doctrine qui autorise aujourd’hui Paris à larguer ses bombes nucléaires contre des pays que Paris accuserait d’activité terroriste.

Aujourd’hui on peut voir que Chirac n’était pas un opposant mais un précurseur du tournant de l’impérialisme européen vers l’agression militaire et le néofascisme ces 12 dernières années. La répression qu’il a lancée en 2005 préfigurait l’état d’urgence de deux ans imposé après les attentats terroristes de 2015 à Paris par le PS et ensuite Macron, et la répression brutale des «gilets jaunes.» Et sa dédiabolisation du racisme antimusulman, qui a préparé l’intégration du FN au coeur de la politique officielle française, faisait partie d’une poussée généralisée de la bourgeoisie européenne pour légitimer l’extrême-droite et les crimes historiques du fascisme.

La déclaration de Macron que Pétain était «grand soldat», celle des professeurs d’extrême-droite allemands que Hitler n’était «pas cruel», et celle de la Cour suprême espagnole que le coup fasciste de Francisco Franco en 1936 était légitime – toutes reflètent la légitimation des violences militaro-policières et de l’autoritarisme fascisant qui sont au coeur de la politique de Chirac. C’est une indication de plus que la seule voie pour aller de l’avant dans la lutte contre la guerre impérialiste et le fascisme est la mobilisation révolutionnaire internationale des travailleurs sur le programme trotskyste défendu par le CIQI.

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